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  • Washington Square

    washington.jpgA vrai dire, on ne peut qu'aimer ce roman d'Henry James, publié en 1880, et commenté par Alain Finkelkraut dans un Coeur intelligent, que je n'ai toujours pas lu.

    L'intrigue racontée par un narrateur extérieur est d'une grande simplicité. Elle met aux prises essentiellement quatre personnages. Le Docteur Austin Sloper, médecin aisé de New York, à Washington Square, veuf depuis 19 ans, inconsolable de la perte de sa femme, intelligente et brillante. Sa fille Catherine, "the poor catherine", 22 ans, fille unique, le contraire de sa mère, pas très brillante, pas très intelligente, pas très jolie mais future héritière. Morris Townsend, jeune arriviste, malin machiavélique, beau parleur, sans le sou, qui flaire le bon héritage, et enfin la tante Lavinia, veuve elle aussi, qui vit chez son frère Austin, stupide, écervelée, prête à tout pour monter des histoires romantiques par substitution.

    Ce qui doit arriver, arrive, ce roman n'est pas un récit à rebondissements successifs : Le jeune Townsend séduit la pauvre Catherine non parce qu'il l'aime mais par intérêt, avec l'appui décisif de la tante Lavinia. Le docteur Sloper devine imédiatement la supercherie et devant le refus de la pauvre Catherine de rompre ses fiancailles la déshérite...

    La pauvre Catherine finira par découvrir que personne, ni son père, ni sa tante, ni son fiancé ne l'aiment pour elle-même. C'est d'une incroyable cruauté mais écrit avec un incroyable talent.

  • Cabaret Hamlet

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    La scène et le parterre de l'Odéon transformés en salle de cabaret à l'occasion de cette représentation d'Hamlet mise en scène par Matthias Langhoff, jusqu'au 12 décembre.
    Quatre heures trente de théatre total! Un vrai régal. Au début on est un peu désarçonné à l'entrée dans la salle. Les fauteuils du parterre ont disparu pour laisser place à des tables et des chaises de bistrot. Il n'y a plus de scène à proprement parler. Elle est partout, dans tous les coins. Les acteurs ont déjà pris place parmi les spectateurs et on se prend à dévisager ses voisins : acteurs? spectateurs? On est aussi très bien installé dans les fauteuils du premier étage avec un peu de hauteur de vue mais on n'aura pas droit le moment venu à la dégustation de Calsberg, ni à la distribution de graminées...
    Tout cela est un peu déroutant bien sûr, surtout quand on n'a pas comme moi un souvenir précis de l'intrigue et des personnages. Le public, peu nombreux, est manifestement surpris aussi par la longueur de la pièce et il y a quelques départs anticîpés.
    Mais, au delà de l'ajustement à effectuer, de l'étonnement né des premières chansons très swing fredonnées par Gertrude, la mère d'Hamlet, accompagnée par le Tobetobe Orchestra, on est pris par le texte de Shakespeare qui s'impose par sa force. A vrai dire, après la représentation, on n'a qu'une envie le réécouter tant il est riche. Comme le souligne Matthias Langhoff, Hamlet est de tous les jours, il faut l'écouter phrase après phrase et d'une façon générale prendre le temps, ce que l'on ne fait pas "de rassembler tous nos sens, entendre avec les yeux, voir avec le nez, sentir avec les oreilles."
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    Toute la troupe est formidable. Un grand moment de théatre.

  • Les carnets du sous-sol

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    J'ai découvert ce roman grâce à Alain Finkelkraut, puisque c'est un des ouvrages qu'il commente dans Un coeur intelligent, livre que je n'ai pas encore lu, ayant décidé de découvrir à l'aveugle les livres qu'il a choisi de retenir pour son dernier essai.

    On est saisi dès le début par la couverture du livre. Il s'agit d'un détail de Monomane du vol de Jean-Louis Théodore Géricault (sans date, Musée de Gand). Géricault a effectué vers 1820 une série de cinq tableaux de fous, anonymes, monomaniaques, vol d'enfant, envie... dont celui-ci, Monomane du vol, au regard tout intérieur, absorbé par sa prochaine action, par d'effroyables pensées.

    Effroyables pensées, c'est bien de cela qu'il s'agit dès les premières lignes : Je suis un homme malade, un homme méchant, un homme repoussoir...

    Cet ouvrage a été publié en 1864, Fedor Dostoïevski a alors 43 ans et il lui en reste 17 à vivre. Il a déjà connu la prison, un simulacre d'exécution le 22 décembre 1849, l'exil... c'est un auto-portrait saisissant, un cri tout au long des 165 pages.

    La première partie, le sous-sol,  est un long monologue écrit dans un sous-sol, un souterrain, image de la réclusion. L'auteur déverse sa bile sur l'humanité et sur lui-même, conscient de son abaissement : non seulement je n'ai pas su devenir méchant, mais je n'ai su rien devenir du tout : ni méchant ni gentil, ni salaud, ni honnête - ni un héros ni un insecte... La seconde partie, intitulée sur la neige mouillée, est le récit écrit pas l'auteur du monologue de la déchéance de Zverkov, un fonctionnaire qui avait tout pour réussir et qui va sombrer, imbu de sa supériorité intrinsèque mais incapable de se lier à ses collègues, ses voisins, de nouer une relation amoureuse...

    En bonus, en fin d'ouvrage, une lecture de Francis Marmande dont on lit chaque semaine la plume alerte dans Le Monde...

  • La grammaire, c'est pas de la tarte!

    A force d'écrire, comment ne pas s'intéresser à la grammaire, à la syntaxe, aux règles typographiques?

    grammaire.jpgLe petit ouvrage d'Olivier Houdart et de Sylvie Prioul permet d'aborder ces questions savantes avec un grand plaisir de lecture. Il offre un voyage abondamment illustré d'exemples tirés de la littérature, des journaux, du langage parlé. Le lecteur découvre les origines latines de la langue française, sa codification progressive, les tentatives de réformes, les différences d'approche du Larousse et du Robert. Qui consulte le dictionnaire de l'Académie française?

    Le sexe des mots : quel est le genre d'amiante, ambre, apogée? Masculin!

    Le féminin des mots : emmerdantes, emmerdeuses, emmerderesses (Brassens). Quel est le féminin de témoin? Aucun à ce jour. Auteur, auteure, mais pas autrice; chef donne parfois cheffe, mais pas chève; alors que veuf donne veuve mais pas veuffe...!

    Le pluriel : gardes-côtes ou garde-côtes?  Cela dépend s'il s'agit du bateau ou des marins! Le père comme le fils mangeait ou mangeaient de bon appétit? les deux sont corrects au terme de la réforme Haby.

    Le participe passé.  Ah la tarte, j'ai adoré! ou adorée? adoré! Il s'agit de deux phrases distinctes! Elle ne s'est jamais cru belle? ou crue belle? Je me suis offert ou offerte une autre image de moi. Lisez le livre!

    Versales (premières lettres d'un vers) devenues capitales puis majuscules : elle est belle ma romaine et elle est belle ma Romaine n'ont pas le même sens!

    Enfin,  les prospérités du vice syntaxique : moi,  j'ai ma mère, elle a 75 ans... au lieu de ma mère a 75 ans. Viens-tu? a été éliminé par Tu viens? (cf. le titre du dernier ouvrage de la ministre NKM...)

    Faut-il réformer l'orthographe? sans doute pas! Enregistrer lentement l'évolution des usages sûrement! La complexité du chinois n'empêche pas l'empire du milieu de retrouver aujourd'hui le peloton de tête des nations dans la compétition mondiale.

    lortograf fransèse nait donc sen doute pa 1 endikape ma geure poure not sasiété!

  • Pas vu, pas pris

    Pas vu, pas pris, c'est malheureusement la leçon qu'il faut retenir de ce France-Irlande d'hier au soir! De triste mémoire...

    "J'ai fait main, mais je ne suis pas l'arbitre!" a déclaré après match Thierry Henry. On aurait pu attendre de l'arbitre qu'il interroge Thierry Henry, ou mieux, que le capitaine de l'Équipe de France indique lui-même à l'arbitre que, comme tous les joueurs irlandais le signalaient, il y avait bien double faute de main (Photo AFP).

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    Au tennis, il arrive souvent, même sur des points décisifs, que les joueurs corrigent d'eux-mêmes des fautes d'arbitrage, Au foot non, la simulation fait partie du jeu, surtout dans les 18 mètres...

    Il sera difficile après ce match de défendre l'idée que le foot est une école de la citoyenneté. Que vont retenir de ce match nos gamins : pas vu, pas pris, tout une morale de vie. Bonjour les dégâts.

    La Fédération française de foot-ball se grandirait en demandant à ce que ce match soit rejoué.

    Seul le résultat compte, il est ici désastreux!

  • La Chaise-Dieu au pays d'Obama

    Le dernier bulletin municipal de La Chaise-Dieu nous l'a annoncé, une tapisserie, en l'occurence celle de la Crucifixion, actuellement exposée dans la bibliothèque des moines, va être prétée par la commune, propriétaire des tapisseries, au Grand Palais à Paris puis à l'Art Institute de Chicago, au pays de Barack Obama. Ces deux grands musées organisent en effet d'octobre 2010 à janvier 2011 pour le Grand Palais, et de février à mai 2011 pour Chicago, une exposition sur le thème : La France en 1500, entre moyen-âge et renaissance, entre Flandres et Italie.
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    Réalisées entre 1501 et 1518 par un atelier inconnu, sans doute en Flandres, à la demande de Jacques de Saint Nectaire, Abbé de la Chaise-Dieu (1491-1518) pour orner le choeur de l'Abbatiale, ces "draps imagés" sont tout particulièment appropriés pour illustrer le thème de l'exposition La france en 1500.
    La tapisserie retenue illustre outre le thème de la Crucifixion, le sacrifice d'Isaac par Abraham, en haut à gauche, et le Serpent d'airain, en haut à droite, l'épisode du nouveau testament étant accompagné comme dans toutes les tapisseries de La Chaise-Dieu par deux épisodes de l'ancien testament.
    Rappelons qu'il semble qu'à l'origine, au XVIème siècle, la tapisserie de la Crucifixion se situait face à l'autel, au dessus de la porte du Jubé qui constituait l'entrée du choeur des moines. La tapisserie offrait ainsi une illustration du sacrifice commémoré à l'Autel...
    Une belle exposition en perspective espérons-le et une belle promotion pour La Chaise-Dieu à Paris et outre-Atlantique... Au fait combien de visiteurs américains et plus généralement étrangers à La Chaise-Dieu? Le sait-on?

  • Le téléthon de Félines

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    Nous partîmes 55 pour une marche de nuit ...
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    ...et par un prompt renfort nous nous vîmes une centaine pour la soupe aux choux, manifestations organisées dans le cadre du Téléthon par le Comité d'animation de Félines, sur le Plateau de La Chaise-Dieu.
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    Bravo et merci aux organisateurs!

  • La Chaise-Dieu bouge!

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    A La Chaise-Dieu, après un très bel été indien, l'automne a fini par arriver et l'hiver se profile, le vent est déjà là, la neige sans franchement tomber a commencé de se manifester, mais La Chaise-Dieu n'est pas endormie, au contraire, elle bouge, plus que jamais!
    Certes, avec le mois de novembre, les boutiques virtuelle et réelle du Panier d'Auvergne.fr ont définitivement fermé après deux saisons. Bonne chance à ces entrepreneurs pour leur nouveaux projets.
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    Bonne nouvelle, l'Abbatiale est en chantier. tout semble prêt pour refaire le tympan et l'édifice est fermé au public pour la réfection des voûtes.
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    Le grand chantier, c'est celui du batîment Lafayette. La construction de l'auditorium avance à grands pas. Mais il va peut-être falloir chausser des bottes de sept lieues pour être fin prêt pour le prochain festival, pourvu que l'hiver patiente!

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     A la Gare, les travaux de rénovation et d'assainissement se poursuivent, la prochaine saison les passagers du train touristique bénéficieront à leur arrivée d'un accueil de meilleure qualité.

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    ...ils pourront partir à la découverte des environs de La Chaise-Dieu sur des sentiers au balisage fraichement repeint.
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    ...découvrir les nouvelles chambres d'hôte de l'hôtel de l'Écho, inaugurées lors du dernier festival...
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     ...ou s'attabler à La Grignotte, qui après une belle saison inaugurale à l'initiative de Pascal et Florence a été reprise par Peggy.
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    Rue Sainte Marie, un grand chantier se profile, il faut l'espérer, après l'effondrement du toit de ce vieil immeuble, en attendant, on peut y découvrir un escalier en colimaçon, un vieux puit, des fenêtres renaissance...de quoi compléter, pour les amateurs, l'histoire du bourg.
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    Et enfin, le chateau ou la maison de la Cloze, demeure classée aux monuments historiques est de nouveau à vendre, la transcation un moment envisagée ces derniers mois n'a pas pu se concrétiser, avis aux investisseurs, il y a là un joyau potentiel pour La Chaise-Dieu.
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    Inventaire non exhaustif, bien d'autrres projets sont sans doute à l'oeuvre ou en gestation...
  • 11 novembre casadéen

    11 novembre 2009. Pendant qu'à Paris, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel raniment la flamme du Soldat inconnu à l'Arc de triomphe, à La Chaise-Dieu, en Haute-Loire, il ne se passe rien. On peut tranquillement regarder les cérémonies à la télévision sans se demander s'il ne serait pas opportun d'aller à celles de la commune. Ici, la tradition est de commémorer un dimanche, cette année ce sera le 15 novembre. Comme si le 11 novembre n'était pas un jour férié! D'où peut bien venir cette coutume, à quand remonte-t-elle? Mystère, il faudra interroger les anciens.

    Le monument aux morts est pavoisé depuis la veille du 11 novembre, on peut ainsi pendant plusieurs jours apprécier la rénovation des lieux effectuée cette année. Sur le monument lui-même, les noms des soldats morts pour la France sont désormais bien visibles, gravés sur des plaques de granit vissées sur le monument lui-même. Il restera à faire de même sur la stèle située à l'intérieur de l'Abbatiale dont la gravure a souffert du temps qui passe.

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    Les haies d'épicéa qui entouraient le monument ont été arrachées au printemps. Restent quatre grands ifs, taillés en forme d'obus. Au fil des ans, ces arbustes prennent de plus en plus de place au point de cacher les sculptures au sol à la périphérie du monument. Ne conserver que deux arbustes, ceux du fond, permettrait peut-être de mieux apprécier encore le monument, d'inviter le visiteur à s'en approcher.

    Une dernière suggestion, insérer un drapeau européen au milieu des drapeaux français. Avec le recul, la grande guerre s'analyse de plus en plus comme une guerre civile au sein de l'Europe, une erreur tragique, une folie et rappeler que la construction européenne, le rapprochement des peuples sont les meilleurs garants d'une paix durable serait opportun, le collège le fait déjà, la commune pourrait faire de même.

  • La foire aux champignons de Saint Bonnet-le-Froid

    Saint Bonnet-le-Froid n'est qu'un tout petit village de Haute-Loire, de 200 habitants, aux confins du Vivarais, sur la ligne de partage des eaux de l'Atlantique et la Méditerranée, mais chaque année, le premier week-end qui suit la Toussaint, il accueille en deux jours près de 20 000 visiteurs à l'occasion de sa foire aux champignons.

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    Cette réussite, Saint Bonnet le doit à la tradition de cette foire multiséculaire, à ses habitants entreprenants et à la famille Marcon. Si quelque part, on peut célébrer la réussite de l'entreprenariat c'est bien à Saint Bonnet qu'on peut le faire. Rien ne disposait cette commune perdue, au nom si peu touristique, à devenir le village gourmand qu'elle est aujourd'hui.

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    En  1948, Marie-Louise et Joannnes Marcon s'installent à Saint Bonnet-le-Froid. Il est marchand de vin, elle tient un bar et une petite auberge (photo ci-dessus du berceau familial). En 1979, leur fils Régis et son épouse Michèle reprennent l'affaire, ils vont peu à peu la transformer en une vaste entreprise, un hôtel quatre étoiles, un restautant trois étoiles (photo ci-dessous), un bistrot, une boulangerie, une blanchisserie... quarante huit salariés aujourd'hui, une très belle saga qui exerce un effet d'entrainement formidable, mobilise les bonnes volontés, un exemple pour toutes les communes rurales.

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    Promenade au sein de l'édition 2009 de la foire dans l'Album photo...(colonne de droite de la page d'accueil).