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  • Voeux 2011

    la_terre_vue_de_l_espace.1432.jpgPas facile de formuler des voeux en ce début d'année 2011. Il y a peu de fées en apparence au dessus du berceau. Le réchauffement de la planète se poursuit, les prix des matières premières sont à la hausse, l'Europe prisonnière de ses égoismes nationaux semble avoir perdu confiance en son destin, quant à la France, elle est la plus pessimiste des nations européennes, incapable de réformer son marché du travail, d'offrir des perspectives à sa jeunesse, de sortir de la dépendance de la dette privée et publique.

    Alors bien sûr on peut faire des voeux, espérer entre autres que Gbagbo se décide à rejoindre le camp de la démocratie et cède la place à Ouatara, que la Chine, les Etats-Unis et l'Iran renoncent à la peine de mort, que Poutine comprenne l'importance d'une justice libre, que le Hezbollah rejoigne l'armée libanaise, qu'Israel cesse d'être sûr de lui et dominateur, que la France conduise enfin des réformes efficaces pour la croissance, l'emploi, la réduction des inégalités et la justice.

    Certes, on peut avec Stéphane Hessel s'indigner mais s'indigner ne suffit pas il faut faire, agir.

    Alors très  modestement, ce que je souhaite pour cette année chers lecteurs, ce que je vous souhaite c'est que les résolutions que chacun de nous prend à cette époque de l'année, nous soyions en mesure de les tenir toute l'année.

    Rien que cela, si chacun d'entre nous, chacun d'entre vous, vos amis, vos proches, vos collègues, si chacun y met un peu du sien, fait de son mieux dans son travail, ses relations professionnelles, amicales, familiales.

    Le monde ira un peu mieux et 2011 ne sera pas une année pour rien.

    Excellente année chers lecteurs, chères lectrices faites de belles lectures, des voyages lointains, allez dans les expositions, écoutez de la musique, réveillez vous avec les matins de France Culture et merci pour votre fidélité.

  • Eloge des frontières

     Régis Debray aime aller à contre courant et il adore la provocation. C'est debray.jpgparticulièrement réussi avec cet éloge des frontières, petit livre qui reprend une conférence prononcée au Japon.

    Où mieux qu'au Japon d'ailleurs faire l'éloge des frontières. Le pays, même s'il est ouvert, est un des pays développés qui est le plus attentif à préserver ses traditions, son identité, sa littérature, sa cuisine, son kabuki...

    Régis Debray s'en donne à coeur joie. Il sent bien qu'en Europe  l'humeur est au retour sur soi, à l'abandon de l'euro, au repli identitaire alors il pourfend avec brio tous les "sans frontières", les médecins, les pharmaciens et même demain les douaniers (qui le sont déjà puisqu'ils peuvent intervenir sur tout le territoire), bref tous ces naïfs qui ont cru ou croient encore que lever les frontières libère alors qu'en réalité la frontière protègerait d'abord les faibles, les petits, les démunis des appétits de la finance internationale, des impérialismes. de tous poils La première frontière nous dit Régis Debray c'est l'embryon qui nous protège c'est aussi notre peau qui joue le rôle d'interface entre notre corps et l'extérieur... Une frontière est un lieu de passage, de voisinage, une frontière donne envie d'aller voir de l'autre côté. Bref, la frontière c'est le paradis.

    Le livre refermé on est presque convaincu par le brio de la démonstration, on se rappelle les années  csoixante lorsque le dimanhe on allait de l'autre côté de la frontière belge acheter du chocolat...

    Et puis d'autres frontières surgissent à l'esprit que Debray n'évoquent pas ou peu : le mur de Berlin, les vopos, le mur de séparation érigé par Israel dans les Territoires palestiniens, et les frontières dans les têtes au Liban par exemple entre les 18 confessions qui le composent : sunnites, chiites, chrétiens de toutes obédiences, et les frontières non visibles mais bien présentes au Saint Sépulcre entre chrétiens qui se disoutent les prie-Dieu, puis tout ce qui se passe derrière les frontières et dont on nous dit que cela ne nous regarde pas comme en Côte d'Ivoire, en Iran, en Chine, en Corée du Nord...

    Régis Debray a trouvé un public enthousiaste mais bien encombrant avec son éloge des frontières, celui de Debout la République, mais aussi celui de Français de souche, bref tout ceux qui à droite aspirent au repli identitaire, au protectionnisme, ceux qui n'aiment pas le grand large et préfèrent naviguer par petit temps.

    A lire donc pour le brio mais avec l'esprit critique!

     

  • Recherche d'emploi

     

    emploi2.jpg

    Bordeaux, rive gauche, future entrée du Pont Bacalan-Bastide.

    Si vous voulez lui faire une offre d'emploi contacter Mateo au 06 18 81 56 89.

  • Les mystères de Lisbonne

    lisbonne.jpgC'était la nuit la plus longue de l'année pour le film le plus long de l'année. Entrée au cinéma Utopia à Bordeaux à 19 heures et sortie à minuit. Quatre heures et demi entrecoupées d'un petit entracte de dix minutes.

    Les Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz est un film magnifique. L'action se passe au XIX siècle et raconte la quête d'identité d'un jeune homme de 15 ans, Joao/Pedro, élevé dans un pensionnat par le prêtre Diniz.

    On pense irrésistiblement à Alexandre Dumas, l'histoire de chaque personnage s'imbrique avec celle des autres et Diniz a des côtés dignes de Monte-Christo, multiples facettes, défenseur de la veuve et de l'orphelin, la vengeance en moins.

    Les décors sont somptueux, les costumes magnifiques, on a le sentiment de se promener de palais en palais, les acteurs, tous inconnus à mes yeux, jouent juste.

    Preuve est ainsi faite que l'audace paie, qu'il n'y a pas de format imposé pour les grandes oeuvres, que le cinéma peut être grand sans effet spéciaux, sans scènes de violences ou de sexe, simplement en racontant des histoires.

    Les Mystères de Lisbonne vient de recevoir le Prix Louis Delluc, le gage d'un séjour prolongé sur les grands écrans avant d'être diffusé par Arte l'an prochain. Quant au roman de Camilo Castelo Branco, paru en trois volumes en 1854, une traduction française paraitra également en 2011, avec quelques 150 ans de retard!

  • Brian Griffin au collège des Bernardins

    affiche-expo-griffin.jpgBelle exposition dans l'ancienne sacristie du Collège des Bernardins à Paris du photographe anglais Brian Griffin, intitulée The Black Country.

    Brian Griffin montre avec quelque photos ce qu'a été son enfance, sa famille, ses amis, dans ce pays noir, noir à cause de la poussière du charbon, pas très loin de Birmingham. Le charbon a donné naissance à une industrie sidérurgique et dans les années cinquante on y fabriquait encore des ressorts, des chaines, de la visserie, de la cristallerie, le pays était noir le jour, rouge la nuit.

    Cette exposition illustre parfaitement la démarche du Collège des Bernardins, fondé en 1245, aujourd'hui lieu de dialogue intellectuel et spirituel voulu par Mgr Lustiger et propriété du diocèse de Paris.

    L'art, tout particulièrement l'art contemporain, y occupe une place privilégiée, il s'agit de donner à voir et à entendre l'art tel qu'il est sans a priori thématique ou religieux parce qu'il exprime la condition de l'homme et les attentes de son époque.

    Une démarche dont pourrait s'inspirer tous ceux, élus, associations, mécènes, professionnels du tourisme et de la culture,  qui, à La Chaise Dieu, sont à la recherche d'un projet pour asseoir le rayonnement de son Abbatiale.

  • Richard Holbrooke

    holbrooke.jpgJe me souviens de Richard Holbrooke lorsque j'étais en poste à Bonn. Notre pavillon n'était pas bien loin de la résidence de l'Ambassadeur des Etats-Unis qu'il était alors et je le croisais parfois lorsqu'escorté par ses gardes du corps, il faisait son footing dans les rues charmantes de Bad Godesberg. On voit par là que malheureusement courir ne suffit pas à prévenir les accidents cardiaques. RH continuera cependant d'éclairer notre route.

    On peut réécouter RH en français sur France Culture ici : http://www.franceculture.com/emission-en-toute-franchise-richard-holbrooke-emissaire-special-de-barack-obama-avec-jean-marc-four-

  • Tango jette l'ancre à Paris

    couv_tango2.jpgEn couverture, José Luis Borges aux Deux Magots à Saint-Germain des Prés. La revue Tango est une revue éphèmère. La première aventure a eu lieu dans les années 1980. Elle ressort aujourd'hui pour un tour du monde en quatre numéros et le numéro deux s'attache à Paris. Un Paris nostalgique, littéraire, un Paris de vieux cafés, de rues disparues, comme la rue Vilin. Des signatures prestigieuses comme celles de Jacques Roubaud, Gérard Mordillat, Jacques Jouet, Nelly Kaplan, Jean-Bernard Pouy, des amoureux des mots qui évoquent les figures de Borges, Perec, Breton, Doisneau, Cortazar. L'iconographie, photos, dessins, collages est superbe. Une revue exceptionnelle à conserver toute une vie, fruit d'une aventure éditoriale formidable. Achat dans les très bonnes librairies ou en ligne sur : http://www.tango-bar-editions.com/main/

  • La cerisaie

    cerisaie.jpgPerdue la recette qui permettait de concerver les cerises juteuses et sucrées! La Cerisaie, symbole d'une époque révolue, est déjà morte même si elle est encore là, habitée le temps de la pièce par ceux qui y sont nés, qui y ont leurs souvenirs d'enfance, une noblesse rurale prodigue, ruinée mais joyeuse, un fils de moujik devenu bourgeois, parvenu, figure du capitalisme naissant, qui va l'acheter aux enchères, y abattre les arbres, pour la lotir, un étudiant exalté mûr pour le léninisme, tous les personnages de la cerisaie sont justes, ils sont tous perdus, aucun n'atteint ses vrais objectifs, même les amouirs ne se concrétisent pas

    La Cerisaie, dans cette mise en scène de Paul Desvaux, à l'Athénée-Louis Jouvet jusqu'au 13 décembre c'est aussi un peu le Titanic, on y chante, on y danse, on y fête un monde qui va disparaitre, qui est déjà disparu.

    Tcheckov a évrit La Cerisaie au tout début du siècle dernier et en regardant cette pièce aujourd'hui, à l'âge que j'ai, on pense irrésistiblement à la vieille Europe, la nôtre, dans la mondialisation, en train de disparaitre d'une certaine façon, on a tous la nostalgie du temps passé, c'est un ressort qui fonctionne toujours...

    Une dernière chose apprise dans le programme remis en séance, juste avant de mourir de la tuberculose, Tcheckov, lui-même médecin, s'est vu offrir par son médecin une coupe de champagne qu'il a bu avec plaisir. Combien de coupes de champagne aujourd'hui dans les services de soins palliatifs?

    J'espère que le moment venu, on pensera à m'en offrir une avec de la bonne musique!

  • Un coeur intelligent

    coeur.jpgLe voilà en poche!

    Lire Un coeur intelligent d'Alain Finkielkraut, après avoir lu tous les livres dont il fait la lecture dans cet ouvrage (La plaisanterie, Tout passe, Histoire d'un allemand, Le premier homme, La tache, Lord Jim, Les carnets du sous-sol, Washington square et Le festin de Babette), c'est un peu comme revoir un film en accéléré mais avec des bonus car Alain Finkielkraut y a vu beaucoup plus de choses que le pauvre lecteur que je suis et il y ajoute l'érudition qu'on lui connait. Un grand plaisir de lecture donc. La littérature c'est la vie!

  • Citation

    If the wine had been as old as the chicken, the chicken as young as the maid ans the maid as willing as the duchess, the week-end would have been great. Winston Churchill cité par Antoine Veil, le mari de Simone, dans son dernier ouvrage intitulé Salut relaté par Les Echos d'hier.

    La lecture des journaux économiques est pleine de pépites savoureuses...