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Actualité - Page 14

  • Rentrée

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    J'ai quitté à regrets La Chaise-Dieu, son festival, très réussi, avec cette année en prime une belle mise en lumière de l'ensemble abbatial.

    C'est la rentrée, reprise de la course à pied de bon matin au jardin du luxembourg, les premiers marrons sont tombés, ils attendent les élèves, les collégiens et les lycéens...

    Dans les allées, on peut un instant se croire encore au vert et puis d'un seul coup la Tour Montparnasse surgit, on imagine l'émoi que sa construction a dû susciter entre 1969 et 1972 car en dehors d'elle l'horizon se limite à la cîme des arbres...

    C'était bien mais malheureusement plus personne ne propose de la démolir...

  • Quelle communauté de communes pour La Chaise-Dieu?

    Lundi 8 août, le Conseil municipal de La Chaise-Dieu a débattu longuement en vue de formuler un avis sur la proposition du Préfet de la Haute-Loire de fusionner la Communauté de communes du plateau de la Chaise-Dieu (11 communes et 2262 habitants), http://cc-plateau-chaisedieu.fr/, et celle du Pays de Craponne (8 communes et 4658 habitants), http://www.communaute-craponne-sur-arzon.fr/.

    Sagement, les conseillers municpaux ont donné mandat au Maire pour rédiger un avis qui résume leurs débats. La réponse était hésitante entre le oui mais et le non mais... Au fond on sentait bien que la préférence était de conserver le statu quo et de rester entre soi mais la peur de de se voir refuser des subventions poussait à dire oui tout de suite ou non mais avec la perspective de dire oui. La perspective de voir se réduire le nombre de mandats de délégués à la future communauté de communes n'est sans doute pas étrangère à cette préférence implicite pour ne rien changer.

    Quel est l'enjeu? La population de la Haute-Loire est de 220 000 habitants, du fait du dynamisme de lyon-Saint Etienne, la Haute-Loire est démographiquement le département auvergnat le plus dynamique mais cela se passe du côté d'Yssingeaux. On voit bien qu'avec ses 2262 habitants, le Plateau de La Chaise-Dieu, en dépit de sa notoriété, ne pèse pas bien lourd et surtout est dépourvu de moyens du fait du vieillissement de la population.

    Que font les communautés de communes? Elles ont légalement compétence pour le développement économique intéressant l'ensemble de la communauté et l'aménagement de l'espace et pour au moins une des six compétences facultatives suivantes : la voirie, la protection de l'environnement, le logement, les équipements sportifs, culturels, éducatifs pour le préélementaire et l'élémentaire, l'action sociale, l'assainissement. Et les communes peuvent déléguer à la communauté toute autre compétence...

    Se regrouper, partager des ressources en hommes, en compétences, fiscales, améliorer les échanges au sein des territoires est indispensable pour apporter un meilleur service aux habitants du plateau, gagner en attractivité, attirer de nouveaux habitants, conforter les activités économiques et essayer d'en créer de nouvelles. L'alternative, le repli frileux sur soi, n'est sûrement pas le gage de la réussite pour enrayer le déclin en cours.

    Avec qui? Le préfet propose la Communauté du pays de Craponne parce qu'elle est limitrophe et qu'additionnées les deux populations des deux communautés de communes réunies dépasseraient les 6900 habitants ce qui répondrait mécaniquement aux instructions ministérielles, dépasser 5000 habitants.

    A mon sens, il faut être plus ambitieux et se tourner également vers la Communauté de communes des portes d'Auvergne, http://www.cc-portes-auvergne.fr/Actualites-portes-auvergne.html (13 communes dont Allègre et Saint Paulien, 6700 habitants).

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    La nouvelle entité regrouperait ainsi 32 communes et environ 13 000 habitants sur un territoire vaste et cohérent du point de vue des échanges et des voies de communication. Saint Paulien, qui bénéficie de l'attractivité du Puy en Velay et d'une bonne desserte routière est le gage d'un dynamisme économique et démographique  qui ne peut qu'être bénéfique à une communauté de communes dont ferait partie La Chaise-Dieu. En vingt ans, la population de la ville de Craponne a par exemple diminué d'un tiers passant de 3000 à un peu plus de 2000 habitants alors que dans le même temps, celle de Saint Paulien passait de 1750 à plus de 2300 habitants. La logique voudrait aussi pour La Chaise-Dieu de se tourner vers le pays d'Arlanc, mais c'est dans le Puy de dôme et donc gage de complications adminstratives, deux préfets, deux conseils généraux...

    Ensemble, les communautés de communes du Pays de Craponne, des Portes d'Auvergne et du Plateau de la Chaise-Dieu peuvent construire une nouvelle communauté de taille raisonnable qui sera en mesure de définir un projet de développement économique, social et environnemental  assis sur leurs complémentarités de nature à apporter des services nouveaux aux habitants. Pour cela il faudrait agir, plutôt que subir. Les élus des principales communes pourraient  se réunir, se faire force de proposition, associer leur population, prendre leur destin en main pour construire quelque chose de nouveau sans attendre le déclin, montrer aux services de l'Etat qu'ils ont un projet pour leur territoire, qu'ils sont prêts à coopérer dans le respect des autonomies communales et désireux de s'engager au bénéfice de tous.

    Ce n'est pas simple et le succès n'est pas garanti mais il faut essayer.

  • L'Hôtel-Dieu du Puy en Velay

    Voisin immédiat de la cathédrale, cet hôtel http://www.hoteldieu.info/fre a pendant plusieurs siècles accueilli les pélerins, les malades et les plus démunis. Où vont-ils aujourd'hui? Au Puy, il faut s'adresser à HELP - Hébergement Emmaus Le Puy rue Jean Solvain. Il y a 15 places en hébergement d'urgence  pour la nuit dans un cadre sans doute moins prestigieux : http://emmaus43.homelinux.net/index.php?page=help

    L'hôtel-Dieu a depuis été transformé en musée, centre de congrés, par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, très belle restauration, sobre et élégante. On y trouve un musée interactif qui présente les richesses du Velay, l'ancienne pharmacie, magnifiquement restaurée qui vaut à elle seule la visite et puis des expositions temporaires.

    La première présente des photographies du chantier de restauration de l'hôtel-Dieu. Un bel hommage aux artisans qui ont restauré ce bel ensemble architectural. Une bonne idée pour le Syndicat mixte de La Chaise-Dieu qui pourrait ainsi valoriser le travail des entreprises qui réhabilitent actuellement les batiments abbatiaux et qui permettrait d'expliquer aux visiteurs et aux casadéens les enjeux liés à ces travaux.

    Et puis, jusqu'au 3 octobre, une très belle exposition, intitulée Regards sur Marie, qui permet de faire dialoguer 56 oeuvres venus du Musée du Louvre mais aussi du Musée d'Orsay, du Centre Pompidou et bien sûr des musées de la région. chaque oeuvre est présentée de façon très pédagogique, ma préférée aura été la Vierge au Lapin du Titien.

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    Pour finir la visite, on peut se restaurer au Café restaurant de l'hôtel Dieu à la carte appétissante et très abordable dont la terrasse offre une vue originale sur la célèbre Vierge rouge du Puy.

  • La SNCF : des idées d'avance!

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    La SNCF avait vu juste, on devrait lui confier la réalisation des prévisions météorologiques à trois mois!

  • Les dix ans du réseau européen des sites casadéens

    161670_100001944714615_4570376_n.jpgIl y a trente ans, Pierre-Roger Gaussin, président fondateur de l'Université de Saint-Etienne publiait un ouvrage intitulé : Le rayonnement de La Chaise-Dieu. Au XIII ème siècle, l'Abbaye de La Chaise-Dieu avec ses 10 filiales et ses 360 maisons comptait 1700 moines.  Elle concurrençait Cluny. Dans son ouvrage, Pierre-Roger Gaussin décrivait les itinéraires casadéens. L'influence de l'Abbaye s'étendait en Auvergne, mais aussi dans les provinces de Bourges, de Vienne, d'Arles, de Narbonne, de Bordeaux, de Sens, de Reims, de Besançon, mais aussi d'Espagne, à Burgos, d'Italie, à Frassinoro et en Helvétie à Granson.

    IMG_6927.jpgIl y a dix ans, était créé le Réseau européen des sites casadéens et cette association présidée par Robert Flauraud, conseiller général et ancien Maire de La Chaise-Dieu, fêtait ce premier week-end de juillet ses dix ans. L'occasion de rebaptiser la nouvelle salle de l'écho, salle Pierre-Roger Gaussin. Conférences, concert d'orgue, expositions artistiques, assemblée générale, échanges d'expériences avec le réseau des sites clunisiens, des représentants du Conseil de l'Europe, des voisins ardéchois...

    A quoi servent ces réseaux? A perpétuer l'esprit des fondateurs, à effectuer des recherches historiques, à échanger des expériences, à promouvoir des territoires aujourd'hui en perte de vitesse économique et démographique en tablant sur le tourisme.

    A obtenir des subventions! L'Europe est généreuse. Pour peu que vous présentiez un projet articulé sur quatre pays européens vous pouvez prétendre à des subventions non négligeables, de quoi financer un chargé de mission, des brochures, de la signalétique, des échanges au sein de votre réseau ou entre réseaux... L'objectif est d'ouvrir les territoires, de favoriser le dialogue des cultures, de préserver les patrimoines, les savoir-faire.

    Tout cela est souvent bureaucratique et le ou la chargé(é) de mission passe souvent la moitié de son temps à  se perdre dans le mille-feuilles administratif : Qu'on y songe, rien que sur le territoire de La Chaise-Dieu, il faut compter avec la commune, la communaué de communes, le Pays de Lafayette, le Parc régional Livradois-Forez, le Conseil général, la Région, l'Etat, le Conseil de l'Europe, l'Union européenne...et j'en oublie sans doute. Alors sur un ensemble géographique comme le réseau des sites casadéens! ... Comment être efficace? Le risque de dispersion est évident.

    Sans doute faut-il s'appuyer sur les associations locales, sur des bénévoles bien motivés et organisés en sous-réseaux géographiques. C'est ce que semble faire le réseau clunisien, beaucoup plus étendu encore que le casadéen. C'est du foisonnement des initiatives locales que s'enrichit un réseau. C'est là le défi qui s'ouvre pour le Réseau européen des sites casadéens.

  • Adieu vive clarté...

    semprun.jpgAdieu vive clarté de nos étés trop courts

    Demain nous plongerons dans de froides ténébres...

    C'est à ces deux premiers vers de Chant d'automne de Charles Baudelaire que Jorge Semprun avait emprunté le titre d'un de ses plus beaux livres avec l'Ecriture ou la vie. Depuis, je l'ai appris par coeur.

    Depuis ce matin, les hommages se multiplient, je n'ai rien à ajouter, Jorge Semprun est allé au creux des nuages, il manque déjà à notre vieille Europe.

    Puisse-t'elle se rendre compte à cette occasion que ce n'est pas en se disputant au sujet de concombres qu'elle se construira, cette affaire l'aurait désolé.

  • Voyages en France

    voyages en France.jpgEric Dupin, journaliste de profession, a repris une idée du couple Lacouture (En passant par la France -1982), une idée simple, parcourir la France et essayer de tirer un portrait de ses habitants. Il a rencontré beaucoup de monde au cours de ses voyages, des entrepreneurs, des maires, des paysans, des commerçants, des inactifs, des enseignants, pas mal de retraités, (ils ont du recul), le plus souvent dans des villes moyennes, comme Saintes ou Grasse, ou Castres des régions rurales, comme la Puisaye ou les Cévennes, des périphéries urbaines, comme Pontault-Combault...

    De ces micro-portraits, Eric Dupin tire une conclusion accablante, les français sont "fatigués de la modernité", rejettent la mondialisation, divorcent de leurs élites, se réfugient souvent dans l'individualisme, le système D, les solutions de repli.

    Beaucoup de néo-ruraux se lancent dans l'économie locale, les circuits courts, font preuve d'inventivité mais les résultats le plus souvent ne sont pas là. Face à la désindustrialisation, la plupart des maires des territoires en voie de désertification démographique imaginent que le tourisme va les sauver... Nos villes deviennent moches, elles se ressemblent toutes, les centres se dépeuplent au profit d'une périphérie informe dont les habitants ne se déplacent qu'en voiture...

    Ce diagnostic rejoint celui du Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye qui diagnostiquait au début de l'année une France fatiguée psychiquement, en grande tension nerveuse où les invisibles toujours plus nombreux ont perdu confiance, sont hantés par la peur du déclassement.

    On peut bien sûr contester ce constat, d'autres livres ont une approche plus optimiste et décrivent des success stories, comme autant d'exemples à suivre, mais malheureusement dans notre pays les réussites pour éclatantes qu'elles soient sont beaucoup moins nombreuses que les situations d'échec.

    Le diagnostic est là (http://voyagesenfrance.info/), manque les solutions, c'est le moment ou jamais de les imaginer.

  • Agusti Centelles

    agusti CentellesA la Base sous-marine de Bordeaux, on peut voir une très belle exposition des photographies d'Agusti Centelles, photographe espagnol, catalan, né en 1909.

    Avec son Leica, le même appareil que celui de Cartier Bresson ou de Capa, Centelles  a photographié le Barcelone des années trente, la proclamation de la République, la guerre, le front d'Aragon et après la guerre, en France, le camp de Bram  dans l'Aude ou il fut interné avec plusieurs milliers de patriotes.

    Ces photographies qu'il avait conservées dans deux malles entreposées à Carcassonne ont été retrouvées en 1977 après la mort de Franco. Il avait exigé que ces malles restent fermées pour protéger ces photos des mains de la police franquiste.

    L'exposition propose un ensemble très riche de photos, dans cette base sous-marine construite pour les allemands pendant la seconde guerre mondiale par des réfugiés espagnols. Beaucoup y perdirent la vie. Les montages de diapositives sont excellents et font bien revivre l'ambiance de l'époque du côté des républicains.

    En les regardant, on se met à penser aux guerres civiles d'aujourd'hui, à la Libye, à la Syrie, à Bahrein, au Yémen. En regardant les photos du camp de Bram, en écoutant la lecture du journal qu'y a tenu Centelles, on pense irrésistiblement à la façon dont aujourd'hui nous accueillons les réfugiés de ces conflits. Il n'y a plus de camps mais est-on franchement plus généreux que la France de l'époque avec les réfugiés républicains espagnols?

  • Un jour tout dérape...

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    Vieux port de La Rochelle à marée  basse. Un moment d'ivresse? Une pulsion inexplicable? Une déstabilisation? Tout part à la dérive, on se retrouve à l'eau. Il y a des jours comme cela.

  • Leçons du tramway d'Istanbul

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    Prendre le tramway d'Istanbul m'a rappelé des souvenirs d'enfance lorsque je prenais le métro, ou le bus à Paris dans les années soixante.

    Pourtant le tramway d'Istanbul est du dernier cri, fabriqué par l'entreprise Bombardier, il est confortable, les noms des stations sont affichés sur des écrans lumineux dans les voitures et annoncés par haut-parleurs...

    Non, ce qui m'a rappelé mon enfance, c'est la présence humaine du personnel. Pour chaque station,  l'accès de chacun des deux quais du tramway n'est accessible que par un portillon qui s'ouvre avec un jeton (environ 0,80 € au détail) ou une carte d'abonnement et sur chaque quai il y a un agent qui exerce une fonction de surveillance, de sécurité, de renseignement des voyageurs, des touristes...

    Lorque je prenais le 126 pour aller au Lycée Michelet, le bus était  encore avec une plate-forme à l'arrière, surveillée par un contrôleur qui poinconnait les billets avec une machine ventrlale et tirait une chaine pour autoriser le conducteur à redémarrer, dans le 28 pour aller de la Porte d'Orléans à l'Ecole militaire, plus moderne, le contrôleur était assis dans une cabine à l'arrière du bus. Et dans le métro, bien sûr, il y avait le Poinçonneur des Lilas.

    Aujourd'hui, les chauffeurs de bus et de tramway sont seuls, les contrôleurs ont été remplacés par des caméras de surveillance et plus d'un voyageur ne valide pas son titre de transport, quand il en a un, faisant le calcul que pour un trajet court mieux vaut risquer une amende dont la probabilité est faible.

    Alors à Istanbul, on se demande si on a eu raison pour effectuer quelques gains de productivité de supprimer des emplois certes peu qualifiés mais qui ont l'avantage de donner à leur titulaires un salaire, une fonction, un uniforme, un rôle dans la société et d'inciter les voyageurs à payer leur transport. et plus généralement respecter la régle de droit.