GR 653 - Montferrand, Avignonet, Villefranche
L'Ascension nous voit arriver en Lauragais! Plusieurs infidélités au GR pour cette étape à nouveau pluvieuse.
Certes on a rejoint la Rigole de la Plaine mais devant ses méandres de plus en plus grands nous avons pris la D58 pour Les Pagès, puis Montferrand. Dans ce petit village fortifié il faut grimper en haut de la butte pour aller admirer le Phare de l'Aéropostale qui guidait les avions du temps des pionniers sur la route du Sénégal. Ce phare émettait une lumière orangée intermittente qui en morse signifiait une lettre (R â Montferrand) et permettait aux pilotes de se repérer. Tres belle vue sur toute la région mais par beau temps.
Dejeuner à Avignonet à l'Hôtel de l'Obélisque. Cet hôtel est parfait pour les amateurs de loto et de PMU, l'accueil est sympathique, mais il fait aussi dancing une nuit sur deux ce qui est incompatible avec le repos du randonneur.
Faute de place à la villa Viola 2000 à Renneville où il y aurait de belles violettes nous avons donc poussé le long du Canal du midi, (nombreux cyclistes) jusqu'à Villefranche.A Villefranche, de nouveau faute de gite d'étape l'hôtel du Lauragais offre un bon rapport qualité-prix. L'accueil y est excellent, on a pu y faire sécher nos vêtements trempés dans la buanderie et le restaurant propose des plats régionaux appétissants dont bien sûr un cassoulet qui fait l'unanimité à toutes les tables. En ville, belle église au clocher-mur gothique toulousain du XIIIème fondée par le frère de Saint Louis et quelques belles maisons anciennes trop souvent défigurées par la mode des volets roulants.
Adieu vive clarté de nos étés trop courts
Dans Minuit à Paris , le dernier film de Woody Allen, on voit Scott Fitzgerald et sa femme Zelda. D'où l'idée de lire enfin Gatsby le Magnifique. Bonne idée, il y a tout dans ce roman, une belle intrigue, la côte Est des Etats-Unis dans les années vingt, des jeunes gens du Middle East conquérants, l'argent, des maisons de rêve à Long Island, du mystère, de la passion, une histoire d'amour.
Eric Dupin, journaliste de profession, a repris une idée du couple Lacouture (En passant par la France -1982), une idée simple, parcourir la France et essayer de tirer un portrait de ses habitants. Il a rencontré beaucoup de monde au cours de ses voyages, des entrepreneurs, des maires, des paysans, des commerçants, des inactifs, des enseignants, pas mal de retraités, (ils ont du recul), le plus souvent dans des villes moyennes, comme Saintes ou Grasse, ou Castres des régions rurales, comme la Puisaye ou les Cévennes, des périphéries urbaines, comme Pontault-Combault...
Ceux d'entre vous qui ont aimé les deux romans d'Haruki Mukarami dont je me suis fait l'écho récemment peuvent se précipiter au cinéma pour aller voir la ballade de l'impossible. On retrouve très bien dans ce film l'univers de Mukarami dans cette adaptation de son roman intitulé Norwegian Wood, du nom de la chanson éponyme des Beatles. Je vous laisse découvrir... Cela se passe à Kobe, à Tokyo et dans les forêts avoisinantes. Un très beau film sur la jeunesse et sa fragilité.
A la Base sous-marine de Bordeaux, on peut voir une très belle exposition des photographies d'Agusti Centelles, photographe espagnol, catalan, né en 1909.