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  • L'estuaire de la Gironde

    Il est à la fois si proche de nous, bordelais, et si lointain, méconnu...

    Anne-Marie Cocula, professeur émérite de l'université de Bordeaux, ancienne vice-présidente du conseil Régional d'Aquitaine, et Eric Audinet, écrivain et directeur des éditions confluences, nous font découvrir cet estuaire de la gironde, un des plus grands d'Europe, sous son aspect historique, c'est la première partie, et au cours d'une croisière sur le Silnet, un des bateaux de la compagnie Rivercruise, basée à Bordeaux, les bateaux rouge, héritiers de l'association Gens d'Estuaire.

    L'estuaire reste un milieu sauvage, dangereux, mystérieux, une frontière, peuplé de personnages attachants, les pêcheurs, les bateliers, les riverains, les pilotes, les paysans et les vignerons des iles.

    Promis, aux beaux jours de 2019 je m'embarquerai sur le Silnet pour aller découvrir l'île de Patiras, l'ile verte, l'lle du nord, l'ile Margaux, l'ile nouvelle, le nouveau monde est à côté de chez nous, il reste à découvrir...

  • SAIGON

    "Il y a toujours du passé qui se fiche dans le présent". Walter Benjamin

    C'est le cas de Saigon, Hò Chi Minh ville aujourd'hui.

    Pour un français, même pour moi qui ne suis jamais allé au Viet-Nam, qui n'a pas de parents ou de proches qui ait fait la guerre d'Indochine, Saigon fait partie d'un coin de notre mémoire.

    La pièce de Catherine Nguyen, qui a triomphé au festival d'Avignon et qui est en tournée en France actuellement nous le démontre. Cet épisode et bien présent dans nos mémoires. Sur la scène, les tableaux alternent entre 1956, date du départ des français d'Indochine et 1996, date à laquelle les émigrés vietnamiens, les Viet Khieu, les vietnamiens de la diaspora, sont autorisés à rentrer au pays.

    Défilent finalement, des vies somme toute banales, des histoires d'amour, de guerre, des tragédies ordinaires mais on s'aperçoit qu'elles sont déjà là, ou plutôt toujours là comme on veut, elles font partie de notre mémoire nationale. C'est émouvant, et c'est bien qu'elles y soient. 

    Spectacle en français et en vietnamien avec sous-titres.

  • Une histoire du monde en cent objets

    Un beau livre pour cette fin d'année! Acheté par hasard en parcourant la librairie Mollat à Bordeaux. 800 pages, toutes passionnantes. Chronologique.

    L'auteur est Neil MacGregor qui a été directeur de la National Gallery puis du British Museum. et l'idée de départ a été de faire une série d'émission de radio avec BBC4 pour raconter l'histoire du monde à partir de celle de cent objets des collections du British Museum, les auditeurs ne voyaient donc pas les objets, il fallait les imaginer, le livre est venu après. Chaque chapitre est illustré d'une ou deux belle photographies de l'objet.

    Parmi les premiers objets, mon préféré est un biface découvert à Olduvai, en Tanzanie, vieux d'1,2 million d'années. Cet objet nous a permis à nous les hommes de mieux manger, de dépecer des peaux de bêtes, d'effeuiller des branches d'arbres,  de faire du feu et pendant la fabrication de l'outil, de s'asseoir, de bavarder, d'élaborer des projets, de voyager, de partir à la conquête du monde...

    L'un des derniers objets est une carte de crédit, de la banque londonienne HSBC, Hong-kong and Shanghai Banking Corporation, une carte du réseau américain Visa, émise par la filiale islamique Amanah d'HSBC et donc écrite en arabe. Cette carte relie donc Londres, l'Asie, l'Amérique du nord et le monde islamique. Nous avons peuplé toute la planète et cette carte nous permet de disposer d'argent dans le monde entier, c'est tout simplement génial.

    Finalement depuis que nous avons quitté l'Afrique de l'Est nous avons assez peu changé, nos besoins et nos préoccupations sont sensiblement les mêmes, et les objets que nous fabriquons qu'ils soient en pierre, en bois, en plume, en papier, en perles ou en silicone renvoient toujours à notre nature profonde, le sens de notre vie, le pouvoir, le sexe, l'au delà, la guerre, l'amour...

    Très bonne année 2019 si je n'écris pas d'ici là.

     

  • SMIG

    En 1968, le SMIG a été augmenté de 30 %, l'année suivante le franc dévaluait et la petite entreprise de reliure créée par mon grand père Auguste, artisanale, après la grande guerre, reprise par son fils Henri, transformée en une PME de reliure industrielle après la seconde guerre mondiale, puis reprise par maman, une mère de quatre enfants, au décès de mon père en 1956, cette petite entreprise a fermé, liquidée par l'augmentation du prix de la main d'oeuvre. C'était une belle époque avant, les ouvriers que je côtoyais à l'atelier à l'aube de mes dix huit ans, le soir ou le samedi matin, faisait des heures supplémentaires, ils travaillaient jusqu'à soixante heures par semaine, il y avait une grande majorité d'ouvrières, ils achetaient leur première voiture, ne craignaient pas le chômage... C'était avant, les trente glorieuses...

    Est ce que les gilets jaunes s'en souviennent?

    On ne reviendra pas en arrière.

    Mais la France a besoin de travailler plus, le taux d'activité des jeunes et des séniors, les plus de cinquante ans est dramatiquement bas, la meilleure manière de distribuer du pouvoir d'achat, ce n'est pas d'augmenter le smicard, de distribuer des allocations, c'est de travailler, de créer des richesses, et pour cela aujourd'hui , il faut améliorer l'éducation et la formation des hommes et des femmes, innover, entreprendre, réformer un Etat par certains côtés brillant, mais aussi terriblement inefficace quant on pense au niveau des prélèvements obligatoires et à la qualité de certains services publics, comme l'éducation ou les transports.

    Mais le mot réforme est devenu un gros mot, qui crispe tout un chacun sur ses acquis, alors que c'est le mouvement qui permettrait de sortir par le haut de quarante ans d'immobilisme et si l'on ne sort pas par le haut alors ce sont nos libertés qui seront menacées, on le voit bien dès aujourd'hui, lorsqu'il faut signer des pétitions pour pouvoir circuler autour de ces fameux rond-points, que les blocages sont devenus légion, y compris dans les lieux d'apprentissage de la citoyenneté comme les lycées.