Un garçon convenable


Pour préparer mon voyage en Inde ma fille m'a offert ces deux ouvrages de Vikram Seth parus en France en 1995. Il y a près de deux mille pages! Au départ, on hésite à se lancer et puis on se laisse prendre dans cette ville imaginaire de Bramphur, sur le Gange, juste après l'indépendance, au début des années 1950. La jeune Lata doit se marier. Sa mère s'en occupe très activement. Et au fil de cette recherche on découvre les moeurs politiques de l'Inde, du parti du congrès, les oppositions entre hindous et musulmans, les cicactrices non refermées de la parttion, la misère des campagnes, l'éducation des jeunes gens, les interdits, les préjugés, la musique, la justice... Lata, hindoue, au terme de son périple aura à décider entre trois prétendants ; un musulman, un contremaitre en cordonnerie et un poète qui ressemble à l'auteur de l'ouvrage. Suspense...mais on arrive très facilement au terme de ces milliers de pages tellement c'est bien écrit.
Jean- Joseph Boillot et sa fille Flora, amoureux de l'Inde depuis toujours ont commis cet abécédaire de l'Inde au quotidien. Il a été classé par Les Echos comme un des dix meilleurs livres de l'année. Ce n'est pourtant pas un livre d'économie. On peut le lire dans n'importe quel sens. On est certain de se plonger dans uin monde dont on n'a pas le plus souvent les codes de compréhension. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire avant d'entreprendre un voyage de deux semaines en Inde du sud.
De retour de Venise, j'ai choisi de lire un vieux pamphlet de Régis Debray qui date de 1995. Debray se délecte dans la détestation et ici on est servi. Dommage, je ne suis jamais allé à Naples et, visiblement, Debray magnifie Naples, sans doute à l'excès : les églises sont à Venise et la religion est à Naples par exemple. Mais est-ce beaucoup mieux? Plus généralement, et là c'est sans doute vrai, la vie est à Naples et la mort est à Venise. Mais quelle vie?
En couverture de ce livre de Jean-Christophe Bailly, les environs de Verdun, il va être question d'histoire de France à la Malet et Isaac, de lieux de mémoire à la Pierre Nora, d'identité de la France à la Braudel?

Je reviens d'Istanbul que j'ai enfin découvert à l'occasion d'un séjour de cinq jours. Dans mes bagages le livre d'Ohran Pamuk, Istanbul, non pas comme guide mais comme compagnon. Un livre magnifique, illustré de photos, quelques une de l'auteur, beaucoup d'Ara Güler et des reproductions des tableaux de Melling qui montrent l'Istanbul de la fin du XVIII° siècle.
