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Liban - Page 6

  • Beyrouth juin 2007 - Londres juillet 2005

    Les messageries électroniques, il faut les vider de temps en temps, faire le ménage pour améliorer la performance de son PC. Alors en ce jour de deuil national au Liban, après l'assassinat de Walid Eido et de ses compagnons d'infortune, tous rendez-vous annulés et pas franchement l'envie d'engager des travaux de fond, je m'y colle et je retrouve des vieux messages d'il y a deux ans.

    Parmi eux, celui-ci, envoyé du Caire pour conforter les européens victimes du terrorisme à Londres en juillet 2005.

    “Our determination to defend our values and our way of life is greater than their determination to cause death and destruction”
    Tony Blair

    Et :

    So back to work, to the streets, to the underground…that will send this message to the terrorists “You failed again”
    The Herald Tribune

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    Face à la barbarie qui a sévi hier sur la corniche de Beyrouth, aujourd'hui encore à Nahr el Bared et à Gaza, à Bagdad, que faire d'autre en effet, pour se donner du courage, que passé le deuil, reprendre une vie normale.

  • La censure au Liban - Tehilim

    Elle existe bien! Je l'ai rencontrée ce matin. Bureaucratique à souhait!

    Hier, je n'ai pas reçu comme d'habitude l'exemplaire papier du journal Le Monde, l'édition datée du mercredi. 6 juin 2007.

    Ce matin j'ai compris pourquoi : la publicité imprimée dans le quart en bas à droite de la page 27 a été soigneusement découpée par les ciseaux de la censure libanaise.

    Il y a donc bien dans une officine de Beyrouth une armée de petites mains qui exécutent des décisions de censure dans un pays qui prétend à la liberté, l'indépendance et la souveraineté.

    L'objet des censeurs est un film réalisé par le français Raphaël Nadjari, qui vit en Israël depuis 2003, présenté cette année en compétition officielle au Festival de Cannes.

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    Le film est intitulé Tehilim, qui signifie en Hébreu "les psaumes". Il raconte l'itinéraire de deux frères déboussolés par la disparition de leur père, à Jérusalem. De l'avis général, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais peu importe, la censure n'est jamais justifiable...

    Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me batttrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. Citation attribuée communément à Voltaire, en particulier par Amnesty International

  • Discours du Commandant de Gaulle

    Toujours utile de relire Charles de Gaulle. Voici un extrait du discours qu'il a prononcé le 3 juillet 1931 à l'Université Saint-Joseph à Beyrouth, au Liban, à l'occasion d'une cérémonie de remise de prix, il était alors Commandant.

    (...) Oui, le dévouement au bien commun, voilà ce qui est nécessaire, puisque le moment est venu de bâtir. Et justement pour vous, jeunesse libanaise, ce grand devoir prend un sens immédiat et impérieux; car c'est une patrie que vous avez à faire. sur ce sol merveilleux et pétri d'histoire, appuyés au rempart de vos montagnes, liés par la mer aux activités de l"occident, aidés par la sagesse et par la force de la France, il vous appartient de construire un Etat.

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    Non point seulement d'en partager les fonctions, d'en exercer les attributs, mais bien de lui donner cette vie propre, cette force intérieure, sans lesquelles il n'y a que des institutions vides. Il vous faudra créer et nourrir un esprit public, c'est à dire la subordination volontaire de chacun à l'intérêt général, condition sine qua non de l'autorité des gouvernants, de la vraie justice dans les prétoires, de l'ordre dans les rues, de la conscience des fonctionnaires. Point d'Etat sans sacrifices (...)

    Ce discours sur l'Etat est à méditer, pas seulement au Liban, mais dans bien des pays en développement et dans nos vieux pays, en France notamment. Nos candidats aux législatives devraient en faire leur profession de foi.

  • Globalisation

    Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion, lors d'un déjeuner fort agréable dans la Bekaa, de rencontrer un banquier suisse en retraite qui s'est installé au Liban depuis un demi-douzaine d'années. Entre deux verres de Chateau Kefraya, notre ami m'a expliqué que les français qui comme Johnny Halliday, s'expatrient pour la Suisse ou Monaco sont des petits joueurs.

    Lui a choisi le Liban pour gérer son patrimoine à la retraite. Le Liban est réputé pour sa tradition de secret bancaire. En cultivant quelques relations avec les milieux d'affaires et bancaires, il y a soixante banques au Liban, notre aimable retraité réalise aussi quelques opérations d'investissement dans l'économie réelle. medium_CHF1000_8_back.jpg

    J'entends d'ici les cris d'effroi de mes compatriotes bien pensants! Mais mettez vous un instant à la place de la très petite entreprise libanaise de nettoyage de bureau qui va bénéficier d'un prêt à des conditions inespérées auprès d'une banque Lambda, voire d'une participation à son capital. Ce faisant notre ami participe indéniablement à ce que les économistes appellent une meilleure allocation du capital.

    Ce week-end est aussi marqué par la manifestation contre la tenue du G8 à Heiligendamm, en Allemagne. Le seul mot d'ordre est "non au G8". Qu'est ce qui est le plus utile à la prospérité mondiale, notre ami suisse ou ces manifestations qui mobilisent des ressources considérables pour protéger la réunion au demeurant bien anodine et bien légitime des principaux leaders de la planète?

  • Martyrs

    Les martyrs défilent en ce moment sur les télévisions libanaises. De vrais martyrs. Ce midi, sur la chaine "Future TV" du courant du futur, un peu avant le bulletin d'information en français, un clip nous montre successivement les portraits en noir et blanc de Rafic Hariri, Basel Fleyhane medium_Basil_20B_W.jpg(en photo), Samir Kassir, Gebran Tueni, Pierre Gemayel....tous assassinés en l'espace de deux ans.
    Et puis des menottes qui se referment autour de poignets anonymes. La justice est en marche, le tribunal international a été créé par la résolution 1757 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Une grande victoire pour le Liban selon Saad Hariri, une décision illégale et illégitime pour le Hezbollah, une décision qui viole la souveraineté du Liban pour la Syrie...L'avenir dira si ce tribunal jugera les coupables de ces assassinats, s'il dissuadera ceux qui seraient tentés d'en commettre d'autres. Il faut y croire, y a t'il d'autres choix?

    Sans doute non. Ou alors, comme le rappelle l'Orient-le-Jour ce matin : "Redevenez esclaves et vous aurez la paix..."
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    D'autres portraits de martyrs, anonymes ceux-là, défilent aussi sur nos écrans, ceux des militaires tombés depuis ce dimanche 20 mai face aux combattants de Fatah al Islam. Ils sont tous postés sur le site du ministère de la défense du Liban : http://www.lebarmy.gov.lb/english/Martyrs.asp?gallery=11. Il y en a déjà 35, et d'autres sont à venir puisque l'assaut semble engagé.

    Future TV ne nous montre pas les portraits des militants de Fatah al Islam qui sont tombés, ni ceux des civils palestiniens victimes collatérales de ce conflit mené en leur nom.

    En attandant, sans doute à l'occasion de la création du tribunal international, et pour montrer qu'une page se tourne, on peut de nouveau depuis hier midi emprunter la route de l'hotel Saint Georges ou ont péri 24 personnes le 14 février 2005 lors de l'attentat contre Rafic Hariri.

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    Ce n'est pas sans émotion que j'y ai fait mon footing ce matin, mais le lieu ne retrouvera pas de sitôt son charme des années trente...

  • Attention à l'eau!

    C'est le titre de la note affichée par Nayla , la porte-parole des propriétaires de notre immeuble à Achrafieh à Beyrouth :

    "La saison de l'été a commencé. Hier le réservoir souterrain était presque vide. Il faut faire attention à notre eau précieuse qui n'arrive que tous les deux jours. Demander au concierge quand elle est là.

    Quelques trucs pour économiser l'eau : utiliser la machine à laver, le lave-vaisselle, l'arrosage automatique, laver les balcons à grande eau les jours où l'eau est là. Comme cela, l'eau utilisée est tout de suite remplacée.

    Pour ceux qui ont des bonnes bien leur expliquer ce qu'il faut faire, elles ont tendance à faire couler l'eau tout le temps quand elles font la vaisselle ou la salle de bains. Un lave vaisselle utilise moins d'eau qu'elles.

    Avant de dormir, faites le tour de la maison pour vérifier que robinets et syphons sont bien fermés.

    Merci de votre attention et bonne saison d'été."

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    On aurait pu ajouter qu'il ne faut pas faire couler l'eau en permanece quand on se rase ou qu'on se lave les dents, qu'une douche consomme dix fois moins d'eau qu'un bain et que quand on se savonne, il est possible de fermer le robinet...

    Plus question de récupérer l'eau de pluie, il ne pleuvra plus jusqu'à la fin de l'été.

    Pendant ce temps on voit des rues où l'eau ruisselle en permanence sans raison, les pertes techniques...

    Le Liban ne manque pas d'eau, elle est simplement mal utilisée et en conséquence, il faut la rationner un peu brutalement. C'est comme l'électricité...quand on ne régule pas par les prix, ce qui suppose que tous les consommateurs payent, on régule par les quantités, c'est bien connu!

  • L'impératif démocratique du Directeur du Monde

    J'adore Le Monde! Je n'arrive pas à me souvenir depuis combien d'années je le lis. Pas loin de 40 ans. Le septième jour, celui sans mon quotidien, est comme un jour sans chocolat.

    A La Chaise-Dieu, l'hiver, je me lève dès potron-minet (ou potron-jacquet,) pour aller chercher l'un des deux ou trois exemplaires que reçoit le Bar de la Fontaine.

    Mais danger!, Le Monde est en crise, Jean-Marie Colombani -JMC, qui tient la barre depuis 1994 va se faire virer. Qui va lui succéder?

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    JMC n'a pas obtenu le feu vert de la Société des rédacteurs pour le renouvellement de son mandat de président du directoire. Il n'a obtenu que 48.5 % des voix alors que d'après les statuts, il lui en fallait 60 %.

    Constatant qu'en revanche, les actionnaires, les cadres, les employés, l'Association Hubert Beuve-Méry (du nom du fondateur du journal), lui avaient exprimé leur soutien, JMC s'en remet dans un éditorial très amer au Conseil de surveillance, comme si celui-ci pouvait d'un revers de la main écarter les statuts...

    Non, Le Monde, c'est comme le Liban, sans consensus entre toutes les parties, pas de solution. Donc, très probablement, exit Colombani. Les journalistes n'accepteront pas de se faire imposer un président de directoire par les vilains actionnaires.

    JMC est en quelque sorte, c'est cocasse, victime de l'impératif démocratique qu'il avait mis en avant la veille du premier tour de l'élection présidentielle pour nous expliquer que non, vraiment, la candidature de Bayrou, sans examiner en aucune façon son programme, venait troubler inutilement le choix de société qui devait être proposé aux français.

    Après tout, 14 ans à la tête du Monde, c'est bien. Mais, puisque ce journal aime faire la morale, c'est sans doute suffisant. Il ne faut pas cumuler à l'infini les mandats et les cimetières sont remplis de personnes irremplaçables.

    Merci à JMC pour ce qu'il a fait.

    Le Monde recèle sans aucun doute plein de talents parmi ses journalistes, anciens ou actuels, susceptibles de succéder à JMC. Allez, je souffle quelques noms, par ordre alphabétique, parmi mes préférés : Bruno Frappat, Eric Le Boucher, Eric Izraelewicz, Daniel Vernet...

  • De Nahr el Bared à Aley

    Hier soir troisième explosion entendue à Beyrouth en quatre jours. Après Achrafieh (chrétiens) et Verdun (sunnites) c'était le tour d'Aley, agréable ville de villégiature, située à 850 m d'altitude à 17 km de Beyrouth, peuplée majoritairement de Druzes et dévouée à Walid Joumblatt.

    On entend d'abord l'explosion, sourde, et son écho qui rebondit sur la montagne, puis les chiens qui aboient, ce qui prouve que les arabes ne détestent pas tous les chiens même si ce mot est plutôt employé pour injurier. Un SMS confirme l'évènement : gros dégats. On allume la télé sur les chaines arabes, d'abord rien que les programmes habituels, puis les premières images, beaucoup de confusion, des manifestants excédés, puis enfin sur CNN les premiers commentaires avec en voix off, Walid Joumblatt, le chef druze qui, comme tous les jours, accuse la Syrie.

    Le lendemain, il est difficile de répondre à la question : "Ca va?". J'ai pris l'habitude de répondre "aussi bien que possible".

    La question qui trotte dans les têtes est : A qui le tour? les arméniens de Bourj Hammoud, les chiites? A priori, ces bombes sont de simples avertissements. Les analystes estiment qu'elles ne sont pas faites pour tuer. Elles sont placés à Aley par exemple dans un immeuble vide, dans une rue peu fréquentée...

    Mais après les avertissements, normalement on passe à l'action!!! Quel sera le facteur déclencheur? Une fois que le tribunal international pour juger les assassins d'Hariri aura été mis en place par les Nations-Unies? Pourquoi ce tribunal soulève t'il autant de passion. Qui dit qu'une fois mis en place, il aura des coupables à juger. L'assassinat de Kennedy a t'il été totalement élucidé?

    Pendant ce temps, dans le Nord, la confusion régne. Une trêve tacite semble tenir. 15000 des 30000 habitants du camp de Nahr el Bared se seraient réfugiés dans le camp voisin de Baddaoui. Les militants de Fatah al Islam seraient prêts à tenir dans leur retranchement jusqu'à la dernière goutte de leur sang et sans doute de celle des réfugiés qui sont restés dans ce camp, un des leurs s'est fait exploser à la grenade mardi dans un immeuble de Tripoli, plutôt que d'être arrété par les forces de l'ordre.

    Qui s'en inquiète? La population semble soutenir massivemnt l'armée libanaise, une des rares institutions étatiques qui tienne le coup, dont plusieurs soldats ont été lâchement assassinés sans pouvoir combattre dans ce qu'il faut bien appeler un guet apens, dimanche dernier.

    L'été dernier, toute la population dénonçait les bombardements d'Israël. Là, l'armée libanaise, sur instruction du gouvernement, semble décider à en finir avec les terroristes et a déjà bombardé à l'aveugle ce camp où vivent sans doute des hommes, des femmes et des enfants qui ne sont certainement pas tous des terroristes ou même des sympathisants de la cause de Fatah al Islam, mais de simples gens nés là par hasard et sans autre horizon que d'être réfugié à vie...Mais pour beaucoup de libanais, les palestiniens, sont tout simplement une nuisance, responsable des guerres sans fin qui affectent leur pays depuis les années 1970. Alors peu importe les dégâts collatéraux.

    La situation est surréaliste. Les camps palestiniens dans lesquels vivent 400 000 "réfugiés", soit en gros 10 % de la population résidente au Liban, bénéficient d'un statut d'extra territorialité. Les autorités libanaises, l'armée, la police, n'ont pas le droit d'y penétrer en vertu d'un accord international depuis 1969! L'OLP a même proposé d'"en finir" elle même avec le groupe "Fatah al Islam". L'argument est que si l'armée libanaise pénètre dans un camp, tous les camps risquent de se soulever et d'exercer des représailles contre l'armée, les forces de sécurité interieure, la population. Suicidaire donc!

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    Mais que se passe t'il donc dans ces camps pour qu'une organisation comme Fatah al Islam, dénoncée par tous les représentants des palestiniens, qui compte peu de palestiniens parmi ses membres mais des arabes de diverses nationalités puisse ainsi prospérer? Dans son édition de ce matin l'Orient-le-Jour allait jusqu'à évoquer un projet de constitution d'un Etat islamique du Nord Liban!

    Pour atteindre l'objectif répété quotidiennement d'un liban libre, souverain et indépendant, il y a du boulot. Bon courage à tous!

    Au fait Nahr el Bared, signifie "La rivière du froid", pour le moment, c'est plutôt chaud!

  • Dialogues pour une terre habitable

    C'est le beau titre d'un ouvrage collectif dirigé par Jérôme Vignon, en sa qualité de président des Assises chrétiennes de la mondialisation.

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    Jérôme Vignon est venu au Liban à l'invitation de Raymond Sfeir, industriel, ancien président de l'organisation patronale Entreprises et Dirigeants Chrétiens (EDC), pour présenter la traduction en arabe de cet ouvrage.

    Jérôme Vignon, spécialiste de prospective, proche collaborateur de Jacques Delors à Bruxelles, nous a gratifié d'une belle citation de son maître Gaston Berger, ancien commissaire au plan : "Regardes un objet, il s'anime, regarde l'avenir, tu l'orientes, regarde un homme tu le bouleverses". En fait la vraie citation de Gaston Berger serait : "Regarder un atome le change, regarder un homme le transforme, regarder l'avenir le bouleverse.»

    Peu importe! j'ai retenu aussi cette belle mise en garde de Fady Gemayel, cousin du Ministre assasiné Pierre Gemayel, Président de EDC Liban : "Le monde souffre du réchauffement climatique mais il manque de chaleur humaine"!

  • "Regards sur la France"

    Trente regards pour être précis. Ceux d'une pleïade d'intellectuels. Il faudrait tous les citer. Je ne mentionne que ceux dont je connaissais le nom : Mohamed Arkoun, Daniel Barenboim, Joachim Bitterlich, Boutros Boutros Ghali, Georges Corm, Vladimir Fedorowski, Carlos Fuentes, Bronislaw Geremek, Alfred Grosser, Vaclav Havel, Stanley Hoffmann, Joseph Nye, Hélène Rey, Jeffrey Sachs, Edward Said, Klaus Schwab, Ezra suleiman, Théodore Zeldin.

    Bien sûr, le principe même de l'ouvrage conduit à des redites, à des répétitions mais on a le droit de ne pas tout lire. Ce n'est pas tous les jours que l'on dispose d'une somme de regards pluriels sur notre beau pays, loin des polémiques sur le déclin, par des hommes et des femmes de talents, venus de disciplines variées, excellents dans leurs domaines, des quatres coins du monde, attachés à la France.

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    Et qui a eu l'excellente idée de recueillir ces contributions, patiemment? Deux jeunes libanais, également français, Karim Emile Bitar et Robert Fadel, tous deux anciens éleves de l'ENA.

    Karim Emile Bitar a été chargé de mission à Canal plus et dirige aujourd'hui la rédaction du mensuel des anciens élèves de l'ENA, l'ENA hors les murs, il est également consultant et tient un blog du nom de sa promotion de l'ENA : cyrano.blog.lemonde.fr.

    Robert Fadel est bien connu à Beyrouth. Il n'a que 37 ans mais dirige avec beaucoup de succès la chaine de magasin ABC, crée en 1937, à l'époque sous le nom de "Au Bon Choix" ou "Au Bon Coût", je ne me souviens plus. Il a notamment avec son équipe, créé un centre commercial sur la colline d'Achrafieh, le quartier chrétien de Beyrouth. Ce centre c'est le Forum des Halles de Paris mais réussi : des galeries commerçantes sur 4 ou 5 niveaux, fermées, ouvertes, semi ouvertes, des cinémas, des librairies, des bars, des restaurants, des boutiques, le tout Beyrouth, toutes confessions confondues, s'y précipite. Un jeune homme plein d'avenir qui préside, bien sûr, l'association des anciens élèves de l'ENA du Liban, mais aussi BADER (L'Aube), une ONG qui épaule les jeunes diplomés libanais qui veulent se lancer dans l'entreprise. Bref, beaucoup de cordes à son arc. J'en méconnais sans doute beaucoup. Un nom à retenir et dans un premier temps un livre à lire.