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Musique - Page 8

  • Neville Marriner

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    Belle soirée vendredi dernier à l'Opéra comique de Paris. Sir Neville Marriner, né en 1924, dirigeait l'Orchestre philarmonique de Radio-France. Mozart au programme  : ouverture des Noces de Figaro, Neuvième concerto pour piano et orchestre avec Philippe Cassard au piano et la 41éme et dernière symphonie.

    Le Neuvième concerto est aussi connu sous le nom de Jeune homme : un clin d'oeil de Sir Neville?

     

  • Ravissement

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    Après une après-midi de promenade par un froid vif mais au grand soleil, un bon chocolat, aller pendant une bonne heure à l'Auditorium Cziffra écouter les élèves de la session de chant de l'Académie de musique de La Chaise-Dieu est un vrai ravissement.

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    Les élèves de Cyril Huvé, Delphine Collot et Robert Expert nous ont offert des airs de DebussyChabrier, Saint Saens, Mozart, Vivaldi, Gluck, Haendel... j'en passe.

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     Il est  encore possible d'assister aux répétitions et aux auditions ce mercredi 27 octobre. C'est gratuit. Un très beau cadeau.

  • Monteverdi

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    Que tu es belle,

    Mon amie, ma colombe, ma belle!

    Tes yeux sont ceux d'une colombe,

    Ta chevelure est comme un troupeau de chèvres,

    Et tes dents comme un troupeau de brebis.

    Que tu es belle!

    Viens du Liban,

    FMChalencon 010.jpgMon amie, ma colombe, ma belle.

    Que tu es belle!

    Viens, viens pour être couronnée,

    Lève-toi, lève-toi, ma belle, lève-toi, ma fiancée,

    lève-toi, mon aimée, lève-toi, mon immaculée,

    Lève-toi, viens, car je languis d'amour.

    Les Vêpres dédiées à la Vierge de Claudio Monteverdi données au 44ème Festival de La Chaise-Dieu par le Choeur du King's College et l'Academy of ancient Music sous la direction de Stephen Cleobury ont été créées à Venise en 1610, il y a 400 ans.

    On écoute souvent ces vêpres mais on fait rarement attention au texte, ce que le Livret-Programme du Festival nous incite à faire. Ci-dessus la traduction de Pulchra es, un emprunt de Monteverdi au Cantique des cantiques.

     

  • Le pianiste aux cinquante doigts

    Dans les faubourgs de Budapest, à trois ans, sous ses draps, il simulait les gammes que jouait sa soeur sur le piano familial. A cinq ans, il donnait son premier concert dans une troupe de cirque de passage. A dix ans, il était admis à l'Académie Franz Liszt. A 20 ans, il est pilote de char, puis il est remarqué par un général SS allemand qui lui propose de le présenter à Richard Strauss, à Berlin. D'origine tzigane, il décide de déserter, saute dans une locomotive et rejoint le front russe où il est fait prisonnier. En 1946, libéré, il retourne à Budapest, où il entame une carrière de pianiste de bar, comme son père, dans des boites de jazz. Il cherche à gagner l'Occident, est dénoncé et condamné à trois ans de travaux forcés, de 1950 à 1953. Son talent enfin reconnu par le pouvoir hongrois qui veut se servir de lui pour la renommée du régime, il parvient, à la veille de l'insurrection de Budapest, à l'occasion d'un concert à Vienne, à s'exiler en France où il fondera le Festival de La Chaise-Dieu en 1966. Il obtient la nationalité française en 1968.

    En présence de Frédéric Mitterand, Pascal Amoyel, son élève, a magnifiquement retracé avec beaucoup d'émotion les premières années de la vie de Giörgy Cziffra (1921-1994), en donnant un concert théatral intitulé Le pianiste aux cinquante doigts dans le nouvel auditorium de La Chaise-Dieu, concert clos par une enthousiasmante interprétation de la Deuxième Rhapsodie hongroise de Franz Liszt.

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    Cet auditorium Cziffra de 200 places, aménagé dans les anciennes écuries de l'Abbaye, est magnifique. D'une grande sobriété, il s'intègre parfaitement dans son environnement et offre une excellente acoustique. Une très belle réussite de la Communauté de communes du Plateau de La Chaise-Dieu. Un très bel outil pour le rayonnement de la musique et plus généralement le développement de ce plateau altigérien.

    Avec quelque malice, on observera que les parents de Giörgy Cziffra, tziganes, musiciens, qui vivaient en France dans les années 1910, en ont été expulsés pendant la première Guerre mondiale parce que ressortissants d'un pays allié de l'Allemagne et que le Frac Auvergne présente dans le Cloître de l'Abbatiale une belle exposition de grands portraits du photographe Pierre Gonnord, des visages de gitans ou d'immigrés d'Europe de l'Est. Frédéric Mitterand a donc inévitablement été interpellé par Marc Dumont sur France Musique sur la politique sécuritaire actuelle du gouvernement auquel il appartient. Il a préféré éluder la question.

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  • Trésor casadéen

    Dom Robert Morel.JPGCet homme au regard vif, intelligent, s'appelle Dom Robert Morel. Il est né à La Chaise-Dieu en 1653, a été bibiothécaire de l'Abbaye de Saint Germain des Prés, le plus grand centre intellectuel de France à l'époque, et est mort à l'Abbaye de Saint Denis en 1731. Son portrait, attribué à Jean Restout, peintre de Louis XV, faisait partie du patrimoine de l'Abbaye de la Chaise-Dieu avant que celui-ci ne soit pour partie dispersé, dilapidé, volé à la suite de la Révolution française.

    Ce portrait de Robert Morel est revenu à La Chaise-Dieu à la suite d'une donation des héritiers de Maitre Jean Banière d'Ambert, il a réintegré le Trésor de l'Abbaye à l'occasion du dixième anniversaire de l'Association des amis de l'abbatiale Saint Robert, association qui à la suite d'une convention avec la Commune de La Chaise-Dieu s'attache à perpétuer le rayonnement spirituel, patrimonial, culturel de l'Abbaye et en gére le Trésor.

    Il faut souhaiter que l'exemple donné par la famille Banière soit suivi d'autres donations, la Bibliothèque de l'Abbaye par exemple serait ainsi partagée entre les mains de l'évêque de Saint Flour et du Maire de Brioude, dans leurs bureaux, d'autres éléments du trésor doivent se trouver ici ou là...

    miniatures.jpgCe dixième anniversire a été aussi marqué par la conférence donnée par Pascal Meier à l'occasion du vernissage de l'exposition qu'il présente sur l'Apocalypse de Jean : dix miniatures, dix enluminures (il en a réalisé 67) aux couleurs vives qui expriment la gratitude de leur auteur à Dieu, témoignent de son ouverture au Saint Esprit. C'est visuellement beau mais tout de même assez incompréhensible pour le commun des mortels qui associe Apocalypse à Catastrophe alors qu'il faut comprendre Révélation, Enlèvement du voile...Il est vrai que la foi ne s'explique pas on l'a ou pas...

    Cette journée anniversaire s'est terminée par un très beau concert de plus de deux heures entre Orgue et Jubé avec le Choeur de la Cathédrale et du Collège du Puy en Velay dirigé par Pierre Kaeppelin avec à l'orgue Frédérique Gros.

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    Une belle manifestation pour célébrer dix ans de travail bénévole des membres de l'association, des passionnés d'histoire, de patrimoine, de culture.

    Une action à poursuivre sans relâche et à développer avec l'appui d'une politique de communication en direction de publics diversifiés si l'on veut redresser durablement la fréquentation de l'Abbatiale tombée de 60 000 visites annuelles en 1992 à 25 000 en 2009. Bien sûr la rénovation annoncée des bâtiments aidera à revaloriser le site mais l'Abbatiale, ses tapisseries, sa danse macabre, sans attendre, méritent le détour et même le voyage. Il faut le faire savoir et accueillir les visiteurs dans le village et l'Abbaye comme ils le méritent et leur proposer de découvrir sous des formes pédagogiques variées ce patrimoine sous ses différents aspects, spirituels bien sûr mais aussi historique et culturel.

  • Concert aux 15 chandelles

    Vendredi dernier: une belle nuit d'été, chaude et parfumée s'annonce : nous entrons dans la petite église romane de Dore-l'église, à la frontière du Puy de Dome et de la Haute Loire, près de La Chaise-Dieu.

     

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    De la pénombre troublante et fraîche de la nef, on aperçoit dans le choeur le clavecin, la viole et le théorbe (précisé dans le programme) sous les lueurs vacillantes des chandeliers. Ambiance simple et solennelle, ambiance nostalgique : qu'allons nous fêter? la musique, l'art vocal! En particulier celui de François Couperin qui, en 1714, composa ses Leçons des ténèbres. Les lamentations de Jérémie sur la destruction de Jérusalem (Ancien Testament) lui inspirent des chants à une ou deux voix pour trois jours sombres, mercredi, jeudi et vendredi saints, trois jours où Jésus est si seul devant les épreuves, abandonné par les apôtres, au coeur des ténèbres. Chantée par deux sopranos, Olga Pitarch et Bethsabée Hass, la musique de Couperin est baroque, belle et déchirante.

    La croyance en Jésus Christ, en son mystère et en sa lumière ont nourri l'âme de nombreux musiciens : quelles sont aujourd'hui nos sources d'inspiration?

    Comme dans les offices traditionnels de la semaine sainte, les 15 chandelles symbolisent les onze apôtres fidèles, les trois Marie et Jésus lui-même. 0n les éteint une par une après chaque lamentation. La dernière flamme, celle de Jésus meurt pour nous rappeler son dernier souffle.

    C'était l'ouverture du festival annuel Les chants de la Dore : du 9 Juillet au 3 septembre dans les petites églises du Pays d'Arlanc, la musique aux multiples visages s'offre aux habitants et aux touristes, Couperin, Bach, Chopin, Onslow, Schumann... C'est presque gratuit (libre participation au profit des artistes) et de grande qualité. Excellentes soirées en perspective.

    Programme sur le site www.leschantsdeladore.fr

  • Couleur vocale

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    Quatres femmes, Odile (soprano), Christine (soprano), Isabelle (mezzo) et Ghislaine (alto) habillées de rouge et de noir forment depuis une quinzaine d'années cet ensemble choral qui interprète a capella un répertoire de chants et d'airs européens du XIII° au XX° siècle.
    Couleur vocale se produisait ce samedi 5 juillet dans l'église Saint-Etienne de Connangles à l'invitation de Maryse Pourrat, maire de la commune et du comité des fêtes. Une petite cinquantaine de personnes composait l'auditoire pour ce concert d'une heure et demi sur le thème de Ainsi va la vie, de la naissance à la résurrection en passant par l'éveil, le bonheur et la peine. Près de 25 chants, du Moyen-âge, de la Renaissance, baroques ou contemporains. Mes préférés : Come ye sons of Arc d'Henry Purcell (1659-1695) et Ave verum corpus de Francis Poulenc (1899-1963).
    A l'entracte, malgré l'orage, dégustation de tartes aux abricots et de clafoutis aux cerises préparés par le comité des fêtes. Une belle réussite pour cette petite commune de 129 habitants qui en comptait 1036 en 1841 mais qui essaie de résister au déclin. Ancien prieuré de La Chaise-Dieu, Connangles peut s'ennorguellir d'un petit patrimoine rural non négligeable à découvrir cet été à l'occasion d'une balade.
    Couleur vocale http://couleurvocale.free.fr/index.html chante à la demande, gratuitement en Haute-Loire, frais de déplacement à prévoir au delà. Le quatuor se produit dans des églises ou des chapelles et demande juste à être chauffé l'hiver. Les filles sont prêtes à aller loin puisqu'elles ont fait cette année une tournée en Albanie.
    Ce quatuor est sans aucun doute une très belle aventure humaine pour ces amateures. On les envie!

  • Nouveaux lieux à La Chaise-Dieu

    Le nouveau lieu cette année à La Chaise-Dieu sera inconstestablement l'Auditorium Georges Cziffra. Aménagé dans les anciennes écuries de l'abbaye, il sera inauguré à l'occasion du 44ème Festival de musique de La Chaise-Dieu,le 20 août.  Pascal Amoyel proposera une création inspirée de la vie de Georges Cziffra, le fondateur du Festival, intitulée le pianiste aux cinquante doigts.

    En dépit des apparences, les travaux de l'auditorium avancent bien, on en devine bien aujourd'hui la structure intérieure, tout devrait être prêt vers la mi-juin. Il restera à résoudre la question du chauffage d'ici le prochain hiver puisque la ville a semble-t'il renoncé à son projet de réseau de chauffage au bois pour les batiments publics.

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    Dès ce mercredi 14 avril, les amateurs d'art et de thé peuvent se rendre à l'Espace Marckus. Place de la fontaine, face à l'Abbatiale, Eric et Marckus ont aménagé dans l'ancienne galerie des tourelles un espace accueillant qui permet de déguster dans de grands fauteuils blancs une large gamme de thé et de découvrir les bijoux originaux de Marckus et ce mois-ci les sculptures d'Audrey Dumarchey : http://espacemarckus.com/default.html

    Enfin, il faut signaler la nouvelle carte du Four à bois, face à la pharmacie, repris par Pascal et Florence qui avaient l'an passé crée La Grignotte repris depuis par Peggy.

    L'esprit d'entreprise souffle sur La Chaise-Dieu! Bonne saison à tous!

     

  • Tokio hotel

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    Mardi matin. Neuf heures, quel est ce rassemblement? Le concert n'a lieu que mercredi 14 avril au soir mais ils sont déjà là, ils ont passé la nuit sur les marches du Palais omnisport de Bercy, dans des couvertures...

    Ils? Les fans du groupe allemand "Tokio hotel" qui se produit en france à la suite de la sortie de son nouvel album "humanoïde" : http://www.bercy.fr/programme/concert/1129/Tokio_Hotel .  Deux jours à passer ensemble, deux jours de rassemblement pour une sorte de communion.

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    Ce ne sont pas encore les vacances de printemps à Paris mais manifestement, pour ces jeunes, il n'y a pas plus important que d'être ensemble avant de vivre ce concert qui sera sans doute inoubliable... pour eux. Renseignement pris, la file d'attente pour les meilleures places commence ce soir pour demain soir, en attendant, ils écoutent le groupe sur leurs portables...
  • Au pays de Heidi

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    A la baguette de l'Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, le jeune chef Darell Ang, à la mise en scène, Laura Scozzi et la musique de Mozart nous emmène par vallées et montagnes, de cîmes en cîmes pour une suite d'épreuves, à la recherche de nos limites, à la découverte de soi. Cela se passe à ski, en luge, en téléphérique... L'héroïne est en jupe plissée et socquettes roses, comme dans les histoires de Heidi, le héros, un peu gauche mais déterminé, en fuseau et anorak blanc, la Reine de la nuit est une patronne de night-club éméchée, il y a des clochettes magiques et une flûte enchantée, car c'est bien de la Flûte enchantée qu'il s'agit ce vendredi 5 février au Grand théatre de Bordeaux.
    Difficile d'aborder, de qualifier La Flûte enchantée, créée en 1791 à Vienne. Avec cette mise en scène, on revient semble-t'il à la source, il s'agit d'un conte féérique, écrit pour un public populaire. Laura Scozzi met un peu de côté le message maçonnique, la victoire du bien sur le mal, pour ne retenir que le premier degré de l'oeuvre.
    Comment d'ailleurs qualifier de moderne, du côté du bien, un personnage comme Sarastro, qui rapte une jeune fille, Pamina, pour son bien, possède des esclaves, octroie les libertés. Quant à Papageno son idéal féminin est tout simplement machiste à souhait, ce que souligne élégamment la mise en scène.
    Une mise en scène tout à fait agréable donc qui rend l'oeuvre simple à aborder, une vraie réussite, même si le spectateur se laisse parfois emporter davantage par l'enchainement des gags que par celui des airs!