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Fatah al Islam

  • L'autre Liban

    L'autre Liban, c'est le livre de Pascal Beaudenon, illustré de magnifiques photos, le Liban rêvé des plages, de la montagne libanaise, des sommets enneigés, des forêts de cèdres.

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    L'autre Liban, c'est aussi celui que nous contait hier le Daily Star.

    Il y a bien sûr les réfugiés palestiniens. Bientôt 60 ans de présence. Un demi million de personnes, sans perspective de réintégration puisque cela mettrait en péril des équilibres démographiques et confessionnels déjà fragiles. A Nahr el Bared, les réfugiés qui retrouvent leur maisons détruites après la guerre avec Fath al Islam s'entassent dans des conditions précaires dans les quelques logements qui ont encore un toît. Aujourd'hui la pluie n'a pas cessé...

    45a567b31c5749bbd9342b389b38c49f.jpgS'y ajoutent les réfugiés irakiens. Il y en a 50 000 environ. Un million sont en Syrie, autant sans doute en Jordanie. C'est dire que les autorités libanaises n'envisagent pas de gaité de coeur de leur accorder le statut de réfugié au risque de déclencher une nouvelle vague d'arrivées. Reconduite aux frontières, arrestation pour défaut de papier sont dénoncées par Human Rights Watch dans un rapport intitulé : Rot here or die there

    Il ne fait pas bon non plus être travailleur saisonnier syrien. Toujours selon HRW, quatre agressions quotidiennes en moyenne concerneraient cette population depuis l'assassinat d'Hariri.

    La stabilité politique permettrait sans doute au Liban pendant quelques années de bénéficier d'une croissance à deux chiffres ce qui faciliterait grandement l'intégration de toutes ces populations. Mais les politiques tergiversent et prolongent la vacance institutionnelle. Beyrouth vit dans sa bulle et attend.

  • Déstabilisation

    Hier, la journée, comme celle de la veille, s'annonçait belle! Retour du soleil et de la chaleur.

    La lecture de site Internet d'An Nahar mentionne des incidents près du camp de Nahr er Bared, près de Tripoli.

    Vers 9.30, un SMS me signale des affrontements armés entre Forces de Sécurité Intérieures, armée libanaise et miltants du groupe palestinien Fatah al Islam, connu pour s'implanter depuis l'été dernier dans le nord du Liban, avec l'appui sans doute de la Syrie. Ce groupe a revendiqué les attentats de février contre deux autobus près de Bikfaya (3 morts).

    Vers 11 heures 30, près de Rayfoun, où nous sommes invités à un brunch, nos hôtes indiquent 15 morts.

    Sur la route de Beyrouth à Tripoli, nous avions déjà remarqué un déploiement important de militaires. Au retour, vers 14 heures, les barrages sont en place.

    A 15.30, un nouvel SMS indique la multiplication des combats au sein même de Tripoli et dans la banlieue. La Syrie a fermé deux postes frontières.


    Retour à la maison, la TV prend le relais. Les images d'Euronews sont les bienvenues, l'ouverture du journal d'Arte est précise. On parle de 30 morts dont au moins la moitié de militaires qui apparaissent mal organisés. Les combats se déroulent en pleine ville de Tripoli. Il faut attendre la moitié du journal de France 2 pour voir l'information très brève de ce qui se passe "chez nous".

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    Dodo bien mérité. Dans un demi sommeil, bruit d'une explosion, sirènes d'ambulance. On ne saura que ce matin, qu'une bombe de 30 kg a fait 1 mort et une dizaine de blessés devant le centre commercial d'ABC , à Achrafieh, à l'heure de sortie des cinémas.

    Ca matin, le bilan est de plus de cinquante morts à Tripoli dont la moitié de militaires et les combats auraient repris. Lycées fermés. Déplacements interdits.

    Volonté manifeste de déstabilisation, volonté de créer un climat de psychose.

    Il faut à la fois rester sur ses gardes et résister...