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Cas@d€i - Page 141

  • "Regards sur la France"

    Trente regards pour être précis. Ceux d'une pleïade d'intellectuels. Il faudrait tous les citer. Je ne mentionne que ceux dont je connaissais le nom : Mohamed Arkoun, Daniel Barenboim, Joachim Bitterlich, Boutros Boutros Ghali, Georges Corm, Vladimir Fedorowski, Carlos Fuentes, Bronislaw Geremek, Alfred Grosser, Vaclav Havel, Stanley Hoffmann, Joseph Nye, Hélène Rey, Jeffrey Sachs, Edward Said, Klaus Schwab, Ezra suleiman, Théodore Zeldin.

    Bien sûr, le principe même de l'ouvrage conduit à des redites, à des répétitions mais on a le droit de ne pas tout lire. Ce n'est pas tous les jours que l'on dispose d'une somme de regards pluriels sur notre beau pays, loin des polémiques sur le déclin, par des hommes et des femmes de talents, venus de disciplines variées, excellents dans leurs domaines, des quatres coins du monde, attachés à la France.

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    Et qui a eu l'excellente idée de recueillir ces contributions, patiemment? Deux jeunes libanais, également français, Karim Emile Bitar et Robert Fadel, tous deux anciens éleves de l'ENA.

    Karim Emile Bitar a été chargé de mission à Canal plus et dirige aujourd'hui la rédaction du mensuel des anciens élèves de l'ENA, l'ENA hors les murs, il est également consultant et tient un blog du nom de sa promotion de l'ENA : cyrano.blog.lemonde.fr.

    Robert Fadel est bien connu à Beyrouth. Il n'a que 37 ans mais dirige avec beaucoup de succès la chaine de magasin ABC, crée en 1937, à l'époque sous le nom de "Au Bon Choix" ou "Au Bon Coût", je ne me souviens plus. Il a notamment avec son équipe, créé un centre commercial sur la colline d'Achrafieh, le quartier chrétien de Beyrouth. Ce centre c'est le Forum des Halles de Paris mais réussi : des galeries commerçantes sur 4 ou 5 niveaux, fermées, ouvertes, semi ouvertes, des cinémas, des librairies, des bars, des restaurants, des boutiques, le tout Beyrouth, toutes confessions confondues, s'y précipite. Un jeune homme plein d'avenir qui préside, bien sûr, l'association des anciens élèves de l'ENA du Liban, mais aussi BADER (L'Aube), une ONG qui épaule les jeunes diplomés libanais qui veulent se lancer dans l'entreprise. Bref, beaucoup de cordes à son arc. J'en méconnais sans doute beaucoup. Un nom à retenir et dans un premier temps un livre à lire.

  • L'Europe vue d'Auvergne

    Dans sa livraison de ce matin, The Economist nous livre la vision de l'Europe vue de l'Auvergne. Où diable est allé le correspondant de cet excellent hebdomadaire? A Saint Clément dans l'Allier! 300 habitants. Pourquoi Saint Clément? Parce que Saint Clément a été célèbre de 1990, date de l'unification allemande à 1995, date de l'élargissement à 15. Les géographes ont alors identifié Saint Clément comme centre géographique de l'Europe. On y a construit un kiosque en bois avec douze drapeaux, que contemplent à longueur de journée les charolaises. A partir de 1995, le centre de l'Europe s'est déplacé d'Auvergne en Belgique, à Voroinval, puis en mai 2004 à Kleinmaischeid et depuis le début de 2007, avec l'Europe des 27 à Gelnhausen dans la Hesse, près de l'ancien rideau de fer. Je n'ai pas trouvé où sera le centre de l'Europe si les Balkans et la Turquie en deviennent membres!

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    Au second tour de la présidentielle, après avoir voté non au référendum en 2005, Saint Clément a voté à 51,2 % pour Royal et 48,8 % pour Sarkozy. Il y a dans l'Allier qui avait voté non à 60 % au dernier référendum, une vieille tradition communiste un peu étrange qui explique sans doute l'importance du vote de gauche.

    L'Europe n'est plus ce qu'elle était. Les 300 habitants l'ont dit à The Economist au café après la cérémonie de l'armistice : il faut plus de frontières pour empêcher la fuite des emplois et limiter les importations. Il faut des vraies frontières et tant qu'à faire aussi des "limites". La Turquie est en Asie un point c'est tout!

    L'analyse des résultats du second tour des élections présidentielles montre que Royal a fait ses meilleurs scores dans les villes et Sarkozy dans les campagnes. Que va être la politique européenne de la France? Réinventer une ligne Maginot?

  • Conflit d'intérêt

    Nicolas Sarkozy fait l'objet à peine élu d'une tempête médiatique pour une escapade luxueuse au large de Malte à l'invitation personnelle de Vincent Bolloré, un des hommes d'affaires les plus fortunés de France. Il n'y aurait rien à dire puisque le groupe Bolloré ne travaille pas avec l'Etat et ces vacances n'ont effectivement rien couté au contribuable. Il n'empêche, le soupçon de conflit d'intérêt est là et l'indignation d'une partie de l'opinion fait l'objet de ce que Ségolène Royal qualifie sans doute en son for intérieur de saine colère. Le fait que l'action du groupe Bolloré ait monté de 2 % hier ne fait que renforcer ce sentiment de désapprobation.

    Au Liban malheureusement, il y a longtemps que plus personne ne s'indigne. Le cas de feu Rafik Hariri est bien connu, et ses enfants figurent tous en bonne place au classement des plus grandes fortunes mondiales établi chaque année par Forbes.

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    Légende : « Il ne manque plus que d’organiser un sit-in et dresser des tentes sur les Champs Elysées » en référence aux tentes de l'opposition qui occupent le centre ville de Beyrouth depuis décembre sur les places des martyrs et Riad el Sohl.

    Mais regardons seulement au sein du gouvernement libanais actuel : Elias Murr, Ministre de la défense, préside plus de vingt sociétés financières foncières, de travaux publics, de transport aérien et de presse au Liban et à l'étranger, Marwan Hamade, journaliste, est membre des conseils d'administration des quotidiens l'Orient le Jour et An Nahar et de banques et sociétés industrielles, Michel Pharaon, président d'Assurances libano-suisse et du groupe Mednet, est actionnaire de l'Orient le jour, Charles Rizk, ministre de la justice, dirige plusieurs sociétés d'informatiques au Liban et à l'étranger, Nehmé Tohme, ministre des déplacés est fondateur de la société de génie et d'entreprise Al Mabani, active en Arabie saoudite et est actionnaire de nombreuses sociétés et banques, Mohammad Safadi, ministre des travaux publics et des transports, préside un groupe très divesifié dans le tourisme, l'aviation, l'immobilier, la banque, la santé, actif dans le Golfe, au Liban et en Europe.

    Tout cela a de quoi laisser un casadéen rêveur!

  • 8 mai 1945

    A La Chaise-Dieu, le 8 mai, comme le 11 novembre, se célèbre le dimanche le plus proche de la date calendaire. Etait ce le jour du second tour de l'élection présidentielle ou bien aura t'on attendu le 13 mai, anniversaire de la création en 1958 d'un comité de salut public à Alger qui amènera le général de Gaulle au pouvoir...Il y a aussi le 13 mai 1968, marqué par une journée de manifestation qui sera le point de départ d'une grève générale sauvage sans précédant, annonce du crépuscule du même général de Gaulle.

    A Beyrouth, le 8 mai n'est pas férié. Mais l'Ambassade commémore à la Résidence des pins face au monument aux morts qui nous réunit aussi chaque 11 novembre, pour l'anniversaire de l'armistice de 1918, et chaque 23 octobre, depuis l'attentat contre le Drakkar en 1983 qui a vu tomber 58 parachutistes français pour la paix au Liban.

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    Cette fois nous avions un détachement de la FINUL, exposée à des risques analogues à ces prédécesseurs d'il y a 24 ans, et la décoration de deux anciens combattants Mahamoud et Hussein, engagés à 20 et 22 ans en 1942 à Beyrouth.

    J'aime bien ces cérémonies et essaie d'y être où que je sois. C'est l'occasion d'avoir une pensée pour ceux des générations précédentes que j'ai connus et qui m'ont raconté avec plus ou moins de pudeur leurs guerres : Paul, Raphaël ,Laetitia et Georges, et ceux qui n'en ont pas eu l'occasion parce que mort au combat comme Jacques, ou partis trop tôt comme Auguste et Henri.

  • Sainte Sigolène

    Impossible de ne pas dire un mot de cette élection, sous un angle casadéen pour commencer. A La Chaise Dieu, où nous avons voté par procuration, Ségolène a fait 44,5 % des voix et Nicolas 55,5%.

    Toujours en Haute-Loire, il faut noter le résultat décevant de Ségolène dans la commune de Sainte-Sigolène, dans l'arrondissement d'Yssingeaux, avec seulement 36,6 %.


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    Au Liban, où nous avons passé la journée à faciliter les opérations électorales, Ségolène a fait un score qui lui fera plaisir non pas quantitativement mais symboliquement : 1789 voix sur 6360 suffrages exprimés soit 71,5 % pour Nicolas, moins qu'en Israël (90,7 % : record mondial et 5665 voix). C'est en Islande que Ségo fait un tabac avec 87 % des voix mais seulement 60 voix, et plus significatif 80 % des voix, soit 3775 en Algérie.

  • Douala Nairobi

    Incroyable! A l'heure où Nicolas Sarkozy et curieusement Ségolène Royal fêtent leur victoire, chacun à l'aune de ses réelles espérances, on reste sans nouvelles de cet avion qui a disparu depuis son décollage de Douala samedi matin. Bien sûr c'est la forêt équatoriale mais on mesure le dénuement de l'Afrique, incapable à l'ère de la globalisation de localiser un avion qui s'est très certainement écrasé.

    Je me souviens bien de l'aéroport de Douala que j'ai fréquenté asidument pendant deux ans et demi. Quand il fait beau, ce qui est rare, le voyageur a la chance d'apercevoir le mont Cameroun, au dessus des nuages. Le plus souvent, il pleut, Douala est une ville vivante, attachante, mais du point de vue météo c'est un pot de chambre, regardez les cartes de pluviométrie de l'Afrique.

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    L'aéroport est suffocant, toujours, le petit salon VIP d'Air France y est plus qu'ailleurs un vrai havre de fraîcheur et de propreté.

    C'est souvent que les avions atterrissent ou décollent sous l'orage. Cette fois-ci aura été fatale. Quand on prend l'avion en Afrique c'est toujours risqué même avec des compagnies comme Kenya Airways qui ont plutôt bonne réputation au regard de leurs concurrents qui devraient indubitablement figurer sur les listes noires.

    Mais ce soir en France, qui a une pensée pour les passagers de ce vol Abidjan-Douala-Nairobi, trois villes africaines qui souffrent au quotidien d'abord de leurs gouvernements et accessoirement d'une mondialisation qui les laissent à l'écart?

  • Premier tour de la présidentielle

    A la Chaise dieu et au Liban le classement des principaux candidats est le même à l'issue du premier tour jusqu'à la quatrième place : Sarkozy, Bayrou, Royal puis Le Pen. Pas très difficile de deviner l'ordre d'arrivée dans ces bureaux de vote le 6 mai! Ségolène et Le Pen font beaucoup moins bien qu'en france et dans le reste du Monde!

    La Chaise Dieu Liban Hors de France
    Inscrits 677 12384 822944
    taux de participation 79,32 51 40
    Besancenot 3,7 0,5 1,3
    Buffet 1,5 0,6 0,6
    Schivardi 0,9 2 voix 0,1
    Bayrou 22,3 24,9 21,5
    Bové 2 0,5 1,2
    Voynet 2,2 0,7 2
    De Villiers 3,4 1 0,9
    Royal 19 14,6 29,9
    Nihous 2 0,09 0,2
    Le Pen 12,8 4,5 3,3
    Laguiller 3,2 0,3 0,5
    Sarkozy 26,8 52,3 38,5

    Avec un taux de participation de 79 % La Chaise Dieu est la commune la plus abstentionniste de l'arrondissement de Brioude. C'est cependant un haut lieu du civisme à côté du Liban ou la participation pourtant à un de ces niveaux historiques dépasse tout juste les 50 %. Tout de même 6000 électeurs passés à l'Ambassade ce jour là soit la moitié de l'effectif évacué l'été dernier...Sans parler du reste du Monde!

    A l'étranger, Sarkozy a fait son meilleur score en Israël avec 84,5 % des voix mais à peine 17 % de participation et Royal au Bénin avec 58,8 %, Bayrou a cartonné en Biélorussie avec 40 % mais 8 voix! et le Pen au Paraguay avec 15 % et 48 %, à noter son score de presque 12 % à Djibouti où nos soldats sont on le sait nombreux. Au Liban, Sarkozy serait élu au premier tour alors même qu'il est plébiscité par les électeurs français en Israël!

  • Promenade casadéenne

    Promenade dans le bourg de La Chaise Dieu


     La Configuration actuelle du bourg a pris forme après le grand incendie de 1426 qui le ravagea pendant trois jours. L’abbé Hugues de Chauvigny de Blot (1420-1465) aida financièrement les habitants à reconstruire mais exigea que les maisons traditionnellement en bois soient en pierre. On trouvait dans ce bourg à l’époque de la Renaissance des muletiers, des hoteliers, des scieurs, des bûcherons, des maçons, des ferratiers, des forgerons, des dentellières ainsi que de nombreux hommes de lois, baillis, notaires, juges, procureurs fiscaux, administrateurs, qui apportaient leur concours à l’Abbaye pour la gestion de ses dépendances.

     La promenade débute au bas du grand escalier de l’Abbatiale Saint Robert, face à la fontaine, datée de 1609.

     Faire le tour de la place dans le sens des aiguilles d’une montre :

    • La demeure qui abrite la boutique d’artisanat « aux mains magiques » possède une façade renaissance très élégante. Remarquer en particulier la porte surmontée d’une accolade renversée et une très jolie baie devanture.
    • La Galerie « L’atelier du peintre » s’est substituée depuis quelques années à la Pharmacie de Marc Rocher. Sur sa façade face au coiffeur, belles portes avec arcades et moulures. Marc Rocher a légué à son décès ses biens à la commune de La Chaise Dieu ce qui a permis la réalisation de la maison d’accueil pour personnes âgées située à l’entrée de la route de Malvières et Bonneval. Antérieurement, les personnes âgées étaient prises en charge dans un hospice alors situé dans les bâtiments abbatiaux qui séparent la Cour Lafayette de la place de l’écho, bâtiments qui à l’origine étaient dévolus au logement des moines et qui abritent aujourd’hui des salles municipales.
    • La porte de la maison qui abrite le salon de coiffure est surmontée d’un fronton avec un cœur daté de 1814. Au dessus du premier étage, la croix témoigne de l’usage passé de cette maison comme presbytère.
    • A droite du « Bar Tabac Loto Snack Journaux », se trouve une des demeures les plus remarquables de la place, en pierres jointoyées, caractérisée par une petite tour qui abrite un escalier en colimaçon éclairé par des petites fenêtres à accolades.
    • Le « Petit Casino » occupe le rez-de-chaussée de la « maison de la Pome », bien rénovée. La vitrine de gauche est surmontée des armoiries de la famille de Fretat : d’azur, à deux roses d’or en chef et un croissant d’argent en pointe. Pierre de Fretat de Sarra fut abbé de La Chaise Dieu de 1585 à 1589 puis de 1595 à 1597. Sa famille possédait à proximité, sur la route de Brioude, les châteaux de l’Orme, de Boissieux et de Sarra. A droite, le commerce de « vins, fruits, légumes et fromages » occupe la maison dite « de l’Aigle », parce qu’elle avait appartenu au XV à Jean Baille, seigneur de Boissieux, dont les armes comportaient un aigle. Un de ses descendants, Louis Henri Bayle de Boissieux, sera Maréchal de camp, au service de la reine Marie-Antoinette.

     Descendre vers la place du monument aux morts en empruntant la rue de la Côte.

    • Il faut ici faire un effort d’imagination. Fermer les yeux et se représenter en lieu et place du monument aux morts, l’église des saints Vital-et-Agricole, appelée également Sainte Catherine, entourée de son cimetière. Cette église, paroisse de La Chaise Dieu jusqu’au XVIII siècle, transformée en halle au XIX, a été entièrement démolie vers 1930.
    • A droite de la place se trouve la maison « de la cartonnerie ». Elle possède au dessus du premier étage une pietà dans une niche surmontée d’un dôme monumental. Le « carton » était autrefois une mesure pour les céréales d’une contenance d’environ 20 litres à usage fiscal.
    • La Galerie « G » occupe sans doute ce qui était l’ancienne cure de l’église des saints Vital et Agricole.
    • En descendant la rue de la côte à partir de la place de la fontaine, on retrouve la maison à la tourelle déjà évoquée avec une porte surmontée d’un encorbellement surmonté de belles fenêtres.
    • Remarquer sur la maison suivante les fenêtres cannelées et une porte surmontée d’un écusson vierge.
    • La maison suivante, avec perron, comporte une petite fenêtre avec accolade.
    • Deux maisons plus loin remarquer au pied d’une porte à accolade une clé de voûte sculptée d’un lion dressé et d’une fleur de lys.
    • De l’autre côté de la rue, une fontaine à la cuve octogonale qui se trouvait autrefois au sud de l’actuelle place, face à l’entrée de l’église des Saints Vital et Agricole.
    • L’hôtel qui fait l’angle de la rue des casernes et de la rue de la côte est sans doute l’une des plus belles demeures de La Chaise Dieu. Elle a appartenu à la famille Myet de Bellinay qui donna à l’abbaye ses vicaires généraux successifs de 1572 à 1638. La façade est marquée par une grande et belle fenêtre de style classique.


     Revenir en arrière de quelques mètres pour tourner à droite dans la rue des casernes en passant sous un porche.

    • Dans le mur à droite remarquer, derrière un arbre, une fenêtre et une porte condamnées. Elles sont surmontées d’armoiries composée de trois roses et de trois têtes, sans doute les armoiries de la famille Myet de Bellinay.
    Poursuivre et tourner à nouveau à gauche pour remonter le rue des casernes. En face d’un petit jardin se trouve une des belles maisons de La Chaise Dieu, très bien restaurée. Remarquer les deux portes surmontées l’une d’un as de pique et l’autre d’une fleur de lys. Au premier étage, admirer, à gauche une magnifique fenêtre géminée avec trois colonnes à chapiteaux décorés de feuilles d’acanthe et à droite une belle porte-fenêtre surmontée d’un arc avec deux mascarons latéraux.
    • La milice qui a donné son nom à la rue des casernes était parait il cantonnée dans l’impasse Boute bœuf. Y noter à gauche le portail d’écurie surmonté d’un écusson muet et à droite en hauteur une tête de « gendarme » souriant.
    • Les maisons qui terminent la rue des casernes sont sans doute parmi les plus vieilles de La Chaise Dieu. A gauche, remarquer successivement, le portail d’une ancienne écurie surmontée d’une magnifique fenêtre renaissance qui mériterait d’être sauvée et un peu plus loin, en hauteur, plusieurs fenêtres renaissance. A droite, d’abord une porte avec deux petites fenêtres jumelles, puis juste avant la rue Sainte Marie, une belle fenêtre plein cintre.

     Tourner à droite dans la rue Sainte Marie, autrefois Notre Dame de Layre, du nom d’une des paroisses créées par le pape Clément VI.

    • La maison qui fait face à la rue des casernes et angle avec la place de la fontaine présente encore une niche qui abritait autrefois une statue en bois représentant sans doute un pape car portant tiare et globe. L’entrée comporte deux escaliers à vis en pierre qui mènent à des appartements autrefois richement décorés.
    • En face, la galerie d’art Les Tourelles occupe l’ancien bureau de tabac. En descendant la rue sur la droite belle maison à encorbellement. Dans le ruelle à droite qui suit, noter les consoles en pierre d’un ancien balcon. Après la ruelle, se trouve la « maison Laurent » qui comporte une tour et une entrée surmontée d’un fronton triangulaire, avec deux boules et un écusson, là encore sans armoirie. La famille Laurent faisait autrefois commerce d’un «miel extra de La Chaise Dieu – Casadei » que l’on peut encore trouver aujourd’hui au musée de l’historial.
    • Sur le côté gauche de la rue, après quelques maisons banales, la dernière maison, avant la rue des fossés comporte une avancée de sa façade qui marque l’emplacement de l’ancienne muraille de la ville. Remarquer dans une niche, à l’abri d’un vitrage, une statue de vierge à l’enfant en bois polychrome. Une personne pieuse y dépose semble t’il un cierge tous les matins.
    • Au-delà de la rue des fossés, à hauteur d’une fontaine hors d’usage, une boucherie, une boulangerie et l’hotel café restaurant des « sœurs Farget » , tous désaffectés témoignent de l’activité autrefois commerciale du quartier. Seul, le restaurant « Le Fougaou » entretient la flamme ! La rue Sainte Marie était autrefois la principale sortie sud de la ville en direction du quartier de Baniche, de Craponne et du Puy en Velay, elle se prolonge aujourd’hui par la route de Paulhaguet.

     Tourner à droite dans la rue des fossés. Cet emplacement situé derrière l’ancien rempart de la ville était comme son nom l’indique occupé par un fossé.

    • La suivre pour rejoindre le bas de la rue de la côte. Le parcours offre des vues agréables sur la clairière héritée du travail des moines autour de l’abbatiale. On peut y apercevoir le chemin de Brioude, le Domaine de l’Orme (petit plan d’eau) et celui de La Pénide, autrefois colonie de vacances et aujourd’hui centre équestre et gîte d’étape.
    • Un peu avant la rue de la Côte , on longe sur la droite la « maison forte », avec ses remparts en crénaux, en assez mauvais état, mais qui laisse entrevoir de belles fenêtres.
    • A l’angle de la rue des fossés et de la rue de la côte subsiste une des deux tours qui défendaient le portail ouest de la ville. On peut y voir deux meurtrières à coulevrine et la date de 1591 gravée sur une pierre. En remontant un peu la rue de la côte on remarque également de nouvelles meurtrières et la rainure de la herse. La maison suivante montre également de belles fenêtres.

     Revenir en arrière pour prendre à droite la rue Fongibaud.

    • L’entrée des chambres d’hôte de la Jacquerolle est constituée d’un beau portail en pierre.

     Tourner à droite dans la rue Marchédial

    • Son nom vient du latin « mercatus diarorium » qui signifie marché quotidien. C’est dans cette rue, près de l’église donc, que se vendaient , les volailles, les œufs, le beurre et les fruits et légumes de saison. A gauche, après le jardin, l’immense bâtisse était occupée autrefois par la brigade de la gendarmerie, située aujourd’hui rue Picasso. Elle possède une belle entrée surmontée d’un balcon.
    • Faire une incursion dans l’impasse à gauche, il s’agit de la rue Sautechabre, pour aller admirer au fond à gauche un portail en pierre de style roman. Remarquer également le vieux chapiteau encastré dans un angle. Derrière ce portail ont habité les prêtres qui desservaient la chapelle du château de l’Orme.
    • Revenir dans la rue Marchédial. En remontant cette rue, remarquer sure la gauche une porte surmontée d’un écusson sculpté avec un ange, les initiales IC comme Jésus-Christ, le tout au dessus d’une paire de ciseaux, emblème d’un tailleur.
    • Juste après, belle porte aux montants sculptés pour une demeure dont seule reste la façade.

     On débouche dans la rue Saint Esprit.

    • Avant de l’emprunter sur la gauche, remarquer sur la droite, le portail de l’ancienne écurie de la « maison de la pome » et l’escalier qui donne accès à une cave que protège une tourelle en encorbellement.
    • L’enseigne du Cardinal de Rohan de la première maison à gauche est sans doute usurpée puisque la « maison du Cardinal de Rohan » est en fait celle qui se situe à droite de l’escalier qui mène à l’abbatiale. Cette maison et celle qui lui fait face ont longtemps abrité l’école hotelière de La Chaise Dieu, située il y encore quelques années à proximité du Plan d’eau sur la route de Vichy et aujourd'hui fermée.
    • La maison qui fait l’angle avec le passage de la Confrérie, à gauche, porte tout en haut à droite la date de 1797. Elle possède une belle entrée.
    • On peut apercevoir au bout du passage sur la gauche une partie de la margelle du puits de la Confrérie.
    • La confrérie des pénitents recouvrait au delà des activités religieuses un ensemble d’activités au service des habitants de la ville : processions, milice, corporations...elle aurait été active du XVII à la révolution.
    • En revenant sur ses pas, s’attarder sur la maison qui fait angle à gauche avec la rue du Saint Esprit. Sur la façade côté passage remarquer une ancienne porte sous un arc roman et une fenêtre renaissance. Côté rue Saint Esprit, noter au dessus la porte d’entrée la date 1821 et les lettres M.S. Le Saint Esprit, à moins que ce ne soit plutôt la Trinité, est au-dessus de votre tête, portant la tiare, et tenant un Christ avec les bras en croix, le tout surmonté d’une colombe.
    • La rue du Saint Esprit débouchait autrefois sur la muraille, elle ne comportait pas de portail à la différence de la rue de la Côte, de la rue Sainte Marie et de la rue Saint Martin.


     Revenir sur ces pas et emprunter la première rue à gauche. Cette rue est bordée de belle maisons en pierre dont à gauche le collège de La Chaise Dieu. Elle débouche dans la rue des quatre rues pour atteindre la rue Saint Martin.

    • La rue Saint Martin, récemment rénovée, et débarrassée du stationnement des automobiles offre aux voyageurs arrivant à La Chaise Dieu en provenance de Vichy, d’Issoire ou de Brioude une perspective de qualité sur les tours de l’Abbatiale.
    • En se dirigeant vers l’Abbatiale, noter sur la droite, avant l’ancien café de Paris, à hauteur du premier étage deux « corbeaux » sculptés d’un mascaron et d’une fleur de lys ou d’un trèfle renversé.
    • En face, du Café de Paris, remarquer une demeure à l’entrée constituée d’une porte ogivale surmontée d’une croix pattée, avec une rose en cœur et une aile sur le bras droit. L’imposte comporte un lion dressé que l’on retrouve en bas d’une des fenêtres, à l’envers. Il s’agit des armes de la famille d’Isserpens qui donna vicaire et aumônier à l’Abbaye.
    • Sur la gauche, la rue de l’aumône mène aujourd’hui à la Cour Lafayette. C’est cette rue qui donnait autrefois accès à l’ensemble des bâtiments abbatiaux. Elle était bordé à gauche d’un hôpital, sorte d’hospice qui abritait les pèlerins, les malades les indigents, à l’entrée duquel on déposait les enfants abandonnés.

     Cette promenade intra muros maintenant terminée vous pouvez l’emprunter pour aller découvrir :

    • La cour Lafayette avec en partant de la gauche et dans le sens des aiguilles d’une montre, les anciennes écuries de l’abbaye, la Mairie qui arbore drapeaux français, européen et italien, en raison pour ce dernier du jumelage avec Frassinoro, ancienne dépendance italienne de La Chaise Dieu, les dortoirs des moines et la tour clémentine.
    • Au-delà du passage sous les logements des moines, la place de l’écho dessert toujours en partant de la gauche, la salle de l’écho, un jardin potager, le jardin public, le cimetière communal (dans l’ancien potager), le prieuré des moines de la communauté Saint Jean, présents à La Chaise Dieu depuis 1984 (dans l’ancienne infirmerie) et l’hôtel restaurant de l’Echo (dans l’ancienne salle du chapitre).
    • On accède au cloître, à la chapelle des pénitents (ancien refectoire) et à l’abbatiale en descendant quelques marches entre l’hôtel de l’écho et le musée de l’historial.


    Bonnes découvertes !

  • Introduction

    C'est parti! Pour combien de temps? En ce 5 mai, veille de l'élection présidentielle française, je me lance dans ce bloc-notes, cette chronique, ce journal.

    Il parait que la France va vivre une rupture, quel que soit le président qui sera élu demain. C'est bien le moment de démarrer un bloc-note même si comme l'a souligné Ségolène à Charléty n'est pas Mauriac qui veut!

    Difficile de choisir un titre! Je vis provisoirement à Beyrouth, j'ai une maison à La Chaise Dieu en Haute Loire, village que je fréquente régulièrement depuis bientôt cinquante ans. Je suis donc un peu casadéen même si pour les gens du plateau je reste un "parisien" et j'envisage de me retirer dans quelques années à Bordeaux...

    Donc chronique d'un casadéen voyageur...advienne que pourra!

    Pas de plan pour ces chroniques, le plaisir d'écrire, de temps à autre, sans contrainte, simplement, histoire de voir le temps qui passe...

    Bonnes lectures!

  • GR 653 - Lescar - Lacommande - 24 mai 2013

    Nos amis nous emmenent en voiture à la Cathedrale de Lescar, oasis préservée dans un ocean de zones commerciales.

     

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     On traverse le Gave de Pau

     

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     et on rejoint Artiguelouve ou un petite épicerie très accueillante, la dernière avant Oloron nous permet de faire quelques provisions. Montée au dessus du beau Domaine de Cinquau (Jurancon)

     

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    puis après un chemin de crete descente vers Lacommande. Faute de place au gite (4 places) on loge à 3 km chez Marie-Jo Nousty sur la route de Monein en chambre d'hôte.