C'est fini!
La présidence française de l'Union européenne s'achève ce soir. Cette belle aventure est terminée. Mais celle de la construction européenne continue. Cest une entreprise à mener jour après jour. Au travail!
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce soir. Cette belle aventure est terminée. Mais celle de la construction européenne continue. Cest une entreprise à mener jour après jour. Au travail!
Depuis quelques années, nous avions pris l'habitude d'aller déjeuner chez Joëlle Brard, à l'Auberge du vieux moulin à Clan près de Jonzac en Charente maritime. C'était devenu une tradition et une tradition, c'est une innovation qui a réussi.
Il va falloir y mettre fin, puisqu'après 25 ans, Joëlle et François ont cédé leur auberge et vont faire un break, une pause de sans doute quelques années, avant de repartir pour d'autres aventures culinaires, toujours dans la région.
Ce Noël était donc leur dernier repas au Vieux moulin. Cette année nous étions 14 dans la petite salle à manger avec le buffet garni des meilleurs crus de Cognac.
Au menu :
Mise en bouche
Neuf huitres spéciales de la presqu'ile d'Arvert, crépinette
ou
Terrine de foie gras maison au pineau
chutney au figue
Chaudrée de homard, saint jacques, langoustines et sole en goujonnettes aux trois fumets
Millefeuille de magret de canard au foie gras et aux poires
ou
Filet de boeuf, sauce poivrade, pommes pont-neuf
Plateau de fromages frais et affinés
Bûche de Noël aux griottes
Le tout servi avec attention et complicité
Mais où irons nous l'an prochain?
il faudra innover et qui sait créer ainsi une autre tradition!
En tout cas Merci Joëlle et François pour toutes ces bonnes années.
Les temps ont bien changé! Il y a soixante ans l'Etat nous incitait...à boire du vin...pour vivre joyeux!
On retrouve aujourd'hui cette affiche sur la porte d'un bar bordelais... Bordeaux qui revient justement en ce moment sur les années d'entre deux guerres avec une excellente exposition au Musée d'Aquitaine et un très bon catalogue bien illustré au texte riche et documenté sur les années Adrien Marquet, le maire de Bordeaux passé hélas du socialisme à la collaboration.
C'est du Attali, une très bonne première partie avec une histoire de l'humanité en une bonne centaine de pages, articulée autour des coeurs successifs, à la Braudel, Athènes, Rome, Venise, Amsterdam, Londres, Los Angeles... Paris ne l'a jamais été. J'en oublie et j'en rajouté peut-être. A chaque fois, Attali en tire des leçons pour l'avenir, des permanences, dont la principale est sans doute la marche en avant ininterrompue de l'individualisme. Ces permanes identifiées lui permettent dans la seconde partie d'imaginer, on le voit dejà, le déclin de l'Amérique, l'émergence d'un monde multipolaire, un hyperconflit suivi d'une hyper démocratie.
C'est sans doute entre ces deux pôles que se situent notre avenir, tout ce que l'homme a pu faire, il l'a fait : génocide, arme nucléaire, on l'a fait, on le refera, démocratie, on l'a faite, elle peut survivre et l'emporter si on y met du nôtre...
La dernière partie, courte mais saissisante, concerne la France, la France qui brûle ses cartrouches (endettement, chômage de masse) au risque de disparaître...il est grand temps de nous ressaisir!
Bonne lecture de ce petit livre très utile, tout ce qui est on le sait mais la présentation est dynamique et pédagogique, un livre mobilisateur! de quoi prendre de bonnes résolutions en cette fin d'année.
Joyeux Noël
Cela se passe au théatre des bouffes du nord jusqu'à demain, samedi soir 20 décembre, et c'est tout simplement formidable. Le théatre, tout prêt des acteurs, dont la diction est excellente, pleins de vie, l'amour donne des ailes, on le voit bien dans cette pièce.
Marivaux avait déjà écrit Le triomphe de l'amour et avec La seconde surprise de l'amour on a une version davantage centrée sur le personne de la marquise, veuve éplorée qui va rencontrer l'amitié et/ou l'amour d'un chevalier, lui aussi non consolable de la perte de sa belle. Comme le dit Luc Bondy, metteur en scène, l'interêt de cette pièce est qu'elle pourrait s'arrêter avant la fin il n'y aurait rien dire, tous les dénouements sont possibles.
La mise en scène est simple avec deux petites maisons, deux petits abris côtiers qui s'éloignent et se rapprochent au gré de l'évolution des sentiments.
Tous les acteurs sont formidables, Marie Vialle pétillante et foldingue, Audrey Bonnet en Lisette et Micha Lescot en chevalier desarticulé et désespéré. J'ai trouvé le Comte et le philosophe moins convaincants car ils n'apparaissent pas vraiment comme des alternatives crédibles au Chevalier.
Mais l'amour est aveugle!
Voyager avec Hérodote, vivre à la manière d'Hérodote, témoigner comme Hérodote, c'est sans doute ce qu'a voulu vivre Ryszard Kapuscinski, journaliste, écrivain, poète polonais décédé en janvier 2007.
J'avais lu à l'époque où je sillonais l'Afrique Ebène, livre magnifique qui narre quarante annnées de reportages en Afrique et donc de rencontres, avec les grands, le shah, le négus, le rais...et les petites gens, les réfugiés ceux qui régulièrement sont jetés sur les routes de l'exil depuis tant d'années, un des meilleurs livres sur l'Afrique d'après les indépendances.
Avec mes voyage avec Hérodote, on accompagne Ryszard, en Afrique, mais aussi en Chine, en Inde , au Caire, et au fil de l'enquête d'Hérodote, on cotoie Darius, Xerses...
Pour tous ceux qui n'ont pas encre lu l'enquête d'Herodote, ce sera une découverte, une initiation, pour ceux qui l'ont déjà lu, une redécouverte, dans tous les cas c'est éblouissant.
Hérodote nous invite à partir à la découverte du monde, des mondes : la culture d'autrui est un miroir permettant de se contempler afin de mieux se comprendre...
Alors avec Ryszard et Hérodote prenons notre bâton de pélerin.
Coriolan de William Shakespeare est joué au théatre des Amandiers à Nanterre. Le spectateur doit être motivé : RER pertubé et à Nanterre préfecture, trouver la navette qui conduit au théatre reste malgré les années qui passent une aventure, surtout dans le froid glacial de la semaine dernière...
A la sortie vers minuit, on est ravi! la navette est là et le spectacle a été à la hauteur des attentes.
Avec Shakespeare, comme d'habiture, on est plongé dans les grands questions politiques, questions qui traversent le temps. L'action se situe dans la Rome républicaine d'il y a 2500 ans et est jouée en costume élisabethains de l'Angleterre du XVII éme siècle, on aurait pu prendre les costumes contemporains les problèmes sont les mêmes.
Opposition riches pauvres, patriciens plébéiens, démocratie, démagogie, oligarchie militaire, monarchie, tyrannie, machiavélisme, chaque classe travaillée par ses contradictions, tout y passe. Ascension, décadence, unité nationale, tous aux frontières, patriotisme national et famililal...chacun trouvera matière à reflexion dans ces presque 4 heures de théatre d'une pièce peu souvent jouée.
Quelques regrets dans le mise en scène de Christian Schiaretti : beaucoup trop d'acteurs courent tout le temps notamment pour simuler les batailles à grandes envolées de drapeux rouges, la marre d'eau qui occupe le milieu de la scène est inutile, c'est peut être elle qui a conduit Wladimir Yordanoff-Coriolan à se blesser le 2 décembre, ce qui l'oblige à jouer avec des béquilles, le chef des Volsques est le plus souvent incompréhensible et la mère de Coriolan (Hélène Vincent) est plus hystérique que machiavélique, mais elle est possessive ce qui est essentiel pour les tenants de la psychanalyse.
Coriolan vaincu par sa femme et sa mère de Nicolas Poussin
En revanche Roland Bertin est impérial dans le rôle de Ménénius, sénateur prêt à tous les compromis et revirements, il illustre bien les affres de la démocratie face aux périls intérieurs et extérieurs qui la menace constamment. La mise en scène de façon générale ne prend pas parti entre le surhomme qu'est Coriolan, avec toute l'arrogance et le mépris dans lequel il tient le peuple, et la démocratie, représentée par les tribuns rapidement assoupis dans les ors du pouvoir qui donnent aux romains la paix et le confort mais la laissent à la merci des barbares...
A ne pas manquer!
L'accès de la Gare de Lyon rue de Bercy n'est déjà pas très folichon d'habitude mais depuis quelques jours, il est franchement nauséeux.
L'usager doit se frayer son chemin au milieu des immondices.
Qui est responsable? la RATP, la SNCF, la ville de Paris?
Personne a priori.
Les Champs Elysées sont briqués pour les touristes, pas la Gare de Lyon pour les usagers. Pourquoi s'en faire, de toute façon il faudra bien qu'ils repssaent demain, pour aller gagner leur pain.
Avec cette photo (AP/Thierry Charlier) d'un policier belge, parue à la Une du Monde.fr, on se rend compte qu'en Belgique, le respect du bilinguisme l'emporte sur l'objectif de visibilité ou de reconnaissance de la police : on préfère écrire police en deux langues plutôt qu'en une seule au détriment de la taille des caractères qui s'ils étaient plus grands permettraient une meilleure perception de la qualité des fonctionnaires rencontrés au coin de la rue! Au fait, il y a une minorité allemande en Belgique, il faudrait ajutéer Polizei sur les blousons! Comment font-ils dans la Confédération helvétique avec leur quatre langues?
Angoulême est, qui l'ignore encore, la capitale de la BD grâce à son festival, chaque année fin janvier. Ce festival initié par quelques passionnés a grandi d'années en années, les fondateurs ayant été rapidement remplacés par des professionnels de la communication, proches des éditeurs et des élus. C'et une vraie réussite en termes de notoriété, d'image et même de créations d'emplois, puisque plusieurs studios y ont fait racine. Certes, ce n'est pas encore la Silicon valley, mais tout de même Angoulême est un pôle attractif dans la mesure où il existe désormais un micro marché local de l'emploi dans le domaine du dessin animé, des animations vidéos, du film d'animation...
Mais trop c'est trop, Angoulême est en passe de vendre son âme à la BD au détriment peut-être de la mise en valeur de ses autres atoûts.
Le voyageur de passage qui emprunte tout naturellement l'artère piétonne se rend compte rapidement que toutes les plasques et les numéros de rue ont été changé pour adopter la forme de bulles (combien ça coûte?), informatives au demeurant. On apprend ainsi que la rue des arceaux se dénommait autrefois rue du fanatisme parce que Ravaiilac (1610 ..) y demeura.
Les murs peints ou les trompe l'oeil sont tous consacrés à la BD, comme celui-ci de Got et Pétillon (le baron noir) "vous n'en avez pas marre de tout ce mouton"...Peu inspiré!
L'artère piétonne, à savoir la rue de Marengo puis la rue de Périgueux ont été débaptisées pour prendre les noms de rue Hergé et de Rue Goscinny. Tant qu'à faire de baptiser les voies publiques autant le faire pour célébrer si possible des personnalités locales! La Charente n'en maqnue pas de François Mitterand à Félix Gaillard, en passant par Jean Monnet ou Pierre Marcilhacy. pour s'en tenir aux homes politiques. A quoi bon célébrer Hergé et Goscinny qui sont déjà dans tous les bacs...mais je suis de mauvaise foi...
Le pire c'est l'aménagement de la place du champ de mars. La création du centre commercial sur deux niveaux dont un enterré est une excellente inititiative, elle renforce l'attractivité du centre vile vis à vis des grandes surfaces de la périphérie. Mais que dire de cet espace non aménagé entre le centre commercial et un batiment neuf apparemment totalement inoccupé dans les étages. Cette béance, ce vide sidéral, cette étendue de béton sans arbre, sans aucun mobilier urbain est destinée à accueilir trois jours par an les bulles du salon de la BD. Bravo aux architectes et aux aménageurs pour leur créativité.
Pourtant la ville regorge par ailleurs de trésors d'architecture mis récemment en valeur comme l'immeuble des Galeries lafayette, superbement améagé, ou la nouvelle entrée du musée même si on peut regretter d'avoir l'oeil davantage attiré par un personnage de Chaval en polystrène que par la statue de Girard II, l'évêque fondateur de la Cathédrale Saint Pierre dont on ne se lasse pas d'admirer la façade...
A trop réduire son identité à la BD, Angoulême court un risque. Mieux vaudrait diversifier les images, le proverbe dit bien qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier...et les atouts à mettre en valeur ne manquent pas : préhistoire, circuit des remparts, gastronomades, vallée de la charente, musiques métisses, Il n'ya pas que la BD dans la vie!