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  • Je veux voir

    je_veux_voir_fichefilm_imagesfilm.jpgJe veux voir! C'est la réponse de Mademoiselle Catherine Deneuve, venue à Beyrouth pour un gala de bienfaisance après la guerre de 2006 à deux diplomates de l'Ambassade de France, Brigitte et Joseph, qui essaient, c'est leur métier, de la dissuader d'aller dans le sud à la frontière d'Israël, des risques, des ennuis, des moyens à mettre en oeuvre...

    Alors on voit Catherine Deneuve et Rabih Mroue, acteur libanais, au français hésitant, parcourir en voiture Beyrouth et le Sud liban

    C'est un grand plaisir après trois mois de revoir en images le Liban, c'est très familier, à portée de main, l'urbanisme, les paysages, le désordre, les gens...

    On voit l'entrée de l'hôtel Phoenicia.

    On voit une Catherine Deneuve en saharienne, angoissée, allumant cigarette sur cigarette, le danger est partout : l'absence de respect du code de la route, feu rouge, feu vert, c'est pareil...On ne voit pas l'Etat, le grand absent depuis la guerre de 1975!

    On voit les ruines nées des différentes guerres :on parle de la Tour Murr, monument implicite de la guerre de 75-90, on voit les ponts bombardés, les immeubles détruits par la dernière guerre, des gravats...

    On devine, on entend les interventions des milices islamiques dans la banlieue sud : pas le droit de filmer, pas d'autorisation...

    Dans le sud on entend la chasse israélienne passer le mur du son à basse altitude : après les bombardements de l'été, ce n'est rien

    On voit, à Bint Jbeil, Rabih Mroué chercher la maison de sa grand mère dans les ruines sans la trouver, plus rien n'est comme avant! Disparues la rue, la salle à manger, la cuisine, la chambre, parties à la mer avec les débris...

    La mer, cette promesse de départ dont parle justement Rabih Mroué dans la pièce de théatre  l'homme d'hier (cf.chronique précédente).

    On voit les badauds, surtout des hommes, à Bint Jbeil, se demander ce que fait cette femme blanche, seule dans une voiture, la reconnaissent-ils?

    On voit la Finul toute en blanc à la frontière israélienne, on emprunte un moment un petite route tout près de la frontière, à pied histoire de dire qu'on y était, je n'y suis jamais allé...

    On se fait peur en empruntant par inadvertance une route potentiellement minée.

    On revient à Beyrouth, on emprunte les tiunnels, on retrouve le Phoenicia.

    Gala de bienfaisance, le tout Beyrouth est là, les flashs... On voit Mademoiselle Catherine Deneuve, en robe de soirée faire son métier de star aux côtés de Bernard Emié qui fait son métier d'ambassadeur, chacun dans son rôle, de vrais professionnels, Catherine préférerait retrouver son collègue Rabih, tout sourire, mais pas invité à la table d'honneur...

  • L'homme d'hier

    Dans la Salle du haut du théatre de la Bastille, un seul acteur, qui va rester assis derrière un petit bureau pendant un peu plus d'une heure devant un grand écran où vont défiler des images de Beyrouth, des plans, des photos...

    homme d'hier.jpgPari réussi de Tiago Rodrigues, acteur et dramaturge portugais qui à l'occasion d'un voyage à Beyrouth a rencontré Rabih Mroué, acteur libanais que l'on peut voir sur les écrans aux côtés de Catherine Deneuve dans "je veux voir" et Tony Chacar, architecte, libanais lui aussi.

    Tiago Rodrigues nous raconte une fable, celle  de son voyage à Beyrouth où il va chercher à l'aide d'un lhommedhierGd.jpgvieux plan son chemin. Il ne va pas le trouver mais va rencontrer d'autres Tiago, ses doubles d'une autre époque, d'un autre Beyrouth. Dédoublements multiples des identités, sédimentations successives de la ville sur elle-même, sédimentations de nos identités elles-mêmes...

    Dans chaque ville, il y a une autre ville, dans chaque individu un autre individu ; au fil du temps le narrateur confronté à toutes ses identités, à tous ces visages de la ville, ne sait plus trop qui il est. Alors, il cherche la mer, sans la trouver.

    La mer, une promesse de départ! le départ, une solution pour se retrouver soi-même, ce que font de nombreux libanais!

  • Art Chartrons

    Bordeaux au coeur du Port de la lune se déroulait vendredi, samedi et dimanche derniers le 3éme parcours indépendant des galeries d'art des chartrons. Là au moins, il ne pleuvait pas et malgré le temps, l'initiative a rencontré son public, du moins en apparence, il y avait toujours du monde dans les galeries.

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    S'y cotoyaient le pire et le meilleur, mais c'est affaire de goût personnel, en matière d'art, il faut se souvenir des consignes que l'on recevait enfant : on ne dit pas "c'est pas beau", on dit "j'aime pas tellement"... même si on déteste franchement.

    Alors, le premier intérêt d'une telle initiative c'est sur les quais des Chartons et de Bacalan de découvrir de l'intérieur de beaux immeubles, du XVII ou XVIII, plus ou moins bien rénovés, d'emprunter des ruelles jamais fréquentées pour se rendre au Hangar à boisl'Annexe du cours de la Martinique et au Faubourg des Arts..., de découvrir au hasard de ces pas le Glob théatre...

    Le second c'est donc de découvrir des oeuvres. J'ai particulièrement apprécié les artistes de l'Atelier 18 quai de Bacalan : Buisson, Durrey, Leguellec, les photographes africains exposés à la Porte 44 du faubourg des arts et les artistes allemands du "Berliner collage" à la galerie MLS du quai des Chartrons.

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    Galerie MLS

    Tous les gens croisés avaient l'air heureux, c'est l'essentiel.

    A l'année prochaine pour un nouveau parcours et à très bientôt dans les galeries.