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  • Marmandises

    francis_marmande.jpgCe lundi 29 mars le journal Le Monde change. Encore une nouvelle formule. Le Monde devient une marque globale! Et à cette occasion les chroniques de Francis Marmande disparaissent. Le mercredi redeviendra un jour ordinaire.

    Mercredi dernier Francis Marmande nous a donné une dernière marmandise : http://abonnes.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/23/et-la-vie-continue-par-francis-marmande_1323241_3232.html bien dans sa manière.

    Est ce lui qui a décidé de mettre fin à cet exercice hebdomadaire engagé le 27 janvier 2005 à l'occasion, déjà, d'une nouvelle formule. Est-ce le Journal? Aucune explication dans l'édition du 28-29 mars qui présente les innovations de la future formule. Pas d'au revoir, ni de remerciements. As usual...

    Espérons que l'on pourra retrouver Francis Marmande, ici ou là, nous parler de littérature, de jazz, de tauromachie, de flamenco, de rugby de la vie. 

    Il y a toujours des pépites chez Marmande, des éclairs de génie, des exagérations, de la mauvaise foi, de l'impertinence, jamais de langue de bois, de prêt à penser, toujours beaucoup d'élégance. Une écriture réjouissante.

    Francis Marmande, mine de rien, nous laisse dans sa dernière livraison une sorte de testament : toujours surestimer le lecteur...

    That's all folks, c'est fini... c'est bien dommage.

  • L'âge de la peur

    peur.jpgCe petit livre de 150 pages rassemble des chroniques publiées par le Philosophe Dominique Lecourt dans le journal La Croix depuis 2003 sur le thème général de l'éthique, de la science et de la société. Chaque chronique compte moins de 4000 signes ce qui oblige l'auteur à aller à l'essentiel sans encombrer le lecteur de disgressions inutiles et fastidieuses. On ne s'ennuie pas le moins du monde avec cet ouvrage très abordable.

    Publié par La Croix, ce n'est pas pour autant de la philosophie chrétienne, Dominique Lecourt le précise dans sa préface, s'il a bien  cru dans son jeune âge scolaire être croyant, il ne croit plus l'être et il se réclame d'un rationalisme ferme et ouvert.

    Avec Dominique Lecourt, on revient ainsi sur les thèmes qui font l'actualité de ces dernières années : OGM, nanotechnologies, réchauffement climatique, trous noirs, robotique, greffes de visage, créationnisme, clonage...

    Le constat général c'est la montée en puissance du principe de précaution, la décadence de l'idée de progrès : la science est désormais percue comme une source de danger, la peur devient un sentiment dominant et nous nous voyons condamnés à devenir des spectateurs de l'inévitable.

    La lecture de ces chroniques nous invite à nous ressaisir, à maîtriser nos peurs afin de conjurer le pire pour faire advenir le meilleur.

    L'auteur ne le précise pas mais ce nous me semble concerner avant tout les européens. Les chinois, les indiens, les brésiliens ont foi en l'avenir alors que nous, européens, nous déchirons sur l'accessoire,  et abordons l'avenir sans envie, à reculons.

  • Les régionales à La Chaise-Dieu

    Il y a eu un petit sursaut démocratique ce dimanche à La Chaise-Dieu. 327 votants sur 625 inscrits soit un taux de participation de 52,3 %. 50 votants de plus donc.

    La liste d'Alain Marleix (Majorité présidentielle) totalise 158 voix et coiffe sur le poteau celle de René Souchon (PS, Europe-écologie, Front de gauche) qui recueille 149 voix. Il y a 20 bulletins nuls contre 10 au premier tour.  En termes de suffrages exprimés, La liste Marleix obtient 51,5 % des voix et celle de Souchon 48,5 %.

    Au premier tour les listes de gauche (Souchon, Bouchardy, Chassaigne, Laffont et Savre) totalisaient 122 voix et celles de droite (Marleix et Fauvet) 125 voix, la liste du Modem (Fanget), qui n'a donné aucune consigne de vote entre les deux tours, 20 voix.

    Le petit sursaut démocratique a donc sans doute légèrement profité à la droite qui reste ainsi, de peu, majoritaire, comme dans la plupart des communes rurales de la Haute-Loire.

    En 2004, la liste conduite par Giscard d'Estaing avait obtenu à La Chaise-Dieu 59,5 % des voix et celle de Bonte 40,5 % mais la participation était alors de 58,7 %.

    Sauf erreur, il n'y aura pas, comme dans la précédente assemblée, de conseiller régional issu du Plateau de La Chaise-Dieu pour y défendre ce territoire. il faudra donc plaider en sa faveur en amont...

     

  • La démocratie au quotidien

    Entre les deux tours des élections régionales, il y avait ce jeudi 18 mars réunion du conseil municipal à La Chaise-Dieu. Ces réunions se tiennent sous le regard des anciens maires. Pascal Perrin, élu maire en 2008, compte en effet dans son conseil municipal son prédécesseur Robert Flauraud, actuel conseiller général, et son ante-prédecesseur, Michel Communal, aujourd'hui adjoint chargé des finances. Une illustration du changement dans la continuité. Enfin, un tableau, rappelle aux élus et au public (six personnes ce soir là) la liste des maires successifs de La chaise-Dieu depuis la Révolution.

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    L'urgence qui justifiait cette réunion, c'était la gestion du village de vacances de la Tour  : http://www.giteschaisedieu.com/, près du plan d'eau de La Chaise-Dieu. Depuis le retrait de VVF fin 2008, le village d'environ 250 lits, propriété de la commune, est géré par un particulier, Fabrice De Courson, aux termes d'un contrat de deux ans qui n'offre pas de perspectives suffisantes pour que les investissements qui sont nécessaires soient engagés (portes ouvertes ce dimanche 21 mars).

    Après en avoir délibéré, la commune a donc décidé d'engager une procédure de délégation de service public afin d'affermer pour une durée de 12 à 18 ou 20 ans, à négocier, la gestion du village. Les candidats à la gestion seront invités à déposer leur offre très prochainement. Les seules conditions précises pour le moment semblent être d'ouvrir le village toute l'année et de moderniser les installations de chauffage ainsi que l'isolation des batiments. La négociation définira les autres modalités de la délégation de gestion, tarifs des prestations, redevance due à la commune, éventuel intéressement de la commune aux résultats... Si tout se passe bien l'attributaire pourrait être désigné d'ici quatre mois.

    La délégation de service public, les élus de La Chaise-Dieu en sont devenus des experts. La procédure vient d'être engagée pour la réalissation d'un réseau de chaleur au bois, elle est pratiquée depuis lontemps pour la gestion de l'eau avec la Lyonnaise des eaux, et on découvrira en séance qu'il faudrait sans doute y recourir pour gérer les huttes implantées au camping municipal.

    Passé ce gros morceau et le renouvellement d'une convention d'occupation par une association du 1er étage de la gare on en vint aux questions diverses. Les sujets ne manquent pas. Aucune décison formelle sur ces points mais un échange d'information qui permet de formuler des orientations, de préparer les décisions de demain, d'alerter sur telle ou telle affaire. Stationnement des poids lourds sur la commune, nécessité de créer un réseau d'assistantes maternelles, fleurissement des entrées de ville, fusion des syndicats mixtes ferroviaires, frais de fonctionnement de l'auditorium en cours de construction, permis de construire en instance, évolution des impôts locaux, stationnement sur la place de la fontaine l'été, barrières de dégel, Amicale laïque...

    Tout cela se passe dans un climat serein ou chacun peut s'exprimer, est écouté par les autres, le maire dirige les débats avec calme, pédagogie, rappelle les contraintes budgétaires, recherche visiblement le consensus.

    Un bel exemple de démocratie vivante, de proximité, à l'écoute des citoyens.

  • Place

    C'est un petit village auvergnat. Au milieu de la place, une fontaine, et tout autour, au rez de chaussée de maisons en pierre du XVI° siècle, un petit casino, des bars avec terrasse, des magasins de souvenir et, malgré cette vocation commerciale ou peut-être du fait de cette vocation, pas une seule voiture en stationnement. Elles ne font que passer...

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    C'est la place de la Gayme à Besse en Chandesse, qui, comme Salers dans le Cantal, montre que l'éloignement des voitures du centre du bourg accroit son attractivité et ne nuit pas au contraire aux activités commerciales. Un exemple à méditer pour beaucoup de communes rurales.

  • Les régionales à La Chaise-Dieu

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    19 heures. La salle de réunion du conseil municipal de La Chaise-Dieu est encore éclairée mais le dépouillement du premier tour de scrutin des élections régionales est terminé. Les urnes ont rendu leur verdict.
    Pour ce dépouillement la division du travail a été stricte. D'un côté de la table, cinq élus font la chaine pour sortir les bulletins des enveloppes, les déplier, le maire après avoir vérifié qu'il n'y a pas de rature ni de panachage, annonce le sens du vote, puis les bulletins sont classés par paquets. De l'autre côté de la table quatre femmes, deux employées municipales et deux casadéennes, comptent, les enveloppes et les votes, en annonçant au fur et à mesure à haute voix le cumul des voix de chacune des listes.
    Vers 19 heures, le maire, Pascal Perrin, proclame les résultats que je retrace ainsi :
    Inscrits : 625
    Votants : 277 soit 44,3 %
    Exprimés : 267 
    UMP - Liste Marleix, ici on ne prononce pas le X : 86 soit 32,2 %
    Liste PS - Souchon : 57 soit 21,3 %
    Liste FN - Faurot : 39 soit 14,6 %
    Liste Europe Ecologie - Bouchardy : 28 soit 10,5 %
    Liste Front de gauche - Chassaigne : 27 soit 10,1%
    Liste Modem - Fanget : 20 soit 7,5 %
    Liste NPA - Laffont : 6 soit 2,2 %
    Liste LO - Savre : 4 soit 1,5 %
    Blancs et nuls : 10
    Place au second tour, sans doute!

  • La Vie obstinée de Wallace Stegner

    9782859408183.jpgCe roman est paru en 1967 sous le titre All the little live things. Il est paru en version française trente années plus tard, en 1999, aux éditions Phébus sur la recommandation de Michel Le Bris.

    Wallace Stegner (1909 - 1993) était écrivain, historien, écologiste, il est souvent présenté comme le père de la nouvelle littérature de l'Ouest dont le représentant le plus connu aujourd'hui est Jim Harrison.

    Dans ce roman, le narrateur, Joe Allston, agent littéraire en retraite, raconte les six derniers mois qu'il vient de passer avec sa femme Ruth dans son "île de Prospero" pas loin de San Francisco. L'endroit idéal pour deux jeunes retraités plein de tendresse l'un pour l'autre, qui aspirent à se retirer du monde et à s'adonner aux plaisirs simples de la vie : promenades, jardinage, bricolage, petits plats, lecture, aimables conversations de voisinage...

    Deux années se sont écoulées depuis leur installation et tout va pour le mieux. Et puis la vie s'insinue et va emporter ce paradis. Il y a l'arrivée sur un bout de terrain de Joe de Jim Peck, sorte de beatnick ahuri qui aspire à expérimeter toutes les libertés, drogue, sexualité, orientalisme... qui va faire école et qui rappelle trop à Joe son fils Curtis disparu prématurément. Les voisins, Les Weld qui transforment la colline en lotissement et les LoPresti, monomaniaques, qui s'adonnent, lucio, à la construction en adobe, Fran, à la sculpture de bois flotté et Julie, leur fille, à l'équitation.

    Et puis arrive un jour Marian, son mari John et sa petite fille Debby. Au début du roman, Joe et Ruth reviennent de l'enterrement de Marian, on sait dès le début de l'ouvrage quel est son destin. Joe se sait comme un sachet de thé oublié au fond de la tasse : le produit de ma macération ne cesse de devenir plus opaque et plus amer. Il fait preuve de clairvoyance désanchantée. Marian, enceinte, se sait condamnée par la récidive d'un cancer qui l'a déjà mutilée. Mais elle adore la vie, la dévore à pleine dents, et se conduit en accord permanent avec ses principes, la nature est bonne, il faut la respecter, pas la domestiquer et donc, par exemple, renoncer au jardinage...

    D'où un dialogue philosophique empreint de mélancolie et de lucidité entre Joe, toujours partisan de la raison, souvent un peu aigri, et Marian, enjouée, tolérante, sauf avec elle-même, bien décidée à conduire sa grossesse à terme malgré la maladie.

    Un très beau livre, où la nature occupe une place importante, un vocabulaire d'une richesse incroyable. J'ai découvert les adobes, les thomomys, le chat haret, le verdier, le pycaranthe et le photinia...

  • Turner/Soulages

    Hier Turner au Grand Palais, aujourd'hui, Soulages au Centre Pompidou. Quel contraste!

    William Turner (1775 -1851) est réputé pour être l'un des pères de l'impressionisme, des ciels immenses, traversés de lumière. L'exposition du Grand Palais nous démontre l'ampleur de la relation qu'il a eue avec ses contemporains: Claude Le Lorrain, Nicolas Poussin, Guillaume Van de Velde... Il les a copiés, s'en est inspiré, leur a répliqué, apportant à chaque fois, à la marge, quelque chose de neuf, qui fait de lui un artiste de son temps, paysages, scènes mythologiques, marines... mais aussi un précurseur.

    turner.jpg

     Calais Sands at Law Water, Poissards Gathering Bait

    Avec la retrospective qu'a consacrée le Centre Pompidou à Pierre Soulages (né en 1919), c'était ce 8 mars le dernier jour, on est plus que jamais avec la lumière.  Mais, avec ce qu'il appelle l'outrenoir, Pierre Soulages a inventé quelque chose de totalement neuf, en rupture avec ce qui existait jusqu'alors. Il l'explique lui-même en deux phrases : Cest ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche et : Un jour, je peignais, le noir a envahi toute la toile...

    Est ce que Turner aujourd'hui chercherait à dialoguer avec Soulages au point de le copier comme il le faisait avec Claude le Lorrain?

    outrenoir.jpg

    A méditer cette phrase de Soulages, c'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche, Dominique Lecourt, le philosophe, soulignant l'autre jour à propos du principe de précaution et du risque que dans l'histoire de l'humanité, l'homme a toujours agit avant de savoir et que s'il avait attendu de savoir pour agir, nous ne serions pas allé bien loin... 

  • Les pierres qui montent

    Il s'agit d'un journalDes_pierres_qui_montent.jpg, écrit en 2008, mais pas au sujet de 2008, on n'y trouvera pas de point de vue sur ce qui fait l'actualité, rien sur la crise dinancière par exemple, seulement, mais c'est bien plus intéressant, une suite de réflexions sur la littérature, le cinéma, des admirations, des coups de gueule, des croquis de la vie quotidienne, des exercices de lecture et d'écriture, une leçon de style. Un régal pour ceux qui aiment lire et écrire.

    Exemple - 30 juillet 2008: "De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l'écluse, un autre pont, loin, plus loin... Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve, toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne et nous, tout qu'il emmenait, la Seine aussi, tout qu'on n'en parle plus. "

    C'est la dernière phrase du Voyage au bout de la nuit de Céline. Commentaire de Kaddour : L'appel, le tut, tut du remorqueur, et le texte qui fait "toutes... toutes... tout... tout..." Et face à ce "tout", le souvenir du "rien" de la première page du roman : "Moi, j'avais jamais rien dit. Rien." Tout un roman pour passer d'un indéfini à l'autre.

    Formidable lecteur, formidable écrivain.

    Autre exemple - 27 juin 2008 : "les phrases ne sont pas un simple médium. Elles doivent faire comme les héros du récit, s'aventurer. Cf. Flaubert : " Les phrases sont des aventures"...ou Claudel qui note que la réussite d'un tableau c'est quand on se dit devant lui : il va se passer quelque chose".

    Kaddour donne des cours dans un atelier de journalisme et relève les clichés dans la titraille de faits divers : Une voiture plonge dans un canal, un tracteur mord le bas-côté, un train happe un voyageur...Et que peut faire une moto à un piéton? Elle l'écharpe.

    Et aussi - 28 novembre 2008... Pierre Bergougnoux qui raccompagne à son appartement un ami qui habite entre Saint-Denis et Bonne Nouvelle, note : "Dans l'escalier, des seringues, des gens viennent se piquer à l'abri des regards. Quel monde habitons-nous?" ...Ernst Junger ou Jules Renard auraient coupé après seringues.

    Voilà, une grande découverte, faite aux matins de France Culture, il y a quelques semaines. L'homme a ses certitudes, ses détestations, il prend parti, je vais sans doute essayer Waltenberg (2005), prix du premier roman ou savoir-vivre, sorti parallèlement aux Pierres qui montent.

  • Elections régionales : quel enjeu?

    regions-vp-petit.gifLes élections régionales ne passionnent pas les français, les sondages font état d'un taux d'abstention voisin de 50 %. Qu'est ce qu'il manque? De l'ambition!

    Si on regarde les chiffres, l'enjeu des élections régionales est maigre. Les régions en tant que collectivités locales ont dépensé par exemple 161 euros d'investissement public en 2008 par habitant alors que l'investissement public total (État, régions, département, communes et leurs groupements) par tête se situait à 974 euros. L'essentiel de l'investissement se décide ailleurs.

    Les élections régionales auraient pu être l'occasion d'un grand débat sur l'organisation territoriale de la France, ce n'est pas le cas. En Europe, la France continue de se singulariser avec un nombre trop important de centre de décisions avec ses 36000 communes, sa centaine de départements et ses 21 régions. Pas étonnant que les français se tournent systématiquement vers l'État dès qu'il y a un problème, un État de plus en plus impécunieux après la grande récession de 2008-2009.

    Dans la lignée du Rapport Attali sur la libération de la croissance française, Edouard Balladur, il y a quelques mois, a rédigé un rapport intéressant dont les grands axes étaient de réduire à 15 le nombre de régions, d'inciter au regroupement des départements, de créer 11 métropoles, d'achever et de rationaliser la carte des regroupements communaux, de clarifier les compétences, de poursuivre la décentralisation.

    Force est de constater que ces propositions ne sont pas au coeur de la campagne électorale. C'est regrettable. Des collectivités locales beaucoup moins nombreuses et plus fortes sont sans doute seules en mesure de poser des diagnostics à l'échelon territorial et de penser des stratégies de dévelopement endogène puis de les mettre en oeuvre. Pour celà il faut réformer! Vraiment.