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  • 1177 avant J.-C. Le jour où la civilisation s'est effondrée

    Les minoens, les mycéniens, les hittites, les assyriens, les babyloniens, les mitanniens, les cananéens, les égyptiens, entre 1500 et 1200 avant J.-C. ont constitué un monde complexe, interconnecté, globalisé dans le bassin méditerranéen, c'est l'âge de bronze récent.

    Les découvertes des archéologues montrent qu'à cette époque ces civilisations échangeaient des céréales, des minerais venu d'Afghanistan, de l'étain, du cuivre, des poteries, de la résine de térébenthine, des armes, on échangeait des courriers sur tablettes d'argile.

    Et puis , un peu après 1200, ces civilisations se sont effondrées en quelques dizaines d'années. Les hypothèses sont nombreuses pour expliquer le phénomène : tremblements de terre, sécheresse, famine, révoltes intérieures, agressions extérieures, invasions des peuples de la mer, arrêt du commerce international?

    Eric H. Cline qui est professeur d'histoire et d'anthropologie à l'Université Georges Washington examine et discute ces différentes hypothèses. Il plaide pour une combinaison de tous ces éléments qui ont sans doute interagi et provoqué par un effet de dominos un effondrement systémique du système de l'âge du bronze récent.

    Cette enquête est passionnante pour l'histoire mais aussi pour son actualité plus que jamais actuelle pour notre monde globalisé d'aujourd'hui.

  • Le Feu d'artifice annuel de La Chaise-Dieu

    C'est à l'occasion de la Saint Robert dite d'été, la fête patronale, que La Commune de La Chaise-Dieu offre un feu d'artifice, pas pour le 14 juillet qui ne fait pas l'objet ici de cérémonie particulière en dehors du pavoisement rituel.

    Hier soir, malgré le vent, le feu d'artifice est donc venu clôturer deux jours de festivités traditionnelles, tournoi de pétanque, randonnée, manèges, bal, métiers traditionnels. 

    C'est sans doute la manifestation qui rassemble le plus de monde, dans le recueillement.

    La place de la Fontaine devant l'abbatiale est noire de monde, on se presse aux fenêtres, sur les terrasses de café, on attend. Une innovation cette année, l'amicale musicale de Marsac en Livradois, la fanfare comme on disait autrefois quand chaque commune de France en avait une ou presque est venue jouer quelques airs d'un répertoire marquée par les année soixante.

    Et puis le bouquet de ces deux jours. Tiré devant l'abbatiale, sur les marches, depuis le chemin de ronde, le feu d'artifice : au delà des rouges , des bleues et des vertes,permet de découvrir la façade de l'abbatiale sous un éclairage totalement inhabituel, fugitif, c'est incontestablement ce qu'il yn a de plus beau.

    Vingt minutes de sérénité et de communion de toute une population rassemblée.

  • Jesus : que disent les historiens?

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    Samedi dernier, à l'invitation des Amis de l'abbatiale Saint Robert de de La Chaise-Dieu, le père Michel Quesnel, casadéen, recteur honoraire de l'Université catholique de Lyon et Professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris, donnait une conférence en l'auditorium Georges Cziffra sur le thème : la personne de Jésus  vue par les historiens.

    Il n'était pas question ici de foi mais seulement de faits historiques. Que nous disent les sources disponibles, leur traitement, sur Jésus?

    Si l'archéologie est de peu d'utilité, les sources écrites elles sont multiples et surtout indépendantes les unes des autres. Il y a bien sûr le nouveau testament, les quatre évangiles, écrits entre 50 et 120 de notre ère. Celui de Jean, est de 90. les évangiles apocryphes de Pierre, de Thomas, de Judas, on devrait dire en hommage à , car Pierre, Thomas et Judas n'en sont pas les auteurs. Mais il y a aussi des acteurs romains comme Tacite, Pline le Jeune ou Juif scomme Flavius Joseph qui évoquent Jésus.

    9782204089753_1_75.jpg51iGj01cZPL._AA160_.jpgDe toutes ses sources, on peut conclure que Jésus est né en 4 avant JC, sous le règne d'Hérode mort en 4 av. JC, qu'il est mort le 7 avril 30, la veille de la Pâques juive. qu'il n'est pas né le 25 décembre, cette date ayant été choisie tardivement pour correspondre au solstice d'hiver et d'ailleurs les premiers chrétiens fêtaient la résurrection mais pas Noël, qu'il était le fils de Marie, que son père est plus douteux, on parle rarement du fils de joseph, donc né de père inconnu, voire fils d'une prostituée, on ne sait pas, ce qui laisse de la place au mystère de l'incarnation, qu'il avait sans doute des frères et soeurs ou des demi-frères et soeurs, les églises divergent sur ce point. La naissance à Bethléem est assez probable ainsi que l'enfance en Galilée. Sa condamnation ressemble à un assassinat politique d'une rebelle dangereux pour la stabilité du pouvoir en place à la demande des représentants juifs mais pas de l'ensemble du sanhédrin. Une affaire banale en somme et fréquente.

    Pas de témoin de la passion et encore moins de la résurrection. 

    Bref ce ne sont pas les historiens qui trancheront ce qui relève de la foi. 

     

     

     

  • Pierre sèche

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    J'ai participé samedi dernier à un des ateliers de pierre sèche organisé par la Société d'Archéologie, d'Histoire et de Géologie de Craponne sur Arzon en Haute-Loire, atelier qui s'est déroulé à Chomélix.

    Je recommande vivement la participation à ces ateliers c'est l'occasion d'apprendre une technique ancestrale, écologique, de contribuer à la restauration du petit patrimoine dans le canton du Haut-Velay Granitique, le tout dans une ambiance amicale, avec une vingtaine de participants.

    Je reproduis donc le programme type de ces journées, d'autres vont avoir lieu en août.

     

    I- Accueil des participants

    1-    Objectifs des ateliers : sensibiliser et initier à la sauvegarde d’un patrimoine menacé

    2-    Origine des murets en pierre sèche

    3-    Leur rôle écologique, climatique, esthétique

    4-    Leur sauvegarde 

    II- Exposés :

    1-    sécurité

    2-    les principes constructifs

    3-    méthodologie (pas de précipitation) (projet, état des lieux, diagnostic, terrassement, approvisionnement, fondations, 

    III- Pratique :

    1-    observation du mur et diagnostic

    2-    repérage (emplacement, fruit, hauteur,)

    3-    démontage, tri et stockage des matériaux selon typologie

    4-    pose des cordeaux

    5-    vérification, voire reprise des fondations

    6-    remontage

    IV- Pour compléter :

    1-    Observation des paysages de diverses régions

    2-    Bibliographie conseillée : Louis Cagin/Laetitia Nicolas « Construire en pierre sèche » (Ed. Eyrolles) – René Sette/Fabienne Pavia « Calades, les sols de pierre » (Ed. Le Bec en l’air).

    3-    Visite de sites : Meyrac (Bellevue la Montagne), Montarcher, terrasses d’Artias, chibottes de Vals, terrasses de Léotoing, sanctuaire de Corent, rempart de Gergovie, Pailhas de Molompize, oppidum de Bibracte,… )

    4-    Liens Internet :

    http://www.pierreseche.net/

    http://pierreseche.over-blog.com/article-support-theorique-d-un-cours-pierre-seche-100658823.html

    http://dutranoynorbert.canalblog.com/albums/la_pierre_seche_et_les_murailhers  http://fr.wikipedia.org/wiki/Cabane_en_pierre_s%C3%A8che

     V - LES PRINCIPES CONSTRUCTIFS 

    La pose obéit à quatre règles fondamentales :

    1-    Le croisement des pierres : permet la répartition du poids et des forces qui lient les pierres entre elles.

    2-    L’assise : assure l’appui d’une pierre sur le rang inférieur et sa préparation pour soutenir le rang supérieur.

    3-    Le blocage : utilise la stabilité de chaque pierre pour bloquer les pierres entre elles.

    4-    Le fruit : en inclinant les pierres, dirige les forces vers l’intérieur du mur.

  • Joseph

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    De Marie Hélène Lafon, j'avais beaucoup aimé Les pays. Joseph est un peu de la même veine.

    Joseph, c'est le portrait d'un homme, un ouvrier agricole, mais un ouvrier logé par ses patrons, il fait partie de la ferme sans en faire vraiment partie. Il a une soixante d'années, bientôt la retraite. il adore compter, il mémorise bien les chiffres, surtout les dates, beaucoup moins les lettres, les mots ce n'est pas son affaire, c'est un taiseux, mais il observe.

    Vers la trentaine il a aimé Sylvie, qui le lui a bien rendu, pendant un temps. Puis Sylvie est partie pour un autre, comme les fois précédentes, plaqueur, plaqué, et il s'est mis à boire, puis s'est soigné. Depuis, il va de place en place, il aime les chiens, les vaches, il les connait par coeur, il n'a pas son pareil dans le pays pour les mener.

    Il observe le monde, le mémorise, mais il n'en est pas un acteur. il est à sa place. il ne dira pas ce qu'il en pense. il garde tout pour lui.

    Le soir, après le diner, il parcourt le journal de la veille pendant que la patronne fait les mots croisés du journal du jour.

    Son frère qui a mieux réussi à pris sa mère chez lui, Joseph s'est retrouvé seul et vit désormais en permanence chez ses patrons, il connait déjà bien l'hospice ou il ira finir ses jours.

    Joseph est donc aussi le portrait d'un monde qui disparait, un monde rude, dans le Cantal, un monde de solidarité, de respect.

    Marie Hélène Lafon sait trouver les mots justes.