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L'italienne à Alger

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L'opéra de Rossini a deux siècles ou presque, il a été représenté pour la première fois à Venise en 1813. C'est une farce mais une farce morale. Une belle italienne, figure de l'émancipation des femmes, s'en va délivrer son amant retenu prisonnier avec d'autres italiens de l'autre côté de la Méditerranée, omniprésente dans le décor, prisonnier du bey, un turc brutal pas très malin, lassé de son épouse légitime et des femmes de son harem et désireux de s'amuser avec une italienne épicée.

Indépendance des femmes, émergence de la nation italienne, bien avant Verdi, il y a beaucoup de modernité dans cet opéra. La mise en scène est épatante pleine d'inventivité, la musique de Rossini très enlevée est magnifique et les airs pleins de volubilité, d'onomatopées.  Bref pas une ride dans cette oeuvre, si ce n'est l'image d'Epinal de l'Orient, bien éloignée de celle d'aujourd'hui, aucune allusion à l'actualité, si ce n'est les amazones à la Khadaffi, c'est un Orient rêvé, des mille et une nuit, celui des harems, des sérails, du luxe et de la cruauté (le pal...).

Mais on le voit bien ces jours ci l'Orient est à nouveau appelé à changer, à Alger comme ailleurs.

Une coproduction Teatro Real de Madrid, Houston Grand Opera, Maggio Musicale Fiorentino et Opéra National de Bordeaux, à voir au Grand Théatre de Bordeaux lundi 31 janvier, puis à Houston en 2012!

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