Aujourd'hui, sous une pluie battante, le Liban a porté en terre le général François el Hajj, responsable des opérations au sein de l'armée libanaise et donc en charge de la bataille de Nahr el Bared contre Fatah el Islam, du déploiement de l'armée au sud après la guerre de 2006 et des opérations de maintien de l'ordre. Un successeur pressenti pour le Général Michel Sleimane s'il est élu Président de la République.
Un soldat, un patriote. C'est cela sans doute qui était inacceptable, dangereux, pour ses assassins qui ont lâchement appuyé sur un bouton ce mercredi 13 décembre.
Je me souviens avoir découvert avec stupéfaction les images de l'assassinat de Rafic Hariri et de Bassil Fleyhane, son ministre de l'économie, à la télévision dans un petit restaurant de Malabo, en Guinée équatoriale, un autre havre de la démocratie s'il en est! Puis il y a eu Samir Kassir, Georges Hawi, Gebran Tueni, Pierre Gemayel, Walid Eido, Antoine Ghanem
François el Hajj a été assassiné le jour même de la commémoration du deuxième anniversaire du meurtre de Gébran Tueni, député, directeur du grand quotidien An Nahar. Fruit du hasard? Le Liban va ainsi de deuils en commémorations. Ce pays prend régulièrement des coups sur la tête, pour se relever chaque fois un peu plus étourdi mais repart de l'avant.
Magnifique pays, attachante population, difficiles voisins. La guerre des autres continue. Le XX siècle avait été "un siècle pour rien", le XXI commence mal pour le Liban. Mais il ne faut rien lâcher!