Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Assemblée générale du Festival de La Chaise Dieu du 24 mars 2012

    affiche2012.jpgUne assemblée générale très consensuelle cette année. Les rapports moral et financier présentés par l'Association ont été approuvés à l'unanimité des membres présents. Il faut dire que le bilan de l'année 2011 est positif, des concerts de grande qualité, un record de fréquentation avec plus de 18 000 billets vendus, soit une hausse de 10 % par rapport  à 2010, un budget équilibré, en excédent de 4200€, ce qui est rare pour une année anniversaire toujours plus généreuse en concerts.

    L'association gère, si l'on tient compte de la valorisation du travail des bénévoles et des soutiens en nature, un budget de 2,2 millions d'euros.

    La petite équipe de permanents et les bénévoles ont été chaleureusement félicités.

    Il y avait de grands absents à cette assemblée générale, à commencer par le président Jacques Barrot, retenu par les obsèques de Jean-Pierre Caillard, le président du groupe de presse Centre France qui édite le journal La Montagne. Gérard Roche, le sénateur et président du Conseil général était également absent et aucun membre du corps préfectoral, tenu en cette période électorale au devoir de réserve, n'avait fait le déplacement. En revanche les collectivités locales étaient toutes représentées et ont pu s'exprimer.

    Cette belle unanimité résistera-t-elle avec le temps? Pas si sûr. Le maire de La Chaise-Dieu, Pascal Perrin, évoquant les travaux de rénovation des batiments abbatiaux a exprimé l'opinion unanime des casadéens en faveur de l'implantation à La Chaise-Dieu, dans les batiments rénovés, de l'équipe de permanents du festival actuellement au Puy. Les représentants de l'association, le vice-président Jean-Michel Pastor, et le Directeur, Jean-Michel Mathé n'ont donné aucune assurance.

    La question des rôles respectifs de l'Académie de Musique de La Chaise-Dieu et du Festival de Musique de La Chaise-Dieu dans l'animation musicale et pédagogique en dehors de la saison d'été reste à préciser. Deux associations pour un même objet dans une communauté de communes de 2200 habitants n'est peut-être pas raisonnable et il faudra un jour asseoir les bases d'un projet structuré et a minima coordonné si l'on veut convaincre le Festival de venir installer ses équipes sur le plateau casadéen toute l'année.

    Le projet de rénovation de l'abbaye lui-même pose problème dans ses modalités, l'usage des nouveaux espaces et donc leur affectation à telle ou telle association ou institution doit etre mieux étudié. La fermeture de la Place de l'écho et du cloître reste un non sens... 

    Toutes ces questions occuperont les mois à venir et peut-être la prochaine assemblée générale.

    D'ici là, nous irons au concert cet été. La programmation s'annonce résolument centrée sur la musique française sans oublier les dondamentaux, de La Chaise-dieu que sont Bach et désormais Zelenka. A découvrir sur http://www.chaise-dieu.com/.

    Il faisait très beau cette fin de semaine à La Chaise-Dieu, l'assemblée générale s'est cloturée par un buffet campagnard offert par l'Association et préparé par les établissements Duffieux et le dimanche, le Bar du plan d'eau ouvrait la saison, toujours sous un chaud soleil. 

  • La symétrie ou les maths au clair de lune

    marcus du sautoy,fibonacci,conway,icosaèdreOn ne s'ennuie pas un instant en dévorant les 500 pages de ce livre de mathématiques très savant exclusivement centré sur la symétrie. on commence par manipuler des carrés et des triangles puis des cubes, des icosaèdres et leurs vingts facses triangulaires pour finir par essayer de concevoir un objet , un genre de flocon de neige à 196 833 dimensions.
    Marcus du Sautoy enchaîne anecdotes personnelles, portraits de mathématiciens et démonstrations. Il arrive qu'on se perde bien sûr mais on se fait une petite idée de ce que peut être la beauté des mathématiques, la solitude du chercheur, la joie irrésistible qu'il éprouve lorsqu'il trouve, l'angoisse qui le saisit quand il pense qu'une erreur s'est glissé dans le raisonnement, ou qu'il va être doublé par un confrère.
    Et puis on découvre que l'Alhambra à Grenade présente les 17 sortes de symétries qui existent en deux dimensions (il n'en existe pas 18), que l'être humain est totalement symétrique vu de l'extérieur mais asymétrique vu de l'intérieur, pourquoi,? la plupart des êtres vivants sont aussi symétriques, que le diamant mais aussi les virus tiennent leur force de leur symétrie, que les abeilles conctruisent leurs alvéoles à partir d'hexagones parce que c'est la structure qui consomme le moins de cire.

    On côtoie un mathématicien contemporain John Horton Conway, capable de réciter des milliers de décimales du nombe pi.

    Pour finir, essayer de compléter la suite ci après : 1,1,2,3,5,8,13,21..., il s'agit de la suite de Fibonacci, si vous avez essayé c'est que le livre de Marcus du Sautoy est pour vous!

    Pourquoi "au clair de lune", parce qu'il existerait un soleil mathématique dont on aperçoit la réverbération sur la lune mais qu'on ne voit jamais, un soleil qui serait la source de tous les liens entre les nombres, liens que l'on découvre encore et qui justifient le travail des mathématiciens, qui sont, on le voit par là , aussi un peu poétes...

  • A train to Pakistan

    train.jpgJ'ai acheté ce livre au Spices Village, à la frontière entre le Kerala et le Tamil Nadu en Inde du Sud. Une version française a été publiée par les éditions Autrement en 1997, à l'occasion du cinqunatième anniversaire de la partition de l'Hindustan et du Pakistan, l'édition originale a été publiée en 1956.

    L'action de ce petit livre se déroule donc en 1947, à la nouvellle frontière entre l'Inde et le Pakistan dans un village imaginaire nommée Mano Majra. Le village est isolé du monde, y vivent comme des frères des musulmans et des sikhs qui savent à peine que les anglais sont partis, que le pays va être divisé. Seules les rumeurs apportées par les quelques voyageurs et le train qui passe dans le village leur apprennent ce qui se joue.

    Khushwant Singh a cependant choisi de ne pas faire seulement un roman historique, il raconte aussi une histoire locale celle de deux hommes accusés sciemment à tort par le magistrat local d'un meurtre qu'il n'ont pas commis. L'un est un rustre dépourvu d'éducation pour lequel l'action prime la reflexion, le second, venu de Dehli, éduqué en Angleterre, laïque, pour lequel la reflexion prime sur l'action.

    Les rumeurs rapportent des nouvelles de massacres, les musulmans, tuent et violent les sikhs par milliers, les sicks tuent et violent les musulmans par milliers, les villageois sont enrolés, il s'agit d'expulser les musulmans au Pakistan et si possible de les tuer avant.

    Nos deux prisonniers qui viennent d'être libérés par le magistrat corrompu mais non dépourvu d'état d'âme ont l'opportunité d'éviter le piège tendu au train qui doit transporter les musulmans vers le Pakistan et donc d'éviter le massacre. que feront ils?

    La morale reste désespérée, énoncée par un des personnages, nous étions esclaves des anlais, nous serons esclaves des indiens éduqués en Angleterre...

  • Etre Indien

    Inde.jpegRetour d'Inde du sud. 2300 km : Bengalore, Kanchipuram, Pondicherry, Madurai, Cochin, Mysore comme étapes principales. Des écarts de richesse incroyables entre les villages du Tamil Nadu, les riches plantations du Kerala, La cité High-tech de Bengalore, la pollution partout, des travaux routiers en tous sens.

    Je retiens surtout la difficulté d'être indien et indienne! Entre les musulmans, les hindous mais aussi les quelques chrétiens, les boudhistes, les jains, quelques rares juifs, les castes officiellement disparues mais toujours présentes : Brahmanes, guerriers, commerçants, intouchables, les végétariens, les non végétariens, les langues, l'anglais, l'hindi, le Kanada, le malayalam, le tamoul  et bien d'autres plus au nord... La pression de la société sur les individus est forte.

    Qu'est ce qui fait tenir ce pays collectivement? Sa mythologie? sans doute pas puisque les musulmans par exemple refusent les images et que les hindous en abusent avec la multiplicité de leurs dieux représentés dans toutes les situations imaginables. Alors peut-être Bollywood, le cinéma sirupeux indien comme le suggère Erik Orsenna dans son dernier ouvrage sur la mondialisation du papier?