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Voyage - Page 14

  • Un garçon convenable

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    Pour préparer mon voyage en Inde ma fille m'a offert ces deux ouvrages de Vikram Seth parus en France en 1995. Il y a près de deux mille pages! Au départ, on hésite à se lancer et puis on se laisse prendre dans cette ville imaginaire de Bramphur, sur le Gange, juste après l'indépendance, au début des années 1950. La jeune Lata doit se marier. Sa mère s'en occupe très activement. Et au fil de cette recherche on découvre les moeurs politiques de l'Inde, du parti du congrès, les oppositions entre hindous et musulmans, les cicactrices non refermées de la parttion, la misère des campagnes, l'éducation des jeunes gens, les interdits, les préjugés, la musique, la justice... Lata, hindoue,  au terme de son périple aura à décider entre trois prétendants ; un musulman, un contremaitre en cordonnerie et un poète qui ressemble à l'auteur de l'ouvrage. Suspense...mais on arrive très facilement au terme de ces milliers de pages tellement c'est bien écrit.

  • KAL ou l'Inde d'hier et de demain

    kal-ou-le-temps-de-l-inde.jpgJean- Joseph Boillot et sa fille Flora, amoureux de l'Inde depuis toujours ont commis cet abécédaire de l'Inde au quotidien. Il a été classé par Les Echos comme un des dix meilleurs livres de l'année. Ce n'est pourtant pas un livre d'économie. On peut le lire dans n'importe quel sens. On est certain de se plonger dans uin monde dont on n'a pas le plus souvent les codes de compréhension. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire avant d'entreprendre un voyage de deux semaines en Inde du sud.

    L'Inde sera le pays le plus peuplé de la planète dans quelques années, l'Inde nous achète des Rafale, Monsieur Mittal nous a acheté Arcelor... A l'abordage donc du XXI siècle mais aussi des Indes millénaires, Adieu pour quelques jours à l'élection présidentielle française, qui sait peut être la donne aura t'elle changé en deux semaines à mon retour...

  • Pour ou Contre Venise?

    Debray_Venise.jpg De retour de Venise, j'ai choisi de lire un vieux pamphlet de Régis Debray qui date de 1995. Debray se délecte dans la détestation et ici on est servi. Dommage, je ne suis jamais allé à Naples et, visiblement, Debray magnifie Naples, sans doute à l'excès : les églises sont à Venise et la religion est à Naples par exemple. Mais est-ce beaucoup mieux? Plus généralement, et là c'est sans doute vrai, la vie est à Naples et la mort est à Venise. Mais quelle vie?

    "Le Grand Canal : le seul égout au monde qui donne au badaud l'ivresse d'un appareillage aux marquises."

    Plus sérieusement : "je crois me rappeler qu'au temps de sa splendeur, car Venise fut grande, la trimphante cité n'était pas aimée. Quand elle avait encore droit de veto, à l'époque de Lepante, personne ne louait sa grâce mystérieuse ni ses chats somnolants entre deux coussins brodés..."

    On pourra préférer le dictionnaire amoureux de Venise de Philippe Sollers qui est lui toute admiration.

  • Venise (suite)

    Ce que j'ai aimé à Venise :

    Manger du jambon, du fromage et des légumes poêlés à l'Osteria alla bifora 2930 Campo San Margharita

    Déguster un tiramisu et un espresso au Bar Caffè La piscina sur Le Zattere

    La tempête de Giorgione et Le repas de Levi à l'Acccademia, une Cène censurée par l'Eglise

    Roxis d'Edward Kienholz au Musée de François Pinault à la pointe de la Douane

    L'imprimeur d'Ex Libris 2173 Campo S'Maria mater domini (www.veneziastampa.com)

    La Pensione dell'Accademia

    Le Palazio Querini, ensemble muséal familial depuis le XVII°

    et bien sûr faire semblant de se perdre sans GPS au cours de longues marches à pied

    et conjoncturellement un grand soleil pendant 4 jours.

  • Venise

    Bravant la grève des PNC d'Air France, nous sommes allés à Venise pour la Toussaint.  Sans trop savoir si une fois partis on reviendrait à la date prévue. A la veille du G20, en pleine crise de la dette grecque bien sût et italienne. L'Italie doit payer 6 % de taux d'intéret pour s'endetter alors que l'Allemagne ne paie que 2 % à peine. La faillite guette l'Italie, la faillite guette la vieille Europe.

    Venise est peut être une préfiguration de l'Europe de demain. Une grande puissance morte depuis longtemps mais dont la lumière brille encore. Un musée à ciel ouvert où l'Arsenal, symbole de la puissance maritime de la sérenissime, est dédié à l'art contemporain, tout comme la Punta della dogana, les entrepôts douaniers, qui abrite les collections de François Pinault.

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    Une ville ou les seuls travailleurs sont les cuisiniers, les serveurs des bars à vins et des restaurants, les employés des hôtels et des pensions de famille, les gardiens de musées, les caissières des églises, les gondoliers et les employés municipaux.

    Le monde entier y fait la queue sur la place Saint Marc pour pénétrer dans la basilique y compris la matinée de la Toussaint où il n'y a pas de visites pour cause d'office, mai,s s'il y une queue, c'est qu'il y a quelque chose à voir. Le touriste est un mouton qui s'ignore...

  • Le dépaysement - Voyages en France

    dépaysement.gifEn couverture de ce livre de Jean-Christophe Bailly, les environs de Verdun, il va être question d'histoire de France à la Malet et Isaac, de lieux de mémoire à la Pierre Nora, d'identité de la France à la Braudel?

    Un peu de tout cela et davantage. Il faut se laisser porter par ce livre dont  on peut sans doute lire les chapitres dans un ordre quelconque. L'auteur donne le sentiment de s'etre laissé aller au vagabondage même s'il avait en tête des objectifs précis. On commence à Bordeaux dans une petite bouitique de fabrique de nasses, de filets et puis on va à Verdun, à Fontainebleau, à Varennes, au Pays de Rimbaud, le long de la Vézère, aux sources de la Loue...

    L'objectif est de faire le point sur ce qu'est la France. Existe t'elle? A t'elle même existé, qu'en reste t'il, quel est son avenir?

    C'est d'abord un voyage littéraire, poétique même, il faut se laisser aller, essayer de comprendre les "nouages" qui saississent l'auteur, un ensemble de sentiments, d'impressions, de sopuvenirs qui surgissent ici et là et qui finissenet par définnir un pays des identités, très loin de l'identité nationale dont on nous rebat les oreilles.

    Le dépaysement c'est sortir le pays de lui-même, eviter le repli qui conduit à la mort et s'ouvrir, bref continuer, s'exposer au brassage, celui qui a fait la France jusqu'ici et qui fera celle de demain.

    Un livre ambitieux très réussi.

     

  • Leçons du tramway d'Istanbul

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    Prendre le tramway d'Istanbul m'a rappelé des souvenirs d'enfance lorsque je prenais le métro, ou le bus à Paris dans les années soixante.

    Pourtant le tramway d'Istanbul est du dernier cri, fabriqué par l'entreprise Bombardier, il est confortable, les noms des stations sont affichés sur des écrans lumineux dans les voitures et annoncés par haut-parleurs...

    Non, ce qui m'a rappelé mon enfance, c'est la présence humaine du personnel. Pour chaque station,  l'accès de chacun des deux quais du tramway n'est accessible que par un portillon qui s'ouvre avec un jeton (environ 0,80 € au détail) ou une carte d'abonnement et sur chaque quai il y a un agent qui exerce une fonction de surveillance, de sécurité, de renseignement des voyageurs, des touristes...

    Lorque je prenais le 126 pour aller au Lycée Michelet, le bus était  encore avec une plate-forme à l'arrière, surveillée par un contrôleur qui poinconnait les billets avec une machine ventrlale et tirait une chaine pour autoriser le conducteur à redémarrer, dans le 28 pour aller de la Porte d'Orléans à l'Ecole militaire, plus moderne, le contrôleur était assis dans une cabine à l'arrière du bus. Et dans le métro, bien sûr, il y avait le Poinçonneur des Lilas.

    Aujourd'hui, les chauffeurs de bus et de tramway sont seuls, les contrôleurs ont été remplacés par des caméras de surveillance et plus d'un voyageur ne valide pas son titre de transport, quand il en a un, faisant le calcul que pour un trajet court mieux vaut risquer une amende dont la probabilité est faible.

    Alors à Istanbul, on se demande si on a eu raison pour effectuer quelques gains de productivité de supprimer des emplois certes peu qualifiés mais qui ont l'avantage de donner à leur titulaires un salaire, une fonction, un uniforme, un rôle dans la société et d'inciter les voyageurs à payer leur transport. et plus généralement respecter la régle de droit.

  • The pudding shop

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    Une adresse de légende à petit prix à Istanbul : The pudding shop http://www.puddingshop.com/

    Ce restaurant fondé en 1957 par deux frères est devenu dans les années 1970 le lieu de rendez vous des hippies qui faisaient la route vers l'Asie et Katmandou. Les voyageurs y laissaient des messages, y trouvaient des véhicules, formaient des groupes de voyage, échangeaient des informations.

    Avec les années et sous l'impulsion du fils et neveu des fondateurs, c'est maintenant un restaurant qui à deux pas du palais de Topkapi, de Saint Sophie, de la mosquée bleue, et du Grand bazar offre aux touristes, dans un cadre agréable, l'opportunité de déguster des spécialités turques à prix très abordables.

    On s'est régalé de soupes aux lentilles, d'aubergines fourrées aux oignons et de riz au lait, le tout arrosé de jus d'oranges pressées et fraiches. Mais il y a aussi pour les amateurs des kebabs c'est à dire de la viande grillée. Service impeccable et rapide. Sur les murs des coupures de la presse américaine et des photos de Bill Clinton qui a honoré les lieux à l'occasion d'un passage à Istanbul.

  • Istanbul

    istanbul.jpgJe reviens d'Istanbul que j'ai enfin découvert à l'occasion d'un séjour de cinq jours. Dans mes bagages le livre d'Ohran Pamuk, Istanbul, non pas comme guide mais comme compagnon. Un livre magnifique, illustré de photos, quelques une de l'auteur, beaucoup d'Ara Güler et des reproductions des tableaux de Melling qui montrent l'Istanbul de la fin du XVIII° siècle.

    Istanbul est à la fois un livre des souvenirs d'enfance de l'écrivain, prix nobel de littérature en 2006, et un hommage mélancolique à Byzance, Constantinople, Istanbul, cette ville-monde, capitale de l'empire ottoman déchu.

    Orhan, du nom du second sultan ottoman, un sultan, sage et discret pour la mère de l'écrivain, a vécu son enfance dans une famille désunie, riche mais en voie d'appauvrissement, attirée par le mode de vie à l'occidentale, dans un environnement marqué par la défaite, le déclin, avoir été.

    L'Istanbul de Pamuk est une ville sale, grise, pauvre dont les maisons de bois le long du Bosphore et de la Corne d'or disparaissent au gré des incendies. Le jeune Orhan, s'évade de cet univers en comptant les bateaux sur le Bosphore et surtout en peignant ses paysages, un réel talent qui le conduira à engager des études d'arhitecture avant de réaliser que sa vocation est d'écrire. Ecrire comme Flaubert, Baudelaire, Nerval qui ont fait le voyage en Orient mais aussi comme Yahia Kemal ou Ahmet Rasim les épistoliers d'Istanbul. Un livre très attachant.

  • Libye

    La Libye, j'y suis allé deux fois en 2006 et 2007. J'en garde un souvenir à la fois émerveillé et effrayé.

    Effrayé parce que ce pays sous la férule de Khadafi a effectivement perdu 40 ans, 40 ans de fermeture, 40 ans sans éducation. Les quelques entreprises qui parviennent à prix d'or à travailler dans ce pays ont les plus grandes peines du monde à trouver de la main d'oeuvre locale éduquée et qualifiée. Quant à obtenir un rendez vous dans l'administration libyenne, c'est un parcours de combattant qui permet rarement de rencontrer l'autorité recherchée...

    Emerveillé parce que j'ai pu y découvrir les sites de Sabratha et Leptis Magna, cités fondées par les phéniciens et qui connurent leur heure de gloire sous la république de Carthage. on ne peut qu'écarquiller les yeux comme un enfant devant de telles merveilles archéologiques ensevelies pendant des siècles par le sable. On y visite dans un silence que seul le vent et le bruit des vagues vient troubler les forums, les théatres, les amphithéatres, les hippodromes, les thermes, les ports, toute la vie des cités roimaines est là. C'est une de ces visites qui ne s'oublie pas, de toute une vie.

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