Ma route d'Aquitaine

C'est un petit ouvrage charmant de Raymond Dumay, acheté dans une brocante, dans l'édition originale parue en 1949 chez Julliard, millésime 1363.
Un journal de voyage, rédigé par un amoureux de la littérature, de l'histoire, de la bonne chère et des bons vins.
Parti en train de la gare Montparnasse avec Pegazou, son vélomoteur, dans le fourgon à bagages, Raymond Dumay débute son voyage à Nantes : La Loire arrose Nantes et le muscadet les nantais.
Son périple le conduit à Bordeaux via La Roche sur Yon, Luçon, Saintes, Angoulême, Parigueux et se termine par Brouage, La Rochelle et Rochefort.
A chaque étape, il rencontre les écrivains, les animateurs des académies de province et c'est l'occasion d'évoquer sous forme d'anecdotes toutes savoureuses les figures littéraires qui ont marqué ces territoires comme on dit aujourd'hui.
C'est on ne peut plus charmant et désuet, un vrai bonheur de lecture. Et puis au fil des pages, on rencontre un verre de Sauternes au corps liquoreux, moelleux, presque fondant, ambré et cependant transparent, vin merveilleux qui prétend n'avoir d'égal que lui-même.
Dans la même collection, Ma route de Bourgogne.


est retrouvé mort avec un clochard, au petit matin, dans une petite sacristie d'une église de Londres, égorgés. Enquête très minutieuse de la police, suicide ou meurtre, famille aristocratique, plusieurs maitresses, révélations religieuses, tout les protagonistes de l'affaire sont décortiqués un à un, jusqu'au dénouement final, un peu trop spectaculaire, mais c'est bien. Pour ceux qui connaissent bien Londres, ce doit être un régal de s'y promener au gré de l'enquête. P.D.James, 93 ans aujourd'hui, est du métier, cela se voit.





Il faut le dire, la lecture de ce tome 2 de l'histoire des girondins fut éprouvante. S'endormir tous les soirs après le récit d'exécutions individuelles ou en masse n'est pas l'idéal!
C'est vite lu! et on peut le relire! Milan Kundera nous invite à fêter l'insignifiance. Parier sur la bonne humeur. chasser la morosité, le sérieux. Il y a une chasse à la perdrix avec Staline, des anges, les statues des reines de France au jardin du Luxembourg, Kalinin, celui de Kaliningrad, et sa prostate, On découvre les excusards, cette catégorie d'individus qui s'excusent quand on leur marche sur les pieds. Des questions : Pourquoi le nombril des femmes est il devenu si séduisant à la fin du XX° siècle? et d'ailleurs les anges ont il un nombril? Comment sauver sa mort quand on se suicide et qu'un passant entreprend de vous faire échapper à la noyade? Pour séduire les femmes, faut il être hableur ou insignifiant?