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Chemin du Puy et Camino francés

  • Musique en chemin

    Pas de festival de La Chaise-Dieu cette année! Mais dans le Gers, notre nouveau chez nous, à La Collégiale Saint Pierre de La Romieu, sur le chemin de Saint Jacques, Musique en chemin, le petit festival annuel organisé par l'ensemble 'La Main Harmonique, a proposé deux soirées les 24 et 25 juillet.

    La première dans la chapelle de la collégiale a permis d'entendre la choeur de la Main Harmonqie dans des madrigaux de la renaissance italienne sur le thème de l'amour et de la mort.

    La seconde dans les allées du cloître était consacrée au piano, trois concerts, le premier d'Alice Ader intitulé sur le ciel de la péninsule ibérique avec des oeuvres de Frédéric Mompou, Domenico Scarlatti et Isaac Albeniz, le second avec Alexandros Markeas, virtuose de l'improvisation libre, inspirée de Duke Ellington, Billie Holliday, et John Coltrane, le troisième avec François Dumont, aux sources du romantisme, avec deux sonates de Beethoven et quatre ballades de Chopin.

    Une excellente soirée, dans des conditions sanitaires excellentes, masque, gel, un siège sur deux, entrée et sortie en bon ordre...

    La démonstration que les petits formats s'en sortent mieux dans les circonstances actuelles que les grosses machines, agilité, souplesse, adaptation, sont les clefs de la réussite.

  • Roads to Santiago

    Pour le retour de Santiago à Bordeaux, j'ai choisi le train plutôt que l'avion. Les suédois appellent cela Flygskam, délaisser l'avion pour un autre transport, ou "la honte de l'avion". Pour Hendaye, le train part de Santiago à 10:14 et arrive à Hendaye (Hendaia) à 21:20. Le train est composé d'une locomotive et de deux ou trois wagons selon les segments du parcours. Il y a des sections  à voie unique, ce qui oblige le train à attendre...

    La perspective de si longues heures m'a incité à aller acheter un magazine et, surprise, je suis tombé sur ce livre de Cees Noteboom, écrit en 1992, écrivain des Pays-Bas, magnifique, né en 1933, et qui a fait de l'Espagne sa seconde patrie.

    Le livre est une sorte de livre de voyage qui évoque, les paysages, l'histoire, les religions, les guerres civiles, la littérature, les relations entre les bas pays (Hollande) et l'Espagne, les grandes découvertes, la décolonisation, le déclin des Habsburg, l'inquisition, Navarre, Aragon, Castille, Maures, Galice, finistère, Goya, Cervantes, Velasquez, Colomb, l'Espagne, tant l'Espagne...

    L'Espagne apparait sous un autre jour, désemparée après son siècle d'or, un mélange toujours d'actualité de wisigoths, de francs, d'arabes, de juifs... Une mosaïque de peuples incomparable qui a su vivre ensemble il y a plusieurs siècles mais qui le plus souvent bataillent pour l'indépendance de chacun de ses membres, un pays qui ne trouve pas sa place en Europe, laquelle apparait pourtant aujourd'hui plus que jamais son avenir.

    C'est aussi une méditation sur le sens de la vie, sur la culture, notre place dans l'histoire de longue durée : visiter des églises du X Siècle dans des villages oubliés, c'est être face à notre passé, pas si lointain.

    Arriver à Santiago est toujours émouvant, sur cette place, arrivent à toute heure qui à pied, qui à vélo, des hommes, des femmes, qui ont marché, roulé des jours, parfois des mois, sur les traces de ceux qui ont ouvert le chemin, au moyen-âge, ce n'est plus le même sens pour la plupart, mais dès que l'on marche, on devient un autre, peut être encore davantage aujourd'hui qu'hier.Cees2.jpg

    Un livre magnifique , édité en Français sous le titre "Désirs d'Espagne : mes détours vers Santiago".

  • GR 78 entre Carcassonne et Mirepoix

    Trois étapes de randonnée au coeur du pays cathare. De Carcassonne à Mirepoix, avec étapes à Arzens et Fanjeaux. Entre Aude et Ariège.

    Cette femme qui tend les bras semble vouloir apporter le consolamentum, sacrement cathare, aux viiteurs, à Fanjeaux. Son visage, sans traits, reflète la lumière du soleil, comme une nimbe, une auréole de sainte. A côté d'elle, le long du mur de l'église catholique, des pieux de bois brûlés rappellent les fantômes cathares, leurs âmes consolées disparaissent peu à peu...

    Le GR démarre tranquillement le long de l'Aude dans Carcassonne, la patrie de Barbès dont la statue orne la place. En arrivant par le train on a, après Toulouse,  de belles vues sur les Pyrénées, on se réjouit à l'avance... Malheureusement, le ceil va rester plombé pendant trois jours et on verra rarement les sommets enneigés.

    Peu de randonneurs, j'en ai vu deux en trois jours, et quatre ou cinq promeneurs, des villages déserts ou la rares commerces sont fermés entre 12 heures 30 et 16 ou 16 heures 30 ce qui ne facilite pas les déjeuners.

    Un gite communal très bien équipée et à l'accueil sympathique à Arzens, en revanche la pizzeria ne fait que réchauffer des produits Vivagel, une cellule de moine ou plutôt de soeur au Couvent de la Saint famille à Fanjeaux, diner et petit déjeuner (à part de la communauté et des laïcs en retraite), où l'on nous rappelle à l'entrée, est ce bien sérieux, les miracles de Saint Dominique dont les livres de la foi résistent au feu au contraire de ceux des hérétiques lors de l'arbitrage de dieu en 1207...et un gite privée de bonne tenue, beau jardin, petite chambre pour quatre à Mirepoix tout près de la cathédrale.

    Des vignes, du blé en herbe, du colza, un chant de pastel, des crêtes...des chemins ouverts, des bois, les paysages sont variés mais on ne voit pas de paysans...

    Une curiosité, une église réaffectée au culte orthodoxe et c'était la semaine sainte orthodoxe, les fidèles ont simplement ajouté leurs icônes, sur l'autel.

    Une belle surprise, Mirepoix, belle bastide, vivante, médiévale, une place ensoleillée dimanche après midi et un marché très couru lundi matin. Je recommande la boulangerie salon de thé pâtisserie,  bruns, qui est remarquable.

    22, 25 et 28 km, j'ai renoncé à la quatrième étape envisagée pour Pamiers, car 33 km m'ont paru plus une charge qu'un plaisir.

    Ce sera pour une autre fois.

     

  • Lavacolla - Santiago

    10 mai 2018 J13  : 12 km pour se rendre en ville et 11 de plus pour l'arpenter. Ils arrivent, j'arrive, chacun célèbre à sa manière, intérieure ou exubérante, son arrivée sur cette place après 100 km ou 1000 km, sans sac ou avec sac, à pied ou à vélo. On fait abrazero avec ses compagnons et certains font la queue dans la cathédrale pour le faire avec la statue de Jacques sur l'autel... on fait terrasse, on fait les boutiques.

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    C'était aussi en ce jour de l'ascension une fête dans toute la ville avec bandas, manèges, grande roue et longue table dans le parc. On se croirait à Munich mais ici c'est du poulpe à la galicienne que les locaux dévorent en famille ou entre amis. Le soir pour le paseo c'est la grande affluence dans la grande tradition espagnole.IMG_1293.jpeg

    Voilà mission accomplie. J'ai commencé ce chemin en 2013 au départ du Puy à raison d'une semaine par an environ. Arrivé à Saint Palais j'ai ensuite fait le Chemin d'Arles, puis le Camino Francés jusqu'à Burgos en 2015,  à Leon en 2016. Tout cela avec ma chère et tendre qui avec le temps n'a pas souhaité effectuer ce final mais qui a eu assez de classe pour me laisser l'effectuer seul et atteindre ainsi un vieil objectif.

    Il est d'usage die dire que ce n'est pas nous qui faisons le chemin mais le chemin qui nous fait. Peut-être, en l'absence de scénario de référence, il est difficile de répondre, autant de marcheurs que de chemins en tous cas et des personnes rencontrées de tous horizons en général bienveillantes.

    Je recommande vivement.

    Pour effectuer cette dernière partie, j'ai eu recours au guide rédigé en anglais ou écossais? (non traduit) Camino de Santiago de John Brierley (2017), c'est le meilleur guide à mon sens, tout y est.

    A bientôt sur d'autres chemins.

  • Ribadiso - Lavacolla

    9 mai 2018 - J12  32 km 8 heures. Initialement je devais faire une étape de 22 km pour arriver à O Pedrouzo. Mais je n'avais pas vu sur ma carte que ce village n'était pas sur le chemin mais entre 500 m et 1 km à côté si bien que tout en restant sur le chemin je l'ai dépassé. J'en ai eu le sentiment progressivement puis la certitude à Amenal 4km plus loin et je n'étais pas le seul! Faute d'Alberghe à proximité j'ai réservé par téléphone une chambre d'hôtel à 5 km, à l'hôtel Ruta Jacobeo,  d'où les 32! Bien agréable ceci dit cette erreur / retrouver le confort pour une nuit, prendre un bain...pour 59 € prix négocié. Dîner à 20 euros.
    Sinon même type de chemin qu'hier avec toujours ces raidillons à l'occasion des traversées de petites rivières, des chemins creux, des chênes, des pins, beaucoup d'eucalyptus souvent cultivés, des chants d'oiseaux, des bars et des stèles en particulier celle de Guillermo Watt mort sur le chemin à 69 ans à un jour de l'arrivée à Santiago. Le temps était couvert toute la journée mais j'aurai droit à des éclaircies demain pour l'arrivée finale. Me reste 10 à 11 km. À demain

  • Ponte Campana - Ribadiso (Arzua)

    8 mai 2018 - J11  22 km en un peu plus de cinq heures. Brumeux au départ et carrément froid à l'arrivée, depuis grand Soleil. Chemin tranquille. On navigue entre 515 et 230 m. Mais on croise tout au long du sentier six petites rivières qui à chaque fois donnent l'occasion de pentes raides parfois assez longues. La plupart du temps très ombragé par des chênes, des eucalyptus, des pins. Toujours beaucoup de vaches. Un mémorial de plus pour des pèlerins dans une zone industrielle où Saint Gobain affiche fièrement sa présence. Et de plus en plus de bars, tous les 4 ou 5 km, souvent par grappe dans un petit hameau, inutile de transporter de quoi manger. La gourde reste cependant indispensable. J'ai une nouvelle credencial aimablement offerte par mon auberge du jour, Los Caminantes,  pour trois étapes. Qui sait peut être quelqu'un me postera celle que j'ai perdue. Si j'y ai bien mis mon adresse mais je ne m'en souviens pas. J'ai pour une fois réservé un lit dans une Alberghe pour l'étape de Santiago où je vais arriver le jour de l'ascension. À demain. Il reste 43 km.

  • Portomarin - Pontecampana

    7 mai 2018 - J10  : 30 km. Mauvaise journée car j'ai perdu je ne sais où ma credential avec tous les tampons accumulés depuis Auch sur le chemin d'Arles. J'avais déjà perdu la credential du chemin du Puy... si non journée chaude avec lever de soleil vu d'un bois calciné. Montée continue de Portomarin à 330 mètres au sommet de la Sierra Ligonde à 720 m. Des irlandaises font le chemin au pas de course. Le sentier est plus ou moins ombragé de chênes. On alterne dans la descente vers Palas de Rei avec des parties découvertes. Beaucoup de vaches, c'est une region laitière. Sur la fin les premiers eucalyptus. Palas de Rei n'a guère d'intérêt la cité tient son nom de l époque d'un roi wisigoth. En revanche dans l'église une femme seule au milieu de l'allée centrale chante à capella. Encore 5km et voilà la Casa domino petite alberghe privée plus bar restaurant à la campagne au bord de l'eau installée dans un ancien moulin. Charmant mais l'endroit sent le bétail! J'y rencontre notamment un couple de jeunes italiens des Dolomites, Tyrol, qui échangent entre eux en dialecte. Mais la conversation tourne court, il ne connaissent ni Walter Bonatti, l'alpiniste, ni Erri de Luca, écrivain et alpiniste. je le reverrai ultérieurement comme beaucoup de personnes rencontrées, la plupart suivent le même rythme. À demain.

  • Sarria - Portomarin

    6 mai 2018 - J9  23 km Démarrage après un bon petit déjeuner dans le brouillard pour ensuite trouver pour la première fois la grosse chaleur. Entre 400 m le point haut de Momientos à 350 m à Portomarin au bord d'un lac artificiel. Le chemin est le plus souvent en terre, caillouteux, servant de lit à de petits rus et bordés de chênes. Découverte des greniers à céréales spécialité de Galice quant à l'architecture et de sorcières. À l'arrivée une ville neuve construite sur le coteau, l'ancien bourg a été noyé mais les principaux monuments déplacés pierre par pierre. Au delà des sorcières j'ai aussi rencontré un groupe de cinq marcheuses, sac au dos, en bermuda, chapelet en main qui psalmodiaient des je vous salue Marie. À noter également un groupe d'une trentaine de brésiliennes et brésiliens et beaucoup de credencials à vendre. Les espagnols qui ne font que 100 km font la course au tampon! Et certains n'apprécient pas j'ai lu sur un pont : jesus didn't start in Sarria.

    Hébergement à l'hôtel Pons Minea, excellent, moderne, très propre, tout le confort bar, restaurant, promenade dans la vielle ville, belle étape. Légumes grillés, Tarte de Santiago, tarte aux amandes avec du sucre glace...un incontournable!

    À demain!

  • Triacastela - Sarria

    5 mai 2018 J8 20 km en cinq heures. D'abord un bon petit déjeuner puis un dénivelé positif de 300 m pour atteindre l'Alto do Riocabo à 950 m puis descente assez raide pour rejoindre Furela et Pintin pour une pause café. On descend toujours par des chemins creux bordés de chênes et, c'est nouveau, quelques fougères. Dans les villages des étables de 20 vaches environ, et la boue qui va avec. En arrivant à Sarria le paysage s'élargit. Traversée du rio Oribio à l'entrée de la ville de 14000 habitants. Un grand escalier en granit permet d'atteindre la vieille ville et sa rue principale ou chaque maison ou presque propose hébergement ou restaurant ou bar. Beaucoup de "pèlerins" débutent ici leur chemin car pour obtenir la Compostella il suffit de prouver avoir fait les derniers 100 km! Il en reste 111. Hébergement à l'auberge Obradorio dont le tenancier gère également un atelier de menuiserie. Elle est loin de faire le plein et du coup c'est confortable. Promenade au bord du fleuve et pour une fois dégustation d'un milk shake en terrasse. Diner dans un restaurant italien d'une pizza et d'un verre de vin.

    À demain...

  • O'Cebreiro - Triacastela

    4 mai 2018 - J7  22.5km apres un nouveau passage à 1350m, le bar qui devait ouvrir à 6:30 était fermé et donc d'abord 6 km avec pas grand chose dans l'estomac et il fait froid!. Près de 15 km sur des crêtes offrant des vues dégagées magnifiques. Le chemin va de petit village en petit village et donc de bar en bar/ petit déjeuner à Hospital de la Condesa, puis jus d'oranges. À partir de Biduedo, descente rapide pour revenir à Triacastela (les 3 châteaux) à 670m. Chemin plus encaissé, bordé de chênes et de murets en lauzes, les maisons sont en granite, et les fermes pas très propres. À Triacastela, alberghe privée Xacobeo qui fait aussi restaurant, taxi. Une belle réalisation très confortable draps, couverture, feu de cheminée, séchoir à chaussures...menu à 10 euros, ...des informations touristiques détaillées en trois langues : espagnol, anglais, allemand, le français est inconnu sur le Camino Frances! Tout au long du chemin, de très bon jus d'orange et de bons riz au lait!