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  • Ariane à Naxos

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    Bacchus découvrant Ariane (Le nain)

    Bon, ben, c'est l'histoire d'une nana, Ariane, qui vient de se faire plaquer par son mec, Thésée, alors qu'elle lui a permis d'échapper aux crocs du minotaure, dans le labyrinthe... Alors elle est là, prostrée dans une grotte et elle appelle la mort, lorsque, miracle, surgit Bacchus, qui va lui promettre que les astres éternels mourront avant qu'elle ne meure dans ses bras.

    Intermède heureux au milieu de cet opéra à acte unique la danse de Zerbinette, nenette dévergondée qui enfile les fiancés, les uns à la suite des autres et parfois tous en même temps, danse qui est censée redonner le goût à la vie à Ariane.

    Et modernité de Richard Strauss et d'Hugo von Hofmannstahl, tout cela nous est expliqué dans un prologue bien enlevé qui nous montre les acteurs, ceux de l'opéra et les danseurs de Zerbinette se préparer à interpréter leurs numéros consécutivement lorsqu'au dernier moment le mécène pour lequel ils doivent  jouer ordonne de mélanger les deux spectacles, l'ennuyeux et l'enlevé. - Ah, le rôle des mécènes dans l'art!

    Le problème de cette mise en scène de Roy Rallo, donnée au Grand Théatre de Bordeaux jusqu'au 3 mars 2011, c'est que Heidi Melton correspond peu à l'image que l'on peut se fait d'Ariane, jeune romantique, fragile et qu'il en est de même d'Arnold Bezuyen qui interpréte un Bacchus bien terne. On a donc du mal à croire à leur coup de foudre...

    Les bons chanteurs ne font pas toujours de bons acteurs...

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    Heidi Melton et Arnold Bezuyen à l'opéra de Bordeaux

  • Artiste peintre à Montparnasse

     

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    Dans une cabine téléphonique, près de la Closerie des Lilas, ce lundi 21 février vers 12h30.

    Cet homme est installé là depuis quelques jours, la semaine dernière il lisait un livre, aujourd'hui, il s'adonne à la peinture. Il a refusé une aide pour le déjeuner à venir offert par une passante.

    Que dire, que faire?

  • Requiem pour la planète bleue

    requiem.jpgJean Sérisé est vieil homme par l'âge, il est né en 1920, et il attend sereinement de se mettre la toge sur sa tête.

    Comptable national et macroéconomiste, conseiller de Pierre Mendes France et de Valery Giscard d'Estaing, c'est visiblement un homme actif, un honnête homme, qui malgré l'accélération des connaissances scientifiques s'est sans doute essayé toute sa vie à maitriser la philosophie, l'histoire, la biologie, la physique, la sociologie...

    Il nous livre ici la quintessence de ses reflexions dans un essai très attachant, une brève histoire de la vie et des hommes. Trois parties, l'apparition de la vie, fruit du hasard et de la nécessité que l'on découvre en compagnie de Papimami, cellule asexuée qui se reproduit à très grande vitesse par simple division, l'histoire de l'homme, celle de la tribu de Bonpapah, dirigée par Groskostau, qui s'attribue les meilleures parts du produit de la chasse mais qui se méfie de Silicium, dont il sent bien qu'à terme, il va menacer son pouvoir. Et puis , la fin de notre histoire ou comment homo sapiens ou plus probablement son successeur tentera d'échapper à la mort et l'extinction qui lui est promise, puisque, chacun le sait, notre Terre est vouée à la disparition dès lors que le Soleil, notre étoile se désintégrera dans quelques milliards d'années. A moins que d'ici là notre espèce, pas très intéressante au fond, ne se soit suicidée elle-même.

    C'est très plaisant à lire, pleins de notations très juste sur notre condition, notre place dans l'univers, nos travers, et d'un pessimisme lucide de bon aloi.

  • Ô ma mémoire

    mémoire.jpgJe n'ai pas lu Indignez vous de Stéphane Hessel, mais le succès de cet opuscule a eu au moins un intérêt c'est de remettre sur les tables des libraires les anciens livres de Stéphane Hessel, et notamment ce Ô ma mémoire sous titré la poésie, ma nécessité publié en 2006.

    Stéphane Hessel a eu 88 ans en 2006, deux fois l'infini comme il le dit élégamment et à cette occasion il a décidé de publier 88 poèmes, en français, en anglais et en allemand, les trois langues qu'il maitrise. 88 poèmes qu'il connait pas coeur!

    C'est beaucoup mieux que les mots fléchés ou les Sudoku!

    Alors si vous vous voulez vous exercer à réciter comme autrefois des poèmes appris par coeur, il y a là devant vous un bel ouvrage! Le choix est vaste de Shakespeare à Keats, de du Bellay à Queneau, de Goethe à Rilke... (Les poêmes en anglais et allemand sont traduits à la fin de l'ouvrage).

    Ce n'est pas facile, j'ai commencé par Queneau (si tu t'imagines) et je poursuis par Rimbaud, (On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans)...

    A vous!

  • Les couleurs de nos souvenirs

    pastoureau,couleur,lycée micheletBleu, histoire d'une couleur; Noir, histoire d'une couleur, et cette fois, les couleurs de nos souvenirs. Tous les livres de Michel Pastoureau sont des enchantements. Ils nous révèlent un monde que l'on voit tous les jours sans vraiment le regarder.

    Dans son dernier ouvrage Michel Pastoureau nous raconte sa vision personnelle des couleurs au cours des cinquante dernières années. Ancien élève du Lycée Michelet à Vanves, comme lui, j'ai particulièrement apprécié ses souvenirs de lycée, j'ai pour partie les mêmes et un peu plus jeune, j'ai connu les batiments préfabriqués dont il parle couleur "vert administratif". En revanche contrairement à lui j'aimais beaucoup porter les couleurs noires du maillot des équipes du Lycée, fierd'être un peu un All Black.

    Pastoureau indique aussi que les enfants utilisent beaucoup le substantif marron et qu'en vieillissant on se reporte plutot sur brun. J'ai essayé il y a peu à l'occasion du renouvellement de mon passeport d'y faire inscire brun pour la couleur de mes yeux mais l'ordinateur de la mairie ne connait que le marron, comme si l'administration était un peu restée enfantine.

    Un dernière notation de Pastoureau, très juste : si vous demandez à quelqu'un quelle est sa couleur préférée, il ou elle va vous répondre bleu le plus probablement ou rouge, sans doute pas jaune ou vert mais la plupart d'entre nous s'habillent en noir ou en gris!

  • Le Sénat nous protège

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    Ce matin le Jardin du Luxembourg, géré par le Sénat, qui ouvre normalement depuis le 1 er février à 8 heures est resté fermé sans aucune explication jusqu'au moins 8 heures 45.

    Venu effectuer un peu de course à pied j'ai procédé comme mes congénères autour des grilles sur les trottoirs qui bordent le jardin.

    Hélé par mes soins, un des jardiniers qui effectuait dans le jardin sa besogne quotidienne m'a expliqué que le jardin était fermé parce que "ça glisse".

    Deux conclusions à tirer de cet épisode : le Sénat nous protège à l'excès et de façon inefficace car les trottoirs de la ville de la Ville de Paris sont sans doute plus glissants en période de verglas que les allées en terre du Luxembourg et... les jardiniers devraient demander ces jours là une prime de dangerosité!

  • Poils de cairote

    poli de cairote.jpgAujourd'hui tous les regards se tournent vers Le Caire, ce soir Hosni Moubarak aura peut-être tiré sa révérence. Pour mieux comprendre ce qui se passe, on peut lire deux livres qui n'ont rien à voir avec la géopolitique. Le célèbre Immeuble Yacoubian d'Alaa 'al-Aswany, dont Marwan Hamed a tiré un film qui a assuré sa notoriété et surtout le plus méconnu Poils de cairote de Paul Fournel.

    Paul Fournel a été attaché culturel au Caire de 2003 à 2005. A cette époque Facebook n'existait pas et les blogs étaient encore rares. Poils de cairote rassemble les courriels que Paul Fournel adressaient à ces proches chaque matin ou presque. Il y a là une chronique de la vie quotidienne cairote, un ensemble d'anecdotes, une vision bien sûr occidentale, avec beaucoup d'humour de la capitale égyptienne qui nous en apprend beaucoup sur la condition de l'Egypte d'en bas comme dirait Jean-Pierre Raffarin.

    J'a&i vécu au Caire trop peu de temps entre avril et juillet 2005 dans l'ile de Zamalek. J'ai passé mes week-end à arpenter à pied Le Caire en tous sens. J'ai trouvé les notations de Paul Fournel très justes. Les Egyptiens sont d'une extrême gentillesse, d'une grande honnêteté. Blasés, épuisés par des années de dictature, de privation de liberté, sans perspectives, lontgemps passifs, ils se révoltent aujourd'hui avec raison.

    A trop privilégier la stabilité géopolitique de la région, nous avons encouragé les dictatures pendant trop d'années. A qui le tour?