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  • Université d'été de la médecine du futur

    Le Gers l'a fait! Le WE dernier à Fleurance et Lectoure. Le Gers avait déjà inventé l'association "dites32" pour attirer les jeunes edecins dans le département.

    Cette fois)-ci à l'initiative des professionnels de santé de Lectoure et des environs c'est la première université d'été sur la médecine du futur qui a été montée.

    Un vrai succès puisque lsamedi après-midi en plein WE du 15 août, plus de 300 personnes, professionnels de santé, élus, habitants... ont participé aux trois conférences programmées avec comme pour thème l'intelligence artificielle en santé par Georges Uzbelger (IBM), les NBIC -Nano, Biotechnologies, Informatique et Sciences cognitive par le professeur chirurgien Brice Gayet (Institut Montsouris) et Le Système de santé de demain par le professeur Etienne Minvielle (école Polytechnique et CNRS.

    Encadrant ces conférences, un buffet déjeunatoire sous la Halle de Fleurance, et un buffet dinatoire délicieusement Gers dans la cour des marronniers de Lectoure suivi d'une soirée cabaret aves Les chants de Garonne et d'une découverte du ciel. Le dimanche matin nouvelles tables rondes sur le thème de la médecine à la campagne auxquelles je n'ai pas assisté.

    Les conférences étaient d'excellentes qualité avec une mention très positive pour celle de Brice Gayet, très vivante, concrète, enlevée. Les discours des élus en amont des conférences étaient en revanche trop longs et sans intérêt, les buffets peu copieux et lents,  le vaudeville proposé par les chants de Garonne bien agréable.

    Au total une belle initiative à consolider l'an prochain. Merci aux organisateurs en particulier au pharmacien de Lectoure, Arnauld Cableguenne, cheville ouvrière de l'opération.

  • Une odyssée

    Encore un très bon livre que j'ai acheté dans l'excellente librairie d'Auch, Les petits papiers. J'avais bien aimé l'an dernier Un été avec Homère de Sylvain Tesson entendu par bribes sur France Inter puis lu.

    Ici il y a plusieurs livres en un. Le fil du livre et la relation par Daniel Mendelsohn du séminaire qu'il a tenu dans son université en 2011 sur l'Odyssée et auquel son père, Jay, alors âgé de 81 ans, a assisté pendant seize semaines. S'en ait suivi une croisière en Méditerrannée sur les traces d'Ulysse à bord du Corinthian II.

    Il y a donc une analyse de l'Odyssée à travers les questions livre par livre posées par l'auteur à ses étudiants et les échanges subséquents. l'analyse est à la fois sémiotique, littéraire, philosophique, historique. Les échanges du père de Daniel Mendelsohn avec les étudiants. Les souvenirs que cet exercice suscite chez Daniel Mendelsohn de sa relation avec son père et plus généralement sa famille depuis son enfance. Le révélation des secrets de famille, le percement des armures se fait jour tout comme dans l'Odyssée entre Ulysse, Télémaque et Pénélope.

    C'est formidable et l'attachement du fils au père est émouvant même si tout au long du livre, ils ne partagent pas la même vision d'Ulysse qui pour Jay, n'est pas un héros : il pleure tout le temps, il vient sans ces hommes, il a toujours besoin d'être aidé des dieux...

    Cela a aussi été l'occasion pour moi de découvrir le poème de Tennyson  "Ulysse" qui imagine Ulysse bien des années plus tard sur son ile : Pénélope a vieilli, Telemaque fait le job mais sans briller, son peuple reste inculte...il s'ennuie... je vous en livre la troisième et dernière strophe : 

    Le port est là ; le vaisseau enfle sa voile :
    La houle immense luit obscurément. Mes matelots,
    Vous qui avez peiné, œuvré et pensé avec moi,
    Qui toujours avez accueilli d’un mot plaisant
    Le tonnerre et le soleil, et leur avez opposé
    Des cœurs libres et des fronts libres – vous et moi sommes vieux ;
    La vieillesse a encore son honneur et son labeur ; 
    La mort est la fin de tout ; mais quelque chose auparavant,
    Quelque œuvre de renom peut encore être accomplie
    Qui ne soit pas indigne d’hommes qui luttèrent avec des Dieux.
    Les feux commencent à scintiller sur les rochers :
    Le long jour pâlit ; la lune lente monte ; l’océan
    Gémit à l’entour de ses mille voix. Allons, amis,
    Il n’est pas trop tard pour chercher un monde plus nouveau.
    Mettez à la mer et, assis en bon ordre, frappez
    Les sillons sonores ; car j’ai toujours le propos
    De voguer au-delà du couchant, où baignent
    Toutes les étoiles de l’Occident, jusqu’à ce que je meure.
    Peut-être nous sombrerons dans les gouffres marins,
    Peut-être nous atterrirons aux Iles Fortunées,
    Et verrons le grand Achille que nous connûmes.
    Quoique beaucoup nous ait été retiré, beaucoup nous reste ; et quoique,
    Nous ne soyons plus cette force qui jadis
    Remuait la terre et les cieux, nous sommes ce que nous sommes :
    Des cœurs héroïques et d’une même trempe,
    Affaiblis par le temps et le sort, mais forts par la volonté
    De lutter, de chercher, de trouver et de ne pas plier

  • Nuits musicales en Armagnac

    Plusieurs lieux et de nombreux concerts pour cette manifestation qui en est tout de même à sa 51éme édition! Lectoure, Eauze, Condom, fleurance, Flaran, Terraube et Lavardens. Difficile d'honorer chaque concert).

    Nous sommes allés à Condom dans le cloître de la cathédrale écouter François Salque au violon et Xenia Maliarevitch au piano avec au programme l'élégie de Fauré, trois romances de Schumann, deux sonates de Chopin et  Debussy et une rhapsodie hongroise de Popper. Très bon concert, avec des musiciens engagés dans un cloitre dont on peut regretter l'inconfort notoire des sièges baquets sans dossier!

    La soirée cabaret Hommage à Michel Legrand dans la Cour des marronniers de Lectoure (photo) était vraiment très agréable. Michel Legrand avait donné un concert en ce même lieu le 11 aout 2016. Etienne Manchon, 24 ans seulement mais étoile montante du jazz avait préparé avec sa formation élargie (claviers, saxophone, batterie, contrebasse , mais aussi deux violons et violoncelle) un patchwork d'oeuvres connues et moins connues. Excellente soirée en plein air par un très beau temps.

    En l'église de Terraube, petite déception avec la Danse Sacrée de Bach, la cantate BWV 82 "Ich habe genug", interprétée  par Jean-Michel Feix à l'accordéon, cet orgue de poche, Estelle Besingrand au violoncelle, , Christelle Gouffé, Mezzo soprano, et Faustine Gardeil Danse. La danse peut-elle être un art sacré?, l'exercice n'a pas été convaincant.

    D'agréables moment que nous avons complétés par un joli concert en la collégiale de La Romieu par un groupe espagnol, l'Apothéose, qui a interprété des oeuvres de Haendel dans le cadre du Festival Musique en chemin.

  • Moissac - Toulouse à vélo

    Chaque année depuis l'âge de 45 ans j'essaie de faire quelque chose d'un peu particulier au mois d'août. A 45 ans j'étais monté à la course à pied au Drachenfels, Le Rocher du Dragon, un ancien volcan, une colline aujourd'hui sur la rive droite du Rhin, qui fait face à Bad Godesberg, où nous habitions alors. Le Drachenfels culmine à 321 m.

    En 2016, j'avais pédalé, de La Chaise-Dieu à Saint Etienne et l''an dernier j'avais effectué 50000 pas entre Pouy-Roquelaure et Montréal du Gers, soit environ 40 km.

    Cette année, j'ai longé le canal latéral de la Garonne entre Saint Nicolas de la Grave, en amont de Moissac et les ponts jumeaux à Toulouse. 75 km sur une piste cyclable dans le calme, sans voiture, en silence, en toute sécurité, ombragée avec quelques haltes où j'ai retrouvé ma compagne qui avait accepté de faire l'assistance au cas où en me suivant pas très loin en voiture. Bien agréable. L'occasion de découvrir les ponts jumeaux à Toulouse au confluent du canal latéral de la Garonne, du canal du midi et du canal de Brienne. Ces deux ponts sont décorés d'un magnifique bas-relief qui mériterait d'étre davantage mis en valeur d'ailleurs.

    L'activité sur le canal est assez réduite : j'ai croisé deux ou trois bateaux qui naviguaient et pas un seul dans une écluse. Beaucoup de bâtiments vétustes appartenant à VNF font l'objet d'appels à projet, sans grand succès apparemment. Plusieurs cyclistes, des randonneurs à pied et à vélo, de simples promeneurs. Un bel endroit. Cela peut paraître monotone mais le calme et la sérénité l'emportent. 

    Une expérience à renouveler sur un autre tronçon, il y a de quoi faire jusqu'à Sète.

  • Maïmaï

    Une belle nouvelle de l'écrivaine québécoise née au Japon, Aki Shimazaki. C'est le premier roman que je lis d'elle. Elle écrit en français mais la situation de ses livres se déroule toujours au Japon. Il y a une intrigue qui se révèle au fil des pages, j'ai trouvé la solution dès la page 123 et le roman en compte 172. C'est agréable à lire, pas très ambitieux, mais bien fait et c'est l'occasion de vivre quelques heures au Japon.

  • Les furtifs

    700 pages! Mais exceptionnelles. Le stade ultime de l'aliénation décrit par Alain Damasio. On est en 2040 en France, les villes sont privatisées par des grands groupes : Paris par LVMH, Orange...par Orange. Chaque individu est doté d'une bague connectée qui contient toutes ses données personnelles, c'et aussi le stade ultime de la servitude volontaire : le self serf vice comme l'écrit joilment Damasio.

    Le livre raconte le combat de deux parents qui ont perdu leur fille de six ans, Tischka, partie un matin furtivement. Sa mère la croit morte, son père la croit vivante, elle a rejoint le monde des furtifs, un monde passé jusqu'ici inaperçu mais pourchassé par une petite cellule spécialisée de l'armée à laquelle appartient le père de Tischka qui espère ce faisant mettre toutes les chances d son côté pour retrouver sa fille... Les furtifs pourraient être des êtres  apparus avant la séparation des mondes animal et végétal, capables de s'hybrider avec les humains, je n'en dit pas plus...

    Au fil du livre, la connaissance de ce monde des furtifs s'améliore, sa compréhension aussi et parallèlement, la résistance à l'ordre totalitaire du numérique s'organise en zones autogérées, à défendre... avec des citoyens qui s'allient aux furtifs...et qui sont victimes d'une répression de plus en plus brutales...

    Au delà de la description d'un monde qui nous guette, le livre est extrêmement inventif sur le plan du style ou plutôt des styles, du vocabulaire, de la typographie, une typo spécifique est associée à chacun des personnages, il n'y pas de narrateur, chaque personnage s'exprime à la première personne.

    Il faut certes un certain temps pour ee mettre au niveau de l'écrivain, de ce qu'il a voulu faire mais cela en vaut fichtrement la peine.

    Il y a du neuf dans la littérature.

     

  • Le monde selon Barney

    C'est un chef d'oeuvre à n'en pas douter ce livre. Est ce un roman, un autobiographie un peu des deux. L'auteur Mordecai Richler (1931-2001) est canadien québécois et sous couvert de son héros Barney Panofsky, vieillard atteint de la maladie d'alezihmer qui entreprend d'écrire ses mémoires, il nous fait voyager de Paris à l'Amérique du Nord des années cinquante à la fin du XX siècle. Barney est un écrivain, raté, qui écrit des séries télévisées médiocres, boit beaucoup, gagne très bien sa vie, aime les femmes toutes les femmes, se plaint de ses confrères, et de ses contemporains,  et est accusé par l'un deux d'être en fait un assassin. jusqu'à la fin de l'ouvrage on ne saura pas s'il l'est ou pas. La langue traduite de l'anglais est superbe. En même temps Barney qui devrait être méprisable, qui n'a foi en rien, sait que le monde est absurde,  est très attachant. C'est un époux aimant, il adore ses enfants, un personnage d'une grande complexité qui parcourt son temps avec plaisir parce qu'il sait qu'au delà il n'y a rien et que le présent n'a gère de sens.