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Histoire - Page 3

  • Chronique casadéenne 2022

    Je ne fais plus qu'une chronique casadéenne par an depuis 2016 année où nous avons vendu notre maison de la place du Monument pour la troquer contre une maison plus commode et plus proche de notre domicile de Bordeaux dans le Gers entre Lectoure et La Romieu, pas loin du chemin de Saint Jacques.

    Pas de changement majeur visible à La Chaise Dieu depuis l'an dernier. Peu de travaux à mentionner sur le site de La Rayonnante abbaye, si ce n'est,, enfin les toilettes publiques de l'abbatiale et le rafistolage de la place Lafayette en attendant mieux. les travaux annoncés dans ma chronique de 2020 restent à effectuer.

    Mais il y a un changement majeur dont la portée ne pourra se vérifier qu'au fil des prochaines années. Le directeur du festival Julien Caron a rejoint Marc Minkowski comme délégué général des Musiciens du Louvre. L'annonce en avait été faite fin 2021 et le Conseil d'administration a choisi un jeune violoniste originaire de Nice, Boris Blanco. Le jeune homme est bardé de diplômes, CNSMD de Paris, Master de l'Universität für Muzik de Graz et d'une autre Master "Arts et Politiques" effectué à Sciences-Po Paris, il est en outre fondateur d'une festival à Grasse. Graz et Grasse donc

    Cette année il a eu "simplement" à mettre en oeuvre la programmation préparée par Julien Caron avec sans doute quelques ajustements. C'est l'an prochain qu'il pourra réellement commencer à imprimer sa marque. Gageons qu'il le fera avec prudence.

    Notons également le renouvellement du conseil d'administration toujours présidé par l'ancien président du conseil départemental Gérard Roche mais dont la principale cheville ouvrière Jean-Michel Pastor n'a pas sollicité le renouvellement de son mandat. C'est Daniel Boudet, secrétaire général et bénévole actif depuis de très nombreuses années sans lequel le festival aurait bien du mal à exister qui assurera la vice-présidence.

    Nous avons assisté à six concerts, tous excellents : Il Sedecia de Scalatti (1660-1725) par l'ensemble Les Accents sous la direction de Thibault Noally, sous titré, formidable récit de la chute de Jerusalem devant Nabuchodonosor qui marque le début de l'exile babylonien des juifs, puis Rhapsodie in blue, Concerto pour la main gauche de Ravel et Danses Symphoniques de Rachmaninov : Daniel Lively a fait la preuve de sa virtuosité et Amaury du Closel a été une vraie révélation pour nous avec le Berliner Symphoniker. C'est un chef français et compositeur très actif en Allemagne. Les deux Te Deum de Charpentier (1643-1704) et surtout de Desmaret (1661-1741) interprétés par l'ensemble  Les Surprises ont été un autre grand moment. Adam Laloum à l'auditorium, très concentré, nous a enchanté au piano avec Schumann (1810-1856). Les cris de Paris, dirigé par Geoffroy Jourdain, nous ont fait rédécouvrir l'aube de la musique baroque avec David et Salomon de Heinrich Schütz (1585-1672). Enfin, les Cuivres et Percussions de Saint-Etienne nous ont offert un voyage musical de qualité dans le genre avec Tableaux d'une exposition de Moussorgsky (1839-1881), et des pièces de Piazzola (1921-1992), Jim Parker  (1934-) et Aaron Copland (1900-1990).

    L'offre en termes de restauration s'est rétrécie depuis l'an dernier : La grignotte est restée fermée, La part des anges (tapas) n'est ouverte que Cinq soirs par semaine. Le lion d'or ne propose qu'un menu unique. il faut donc alterner entre le Four a bois et ses pizzas et salades et le bliz'art où l'on est reçus très aimablement avec un peu de cuisine originale dès lors que l'on consacre l'essentiel de ses moyens à la musique et pas à la restauration. Une adresse, excellente tout de même l'Auberge de Chassignoles près de Champagnac le Vieux  ou de Brassac les mines pour ceux qui viennent en train propose un menu unique le dimanche midi à 28 euros, bien élaboré avec d'excellentes saveurs, un vrai régal dans un charmant village. Et bien sur il y  a toujours la pâtisserie du Moine Gourmand reprise par deux des frères Dumas qui vaut le voyage et dans un autre genre les feuilletés aux champignons de Lionel Duffieux...Il n'y a plus de marché le dimanche mais il subsiste de nombreuses épiceries et un coiffeur chez laquelle je prends RV chaque année pour la rentrée.

    Les expositions ne manquent pas!  On peut toujours  c'est un émerveillement chaque fois admirer ls tapisseries flamandes de l'abbaye et puis pour compéter Tisser la nature avec des tapisseries dans l'ensemble plus contemporaines et toujours la famille Guillemin (Pierre et Isabelle, père et fille) et Dominique Coutanson pour leurs aquarelles et leurs sculptures, la galerie d'Armel Julien, rue de la côte qui proposait de très belles céramiques en plus de ses propres peintures et la nouveauté de l'année la Galerie de photos d'Alexandre Vigot place du monument. On lui souhaite longue vie.

    Un regret, les absents, ceux qui ne sont pas venus cette année pour cause de maladie, on pense bien à eux.

    Un remerciement tout particulier aux professionnels du Four à bois emmenés par l'infatigable et toujours souriant Ugo.

    Une dernière recommandation l'ouvrage publié en 2018 par l'association Mémoire de La Chaise-Dieu animée par Yvette Baylot-Pépin consacré à l'histoire illustrée par des cartes postales et des photos des commerces du bourg tout au long du XX siècle, une façon originale de s'approprier le village.

     

     

  • Les métamorphoses

    Belle lecture, un peu ardue. Ovide nous propose tout simplement une histoire du monde depuis sa création jusqu'à l'avènement d'Auguste. Ovide (43 av JC - 17 ou 18 après JC) a écrit une oeuvre monumentale qui a traversé le temps et inspiré les peintres, les sculpteurs, les poêtes, les dramaturges, de toutes les époques.

    On y croise tous les dieux de la mythologie,  tous les héros, quelques mortels, familiers et méconnus, qui affrontent des aventures et des situations inouïes, toujours soumis à la volonté des dieux qui les changent en pierre, en porc, en arbre, en ruisseau, en oiseau... On s'y perd! il y aurait 138 personnages!

    A ne pas manquer  dans le livre 15 la leçon de philosophie de Pythagore d'une actualité étonnante en cette époque de changement climatique.

  • Le fleuve impassible

    Ce fleuve impassible c'est l'estuaire de la Gironde, fruit du confluent de la Dordogne et de la Garonne. La Dordogne étant elle-même le fuit de la fusion de la Dore et de la Dogne.

    L'auteur de ce bel ouvrage, Pierre Siré (1900- 1982), est un enfant de cet estuaire puisqu'il est né chez ses grands parents sur l'île Verte , l'une des iles de l'estuaire, sise après la confluence, le Bec d'Ambès, aux côtés de l'île nouvelle, de Fort Pâté,  de Patiras, de l'île Margaux, au droit de la Citadelle de Blaye.

    Pierre Siré a effectué une carrière de juriste tout au long de sa vie, il a notamment été un spécialiste du droit des marques et à oeuvré pour la défense des droits des vins de Bordeaux.

    Mais il est tout au long de sa vie resté marqué par ses années d'enfance passées lors de ses vacances sur l'île verte où son grand père était régisseur d'une propriété viticole qui employait plusieurs dizaines de salariés et dont les familles vivaient sur l'île.

    C'est aujourd'hui un monde totalement disparu. il n'y a plus d'habitants à demeure sur les îles de la Gironde, victimes ces dernières années de tempêtes à répétitions. Ce qui a fait la fortune de ces iles à la fin du XIX et au début du XX siècle c'est le Phylloxéra! Le puceron a l'origine de cette maladie ne supporte pas l'eau et en conséquence, les vins dits de palus ont pendant plusieurs décennies pallié la catastrophe qui a sévi sur le continent jusqu'à ce que de nouveaux cépages résistant à la maladie soient implantés avec succès.

    Pierre Siré nous dresse donc un portrait exhaustif de ce monde attaché au fleuve : vignerons, pêcheurs, agriculteurs, marins, des vapeurs, des gabares, des yoles, des filadières, du port de bordeaux, des petits ports de la Gironde...Blaye, Pauilac, saint Estephe, Grattequina, Beychevelle, Vitrezay...

    La lecture de ce livre, permet d'approcher la complexité de cet estuaire, le flot, le jusant, deux fois par jour, les courants, les contre courants, les coefficients de marée, la vie et les déplacements calés sur ces impondérables, les difficultés de la navigation en l'absence de moteurs, les bancs de sable, les vasards (iles en formation).

    Cette évocation est élogieuse, presque paradisiaque, Pierre Siré règle au passage ses comptes avec Mauriac auquel il reproche de n'avoir rien compris au port et au fleuve.

    J'ai eu l'occasion récemment de me rendre sur l'île nouvelle, également nommé à un moment de son histoire l'île sans pain, l'île appartient désormais au Conservatoire du Littoral et est gérée par le département de la Gironde. On peut y voir ce qui reste après réhabilitation des murs extérieurs de la maison du régisseur, de celle du maitre de chai, des habitations ds ouvriers et de l'école. Personne n'y habite car le risque de submersion est réel. C'est émouvant de se dire qu'il y a une centaine d'année c'est là que la société décrite par Pierre Siré vivait. C'était loin d'être le paradis, le vie y était dure, les familles étaient payés en litres de vin, l'alcoolisme y a fait des ravages, le travail était dur, la discipline sévère.

    Cette escapade sur l'Ile nouvelle, je l'ai effectué avec l'université du Temps libre (UTL) à la suite du cours que j'ai suivi toute l'année sur l'estuaire de la Gironde. Les différents salariés de Terre et Océan (www.terreetocean.fr) se sont relayés pour nous enseigner les multiples aspects de l'Estuaire, son histoire de la préhistoire à nos jours, sa géographie, le changement climatique, la faune, la flore, la navigation. 

    De quoi mieux appréhender ce fleuve qui s'écoule sous nos fenêtres, impassible, mais qui vit et d'une certaine façon meurt et que nous connaissons si mal puisqu'il ne nous semble plus indispensable dans nos activités quotidiennes. 

  • La Divine Comédie

    Lecture en cent jours, le matin au réveil dans mon lit. l'oeuvre comprend en effet trois cantiques : l'enfer, le purgatoire et le paradis et chacun d'eux est composé de 33 chants sauf l'enfer 34.

    Il y a longtemps que je me disais qu'il fallait lire ce chef d'oeuvre de la littérature, ce texte fondateur de la langue italienne. Ne lisant pas l'italien j'ai après beaucoup d'hésitations choisi la traduction de Jacqueline Risset.

    La lecture n'en est pas facile pour autant. Il y a en effet beaucoup de notes qui renvoient à la fin de l'ouvrage et qui sont indispensables pour situer les nombreux personnages cités que j'avoue ne pas connaitre qu'il s'agisse de contemporains de Dante et donc de Gibelins ou de Guelfes ou de personnages mythologiques, d'Ovide en particulier.

    On sait que Dante parcourt les différents cercles de l'Enfer puis du Purgatoire et enfin du Paradis. Il est d'abord accompagné par Virgile, puis par la fameuse Béatrice son ancienne bien aimée disparue prématurément et enfin dans les dernières étapes du Paradis par Saint Bernard de Clairvaux.

    La terre est au centre de l'univers, Lucifer est au centre de la terre sous la ville de Jerusalem et Dante le rencontre à la fin de son voyage en enfer après avoir rencontré toutes les pêcheurs maudits pour l'éternité de châtiments de plus en plus cruels. Il y a de nombreuses considérations astronomiques forcément un peu datées.

    Le Paurgatoire,est lui situé sur une montagne que l'on gravit au fur et à mesure que l'on expie ses pêchés (orgueil, envie, colère, paresse, avarice, gourmandise, luxure). Au Paradis, Béatrice ayant pris le relai de Virgile, on croise des saints, chaque ciel correspond à une planète : lune, Mercure, Venus... puis, les anges, les archanges, les apôtres, Jean-Baptiste, Pierre, la vierge Marie, avant, dans une lumière indescriptible de rencontrer Dieu...

     

  • L'usage du Monde

    Le grand classique de la littérature de voyage. en version illustrée par les dessins de Thierry Vernet. Une lecture formidable, déjà faite i ya plusieurs années avec le plaisir de retrouver des pays que j'ai eu l'occasion de visiter dans des conditions heureusement plus confortables que celles de nos eux voyageurs.

    Mais a plus de soixante ans de distance on retrouve les permanences historiques qui définissent encore ces régions du monde : Bosnie, Serbie, Macédoine, Iran. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion d'aller en Afghanistan et au Pakistan.

    Ce qui frappe aussi c'est la disponibilité des voyageurs pour attendre, pour parlementer avec les villageois rencontrés, las patrons de bar, les mécaniciens, les douaniers, les paysans, au gré des pannes, des incidents.

    C'est très bien écrit, assis sur de solide connaissances historiques et littéraires.

    je me suis amusé à reproduire dans un carnet les dessins de Thierry Vernet, de grands traits noirs épais.

    Un très bon moment, une relecture à ne pas manquer.

  • L'amas ardent

    Petit livre très attachant qui dépeint l'irruption puis la montée de l'islamisme en Tunisie sous une forme parodique. En parallèle on nous décrit la vie paisible, ascétique du Don, apiculture, qui voue sa vie à ses abeilles et qui découvre un jour ses chères "filles" massacrées. Après enquête, il s'avère qu'elles ont été victimes d'un frelon nouvellement apparu, le frelon asiatique, un corps étranger. 

    C'est ce qui arrive aussi à la Tunisie, dont les paysans paisibles se voient bousculées par l'irruption déjeunes gens  fanatiques et haineux qui déversent leur violence au nom de l'islam et détruisent la société et ses solidarités.

    Heureusement pour le Don, le voyage au Japon d'un jeune couple de ses amis permettra d'importer une nouvelle reine pour les abeilles qui saura initier ses chères filles à se protéger du frelon asiatique en formant autour de lui un amas ardent.

    Mais qui nous protégera des méfaits de l'islamisme?

  • Au Japon

    C'était il y a exactement un siècle. Mandaté par le journal l'Excelsior, Albert Londres effectuait un séjour de six mois en Asie, Japon, Chine,  Indochine et Inde. Il n'est peut-être resté que six semaines au Japon mais il a su en ces quelques jours magnifiquement saisir le Pays. Ses spécificités, sa culture. Bien sûr, il y a quelques pages datées, en particulier sur la femme japonaise, qui lui vaudraient des bordées de me too scandalisées mais c'était il y a un siècle et le Japon venait juste de sortir de trois sièges d'enfermement.

    Pour le reste c'est très bien vu, souvent, très actuel, magnifiquement écrit avec beaucoup d'humour.

  • Les souvenirs viennent à ma rencontre

    Edgar Morin a plus de cent ans! Né en 1921, il a traversé toutes les épreuves de l'après première guerre mondiale. Guerre d'Espagne, résistance, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, Viet-Na. il, décolonisation, chute de l'URSS,  a été confronté à toutes les modes idéologiques, communisme, surréalisme, situationnisme, les écoles de sociologie. Il a été chercheur au CNRS en sociologie, spécialisé à l'origine dans le cinéma, dès l'âge de trente ans. Une sorte de sinécure à une époque où les chercheurs pouvaient déjà largement télétravailler.

    Il a beaucoup voyagé, énormément publié, rencontré un nombre innombrable de femmes, s'est parfois trompé de combat mais a su assez tôt s'extirper du parti communiste et dégager sa propre voie, celle de la "complexité", une sorte de "en même temps" qui l'a rendu prudent, tolérant et surtout généreux.

    Un bon millier de pages de souvenirs agréables à lire avec des portraits de beaucoup de ceux  qui ont compté comme intellectuel au XX siècle.

  • Correspondance de Flaubert

    C'est à la suite de l'écoute des Chemins de la Philosophie de France Culture en mars 2021 que j'ai décidé de me plonger dans la correspondance de Flaubert, pas la totalité publiée dans la Pléiade, mais seulement des extraits sélectionnés et présentés par Bernard Masson.

    Bien m'en a pris! J'ai lu à voix haute une lettre par jour le matin au réveil avant de me lever. Il y a 297 lettres présentées chronologiquement. Dix mois de lecture donc sans faillir un seul jour. Un rituel.

    J'ai ainsi vécu entre Croisset près de Rouen, Paris, mais aussi L'Egypte, la Tunisie, Deauville. Flaubert a assez peu voyagé. Un homme très fidèle avec les siens, sa mère, sa nièce, ses amis.

    Tous entier consacré à l'édification de son oeuvre, misanthrope, il ne se mariera pas, n'aura pas d'enfants, fréquentera les prostituées en Egypte et en Tunisie au cours de voyages comme on n'en fait plus aujourd'hui, les demi-mondaines à Paris, il finira sa vie quasi dans la misère mais avec tout de même des employées de maison, le mari de sa nièce pour lequel il s'était porté caution l'ayant ruiné ou presque. Il bénéficiera sur l'insistance de ses amis d'une sorte d'emploi fictif. Flaubert a toujours vécu de ses rentes sans vivre de ses livres, il n'aurait pour rien au monde accepté un travail qui l'aurait détourné de sa tâche.

    La rédaction de chaque ouvrage, est une épreuve intellectuelle et physique planifiée avec une énorme documentation et des mois de rédaction, une souffrance, qu'il s'agisse de la Bovary, de La tentation de Saint Antoine, une oeuvre remise régulièrement sur le métier, Salammbô, Bouvard et Pécuchet qui restera inachevé. Ses trois contes paraissent plus facile. Le style bien sûr est la préoccupation première. Heureusement Flaubert n'a pas vécu aujourd'hui, il aurait détesté les oeuvres d'auto fiction ou l'écrivain se met directement ou indirectement en scène, il considérait au contraire que l'écrivain se devait de ne rien écrire le concernant dans son oeuvre. Il détestait la bêtise, raison pour laquelle il entreprit Bouvard et Pécuchet, n'aimait pas son époque, la modernité, le naturalisme

    On découvre pendant la guerre de 1870 un Flaubert combattant, à presque 50 ans , il fait des rondes armées dans Rouen

    Il correspond essentiellement avec des écrivains ; Louise Colet, sa muse, George Sand, Louis bouilhet, Maxime du camp, les Goncourt, ZolaGuy de Maupassant, son disciple, Melle Leroy de Chantepie une fervente catholique, qu'il ne rencontrera jamais, mais aussi la princesse Mathilde, Mme Brainne, des femmes de salon, des demi-mondaines

    Il meurt d'une attaque cérébrale en mai 1881 à 59 ans encore plein de projets mais visiblement fatigué par une vie d'efforts continus.

  • Joseph le Nourricier

    Joseph le Nourricier est le quatrième et dernier tome de Joseph et ses frères, après Les histoires de Jacob, le jeune Joseph, et Joseph en Egypte, déjà chroniqués.

    Accusé injustement d'avoir commis l'irréparable avec la femme de son maitre Potiphar à l'attrait de laquelle il a en fait résisté, Joseph est envoyé en prison et retombe au plus bas de l'échelle. Mais Potiphar lui a trouvé une prison accommodante et là encore il va faire preuve de tous ses talents avec l'aide d'un geôlier compréhensif dont il va devenir l'intendant.

    Et puis arrive un jour deux hommes de la cour du pharaon dans l'attente de leur procès, ils sont accusés de tentative d'empoisonnement. Joseph en interprétant leurs songes va indiquer à l'avance lequel est innocent et lequel est coupable. Plusieurs années plus tard à la cour du Pharaon, personne, aucun prêtre, n'est en mesure d'interpréter un des songes de Pharaon qui voit défiler une suite de vaches grasses et de vaches maigres et on se souvient alors des talents de joseph et les intendants le font venir pour interpréter le fameux songe. Joseph va indiquer que le pays va connaitre sept années de prospérité puis sept années de famine et conseiller de se préparer à ces événements en construisant des entrepôts de stockage alimentés par un prélèvement obligatoire et en organisant la répartition des récoltes. Il est nommé premier intendant du pharaon et se met au travail, il va se marier, avoir deux enfants, ses prévisions se réalisent. Il devient très riche, très puissant, mais est toujours préoccupé par le sort de son père qui le croit mort depuis longtemps.

    Après les sept années de prospérité c'est la famine qui menace de l'autre côté du Sinaï où vivent ses frères et son père Jacob. Ses frères décident lors de se rendre en Egypte pour y acheter des provisions. Ils rencontrent Joseph sans d'abord le reconnaitre et celui-ci les convainc de retourner chez eux et de revenir avec son petit frère Benjamin et surtout son père Jacob, que Joseph est heureux de savoir vivant.

    Happy end donc pour cette trilogie remarquable qui se clôt avec la mort en paix de Jacob après qu'il ait bénit ses fils, sur ses terres..