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ABC

  • L'usage du français au Liban

    Le français est bien présent au Liban. Toute une partie de la population est en mesure de s'exprimer en français, la moitié dit-on. C'est sans doute surestimé. L'usage du français est sans doute corrélé à la démographie des chrétiens qui en sont les principaux locuteurs grâce à leurs écoles et leurs universités. Et la part des chétiens dans la population est très loin des 50 %, plus proche de 40 % et toujours en baisse à cause de la natalité et de l'immigration.

    Le français pourrait être mieux défendu au quotidien :Dommage par exemple qu'au centre commercial ABC d'Achrafieh, il faille suivre les panneaux Entrance et Exit pour accéder et sortir du Parc de stationnnement. Parions que dans les magasins TSC qui vont remplacer les Monoprix, l'usage du français aura disparu de la signalétique.

    En attendant, on constate que dans des coins a priori reculés comme Enfeh, petit village de pêcheurs au sud de Tripoli, le français est bien présent avec sa LIBRARIE-PAPETRIE. Le français se transforme, mais il vit. A chacun d'entre nous d'y contribuer.

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  • Déstabilisation

    Hier, la journée, comme celle de la veille, s'annonçait belle! Retour du soleil et de la chaleur.

    La lecture de site Internet d'An Nahar mentionne des incidents près du camp de Nahr er Bared, près de Tripoli.

    Vers 9.30, un SMS me signale des affrontements armés entre Forces de Sécurité Intérieures, armée libanaise et miltants du groupe palestinien Fatah al Islam, connu pour s'implanter depuis l'été dernier dans le nord du Liban, avec l'appui sans doute de la Syrie. Ce groupe a revendiqué les attentats de février contre deux autobus près de Bikfaya (3 morts).

    Vers 11 heures 30, près de Rayfoun, où nous sommes invités à un brunch, nos hôtes indiquent 15 morts.

    Sur la route de Beyrouth à Tripoli, nous avions déjà remarqué un déploiement important de militaires. Au retour, vers 14 heures, les barrages sont en place.

    A 15.30, un nouvel SMS indique la multiplication des combats au sein même de Tripoli et dans la banlieue. La Syrie a fermé deux postes frontières.


    Retour à la maison, la TV prend le relais. Les images d'Euronews sont les bienvenues, l'ouverture du journal d'Arte est précise. On parle de 30 morts dont au moins la moitié de militaires qui apparaissent mal organisés. Les combats se déroulent en pleine ville de Tripoli. Il faut attendre la moitié du journal de France 2 pour voir l'information très brève de ce qui se passe "chez nous".

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    Dodo bien mérité. Dans un demi sommeil, bruit d'une explosion, sirènes d'ambulance. On ne saura que ce matin, qu'une bombe de 30 kg a fait 1 mort et une dizaine de blessés devant le centre commercial d'ABC , à Achrafieh, à l'heure de sortie des cinémas.

    Ca matin, le bilan est de plus de cinquante morts à Tripoli dont la moitié de militaires et les combats auraient repris. Lycées fermés. Déplacements interdits.

    Volonté manifeste de déstabilisation, volonté de créer un climat de psychose.

    Il faut à la fois rester sur ses gardes et résister...

  • "Regards sur la France"

    Trente regards pour être précis. Ceux d'une pleïade d'intellectuels. Il faudrait tous les citer. Je ne mentionne que ceux dont je connaissais le nom : Mohamed Arkoun, Daniel Barenboim, Joachim Bitterlich, Boutros Boutros Ghali, Georges Corm, Vladimir Fedorowski, Carlos Fuentes, Bronislaw Geremek, Alfred Grosser, Vaclav Havel, Stanley Hoffmann, Joseph Nye, Hélène Rey, Jeffrey Sachs, Edward Said, Klaus Schwab, Ezra suleiman, Théodore Zeldin.

    Bien sûr, le principe même de l'ouvrage conduit à des redites, à des répétitions mais on a le droit de ne pas tout lire. Ce n'est pas tous les jours que l'on dispose d'une somme de regards pluriels sur notre beau pays, loin des polémiques sur le déclin, par des hommes et des femmes de talents, venus de disciplines variées, excellents dans leurs domaines, des quatres coins du monde, attachés à la France.

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    Et qui a eu l'excellente idée de recueillir ces contributions, patiemment? Deux jeunes libanais, également français, Karim Emile Bitar et Robert Fadel, tous deux anciens éleves de l'ENA.

    Karim Emile Bitar a été chargé de mission à Canal plus et dirige aujourd'hui la rédaction du mensuel des anciens élèves de l'ENA, l'ENA hors les murs, il est également consultant et tient un blog du nom de sa promotion de l'ENA : cyrano.blog.lemonde.fr.

    Robert Fadel est bien connu à Beyrouth. Il n'a que 37 ans mais dirige avec beaucoup de succès la chaine de magasin ABC, crée en 1937, à l'époque sous le nom de "Au Bon Choix" ou "Au Bon Coût", je ne me souviens plus. Il a notamment avec son équipe, créé un centre commercial sur la colline d'Achrafieh, le quartier chrétien de Beyrouth. Ce centre c'est le Forum des Halles de Paris mais réussi : des galeries commerçantes sur 4 ou 5 niveaux, fermées, ouvertes, semi ouvertes, des cinémas, des librairies, des bars, des restaurants, des boutiques, le tout Beyrouth, toutes confessions confondues, s'y précipite. Un jeune homme plein d'avenir qui préside, bien sûr, l'association des anciens élèves de l'ENA du Liban, mais aussi BADER (L'Aube), une ONG qui épaule les jeunes diplomés libanais qui veulent se lancer dans l'entreprise. Bref, beaucoup de cordes à son arc. J'en méconnais sans doute beaucoup. Un nom à retenir et dans un premier temps un livre à lire.