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Imad Moghniyé

  • Il n'y a plus de saisons...

    Week-end pascal on ne peut plus contrasté entre la France et le Liban, entre La Chaise-Dieu (Haute-Loire) et Beyrouth.

    La Chaise-Dieu c'est encore la neige, le froid, le vent qui s'invitent pour la fête de Pâques. Les enfants ont dû aller chercher les oeufs dans la neige. L'hiver fait des incursions sur le printemps tant attendu par tous ceux qui vivent du tourisme et plus généralement tous ceux qui aspirent à retrouver les beaux jours, éteindre enfin le chauffage, planter quelques fleurs, revoir le marché en plein air...

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    A Beyrouth, c'est le contraire, il fallait aller chercher ses oeufs dans le sable des plages, l'été est déjà là, 35 degrés à l'ombre, il faut mettre la climatisation dans les appartements et les voitures, les libanais retrouvent le chemin de la mer, évoquent avec regret la saison de ski déjà terminée, l'année dernière on pouvait encore skier en mai.

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    Est-ce pour fêter le retour de l'été qu'on entend au loin des tirs de joie? Non, ce sont simplement les partisans du mouvement Amal qui fêtent à la kalachnikov, voire à la roquette, les déclarations de leur leader Nabi Berry, le Président du Parlement fermé depuis bientôt 18 mois. De quoi rappeller à tout un chacun que l'élection du Président de la République est toujours reportée à des jours meilleurs, que le sommet de la Ligue arabe de Damas à la fin de la semaine va être boudé par le roi d'Arabie saoudite et que le Hezbollah se prépare à venger l'assassinat d'Imad Moghniyé, son numéro 2. Où, quand, comment? Chacun s'interroge et craint les orages.

    En attendant il fait beau!

  • Attentats à Beyrouth et Damas

    Attentat mardi soir à Damas à la voiture piégée. Le mode opératoire est le même qu'à Beyrouth. A l'avant veille de la commémoration de la saint Hariri, on s'attendait bien à quelque incident au Liban mais pas à un attentat à Damas en plein quartier quadrillé par les services de renseignement irano-syrien puisque proche d'intérêts iraniens.

    Même mode opératoire qu'à Beyrouth. La grande différence c'est qu'à Beyrouth  on sait dans les minutes qui suivent quelle est l'identité de la victime. A Damas, il faut attendre plusieurs heures, une fois toute trace effacée, pour apprendre qu'il s'agit d'un attentat, en l'espèce contre Imad Moghniyé, figure légendaire du Hezbollah, accusé de terrorisme international par les Etats-Unis, la France et Israël, entre autres. Il serait le cerveau des enlèvements de français au Liban, de l'attentat contre le Drakkar...

    La date de cet assassinat n'est sans doute pas le fruit du hasard pour ceux qui veulent attiser la tension entre chiites et sunnites.

    Peu importe, ce qui domine devant cet assassinat  terroriste et lâche, quels qu'en soient les auteurs, c'est l'écoeurement à l'égard des assassins et de ceux qui se réjouissent ouvertement de la mort d'un homme.

    Peu de voix malheureusement, si ce n'est heureusement celle de la France, pour dire qu'il est regrettable qu'Imad Moghniyé n'ait pas pu rendre compte de ses actes devant la justice.