La salle de l'auditorium était pleine ou presque pour cette assemblée générale ordinaire très consensuelle puisqu'elle a vu adoptés à l'unanimité les rapports moral et financier présentés sous la houlette du Président Jacques Barrot. 13 administrateurs ont été renouvelés et les adhérents avaient le choix avec pas moins de 21 candidats.
Le nouveau directeur Julien Caron a présenté le bilan du festival 2012 et la programmation de l'édition 2013 qui se déroulera du 21 août au 1er septembre.
L'association du festival compte 627 adhérents, c'est à la fois beaucoup et en même temps peu au regard des quelques 27000 entrées de l'édition 2012 du festival.
27000 entrées soit 4 % de moins qu'en 2011, année du 45 éme festival à la programmation enrichie. 16418 entrées payantes soit 9 % de moins. 22 concerts à l'abbatiale, un taux de remplissage de 82 %, 7 concerts à l'auditorium Cziffra avec un taux de remplissage de 90 et 10 concerts décentralisés.
La crise conomique n'épargne pas pour autant le festival, les signes les plus inquiétants sont la baisse des vente de champagne, des produits dérivés, la réduction de la participation de certains mécènes.
Le Public du Festival est un public agé au pouvoir d'achat préservé, au moins jusqu'à présent, ce qui protège à court terme l'évènement mais il vielllit un peu plus chaque année, se renouvelle peu, d'où le défi majeur que doit relever Julien Caron de rajeunir la fréquentation.
L'écart entre les charges de 1,823 M€ et les recettes de 1,806 M€ se solde par un déficit de 16909 €. Le plateau artitistique représente 59 % des dépenses et celles de personnels 17%. La billeterie assure 40% des recettes, le mécénat 21 %, le Département et la Région 9 % chacun, l'Agglomération du Puy 4% et l'Etat 6 %. Les aides en nature sont évaluées à 381962 € et se situent donc à la même hauteur que le mécénat, les bénévoles y contribuent pour un quart avec environ 7000 heures de travail.
Pour 2013, Julien Caron; citant Arthur Rimbaud, nous invite à nous laisser emporter par ces musiques qui nous "prennent comme une mer" et nous entrainent avec rapidité "le long fes fleuves impassibles". Il faut lire l'éditorial de Julien Caron qui présente le programme, le nouveau directeur a incontestablement une belle plume http://www.chaise-dieu.com/fr/commander-la-brochure.
Pour le festival 2013, le chantier de reconstruction des places de l'abbaye et de la fontaine sera terminé, c'est ce qu'a assuré le maire de La Chaise Dieu, Pascal Perrin, on imagine avec plaisir les terrasses ensolleillées, avec vue sur la façade de l'abbatiale sans voitures. En revanche les travaux de l'ensemble abbatial qui doivent s'échelonner jusqu'en 2015 seront seulement interrompus. Tout sera fait pour faciliter le déroulement du festival. Gérard Roche, président du syndicat mixte qui en assure la maitrise d'ouvrage l'a promis.
Gérard Roche a également confirmé le retrait dans les semaines à venir des tapisseries du choeur, leur état est catastrophique et elles doivent être impérativement protégées avant d'être retaurées, mais avec quels crédits? Gérard Roche a parlé de plusieurs dizaines d'années. Dans cette affaire, la commune est propriétaire, l'église affectaire de ces objets dits de culte et l'Etat en charge de leur protection. On se demande pourquoi l'Etat ne s'est pas préoccupé plus régulièrement de l'état de ces tapisseries.
L'affectation des bâtiments abbatiaux restaurés reste à préciser, on parle de pôle musical avec un rapprochement du Festival et de l'Académie de musique, d'un musée présentant les tapisseries (?) et la vie des moines bénédictins, d'une médiathèque dans le batiment à la gauche de l'Auditorium.
Pas sûr qu'un tel programme suffise a drainer les foules à La Chaise-Dieu. Il faudrait viser à diversifier les publics, organiser des expositions temporaires, pas toujours centrées sur la musique et la vie religieuse, favoriser l'implantation d'initiatives privées, pourquoi pas un hôtel restaurant dans la cour Lafayette? Seuls les grands musées comme le Louvre avec La Joconde peuvent attirer un public toujours renouvelé à partir de leurs fonds, tous les autres cherchent à renouveler leur offre en permanence.
147 adhérents ont participé au vote sur le renouvellement des administrateurs soit un taux de participation assez faible de 23%. Ma candidature n'a pas été retenue, c'est bien sûr toujours un peu décevant mais il fallait tenter sa chance pour essayer d'être utile. La vie est une suite de prises de risques!
Bon festival 2013.