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  • Sunset Park

    Sunset-Park.jpgMiles, Bing, Helen, Alice, quatre jeunes adultes, la vintaine et quelques années, déjà abimés par leur vie qui d'ores et déjà ne leur a pas fait de cadeaux. Il vivent à Brooklyn, dans le quartier de Sunset Park, en communauté, dans une villa squattée, non par idéal de partage mais par nécessité. La crise des subprimes est passé par là, le boulot initial de Miles est d'ailleurs de débarasser les maisons récupérées par les institutions financières à la suite des hypohèques du mobilier qui y a été laissé. Bing est un touche à tout, batteur, déjà obése et sexuellement frustré mais bon compagnon, Alice achève sa thèse sur un vieux film sans trop y croire et Ellen, artiste-peintre en devenir, du moins essaie t'elle d'y croire, fait l'agent immobilier par défaut.

    Et puis il y a les entourages, Pilar, d'origine cubaine, mineure, qui devient la maitresse de Miles mais dont la famille, sans état d'âme, fait chanter Miles, les parents de Miles, une chanteuse et un éditeur renommé,  avec lesquels il a rompu depuis sept ans à la suite de la mort de son demi-frère, mort dont il est sans doute responsable.

    Bref un univers, d'artistes le plus souvent en souffrance, pas très gai, que Paul Auster nous décrit en chapitres successifs qui nous dressent les portraits croisés de tous les protaganistes vus du point de vue de chacun des personnages. Les allusions au base ball, récurrentes, sont pour un européen sans grand intérêt mais il parait que le base ball est un univers en soi. En revanche, on ressort de cette lecture avec l'envie irrésistible d'aller voir The best years of our lives, le film de William Wyler (1947) sur lequel Alice fait sa thèse.

     

  • Paris sous tension

    Paris sous tension.jpgCe petit livre est un recueil de textes écrits entre 2002 et 2009 par Eric Hazan, l'auteur de l'indispensable L'Invention de Paris, et publié par sa maison d'édition La Fabrique.

    Ici, on se promène entre la bataille de Paris du 30 mai 1814, bataille célébrée encore aujourd'hui place de Clichy qui rappelle le rôle joué par la énéral Moncey. Cette défaite ne sera pas la dernière : La Défense, le qiuartier d'affaires, célébre aussi la défense de Paris en 1871 avec un groupe sculpté inauguré en 1883 par Waldeck Rousseau. Rien en revanche ne célèbre la capitalution de Paris le 14 juin 1940, il aurait fallu se battre...

    On se promène aussi dans le Paris des Fleurs du mal, le Paris romantique, celui d'avant Haussmann, j'y aime bien la description de mon quartier de l'Observatoire qu'en fait Balzac dans Ferragus : Ce lieu tient à la fois de la place, de la rue, du boulevard, de la fortification, du jardin, de l'avenue, de la route, de la province, de la capitale, certes, il y a de tout cela : c'est un désert. Autour de ce lieu sans nom, s'élèvent les enfants trouvés, la Bourbe, l'hopital Cochin, les capucins, l'hospice la rochefoucault, les sourds muets...enfin tous les vices et tous les malheurs de Paris ont là leur asile....

    Mais il y a aussi le Paris de l'occupation, sur les photso d'une exposition récente on constate que les allemands ne fréquentaient que les quartiers chics pas les quartiers populaires...la peur du peuple, le rejet de l'occupant par le peuple, la fraternisation des riches?

    Eric Hazan se veut révolutionnaire, il regrette la disparition de la place Robespierre qui ne vécut que de 1946 à 1950 rebaptisée place du marché Saint Honoré, il dénonce la rue Léon Jouhaud, l'infâme qui organisa en 1947 avec l'argent de la CIA la scission du mouvement syndical et appelle à débaptiser l'avenue Mac Mahon, capitulard, la rue Thiers, inimaginable pour la commune de Paris, la rue Alexis Carrel, eugéniste et vichyste...

    Eric Hazan est de parti pris et son parti c'est le peuple, toujours présent à Paris dans le nord est et surtout au delà de la dernière barrière érigée par Pompidou, le boulevard périphérique, boulevard qui ne parviendra pas, il est en certain, de nouvelles révolutions de se dérouler dans la capitale. Ecoutons l'insurrection qui vient! Lisons Eric Hazan!

  • Evento/Magrez

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    Dimanche dernier, à Bordeaux, l'art contemporain était à l'honneur. C'était en effet la clôture de la deuxième biennale artitistique et urbaine, EVENTO 2011, confiée cette année par le maire Alain Juppé à Michelangelo Pistoletto, artisan de l'Arte povera, mais aussi l'inauguration de l'Institut Bernard Magrez.

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                    Le final d'EVENTO se tenait à la cité du Grand Parc (photo), rebaptisé pour l'occasion Central Parc (L'Amérique n'est jamais loin dans l'imaginaire des artistes). L'ambiance était sympathique, festive, ce que l'on y a vu tenait davantage de la kermesse bon enfant que de l'art contemporain mais l'essentiel était de participer ce qui semble avoir été réussi. Mais est ce de l'art que de tisser des "tapis volants" avec des barrières de chantier en plastique (aux pieds de Pistoletto sur la photo). Pour être juste, il y a eu d'autres manifestations au Marché des douves par exemple, une belle exposition au Musée d'Aquitaine sur le passé colonial de Bordeaux... L'essentiel est qu'il parait que les milieux artistiques bordelais écartés de la première édition étaient satisfaits, on le serait à moins, EVENTO 2011 ayant mobilisé 4,3 M€.

           

    Pour rencontrer l'art contemporain, il fallait en fait se rendre à l'Hotel Labottière à l'Institut culturel Bernard Magrez qui ouvrait ses portes avec une exposition magnifique intitulée l'Etoffe du temps. D'abord l'hôtel, ancien pavillon de chasse au XVIII°siècle est magnifique dans un écrin de verdure avec des jardins à la française. Et les oeuvres contemporaines exposées aux côtés d'un Picasso et d'un Giacometti donnent réellement à réfléchir. A 75 ans, Bernard Magrez souhaite rendre la chance qu'il a eue dans sa carrière, mauvais élève à ses débuts, il a été apprenti dans une scierie, il possède rait près de 40 vignobles de renom. dans le bordelais et à l'étranger, beaucoup de travail, une volonté de fer et la capacité d'innover paient! Il se plait à dire qu'il est avec François Pinault, le seul patron français à savoir scier un arbre! Bernard Magrez ouvre aujourd'hui quatre écrins pour célébrer la culture, les beaux-arts, la musique, la littérature : le chateau Pape Clément (http://www.pape-clement.com/ il s'agit de Clément V),l e chateau La Tour Carnet (http://www.latour-carnet.com/, le Chateau Fombrauge (http://www.fombrauge.com/) et l'Hotel Labottière (http://www.institut-bernard-magrez.com/).

     

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    L'exposition l'étoffe du te"mps est à voir jusqu'au 15 janvier.

  • Loto

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    Chez Annie, Guy, Dany, Paulette, photo journal l'Eveil de la Haute-Loire, c'est sans doute la déception, le ou la gagnante du ticket de loto validé au Bar de la Fontaine et d'une valeur de 8 M€ ne s'est pas fait connaitre ce 13 octobre.

    On se consolera en se disant qu'au delà de son Abbaye et de son festival de musique, La Chaise-Dieu a renforcé sa notoriété nationale. 

  • Peer Gynt

    peer-gynt.jpgAprès la folie meurtrière qui s'est déroulée à Oslo et dans l'ile d'Utoeya en juillet dernier, je me suis dit qu'il fallait lire quelque chose sur la Norvège et jai choisi la pièce d'Henrik Ibsen, Peer Gynt.

    Bien m'en a pris, la lecture d'une pièce de théatre change agréablement de la lecture d'un roman et puis cette pièce est formidable et coîncidence sans doute, elle va être reprise au Grand Palais, par la Comédie française  en mai 2012, on peut donc s'y préparer.

    Au premier niveau, c'est simplement une suite d'aventures merveilleuses tirées du folklore norvégien, le héros Peer Gynt, vole sur un bouc, conduit sa mère au chateau de la mort, rencontre des trolls, nous emmène au Maroc, au Caire, échappe de peu à un naufrage sur la route du retour, c'est plaisant, proverbial à souhait, des petites leçons de vie dispensées au fil des aventures.

    C'est aussi un conte philosophique, non seulement être ou ne pas être mais être quoi? se suffire à soi-même?, être soi? être hors de soi? être un homme?

    La postface de François Regnault, le traducteur, est passionnante.

  • Prix littéraires

    On ne soupçonne pas vraiment le dur labeur des membres des jurys des prix littéraires. L'autre jour, au cours d'une conférence, Françoise Chandernagor, membre de l'Academie Goncourt  (http://www.academie-goncourt.fr/?rubrique=1229171232) depuis 1995 a levé le voile sur ces prix.

    Il y a d'abord 400 livres à lire au cours de l'été, toute la production, essentiellement romanesque, de la rentrée littéraire. Et quelques membres des jurys, fatigués ou âgés, ou les deux, ne lisent presque plus. Françoise Chandernagor évalue à 3 à 4 mois de travail à plein temps son activité de jury. Elle a mis cinq ans pour se repérer dans le monde littéraire ce qui, selon elle, interdit le recours à des jurys tournants, sauf à les faire voter sur une selection d'ouvrages comme pour le Livre Inter ou le Prix des lectrices de Elle mais cela repose la question de savoir qui fait la selection et selon quels critères.

    Tout cela pour remettre un prix d'une valeut de 10 € pour le Goncourt, un chèque très rarement touché qui finit le plus souvent encadré!

    A l'origine, en 1903, le prix Goncourt était de l'ordre en valeur actuelle de 120 000€ mais la première guerre mondiale, les emprunts russes, la grande dépression ont rapidement ramené à zéro la fortune leguée par les Goncourt.

    En revanche, le prix fait vendre de l'ordre de 500 000 exemplaires en moyenne pour le plus grand profit de l'auteur et de son éditeur.

    Les éditeurs font-ils pression?. Oui, il l'ont fait longtemps en tout cas. Giono du Goncourt disait, "pourquoi voulez vous que je lise d'autres livres que ceux de Gaston (Gallimard), ils sont tellement bien!" D'autres éditeurs accordent des avances à des journalistes qui se veulent écrivains, qui ne publient jamais de livres mais qui ne se voient jamais demander le remboursement de ces avances s'ils écrivent de bonnes critiques. Autrefois, ce n'est plus le cas au Goncourt, il était possible d'être directeur de collection chez un éditeur et membre du jury. Françoise Chandernagor, ancien membre du Conseil d'Etat a mis de l'ordre, le réglement de l'Académie Goncourt a précisé les incimpatibilités pour éliminer les conflits d'intérêt, il fait l'objet d'un avis du conseil d'Etat et est approuivé par les ministère de la culture et de l'intérieur et l'Académie veille à ce que ses nouveaux membres soit indépendants d'esprit et ...financièrement.

    Le monde littéraire est machiste et le reste. Les 2/3 des lecteurs de romans sont des lectrices mais il n'y a que 25 % d'auteures parmi les romans de ces dernières rentrées et seulement 10 femmes ont été couronnées par le Goncourt depuis 1903.

    Les membres de l'Académie sont vieux, Françoise Chandernagor est à 66 ans la benjamine, la présidente Edmonde Charles-Roux a 91 ans. A l'avenir les nouveaux membres decront cesser leur activité à 80 ans.

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    Le Goncourt a fait des petits avec le Goncourt des lycéens, patronné par l'Académie Goncourt qui assure la selection des ouvrages soumise à la sagacité des classes membres de ce jury.

    Le livre électronique va t'il changer cette économie? Mystère...

    Ce serait dommage, les 10 membres du jury déjeunent à peu près 12 fois  par an chez Drouant, le repas est offert par la maison, il est roboratif comme au XIX° siècle, une épreuve supplémentaire pour les membres de l'Académie que l'on ne remerciera jamais assez de nous éclairer dans nos choix littéraires... Françoise Chandernagor garantit que le prix Goncourt salue tout compte fait un des vingt meilleurs ouvrages de l'année...

  • Le cerveau de mon père

    cerveau_.jpgAvant de s'attaquer à Freedom, l'évènement littéraire de la saison qui fait tout de même environ 700 pages, j'ai jugé raisonnable de commencer par ce peitit recueil, 87 pages, de trois petits textes, tous autobiographiques.

    Le premier raconte la suite des états par lesquels est passé Jonathan Franzen à la suite de la découverte progressive de la maladie d'Alzeihmer dont est atteint son père. De la révolte à l'apathie, de l'apathie à l'empathie. L'éciture est élégante, beaucoup d'émotion.

    La seconde nouvelle raconte une journée media vécuepar l'auteur à l'occasion de la sortie de son ouvrage intitulé "les corrections". Retour pour une émission télévisée d'Oprah Winfrey dans Saint Louis la ville de l'enfance, le quartier, la maison familiale, le chêne planté pour recueillir les cendres des parents décédés, les amis survivants, la mise à nu par la télévision, le droit à la vie privée.

    Le troisième texte est sans intérêt particulier.

    Donc plutôt lire le livre à l'envers pour finir par le meilleur. Reste à savoi de quel texte se rapproche freedom?