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grand théatre de bordeaux

  • Ariane à Naxos

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    Bacchus découvrant Ariane (Le nain)

    Bon, ben, c'est l'histoire d'une nana, Ariane, qui vient de se faire plaquer par son mec, Thésée, alors qu'elle lui a permis d'échapper aux crocs du minotaure, dans le labyrinthe... Alors elle est là, prostrée dans une grotte et elle appelle la mort, lorsque, miracle, surgit Bacchus, qui va lui promettre que les astres éternels mourront avant qu'elle ne meure dans ses bras.

    Intermède heureux au milieu de cet opéra à acte unique la danse de Zerbinette, nenette dévergondée qui enfile les fiancés, les uns à la suite des autres et parfois tous en même temps, danse qui est censée redonner le goût à la vie à Ariane.

    Et modernité de Richard Strauss et d'Hugo von Hofmannstahl, tout cela nous est expliqué dans un prologue bien enlevé qui nous montre les acteurs, ceux de l'opéra et les danseurs de Zerbinette se préparer à interpréter leurs numéros consécutivement lorsqu'au dernier moment le mécène pour lequel ils doivent  jouer ordonne de mélanger les deux spectacles, l'ennuyeux et l'enlevé. - Ah, le rôle des mécènes dans l'art!

    Le problème de cette mise en scène de Roy Rallo, donnée au Grand Théatre de Bordeaux jusqu'au 3 mars 2011, c'est que Heidi Melton correspond peu à l'image que l'on peut se fait d'Ariane, jeune romantique, fragile et qu'il en est de même d'Arnold Bezuyen qui interpréte un Bacchus bien terne. On a donc du mal à croire à leur coup de foudre...

    Les bons chanteurs ne font pas toujours de bons acteurs...

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    Heidi Melton et Arnold Bezuyen à l'opéra de Bordeaux

  • L'italienne à Alger

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    L'opéra de Rossini a deux siècles ou presque, il a été représenté pour la première fois à Venise en 1813. C'est une farce mais une farce morale. Une belle italienne, figure de l'émancipation des femmes, s'en va délivrer son amant retenu prisonnier avec d'autres italiens de l'autre côté de la Méditerranée, omniprésente dans le décor, prisonnier du bey, un turc brutal pas très malin, lassé de son épouse légitime et des femmes de son harem et désireux de s'amuser avec une italienne épicée.

    Indépendance des femmes, émergence de la nation italienne, bien avant Verdi, il y a beaucoup de modernité dans cet opéra. La mise en scène est épatante pleine d'inventivité, la musique de Rossini très enlevée est magnifique et les airs pleins de volubilité, d'onomatopées.  Bref pas une ride dans cette oeuvre, si ce n'est l'image d'Epinal de l'Orient, bien éloignée de celle d'aujourd'hui, aucune allusion à l'actualité, si ce n'est les amazones à la Khadaffi, c'est un Orient rêvé, des mille et une nuit, celui des harems, des sérails, du luxe et de la cruauté (le pal...).

    Mais on le voit bien ces jours ci l'Orient est à nouveau appelé à changer, à Alger comme ailleurs.

    Une coproduction Teatro Real de Madrid, Houston Grand Opera, Maggio Musicale Fiorentino et Opéra National de Bordeaux, à voir au Grand Théatre de Bordeaux lundi 31 janvier, puis à Houston en 2012!