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Cas@d€i - Page 80

  • GR 653 - Montferrand, Avignonet, Villefranche

    L'Ascension nous voit arriver en Lauragais! Plusieurs infidélités au GR pour cette étape à nouveau pluvieuse.
    Certes on a rejoint la Rigole de la Plaine mais devant ses méandres de plus en plus grands nous avons pris la D58 pour Les Pagès, puis Montferrand. Dans ce petit village fortifié il faut grimper en haut de la butte pour aller admirer le Phare de l'Aéropostale qui guidait les avions du temps des pionniers sur la route du Sénégal. Ce phare émettait une lumière orangée intermittente qui en morse signifiait une lettre (R â Montferrand) et permettait aux pilotes de se repérer. Tres belle vue sur toute la région mais par beau temps.
    Dejeuner à Avignonet à l'Hôtel de l'Obélisque. Cet hôtel est parfait pour les amateurs de loto et de PMU, l'accueil est sympathique, mais il fait aussi dancing une nuit sur deux ce qui est incompatible avec le repos du randonneur.
    Faute de place à la villa Viola 2000 à Renneville où il y aurait de belles violettes nous avons donc poussé le long du Canal du midi, (nombreux cyclistes) jusqu'à Villefranche.

    IMG_6600.JPGA Villefranche, de nouveau faute de gite d'étape l'hôtel du Lauragais offre un bon rapport qualité-prix. L'accueil y est excellent, on a pu y faire sécher nos vêtements trempés dans la buanderie et le restaurant propose des plats régionaux appétissants dont bien sûr un cassoulet qui fait l'unanimité à toutes les tables. En ville, belle église au clocher-mur gothique toulousain du XIIIème fondée par le frère de Saint Louis et quelques belles maisons anciennes trop souvent défigurées par la mode des volets roulants.

  • GR 653 - Les Cassés

    Depuis Revel, le GR suit la Rigole de la plaine du Canal du Midi. Cette rigole, avec celle de la montagne, conduit les eaux de la Montagne Noire au Seuil de Naurouze qui comme chacun le sait depuis l'école primaire est le point culminant (190 m) du Canal créé par Pierre Paul de Riquet, Baron de Bonrepos (1604 -1680) et le lieu de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée. Malgré les pluies abondantes de la veille, le niveau de l'eau paraît bien bas, il faut dire que les agriculteurs, on n'ose pas écrire les paysans, ont multiplié les points de prélèvement pour le maïs et le tournesol.

    la passeur-elle

    Les Cassés (les chênes) est situé sur un petit oppidum à 1,2 km du GR, dans l'Aude. Le village est connu à plusieurs titres. Il fut un des haut-lieux de l'hérésie cathare, le siège de l' Abbaye Notre Dame des Anges dont il reste une ruine mal entretenue et un beau mur d'enceinte, plusieurs stèles discoidales aux thèmes variés (armes du Comte de Toulouse, croix catholique, araire et un homme qui semble en prière dit l'Orant.

    la passeur-elleEt puis il y a le gîte d'étape La Passeur-Elle. Dans cette grande maison, sous la houlette de Christiane,  tout est Calme, Ordre et Partage...

    Nous y avons retrouvé l'excellente ambiance qui règne souvent dans les gites d'étape. Une bonne tablée de 9 convives qui a dégusté l'excellent dîner préparé par Christiane en partageant leurs expériences de pèlerins ou de randonneurs : soupe aux lentilles, épinards, courgettes puis saucisses, riz, poêlés de légumes finement coupés et crème à la vanille.

    C'est la première fois que nous rencontrions un groupe de cinq randonneurs constitué à partir du site www.onvasortir.com de Nice.

    Excellente adresse et de bonnes lectures à disposition en prime.

  • Adieu vive clarté...

    semprun.jpgAdieu vive clarté de nos étés trop courts

    Demain nous plongerons dans de froides ténébres...

    C'est à ces deux premiers vers de Chant d'automne de Charles Baudelaire que Jorge Semprun avait emprunté le titre d'un de ses plus beaux livres avec l'Ecriture ou la vie. Depuis, je l'ai appris par coeur.

    Depuis ce matin, les hommages se multiplient, je n'ai rien à ajouter, Jorge Semprun est allé au creux des nuages, il manque déjà à notre vieille Europe.

    Puisse-t'elle se rendre compte à cette occasion que ce n'est pas en se disputant au sujet de concombres qu'elle se construira, cette affaire l'aurait désolé.

  • GR 653 - Sorèze - Revel

    soreze1.JPGSorèze est le siège d'une abbaye depuis le IXéme siècle. Rasée pendant les guerres de religion au XVIéme , elle  a ensuite été rattachée aux mauristes puis est devenue à la fin du XVIIéme une école qui connut son apogée avec Lacordaire.

    L'école privée cesse en 1991 et depuis un syndicat mixte (Région, Département du Tarn, Ville de Sorèze) a pris le relais, a restauré les bâtiments et créé avec des partenaires privés un pôle d'excellence historique, muséographique, architectural, musical, culturel, rural... Les Laboratoires Pierre Fabre y ont installé une université professionnelle et le Groupe France Patrimoine un hôtel trois étoiles et un restaurant gastronomique.

    La diversité des activités, des expositions temporaires régulières, de nombreuses animations assurent un succes grandissant à ce lieu.

    Depuis 1812, le relais de poste de Revel, devenu Hôtel du midi accueille les voyageurs. Il le fait impeccablement.

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    La fondation de la Bastide de Revel remonte à 1342. Sa halle beffroi était multi-fonctions: tour de guet, prison, salle du conseil municipal, Sur le couvert du nord, il faut ,si la porte est ouverte, entrer dans la demeure de Noël Rodier.

    Revel abrite plus de 40 ébénistes, marquetiers qui font de cette cité une capitale du meuble d'art. Un beau musée du bois et une galerie d'exposition illustrent cette spécialité locale.

    De bonnes pizzas au restaurant La Toscane Bd Gambetta.

  • GR 653 - En Calcat - Dourgne

    Un peu à l'écart du GR, entre l'abbaye d'En Calcat (60 moines) et l'abbaye Sainte Scholastique (Photo, 60 moniales), se trouve le gite de Bethany d'Olga. La proximité des deux abbayes fondées au XIXéme s'expliquerait par l'amour platonique qui prévalait entre les deux fondateurs.

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    Olga, togolaise, ancienne salariée de l'abbaye d'En Calcat a repris il y a plusieurs années une grande maison créée par les moniales pour servir d'hotellerie. Elle accueille depuis en chambres d'hôte les pelerins, les randonneurs et les visiteurs des deux abbayes.

    C'est l'occasion de déguster des crevettes grillées, du tilapia, un poisson péché sur les côtes africaines qu'Olga va acheter elle-même a Marseille, des pommes de terre accompagnées d'oignons, épicées à l'africaine et un excellent gateau au chocolat. L'occasion aussi d'évoquer avec notre hôte l'Afrique, l'Afrique de l'ouest, so intégration en France depuis 20 ans, celle de ses quatre enfants... Une vraie rencontre.

  • GR 653 - Castres

     29 mai 2011 - L'an dernier nous avions interrompu notre GR à La Salvetat pour cause de neige, c'était début mai, alors que nous devions rallier Castres. Désireux de rejoindre Toulouse cette année nous somme partis de Castres, sans faire la descente depuis les hauteurs de La Salvetat

    "Nous cheminions sur un plateau découvert, bordé à notre gauche par de petits coteaux arrondis qui s'enchainent les uns aux autres par des prairies en forme de ravins..." Jean Jaurès.

    Au musée Jean Jaurès (11000 visiteurs par an) qui retrace sa vie, on peut voir une exposition charmante de dessins d'humour, d'affiches de mode, de publicité intitulée La 3ème République coquine. Dès avant 1914, les moeurs se libéralisent, c'est La belle époque...

    Avant d'aller flâner le long des rives de l'Agoût admirer les façades des tanneurs, des drapiers, des teinturiers, des chamoiseurs et parcheminiers qui ont fait la richesse de Castres au XVIIéme il faut aller admirer au Musée Goya, au dessus des jardins de l'archevêché le tableau de La réunion de l'assemblée de la Junte des Philippines, le traitement de la lumiere est admirable.

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    Aujourd’hui Castres c'est Pierre Fabre (pharmacie - cosmétiques) et le Club de Rugby Castres Olympique...

    Difficile de trouver un petit restaurant sympa le dimanche soir, qu'apprend-t'on donc à l'école hôtelière de Mazamet?

    L'hôtel de la Rivière est idéalement placé pour un rapport qualité prix moyen.

     

  • Gatsby le Magnifique

    gatsby le magnifique,scott fitzgeraldDans Minuit à Paris , le dernier film de Woody Allen, on voit Scott Fitzgerald et sa femme Zelda. D'où l'idée de lire enfin Gatsby le Magnifique. Bonne idée, il y a tout dans ce roman, une belle intrigue, la côte Est des Etats-Unis dans les années vingt, des jeunes gens du Middle East conquérants, l'argent, des maisons de rêve à Long Island, du mystère, de la passion, une histoire d'amour.

    Et puis il y a les échanges de lettres entre Fitzgerald et son éditeur: Dear Scott, Dear Max, qui témoignent de l'angoisse du romancier devant l'oeuvre encore inaccomplie, des conseils avisés de l'éditeur qui rassure et enfin de belles préfaces de Blondin, Jean-François Revel, Bernard Franck, qui éclairent ce que baucoup qualifient de meilleur roman américain du XXéme siècle.

  • Voyages en France

    voyages en France.jpgEric Dupin, journaliste de profession, a repris une idée du couple Lacouture (En passant par la France -1982), une idée simple, parcourir la France et essayer de tirer un portrait de ses habitants. Il a rencontré beaucoup de monde au cours de ses voyages, des entrepreneurs, des maires, des paysans, des commerçants, des inactifs, des enseignants, pas mal de retraités, (ils ont du recul), le plus souvent dans des villes moyennes, comme Saintes ou Grasse, ou Castres des régions rurales, comme la Puisaye ou les Cévennes, des périphéries urbaines, comme Pontault-Combault...

    De ces micro-portraits, Eric Dupin tire une conclusion accablante, les français sont "fatigués de la modernité", rejettent la mondialisation, divorcent de leurs élites, se réfugient souvent dans l'individualisme, le système D, les solutions de repli.

    Beaucoup de néo-ruraux se lancent dans l'économie locale, les circuits courts, font preuve d'inventivité mais les résultats le plus souvent ne sont pas là. Face à la désindustrialisation, la plupart des maires des territoires en voie de désertification démographique imaginent que le tourisme va les sauver... Nos villes deviennent moches, elles se ressemblent toutes, les centres se dépeuplent au profit d'une périphérie informe dont les habitants ne se déplacent qu'en voiture...

    Ce diagnostic rejoint celui du Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye qui diagnostiquait au début de l'année une France fatiguée psychiquement, en grande tension nerveuse où les invisibles toujours plus nombreux ont perdu confiance, sont hantés par la peur du déclassement.

    On peut bien sûr contester ce constat, d'autres livres ont une approche plus optimiste et décrivent des success stories, comme autant d'exemples à suivre, mais malheureusement dans notre pays les réussites pour éclatantes qu'elles soient sont beaucoup moins nombreuses que les situations d'échec.

    Le diagnostic est là (http://voyagesenfrance.info/), manque les solutions, c'est le moment ou jamais de les imaginer.

  • Norwegian wood - La ballade de l'impossible

    wata.jpgCeux d'entre vous qui ont aimé les deux romans d'Haruki Mukarami dont je me suis fait l'écho récemment peuvent se précipiter au cinéma pour aller voir la ballade de l'impossible. On retrouve très bien dans ce film l'univers  de Mukarami dans cette adaptation de son roman intitulé Norwegian Wood, du nom de la chanson éponyme des Beatles. Je vous laisse découvrir... Cela se passe à Kobe, à Tokyo et dans les forêts avoisinantes. Un très beau film sur la jeunesse et sa fragilité.

  • Agusti Centelles

    agusti CentellesA la Base sous-marine de Bordeaux, on peut voir une très belle exposition des photographies d'Agusti Centelles, photographe espagnol, catalan, né en 1909.

    Avec son Leica, le même appareil que celui de Cartier Bresson ou de Capa, Centelles  a photographié le Barcelone des années trente, la proclamation de la République, la guerre, le front d'Aragon et après la guerre, en France, le camp de Bram  dans l'Aude ou il fut interné avec plusieurs milliers de patriotes.

    Ces photographies qu'il avait conservées dans deux malles entreposées à Carcassonne ont été retrouvées en 1977 après la mort de Franco. Il avait exigé que ces malles restent fermées pour protéger ces photos des mains de la police franquiste.

    L'exposition propose un ensemble très riche de photos, dans cette base sous-marine construite pour les allemands pendant la seconde guerre mondiale par des réfugiés espagnols. Beaucoup y perdirent la vie. Les montages de diapositives sont excellents et font bien revivre l'ambiance de l'époque du côté des républicains.

    En les regardant, on se met à penser aux guerres civiles d'aujourd'hui, à la Libye, à la Syrie, à Bahrein, au Yémen. En regardant les photos du camp de Bram, en écoutant la lecture du journal qu'y a tenu Centelles, on pense irrésistiblement à la façon dont aujourd'hui nous accueillons les réfugiés de ces conflits. Il n'y a plus de camps mais est-on franchement plus généreux que la France de l'époque avec les réfugiés républicains espagnols?