Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cas@d€i

  • Vers les iles Éparses

    Petit récit très sympathique d'Olivier Rolin (le frère de Jean), l'ancien compagnon de Jane Birkin. Embarquement sur Champlain_(A623_(2).jpgle Champlain, petit navire (photo Julien), qui ravitaille les iles Éparses, ces confettis de l'ex-empire colonial français situés autour de Madagascar et qui donnent à la France des droits maritimes importants et contribuent à en faire je crois la deuxième Zone économique exclusive du Monde.

    280px-Iles_Eparses-CIA_WFB_Map.pngMais que fait donc là Olivier Rolin? Il  a eu l'opportunité d'écrire une préface sur Thucydide pour la publication de sa Guerre du Péloponnèse par l'Ecole de guerre. Et c'est sa rémunération, bien mieux qu'un paiement en euros, une place sur ce navire qui ravitaille les quelques militaires qui occupent pour des durées de 45 jours ces iles isolées du monde entourées de coraux.

     

    Choc de culture raconté avec humour entre l'équipage composé de jeunes personnes de moins de trente ans, costaux et bronzés, qui n'ont jamais entendu parler de Thucydide et ce vieillard à la tête de papier mâché, blanquinot, qui prend des notes dans ses carnets.

    Réjouissant

  • Lectures de fin d'année

    Merveilleux! il n'y a pas d'autres mots pour évoquer ce livre découvert par hasard sur le site des Belles Lettres.

    Caspar Henderson nous offre un voyage à la découverte de La lumière, puis successivement de la Vie, du Coeur, du Cerveau, du Moi, du Monde et enfin du futur.

    C'est un voyage scientifique, parfois difficile, mais aussi artistique, philosophique, ésotérique. Les illustrations sont magnifiques.

    Deux autres livres de Caspar Henderson à découvrir , le dernier "Une histoire naturelle des sons" qui promet d'explorer le son du big bang, celui des chauves-souris, le crépitement des aurores boréales, bref lessons de la terre, ceux de l'espace et ceux de la vie, ceux que l'on entend et ceux que l'on entend pas et que l'on entendra peut-être demain.

    Et plus ancien : "l'incroyable bestiaire de Monsieur Henderson " une histoire naturelle que Pline aurait envié, Darwin applaudi et Borgès dévoré selon Alberto Manguel.

    j'ai également dévoré cet automne " Le nom sur le mur" d'Hervé Le Tellier", un livre remarquable de mémoire qui remémore la vie d'André Chaix un jeune résistant, un maquisard, juste un nom sur un mur de Montjoux, dans la Drôme provençale, un livre sur l'occupation, la collaboration,  la guerre, le fascisme, un livre à lire en ce moment tout particulier  à l'aube d'un nouveau quart de siècle qui s'annonce mal.

    Sinon j'ai relu la biographie de Michel de  Montaigne par Stefan Zweig, son dernier livre écrit en exil et en conséquence je me suis résolu à essayer de lire "Les Essais" et j'ai acquis l'édition de Quarto Gallimard. Un kg de lecture, 1350 pages dans une forme moderne élaborée par André Lanly, philologue, professeur à Alger,  professeur émérite  à l'université de Nancy (1911 - 2007).

    Je n'avais jamais lu Hurlevent (Wuthering Heights) d'Emily Brontë paru en 1847. C'est fait! un vrai bonheur! Quelle famille ces Brontë! Il me faudra lire Charlotte et Anne.

    Bonne année 2025!

  • Histoire d'un livre : La nef des fous de Sébastien Brant

    C'est à l'occasion de ma visite à l'exposition du Louvre sur Les figures du fou que j'ai acquis l'ouvrage de Frédéric Barbier cité en titre.

    Il s'agit bien de l'histoire de ce livre, un des premiers puisque paru en 1494, juste après la découverte de l'imprimerie écrit par un professeur de droit Sebastien Brant, publié par un éditeur libraire, Johann Bergmann.

    Un livre écrit en allemand et non en latin, à Bâle et Strasbourg. Tous les personnages du livre embarquent dans la nef qui va les conduire dans un pays de cocagne. Ces fous dénoncés ainsi sont ceux qui menacent l'ordre bien établi des villes libres. Un livre moraliste donc.

    Le livre est illustré par de magnifiques dessins du alors jeune Dürer. Les illustrations reproduites dans l'ouvrage de Barbier sont abondantes et splendides. 

    Barbier retrace l'itinéraire du livre, sa réception, les contrefaçons dont il fait rapidement l'objet, ses traductions en latin pour l'élite cultivée puis à partir du Latin car peu de gens sont capables de traduire l'allemand, en anglais, en espagnol, en français.

    Avec les temps l'ouvrage réédité à maintes reprises n'est plus lu pour son contenu mais acquis par les plus grandes bibliothèques et devient un objet de collection, ce qu'il demeure aujourd'hui.

    L'ouvrage comprend de nombreuses notes détaillées (637) et une description détaillée des 50 illustrations, un index et un recensement de toutes les éditions.

    C'est donc un ouvrage savant, agréable à lire.

    En image à la une :  "des livres inutiles" : le fou est entouré de livres mais il n'y comprend rien et se contente de les épousseter!

  • Les sentinelles de l'oubli

    Très beau documentaire de Jérome Prieur,sur les monuments au morts, diffusé ce 11 novembre 2024 sur LCP. Il avait avec Gérard Mordillat réalisé la série magnifique corpus christi.

    Un documentaire magnifique de réalisme, émouvant, qui rend hommage à la réalité de ce que fut la Grande guerre pour les soldats, leur famille, le pays. Difficile d'oublier alors que la guerre sévit en Ukraine, au Proche-Orient, au Congo...

  • Gustave Caillebotte

    Non nous ne sommes pas allés au Musée d'Orsay vois l'exposition consacrée à Caillebotte intitulée Regards sur les hommes. Ele a donné lieu à des commentaires que je trouve déplacés sur son éventuelle orientation sexuelle. On a préféré aller au Louvre voir l'exposition consacrée aux figures du Fou, exposition remarquable, tout simplement réjouissante.

    Pour Caillebotte, en revanche, nous avons beaucoup apprécié le portrait diffusé par Arte, disponible en réécoute. Il souligne bien de façon chronologique l'évolution de la peinture de Caillebotte et surtout son soutien à l'essor de l'impressionnisme. Un engagement par l'action avec ses amis de ce nouveau courant pictural pour monter des expositions malgré les médisances de la critique conservatrice et son soutien financier par les nombreux achats q'il effectua et le leg à l'Etat de ses collections effet qui prendra à la suite de son décès à 45 ans. Le documentaire met aussi en évidence la qualité de ses relations aves ses frères tout au long de sa vie.

  • Rome

    Oui! Isaac Asimov ne s'est pas consacré seulement à la science-fiction. Sans doute est-il d'ailleurs nécessaire de bien connaitre l'histoire plurimillénaire pour anticiper de qu'il peut advenir de l'humanité.

    Avec ces deux volumes réédités par Les Belles Lettres on redécouvre l'histoire de la République romaine et de l'empire romain. C'est très bien écrit, très pédagogique, avec des très belles illustrations de Benjamin van Blancke.

    Isaac Asimov raconte la naissance et l'essor d'un petit village d'Italie, sur les rives du Tibre, qui s'appelle Rome. on est en 753 av. JC. Pendant des siècles, les romains se sont efforcés de mettre sur pied un gouvernement efficace, ils se sont débarrassée leurs premiers rois et on créé une République. Ils ont essuyé des défaites, ont affronté les barbares, ont conquis des territoires, ont élaboré un systèmes de lois, de contrôle du gouvernement et ont peu à peu étendu leur emprise sur leurs voisins jusqu'à devenir six siècles plus tard la première puissance de la Méditerranée.

    Cette puissance a force de grandir a généré des problèmes croissants, les esclaves se sont révoltés, les généraux se sont disputés, pour y mettre bon ordre, César puis Auguste ont centralisé le pouvoir, marginalisé le Sénat. Cela a fonctionné tant que les empereurs ont été capables mais nul n'est parfait, les généraux ont pris de l'assurance, leurs troupes ont de plus en plus été composées de recrues des peuples barbares, ils se sont fait la guerre. jusqu'à ce jour du 4 septembre 476 ou Romulus Augustule abdiqua de l'empire romain d'occident et n'eut pas de successeur. Il restait bien entendu l'empire romain d'orient avec à sa tête Zenon. La confusion en fait s'installa.

    Durant tout ces siècles, l'empire romain adopta progressivement une religion orientale, avec la reconnaissance de la religion chrétienne, les barbares étendirent leur emprises, visigoth, ostrogoth, huns...L'Eglise affirma son pouvoir au point que Léon 1er fut couronné par le patriarche de Constantinople alors qu'initialement c'était le Sénat qui désignant l'empereur puis les généraux...Triomphe de l'Eglise.

    A la fin de l'empire, l ne faisait d'ailleurs pas bon être désigné empereur c'était la garantie d'être prochainement exécuté par un rival envieux de devenir empereur malgré les risque encourus.

    Deux ouvrages passionnant qui remettent quelques idées en place, toulouse fut par exemple une place Germaine au départ, l'Andalousie tire son nom de son occupation par les vandales? Beaucoup de découvertes donc. A lire impérativement.

    8575.1714999583.jpg

  • Jeunesse

    Un vrai petit bijou! Pas besoin d'écrire long pour écrire un chef d'oeuvre. Ce récit rédigé en 1898 quasi autobiographique de Joseph Conrad narre le voyage d'un jeune lieutenant de marine à bord d'un trois mâts chargé de convoyer une cargaison de charbon de Londres à Bangkok. C' est tout simplement haletant et hallucinant! Que de catastrophes, tempêtes, incendie, explosions...naufrage, rien n'est épargné à notre jeune héros qui parviendra grâce à son enthousiasme et sa détermination à réaliser tout de même son rêve  : parvenir en Asie.

  • Danse macabre

    A L'été photographique de Lectoure, une très belle édition cette année avec en particulier en accès libre sur les remparts des allées Montmorency et sur le boulevard du nord cette très belle Danse macabre réalisée avec la complicité d'habitants de la bastide.

  • Lectures d'été

    La fin de l'été approche! Le moment de faire un premier bilan des lectures estivales non préméditées mais choisies au fll des mes visites en librairies ou des conseils de lecture de la presse.

    Le-principe.jpgD'abord un petit bijou : Le principe de Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012 pour Le sermon sur la chute de Rome. Egalement auteur de A son image, un récit poignant sur une photographe de guerre. Le principe c'st le principe d'incertitude qui valut au physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) le prix nobel de physique en 1932. Pour caricaturer on ne peut avec précision connait par exemple pa position et la vitesse d'un électron... c'est de la mécanique quantique et Ferrari parvient à nous faire croire qu'on y comprend quelque chose. C'est Richard Feynman, prix nobel de physique en 1965 qui dans son célèbre cours à Cornell et à Caltech indiquait "si vous croyez comprendre la mécanique quantique c'est que vous ne la comprenez pas!" Mais l'intérêt du livre de Ferrari est de nous retracer la destinée d'Heisenberg confronté à la montée du nazisme. Il refusera d'émigrer comme nombre de ses collègues, collaborera avec le nazime pour préparer une bombe atomique, sera fait prisonnier avec d'autres scientifiques des anglais à la libération, niera son implication et regrettera que les américains soient parvenus à maîtriser la bombe pour le regretter : pourquoi eux et pas nous?


    product_9782070359271_195x320.jpgBeaucoup plus léger: La Reine Margot d'Alexandre Dumas un roman très romancé avec beaucoup de contre vérités historiques sur Catherine de Médicis et la fin de la dynasties valois qui va s'éteindre avec les morts de ses trois fils Charles IX, Henri III et le duc d'Alençon. Le portrait de Catherine en femme perfide, empoisonneuse, est fidèle à sa légende noire, légende usurpée puisqu'aujourd'hui les historiens s'accordent à dire qu'elle à oeuvré pour l'entente entre catholiques et protestants et ce mêmes i elle est bien à l'origine de l'assassinat de l'amiral de Coligny et donc de la Saint Barthélémy. Le roi de Navarre est lui décrit comme un fin stratège, intelligent, rusé, bref toutes les qualité du futur Henri IV. Charles IX quant lui n'est point mort empoisonné. Bref pour l'histoire, il faut lire autre chose mais pour le roman c'est formidable.

    Le-Silence-et-la-Colere.jpgEncore plus léger si c'est possible Le silence et la colère de Pierre Lemaitre. L'action se situe dans l'immédiat après-guerre. il y a encore des règlements de compte liés à l'occupation, une histoire de création d'un barrage qui fait référence à celui Tignes, le rappel d'une époque ou l'avortement faisait l'objet de poursuites pénales, l'ouverture de grands magasins type Tati, de meurtres non élucidés. C'est prenant mais loin de la qualité d'Au revoir là-haut. Une vrai lecture pour la plage ou le hamac.


    L-invention-de-la-nature.jpgEn termes de qualité rien de mieux que L'invention de la nature d'Andréa Wulf sous-titré les aventures d'Alexander Humboldt. Humboldt (1769-1959) a été naturaliste, explorateur, un des grands scientifiques de l'époque des lumières.il a inspiré Darwin, un des premiers écologistes, dialogué avec Jefferson, le président des Etats-Unis,   Bolivar, le père de l'indépendance de l'Amérique latine. Il a compris avant tout le monde l'unité de la nature, il a révolutionné la science, la théorie de l'évolution. il était libéral, anti-esclavagiste, anti-colonialiste, républicain bien qu'à la cour du Roi de Prusse. il était aussi bavard, sûr de ses qualités, un peu acrimonieux, on dirait aujourd'hui cash, courageux physiquement, un athlète, il fut le premier à gravir les pentes du volcan Chimborazo, 6400 m, (aujourd'hui en Equateur), ou à parcourir les Llanos et l'Orénoque. il avait Goethe pour ami.

    Et maintenant je vais m'attaquer à deux ouvrages d'Isaac Asimov qui n'ont rien à voir avec la Science fiction mais dont j'ai lu le plus grand bien La République romaine et L'empire romain, aux Belles Lettres

  • S'en aller

    Non je ne m'en vais pas!

    S'en aller est le titre du dernier ouvrage de François Sureau, un homme éclectique tout à la fois, Enarque, Conseiller d'état, avocat, académicien, écrivain, légionnaire, grand voyageur...

    J'ai lu S'en aller après avoir lu L'or du temps, également dans la collection blanche de Gallimard.

    Dans les deux cas il s'agit d'un essai, en aucun cas d'un roman, le premier sur le thème de l'irrésistible besoin de certains de s'en aller, de quitter pour aller voir... le second est censé suivre les méandres de la Seine pour évoquer les illustres personnages qui ont jalonné son cours.

    C'est donc toujours très érudit, on est émerveillé par cette accumulation d'anecdotes toujours pertinentes, savantes, desquelles se dégagent la philosophie de l'auteur. Un grand amour de la Liberté.

    Quel grand Lecteur! Que de découvertes.

    "S'en aller, s'en aller.  Parole de vivant!" Saint John Perse.

    "Ce monde est la version imparfaite d'un monde parfait" C'est ce monde que François Sureau cherche. Celui de l'enfance. Ou celui des chartreux.