Lucien Durosoir
Belle soirée organisée par l'Académie de musique de la Chaise-Dieu en cette veille de Pentecôte. Au programme mijoté par son directeur Cyril Huvé, deux quatuors, Diotima (http://www.quatuordiotima.fr/) et Novalis, qui ont enchanté les trop rares auditeurs avec la musique d'Onslow, de Ravel et de Durosoir.
Le quatuor Diotima a été fondé il y a dix ans par quatre jeunes gens Yin Peng Zhao, Naaman Sluchin, Franck Chevalier et Pierre Morlet. Ce bel ensemble a interprété le quatuor op 55 de George Onslow. George Onslow, (1784-1853) héritier d'une famille aristocratique anglaise est né et décédé à Clermont-Ferrand. Très célèbre de son vivant, il était surnommé le Beethoven français, il est aujourd'hui injustement oublié.
Le quatuor Novalis, beaucoup plus récent, 2008, composé de Ambroise Aubrun, Quentin Joussaud, Clémence Gouet et Sophie Chauvelet a interprété le quatuor en Fa majeur op 35 de Maurice Ravel. On ne présente pas Maurice Ravel (1875-1937), il faut lire ou relire Ravel le magnifique roman de Jean Echenoz sur les dix dernières années de sa vie. Le quatuor n° 35 fut crée en 1902-1903, 2lève de Gabriel Fauré, Ravel montra dès cette époque sa détermination, son génie en refusant à son maître de modifier le quatrième mouvement, vif et agité, de cette oeuvre de jeunesse.

Luc Durosoir était là pour présenter la vie et l'oeuvre de son père, Lucien Durosoir (1878 - 1955) avant que Diotima n'interprète le quatuor n° 2.
Lucien Durosoir a vécu trois vies. la première pendant la première mondialisation, la mondialisation heureuse d'avant la guerre de 1914. Violoniste virtuose, il interprétait les grandes oeuvres du répertoire dant toute l'Europe, en particulier dans cette Europe germanique et centrale, le monde d'hier de Stefan Zweig. Août 1914, il est mobilisé et va passer les années de guerre au front comme simple soldat d'abord puis à partir de la mi 1915, grâce à la protection du général Mangin, comme brancardier, puis colombophile, avec d'autres musiciens dont le violoniste et compositeur André Caplet. A l'issue de la guerre, Lucien Durosoir ne va pas parvenir à reprendre son activité de concertiste. Il va se retirer à Bélus, dans les Landes, vivre une vie de reclus et se consacrer à la composition à laquelle l’a initié André Caplet.

Une vie brisée par la guerre, même si Lucien Durosoir est aujourd’hui de plus en plus reconnu comme un des grands compositeurs du XX siècle.
La vie de Durosoire nous montre combien nous avons de la chance de vivre dans une Europe en paix. C’est un bien précieux dont nous n’apercevons pas toujours la valeur. Alors le 7 juin prochain allons voter, montrons notre attachement à l’Europe et écoutons la musique de Durosoir.

Le livre de mémoires de Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, est formidable. Je ne l'ai pas encore terminé mais d'ores et déjà je peux en recommander la lecture à tout un chacun. C'est le livre d'un homme qui aime passionnément la vie, un journaliste, un portraitiste remarquable, un écrivain, un cinéaste. Toute sa vie il a livré des combats justes, dans la résistance, pour l'indépendance de l'Algérie, pour Israël, et il est bien sûr l'auteur de l'indispensable Shoah... Directeur de la revue "Les temps modernes", il a aussi beaucoup écrit sous des pseudonymes dans Elle, France Observateur...
Comme attendu (cf. chronique du 9 avril dernier), Daniel Boudet, le président par interim de l'Association culturelle de La Chaise-Dieu qui gère le Festival de musique, vient d'inviter par écrit l'ensemble des adhérents de l'association à une assemblée générale extraordinaire le samedi 13 juin prochain., à 9 h 30 salle neuve de l'écho, à La Chaise-Dieu.
Sur le terrain, Albanel, Devedjian, Wauquiez peuvent venir, la relance publique se voit, encore un peu timide mais elle est là qui va faire sortir la France de la recession.
Crise de gouvernance au Festival de La Chaise-Dieu. Le président de l'association gestionnaire, Guy Ramona (photo : le progrès.fr) qui a dirigé le festival de 1976 à 2003, vient de démissionner ainsi que la majorité des membres du conseil d'administration. Démission sans explication à ce jour.
L'abbaye de La Chaise-dieu est dans le plan de relance pour 200 000 € de crédits de paiement, dont 80 % en 2009 et le solde en 2010. Merci à tous ceux qui ont veillé à défendre ce dossier.
L'Echo Casadéen, c'est le bulletin d'information de la mairie de La Chaise-Dieu. Il a été distribué dans les boites aux lettres des résidents permanents le 2 janvier. Non destinataire, bien que présent sur la commune à l'occasion du nouvel an, un aimable voisin m'a donné le sien, ce qui me donne l'occasion d'effectuer remarques et suggestions à la municipalité et à nos amis casadéens.