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  • Chronique casadéenne

    Chaque année nous revenons à La Chaise-Dieu à l'occasion du Festival de musique, écouter de la bonne musique et revoir les amis, les connaissances accumulées depuis maintenant environ soixante ans.

    Il y a deux ans après avoir vanté le nouveau parcours de visite et le retour des tapisseries du choeur de l'Abbatiale, j'avais terminé ma chronique par ces mots : "Puissent les travaux se poursuivre, place de l'écho, place Lafayette, extension de l'auditorium, façade de l'abbatiale, rue de l'aumône..."

    Force est de constater que rien de ces travaux à la charge du Syndicat mixte n'a été effectué. La place Lafayette offre ainsi un bien triste spectacle aux festivaliers qui se rendent à l'auditorium.

    En revanche, la commune a réalisé une belle rénovation de l'avenue de la gare de la place de la Fontaine jusqu'à l'hôtel Terminus, des trottoirs, des bancs, des arbres, un sens unique de circulation, une entrée de l'école revue, des terrasses aménagées pour les restaurateurs, tous ceux qui descendent cette avenue à pied à la sortie du train qui vient d'Ambert apprécient cette transformation.

    Le premier bonheur de ces retours à La Chaise-Dieu c'est de rencontrer les amis, déjeuner en terrasse, prendre un café, échanger des nouvelles des uns et des autres, les succès, les échecs, les décès malheureusement, les créations d'entreprises, les projets, la vie en quelque sorte.

    Les Guillemin, Pierre et ses aquarelles, Isabelle et ses sculptures, sont toujours fidèles Place du monument et savent renouveler leur art mais il y a de nouveaux venus prometteurs.

    En bas de la rue de la côte, la nouvelle Galerie d'Art contemporain "En plein coeur" expose les peintures d'Armel Julien, des oeuvres à la fois réalistes et décalées du meilleur effet dans une bâtisse très bien rénovée.

    Toujours sur la Place du Monument il faut imaginer pour l'an prochain la prochaine galerie de photographie que compte réaliser Alexandre Vigot, agronome et photographe qui a parcouru depuis plusieurs années l'Afrique et qui en ramène dès cette saison un livre "Sous le masque sacré".

    Un livre que l'on peut se procurer juste à côté à la librairie-café-Bar à vins "Dans la Forêt" auprès de Stéphanie dont c'est la deuxième saison.

    On ne saurait oublier la belle rénovation de la Maison de la Clairette, en bas face au monument aux morts

    Pour se restaurer nous avons élu La Guinguette du plan d'eau gérée par Manon Malinko, sous le nom de la petite baigneuse, le Blizart, repris récemment par Sabine et Sébastien qui perpétuent en particulier le boeuf stroganoff et offrent une délicieuse crème au citron, La part des Anges, c'est aussi leur deuxième saison, propose de belles assiettes classiques, charcuterie et fromage mais aussi une assiette de la rivière, des terrines de légumes, des frites de lentilles ou de maïs. L'établissement fait aussi dans la location de vélo à la journée ou à la demi-journée, des vélos sans assistance électrique mais au développement adapté au relief du plateau casadéen. Il ne faut pas oublier les valeurs sûres que sont les assiettes d'Isabelle à la Grignotte sur la place de la fontaine ou le Fourabois pour ses pizzas et ses salades généreuses. Il y a d'autres lieux de restauration mais ce sont nos coups de coeur pour la qualité de l'accueil et le rapport qualité prix, forcément arbitraires.

    Cette année nous avons renoué avec l'hôtel du Lion d'or dont les chambres ont été rénovées récemment, elles sont simples, propres, le lit est confortable, l'eau chaude et à la bonne pression, calmes, Merci Laurent!

    Nous avons pris nos petits déjeuners à la flûte casadéenne, la boulangerie qui fait face à l'école maternelle, aimablement servis par Maryse dont le père chez qui nous allions chercher le lait à la ferme lorsque nous étions petits fête ses 99 ans. Double espresso et excellents croissants.

    Pour la pâtisserie, une seule adresse, le Moine Gourmand qui depuis plusieurs décennies régale les palais casadéens et plus généralement altigériens et au delà. La troisième génération reprend les rênes cette année, on la félicite chaleureusement.

    Côté musique nous avons beaucoup apprécié la prestation du choeur Les Métaboles, sous la direction de Leo Warinsky, qui nous a offert des chants anglais magnifiques allant du XV au XXI siècle, la messe en Si de Bach, sous la direction très fine de Nicole Corti, l'oratorio San Filipppo,de Scarlatti, qui retrace la vie de Philippe Neri, le fondateur de l'Oratoire, l'ensemble Clément Janequin de Dominique Visse pour des chansons de Josquin Desprez XV et XVI siècle regroupées sous le nom de "Mille regretz de vous habandonner" et enfin de la musique néoclassique avec Stravinsly (Pulcinella),  Prokoviev (Symphonie n°1) et Ravel pour son concerto pour piano et Orchestre en sol majeur.

    Une très belle semaine qui s'est clôturée par des achats de victuailles au nouveau magasin de producteurs de Justine (ancienne boucherie Brivadis), chez is-abeille (rue de l'aumône, confitures), Christian (ABC Champignons et Myrtilles) et les Vigot (Miel).

    J'oublie les balades avec les pas casaniers sur le Serpent d'or, le long de la Senouire, et nos initiatives, Baffour, plan d'eau, Saint Claude, Arfeuilles. 

    Et au-delà de la contemplation des tapisseries de l'abbatiale, une très belle exposition de tapisseries de Dom Robert (1907-1997) qui fut moine à l'Abbaye d'En Calcat (Tarn) et est l'auteur d'un éloge tout particulier de la nature, en particulier des Ombelles (photo).

    A l'année prochaine!

     

  • Metz - Nancy - Mirecourt - Vittel

    A l'occasion d'une visite à des cousines issues de germaines que nous avions perdues de vues depuis des décennies, dans les Vosges, nous avons fait un excursion charmante à Nancy-Metz et Vittel.

    A Nancy, beaucoup de marche à pied pour explorer bien sur la place Stanislas, qui est effectivement comme sa réputation, magnifique, la place de la Carrière, l'Intendance mais aussi le deuxième jour, les quartiers art nouveau. Nancy est magnifique, de très beaux immeubles, de très belles villas, la ville est assez propre, il n'y a pas comme à Bordeaux de conteneurs qui encombrent toute la journée les trottoirs mais on sent une ville marquée par la crise, pas mal de commerces fermés et pas mal de mendicité au coin de la rue. Bien sûr on a dégusté les fameux macarons. La place de la gare récente n'est pas du tout dans la tendance actuelle, minérale, sans végétation, en plein soleil ce doit être insupportable. Heureusement, il y a l'Excelsior, une brasserie belle époque, juste à côté.

    Nous sommes allés à Metz en TER. Un dimanche. Tout le quartier de la gare a été construit par les allemands au début du XX siècle pendant l'annexion. La gare est très impressionnante, par ses dimensions, ses décorations qui évoquent les conquêtes de l'empire allemand, sa pierre de grès gris qui s'oppose à la couleur jaune du grès de La poste sa voisine. Cette gare était d'abord un outil de défense avancée pour acheminer les troupes allemandes en cas de tentative d'invasion française. 

    Trajet à pied pour admirer la cathédrale et les vitraux de Chagall. il y a de beaux reste d'une ville moyenâgeuse, une demi-place à Arcades. Des plaques commémorrent la libération de la ville en 1918 (Foch) puis en 1945 (Patton), la guerre reste omniprésente même si les passants n'y prêtent guerre attention. Chagall justement fait l'objet d'une belle exposition au Centre Pompidou. Le centre lui-même est assez élégant, sa toiture réussie sauf la flèche, ratée de mon point de vue. Là aussi la ville est très propre, et contrairement à d'autres villes le quartier de la gare n'est pas mal famé par des boutiques pornos et des marginaux.

    A Vittel, nous sommes tombés une semaine sans curistes, mais nous avons pu apprécier le confort d'un petit appartement aménagé dans l'ancien hôtel Continental et puis nous avons pu déambuler dans la Grande galerie du Parc Thermal qui n'a plus le prestige des année trente mais il était facile de l'imaginer parcourue par mon grand-père paternel qui y venait chaque année pour sa cure et ses affaires de relieur d'art.

    Au retour, visite du musée de la Lutherie de Mirecourt, l'occasion de se remémorer le roman de la japonaise Akira Mizuyabashi, Âme brisée, qui raconte une belle histoire qui associe la seconde guerre mondiale au Japon et la petite ville de Mirecourt patrie de Nicolas François Vuillaume.

     

  • Geneviève Pubellier

    Je viens d'apprendre le décès en mars dernier de Geneviève Pubellier, 97 ans. Elle fut vice-présidente du Conseil général de la Haute-Loire, Maire de la commune de Coubon. Je l'ai rencontré il y a plusieurs années grâce au Festival de musique de la Chaise-Dieu qu'elle a toujours défendu bec et ongles aux côtés de Jacques Barrot.

    Elle était brillante, déterminée, passionnée, engagée ... et une fidèle lectrice de ce blog. Toute mon admiration, Madame. Vous croyiez au ciel, vous y êtes assurément!

  • Arts et Culture Paris et sa banlieue

    Une idée et un travail remarquable de Lucas Destem (instagram : @lucasDestrem) : donner des noms de lieux culturels à toutes les stations du métro parisien et c'est très bien fait! Excellent voyage!

  • Pavés de mémoire

    Place Saint Pierre à Bordeaux, Günter Demnig, un artiste allemand,  rend hommage aux victimes du national-socialisme en scellant les trottoirs de nombreuses villes européennes des "stolpersteine" (littéralement: pierre sur laquelle on trébuche). Ces pavés dorés, gravés au nom des victimes, sont scellés devant leurs derniers logements.

    Ici la famille Baumgart, les deux parents, les trois enfants, des juifs. Des pavés de ce type, il y en aussi à Bégles pour rendre hommage à des résistants français et sur la place des droits de l'homme à Bordeaux devant le palais de justice.

    Un bon objectif de promenade.

  • Li chin

    Victor Collin du Plancy est diplomate. il est le premier représentant de la France en Corée en 1890. il a réellement existé et il est l'un des premiers à s'être intéressé aux arts coréens et on lui doit l'amorce des collections du musée Guimet à Paris

    Li chin est elle un personnage de fiction, une orpheline devenu danseuse à la cour royale de Corée, la plus belle, la meilleure, éblouissante...Elle est évoquée dans un manuscrit de quatre pages retrouvées dans les archives du successeur de Collin.

    A t-elle été réellement sa maitresse, qui était-elle, nul ne le sait vraiment.

    Tour l'art de Shin Kiung look est d'inventer une idylle entre Collin et Li Chin. Il la voit danser à la cour, en tombe immédiatement amoureux, elle n'y est pas insensible et il parvient à obtenir de la cour qu'elle vienne vivre à la légation, puis il l'emmène en France ou elle va découvrir la modernité de l'époque, la liberté, avant de revenir en Corée. En France Elle rencontre Maupassant, Guimet, les rues de Paris, les musées, où elle s'étonne de la présence abondante d'oeuvres d'art étrangères, grecques romaines...qui ne sont pas à leur place... elle gagne un peu sa vie en proposant des ouvrages à la fondatrice d'une grand magasin...mais le mal du pays fait son oeuvre...Elle rentre avec Collin dans un premier temps puis il repart et elle affronte son destin, je vous laisse le plaisir de le découvrir. Il sera tragique.

    Cette plongée dans la Corée du XIX siècle finissant est intéressante aussi pour cette partie de l'histoire.La Corée à l'époque est la proie des missionnaires européens qui tentent de la christianiser, il en reste un petit quelque chose aujourd'hui, mais surtout des appétits de la Chine et du Japon, qui la domine sans vergogne, le pouvoir de la cour coréenne est une fiction, sans oublier l'ombre de la Russie et des puissance occidentales.

    Un livre attachant.

     

  • Vivre dans le feu

    C'est grâce à Christian Bobin que j'ai découvert Marina Tsvetaeva. Il l'évoque en deux pages dans son petit livre "Un bruit de balançoire".

    Regardez bien ce visage. C'est celui d'une martyre.

    Marina Tsvetaeva est une poète russe née en 1892 et décédé en 1941. Sa vie est une descente aux enfers. Son père a été le créateur du Musée des beaux arts de Moscou, sa mère une grande musicienne. Elle se marie très jeune et aura trois enfants. La révolution de 1917 la touche de plein fouet. Son jeune mari Serguei s'engage dans l'armée blanche, elle reste éloignée de la politique, trop indépendante d'esprit, pour elle, seule sa vie intérieure, son âme, importe et la protection de son mari et de ses enfants. La faim les menace, elle tue : sa fille cadette meurt de faim dans un orphelinat, elle s'exile en Tchécoslovaquie puis à Paris, survit en faisant des traductions en vers rimés mais elle échoue à s'intégrer dans l'émigration russe et dans les cercles littéraires de Paris.

    Serguei peu à peu se rapproche des valeurs soviétiques au point dans les années trente d'intégrer les services secrets soviétiques pour espionner l'émigration. Marina n'en sait rien toute concentrée qu'elle est à écrire -, traduire, élever ses deux enfants, pourvoir aux besoins du ménage (corvée de charbon, ménage, cousin , couture...) pour lequel Sergueii, tuberculeux, apporte peu de ressources et d'aide.

    Elle est sujette à des engouements successifs, la plupart du temps platoniques, envers des hommes et des femmes sur lesquels elle fait une fixation amoureuse, le plus souvent sans retour et va donc de déception en déception.

    Et puis son mari est impliqué dans l'organisation de l'assassinat d'un transfuge vers l'ouest d'un soviétique et est exfiltré en Russie par le NKVD. Sa fille, Alia,  puis Marina et son fils Nour sont eux aussi exfiltrés en 1939 à Moscou et là Beria fait arrêter sa fille puis son mari dans le but d'organiser un de ces procès dont la Russie a le secret.

    Sa fille Alia finira par avouer sous la torture l'appartenance de la famille aux services secrets français, Serguei n'avouera jamais. Il sera fusillé en 1941 sans que Marina le sache et Alia envoyé au goulag d'ont elle ne reviendra qu'en 1955.

    Acculé à la misère, sans aucune perspective, sans personne à protéger, Marina se pend dans l'appartement en Aout 1941. Son fils Nour va mourir sur le front en juillet 1944. Alia qui restera fidèle aux valeurs soviétiques rassemblera son oeuvre et toute sa correspondance et décédera en 1975. 

    Tzvetan Todorov en a extrait ses confessions  en un livre poignant et passionnant de bout en bout.

  • Pierre,

    Attention Poésie! Pas toujours facile. Dans ce récit, Christian Bobin nour relate le voyage qu'il effectua l'an dernier depuis sa maison du Creusot jusqu'à Sète pour aller rencontrer Pierre Soulages. C'est le récit d'une démarche pas de ses entretiens avec Soulages, récit de la démarche, de l'approche, d'une visite non annoncée, non préméditée. Bobin voyage en train, avec ses morts, ses anges, c'est très intérieur, on se laisse prendre par cette force de caractère, cette aspiration au dénuement, cette critique acérée de notre modernité. C'est beau, admirable, apaisant et aussi exigeant.

  • Meditation

    Hier, j'ai passé mon après-midi allongé sur mon canapé et sans me livrer à proprement dit à la méditation j'ai éprouvée le plaisir de me laisser  aller à une sorte de...

    J'ai commencé par achever le livre de Christian Bobin : Un bruit de balançoire. J'ai découvert, j'en avais entendu parler mais jamais lu, Christian Bobin à l'émission de Busnel La Grande Librairie et  je suis tombé peu après à la gare de Bordeaux sur Un bruit de Balançoire. Il y fait entre autres l'éloge de Ryokan, un moine ermite japonais mais aussi de Jean Grosjean, un grand poète français, prêtre, puis marié à 38 ans, auteur de livres mystiques, membre du comité de lecture de Gallimard, il a connu Claude en prison de même que Malraux, pendant la guerre, éditeur de la bible, de texte fondateurs des grandes civilisations, avec Le Clezio. Il est notamment l'auteur du Messie, d'Elégies et de Nathanael.

    Dans le même temps, j'ai écouté sur France Musique Portrait de famille, consacré à Jean Rodolphe Kars, un pianiste, né en 1947, très brillant, issu d'un milieu modeste, de famille juive exilée en Inde, revenue à Paris dans le quartier d'Alesia, dans un petit appartement où le piano côtoyait la baignoire. Premier au concours de piano de musique contemporaine de Royan et puis, et puis la conversion au catholicisme, puis la prêtrise, l'abandon des concerts pour Paray le Monial où il est sans doute encore aujourd'hui.

    J'écoute en ce moment sur you tube son interprétation de vingt regards sur l'enfant jésus de Messian Kars Messian

    Et ce matin, les miracles existent, toujours sur France Musique dans Musique Emoi d'Elsa Boublil, Christian Bobin était invité pour présenter son dernier ouvrage consacré à Pierre Soulages qu'il a rencontré chez lui à Sète : Pierre

    Un très bon WE pluvieux!

  • Venezia

    Douze jours à Venise pour notre sixième séjour séjour. On ne se lasse pas! Vol EasyJet au départ de Bordeaux, bus jusqu'à Piazzale roma et Vaporetto...

    Cette année, nous avions loué via Airbnb un petit deux pièces dans l'ile de la Giudecca, l'ile qui se situe face au Zattere, la vue y est superbe, le soir au coucher du soleil.

    Nous nous inscrivions ainsi sur les traces du livre de Jean-Paul Kaufmann, Venise à double tour, livre qu'il a consacré à la suite, lui, d'un séjour de plus d'un mois, aux églises de Venise qui sont fermées et qu'il a tenté, le plus souvent sans succès, de faire ouvrir.

    L'ile de la Giudecca présente l'inconvénient de devoir prendre le vaporetto tous les jours ou presque, l'ile fait à peine un peu plus d'un km2 car très étroite. L'avantage est qu'elle est à l'abri des flux touristiques les plus importants, qu'elle est encore habitée de vénitiens ordinaires, les enfants y jouent au ballon sur les places, il y a de petits commerce de quartier, poissonnier, boucherie, marchands de légumes, pâtissiers, boulangers, bars, restaurants, une vraie vie de quartier.

    De cette base nous avons pu marcher tous les jours entre dix et quinze kms dans les différents quartiers évitants les plus courus comme les abords de la Place Saint Marc ou le pont du rialto, sur les traces de Jean-Paul Kaufmann mais aussi de Corto Maltese auteur d'un guide bien documenté édite par Lonely planet. Nous avons aussi eu recours à Venise comme je l'aime, de France Thierard et bien sû au Guide bleu.

    Cette année nous avons également fait une escapade à Trieste, à deux heures de train, sur les traces de Claudio Magris, en particulier au Café San Marco, qui fait l'objet du premier chapitre de son ouvrage intitulé Microcosme. Dépaysement que de se retrouver dans une ambiance viennoise du point de vue de l'architecture.

    Pour la première fois nous avons passé une journée à Burano, Mazzorbo et Torcello, villages au maisons colorés et pour le dernier dépeuplés, 14 habitants. Une journée également au Lido, île tout en longueur, sur les traces disparues du tournage de Mort à Venise, l'Hôtel des bains est en effet fermé depuis quelques années. Une belle journée qui nous a permis de faire une trentaine de km à vélo tout autour de l'ile, du phare de Alberoni à l'aéroport Nicelli, petit aéroport, mais un des plus beaux du monde de par son architecture et sa décoration art nouveau, en passant par le bâtiment du festival de cinéma, la longue digue des Murazzis et l'ancienne villa d'Hugo Pratt.

    Et pour rester dans l'ambiance, lecture de Les disparus de la Lagune, de Dona Leon, une aventure du commissaire Brunetti, qui nous emmène dans une sombre affaire de déchets toxiques du côté de Marghera, les usines que l'on aperçoit sur le continent lorsqu'on emprunte la longue digue qui permet d'accéder à Venise.