Auvergne - Page 15
-
Le dernier bulletin municipal de La Chaise-Dieu nous l'a annoncé, une tapisserie, en l'occurence celle de la Crucifixion, actuellement exposée dans la bibliothèque des moines, va être prétée par la commune, propriétaire des tapisseries, au Grand Palais à Paris puis à l'Art Institute de Chicago, au pays de Barack Obama. Ces deux grands musées organisent en effet d'octobre 2010 à janvier 2011 pour le Grand Palais, et de février à mai 2011 pour Chicago, une exposition sur le thème : La France en 1500, entre moyen-âge et renaissance, entre Flandres et Italie.Réalisées entre 1501 et 1518 par un atelier inconnu, sans doute en Flandres, à la demande de Jacques de Saint Nectaire, Abbé de la Chaise-Dieu (1491-1518) pour orner le choeur de l'Abbatiale, ces "draps imagés" sont tout particulièment appropriés pour illustrer le thème de l'exposition La france en 1500.La tapisserie retenue illustre outre le thème de la Crucifixion, le sacrifice d'Isaac par Abraham, en haut à gauche, et le Serpent d'airain, en haut à droite, l'épisode du nouveau testament étant accompagné comme dans toutes les tapisseries de La Chaise-Dieu par deux épisodes de l'ancien testament.Rappelons qu'il semble qu'à l'origine, au XVIème siècle, la tapisserie de la Crucifixion se situait face à l'autel, au dessus de la porte du Jubé qui constituait l'entrée du choeur des moines. La tapisserie offrait ainsi une illustration du sacrifice commémoré à l'Autel...Une belle exposition en perspective espérons-le et une belle promotion pour La Chaise-Dieu à Paris et outre-Atlantique... Au fait combien de visiteurs américains et plus généralement étrangers à La Chaise-Dieu? Le sait-on?
-
Le téléthon de Félines
Nous partîmes 55 pour une marche de nuit ......et par un prompt renfort nous nous vîmes une centaine pour la soupe aux choux, manifestations organisées dans le cadre du Téléthon par le Comité d'animation de Félines, sur le Plateau de La Chaise-Dieu.Bravo et merci aux organisateurs! -
La Chaise-Dieu bouge!
A La Chaise-Dieu, après un très bel été indien, l'automne a fini par arriver et l'hiver se profile, le vent est déjà là, la neige sans franchement tomber a commencé de se manifester, mais La Chaise-Dieu n'est pas endormie, au contraire, elle bouge, plus que jamais!Certes, avec le mois de novembre, les boutiques virtuelle et réelle du Panier d'Auvergne.fr ont définitivement fermé après deux saisons. Bonne chance à ces entrepreneurs pour leur nouveaux projets.Bonne nouvelle, l'Abbatiale est en chantier. tout semble prêt pour refaire le tympan et l'édifice est fermé au public pour la réfection des voûtes.Le grand chantier, c'est celui du batîment Lafayette. La construction de l'auditorium avance à grands pas. Mais il va peut-être falloir chausser des bottes de sept lieues pour être fin prêt pour le prochain festival, pourvu que l'hiver patiente!A la Gare, les travaux de rénovation et d'assainissement se poursuivent, la prochaine saison les passagers du train touristique bénéficieront à leur arrivée d'un accueil de meilleure qualité.
...ils pourront partir à la découverte des environs de La Chaise-Dieu sur des sentiers au balisage fraichement repeint....découvrir les nouvelles chambres d'hôte de l'hôtel de l'Écho, inaugurées lors du dernier festival......ou s'attabler à La Grignotte, qui après une belle saison inaugurale à l'initiative de Pascal et Florence a été reprise par Peggy.Rue Sainte Marie, un grand chantier se profile, il faut l'espérer, après l'effondrement du toit de ce vieil immeuble, en attendant, on peut y découvrir un escalier en colimaçon, un vieux puit, des fenêtres renaissance...de quoi compléter, pour les amateurs, l'histoire du bourg.Et enfin, le chateau ou la maison de la Cloze, demeure classée aux monuments historiques est de nouveau à vendre, la transcation un moment envisagée ces derniers mois n'a pas pu se concrétiser, avis aux investisseurs, il y a là un joyau potentiel pour La Chaise-Dieu.Inventaire non exhaustif, bien d'autrres projets sont sans doute à l'oeuvre ou en gestation... -
11 novembre casadéen
11 novembre 2009. Pendant qu'à Paris, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel raniment la flamme du Soldat inconnu à l'Arc de triomphe, à La Chaise-Dieu, en Haute-Loire, il ne se passe rien. On peut tranquillement regarder les cérémonies à la télévision sans se demander s'il ne serait pas opportun d'aller à celles de la commune. Ici, la tradition est de commémorer un dimanche, cette année ce sera le 15 novembre. Comme si le 11 novembre n'était pas un jour férié! D'où peut bien venir cette coutume, à quand remonte-t-elle? Mystère, il faudra interroger les anciens.
Le monument aux morts est pavoisé depuis la veille du 11 novembre, on peut ainsi pendant plusieurs jours apprécier la rénovation des lieux effectuée cette année. Sur le monument lui-même, les noms des soldats morts pour la France sont désormais bien visibles, gravés sur des plaques de granit vissées sur le monument lui-même. Il restera à faire de même sur la stèle située à l'intérieur de l'Abbatiale dont la gravure a souffert du temps qui passe.
Les haies d'épicéa qui entouraient le monument ont été arrachées au printemps. Restent quatre grands ifs, taillés en forme d'obus. Au fil des ans, ces arbustes prennent de plus en plus de place au point de cacher les sculptures au sol à la périphérie du monument. Ne conserver que deux arbustes, ceux du fond, permettrait peut-être de mieux apprécier encore le monument, d'inviter le visiteur à s'en approcher.
Une dernière suggestion, insérer un drapeau européen au milieu des drapeaux français. Avec le recul, la grande guerre s'analyse de plus en plus comme une guerre civile au sein de l'Europe, une erreur tragique, une folie et rappeler que la construction européenne, le rapprochement des peuples sont les meilleurs garants d'une paix durable serait opportun, le collège le fait déjà, la commune pourrait faire de même.
-
La foire aux champignons de Saint Bonnet-le-Froid
Saint Bonnet-le-Froid n'est qu'un tout petit village de Haute-Loire, de 200 habitants, aux confins du Vivarais, sur la ligne de partage des eaux de l'Atlantique et la Méditerranée, mais chaque année, le premier week-end qui suit la Toussaint, il accueille en deux jours près de 20 000 visiteurs à l'occasion de sa foire aux champignons.
Cette réussite, Saint Bonnet le doit à la tradition de cette foire multiséculaire, à ses habitants entreprenants et à la famille Marcon. Si quelque part, on peut célébrer la réussite de l'entreprenariat c'est bien à Saint Bonnet qu'on peut le faire. Rien ne disposait cette commune perdue, au nom si peu touristique, à devenir le village gourmand qu'elle est aujourd'hui.
En 1948, Marie-Louise et Joannnes Marcon s'installent à Saint Bonnet-le-Froid. Il est marchand de vin, elle tient un bar et une petite auberge (photo ci-dessus du berceau familial). En 1979, leur fils Régis et son épouse Michèle reprennent l'affaire, ils vont peu à peu la transformer en une vaste entreprise, un hôtel quatre étoiles, un restautant trois étoiles (photo ci-dessous), un bistrot, une boulangerie, une blanchisserie... quarante huit salariés aujourd'hui, une très belle saga qui exerce un effet d'entrainement formidable, mobilise les bonnes volontés, un exemple pour toutes les communes rurales.
Promenade au sein de l'édition 2009 de la foire dans l'Album photo...(colonne de droite de la page d'accueil).
-
Bornes hectométriques
Un peu comme Proust avec sa madeleine, je me suis rendu compte cet été en grimpant une côte à vélo du côté de Sembadel qu'il manquait quelque chose sur la route, quelque chose qui encourageait le jeune cycliste que j'étais il y a bientôt cinquante ans : les bornes hectométriques qui rythmaient mon effort lorsque je remontais d'Arlanc (Puy de Dome - altitude 600 m environ) à La Chaise-Dieu (Haute-Loire - altitude 1082 m) avec mon vélo de course à trois vitesses.
J'y suis retourné cette année et tel un archéologue j'ai retrouvé une des bornes hectométriques de mon enfance préservée par un cantonnier bienveillant, en pierre, peinte en blanc, encore marquée par son numéro en noir dont la peinture à résisté à la neige, au vent, à la pluie...
J'ai même retrouvé une borne marquant la limite entre les départements de la Haute-Loire et du Puy de Dome. A vrai dire, je me souvenais de son existence, mais je me demandais si elle avait été conservée. Oui, pas entretenue, mais bien là. Les cantonniers n'ont sans doute pas d'instructions pour les repeindre.
Les nouvelles bornes kilométriques métallisées n'ont elles pas besoin d'entretien au contraire de leurs ancêtres en pierre mais elles sont beaucoup plus énigmatiques, pas de mention de la prochaine ville et de la distance qui nous en sépare, elles sont sans doute à usage des services de l'équipement avant de l'être à celui des usagers de la route, il faut dire qu'aves les GPS, les bornes n'ont plus grand intérêt... sauf pour les cyclistes.
Subsistent enfin des bornes informelles comme celle de cette vieille publicité pour l'Hôtel du terminus et du monastère qui nous indique qu’il ne reste plus que 3 km pour atteindre le point culminant de notre balade à vélo.
-
La ronde des sapins de Sembadel
Six ans qu'il n'y avait pas eu de fête à Sembadel (de Saint Badel ou Saint Baudilius?) sur le plateau de La Chaise-Dieu, théatre autrefois d'un critérium cycliste chaque été. Certes, il y a bien le vide grenier de Sembadel-gare et même l'an dernier la Biennale des potiers. Mais l'âme de Sembadel c'est à Sembadel-bourg qu'elle se trouve.
Heureuse initiative donc que celle du nouveau comité des fêtes. Samedi 22 août tournoi de pétanque, spectacle la Danse macabre suivi d'un feu d'artifice en présence de 300 personnes et dimanche matin la Ronde des sapins, randonnée cyclotouriste dès 7 heures. 107 participants pour parcourir au choix un des trois circuits dessinés et bien balisés par les organisateurs : 110 km, 55 km ou 15 km. Plusieurs participants ont combiné un 55 et un 15 d'autres 2 fois 15, au gré de leur humeur et de leur forme. Ceux qui avaient choisi les 110 ont particulièrement apprécié la montée sous Allègre et le raidillon qui suivait la traversée des Guillaumanches en direction des Brayes. Le plus jeune des participants avait 5 ans, le plus âgé pas loin de 80.
Beau succès donc pour une commune de 250 habitants.
Repas champêtre dans la grange pour les participants et les organisateurs avant la remise des prix, qui au plus vieux, qui au plus jeune, au club le mieux représenté et au sort. Très nombreux lots.
Merci au Comité des fêtes notamment à Roland et Frédérique, chevilles ouvrières de ce renouveau et à l'année prochaine!
-
Miracles au Festival de La Chaise-Dieu
Tous les soirs lorsque la musique du concert retentit dans l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, deux ou trois pisistelles, difficile de les compter, mues par les lumières des projecteurs tracent leur chorégraphie au dessus de l'orchestre et des solistes. Un jour, une des stars qui se produisent, un brin trop capricieuse, interrompra sans doute sa prestation estimant qu'il lui est impossible de chanter ou de jouer en concerto avec les chauves-souris. Jusqu'à présent cela ne s'est pas produit, premier miracle.
Jeudi, miracle que la rencontre entre Giulano Carmignola (photo), violoniste virtuose, spécialiste de Vivaldi, et Paul McCreesh, réputé pour ses interprétations de musique renaissance et baroque. Les deux musiciens refusent évidemment de se faire enfermer dans des "boites" mais leur parcours témoigne cependant de cette spécialisation. Camignola et McCreesh n'avaient jamais joué ensemble, ne s'étaient jamais rencontrés, ils ont fait connaissance avant leur première répétition dans le studio de France Musique à l'invitation de Marc Dumont. Le soir du concert, Carmignola, physique de play-boy italien, il m'a fait un peu penser, en plus âgé à Alain Delon dans Le Guépard, était tendu. Lorsqu'il joue du violon, tous les muscles de son visage sont en action, dans un effort qu'on devine violent. Paul McCreesh au contraire semble s'amuser lorsqu'il dirige son ensemble de Bâle, il danse littéralement, avec une agilité incroyable, tout sourire, de son visage poupin un peu rosé d'anglais. Ce couple inattendu nous a donné un magnifique concerto pour piano et cordes en ré mineur de Felix Mendelssohn-Bartholdy.
Miracle, enfin le plus grand par définition, que celui de La Résurrection, ici de Georg Friedrich Haendel interprétée par le Collegium 1704 dirigé par Vàclav Luks. Jean, Marie-madeleine, Marie Cléophas, Lucifer, et un ange nous content cette histoire bimillénaire que nous connaissons par coeur, qui se trouve illustrée en images, autour de nous, au dessus des 144 stalles, par les merveilleuses tapisseries flamandes de La Chaise-Dieu. Où mieux qu'à La Chaise-Dieu revivre cette histoire qui nous émeut toujours, surtout quand elle est aussi magifiquement interprétée par cet ensembe tchèque, les solistes et chacun des pupitres donnant tour à tour le meilleur d'eux-mêmes? La standing ovation réservée à Vàclav Lutz, ses solistes et ses musiciens était amplement méritée.
La Chaise-Dieu est bien décidément un miracle de tous les instants!
-
Les Boudoux
Aujourd’hui, nos semelles de randonneur nous ont conduits sur les traces de mon enfance dans la vallée de Chamalière, petite rivière qui se jette dans l’Arzon (Haute-Loire). Partant de Chomelix, village coquet aux portes des gorges de L’Arzon, le sentier chemine à travers bois, champs et hameaux. Il emprunte parfois une ancienne voie pré-celtique appelèe “Bolène” fréquentée au Moyen Age par les marchands, les militaires et les pélerins. Peu de rencontres ce jour : des paysans croyant encore à l’agriculture: un éleveur de vaches qui construit une stabulation, un autre qui ose cultiver du maïs (étonnant en Haute Loire), des vacanciers prenant leur petit déjeuner dans le jardin encore protégé du soleil. Les géraniums adorent la belle chaleur de cet été, les rouges et les roses explosent sur le seuil des fermes rénovées. Bientôt, non loin de Bellevue la Montagne, le village des Boudoux apparaît.
Tiens il me parait plus étendu que dans mon souvenir. C’est ici que je suis venue en colonie de vacances deux ou trois années de suite au début des années 60. Colonie dirigée fermement par une grande dame, noire, énergique, Soeur Aimée de Jésus. Nous l’aimions sans doute , nous la connaissions bien puisqu’elle dirigeait notre école mais nous la craignions également car sa personnalité nous impressionnait.
Nous traversons la Chamalière sur le petit pont pour remonter vers les maisons. Nous adorions dévaler le champ devant la colonie pour mettre les pieds dans l’eau. Aujourd’hui, la rivière se camoufle sous la végétation. Je me souviens d’une superbe balade dans son lit au milieu des rochers et des mares d’eau, c’était une telle aventure pour nous d’atteindre la confluence de la Chamalière et de l’Arzon et le chateau d’Arzon où s’installait une colonie de…garçons!
Nous atteignons le village : vais-je reconnaitre la bâtisse? Oui je pense que ce chalet avec du bois et son toit à une seule pente était notre colonie transformée en maison d’habitation maintenant!
Grimpons plus haut pour trouver la petite chapelle: le dimanche, en uniforme (jupe bleu marine et chemisier blanc) nous assistions sagement à la messe. J’apprends aujourd’hui que c’était en réalité une maison d’assemblée, lieu de prières et d’école, utilisée par les béates.
Le village est vivant, habité mais je ne vois pas d’enfant dans les chemins. Nous aimions également gambader vers Bellevue La Montagne à quelques kms pour aller à l’épicerie (ou la boulangerie peut-être) acheter des petits bonbons. Ramassions nous aussi des mûres? Sans doute si l’été avait été chaud. Aujourd’hui nous nous régalons, elles sont déjà mûres!
Passant avec beaucoup d’insouciance de l’enfance à l’adolescence, j’ignorais encore que mon cher compagnon estivait avec mère, frères et soeur, tout proche de moi, à la Chaise Dieu (à une quinzaine de km).
Retour à Chomelix pour déjeuner et nous remettre de ce petit voyage pédestre dans le pays d’enfance. Nous choisissons ”Mille et une saveurs” tenu depuis un an par un jeune couple Audrey et Jérôme à qui nous souhaitons une bonne réussite dans leur entreprise.
-
france musique à La Chaise-Dieu
France Musique a eu l'excellente idée de s'installer pour quatre jours à La Chaise-Dieu à l'occasion de la 43é édition du Festival de Musique dont c'était l'ouverture ce 19 août.
Marc Dumont y recevait, en direct et en public, pour son magazine, de 18 heures à 20 heures des musiciens venus présenter leur travail.
Paul McCreesh (ci-dessus) qui dirige le 20 l'Orchestre de chambre de Bâle, avec en particulier le concerto pour violon et cordes de Felix Mendelsohn, avec, au violon, Giuliano Carmignola (ci-dessous).
Et puis Martin Gester (ci-dessous) qui ouvrait le Festival avec le Parlement de musique et la Maitrise de Bretagne avec un programme consacré à Haydn Joseph, à son frère Michael et à Franz Xavier Richter qui fut maitre de chapelle à Strasbourg : la messe dite de lord Nelson.Et enfin, cerise sur le gateau, on découvrit Patrick Ayrton, directeur du festival Bach en Combrailles, un bon complément à celui de la Chaise-Dieu, puisque du 1er au 15 août chaque année, qui nous fit découvrir, au clavecin et au violon, en direct, une fugue de Bach et une oeuvre méconnue d'un musicien méconnu Joseph Touchemoulin originaire de Bourgogne: http://www.lesinventions.fr/touchemoulin/fr/index.html, un musicien qui lui a donné l'idée de créer une formation musicale : les inventions.Une belle occasion d'écouter de la bonne musique et leurs interpretes : à ne pas manquer.