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  • GR 653 Saint Jean de la Blaquière

    Blaquière 001.jpgSaint Jean de la Blaquière (http://www.saint-jean-de-la-blaquiere.com/ : la cloche de l'église accompagne l'ouverture de ce site, c'est très bucolique).

    Le nom de ce petit village de 350 habitants aux ruelles attachantes, au bord de l'eau ne m'était pas étranger. Dans ma mémoire, il est associé à l'ouvrage de Jean-Pierre Chabrol, Les fous de Dieu (1961) mais je dois me tromper. Peu importe. Le village s'appelle Saint Jean depuis un bon millénaire, de la Blaquière depuis seulement le XIV° siècle. En occitan, la blaquière dénomme un terrain où poussent des chênes blancs.  La ferme de la blaquière sur le Larzac est par exemple célèbre pour avoir été restaurée par José Bové, d'où peut être la confusion avec Les fous de Dieu...

    Gite municipal installé dans l'ancien presbytère, les clefs sont à prendre chez Nathalie, bénévole, juste à côté, ou à défaut au Snack La petite fringale, sur la place. Nous avons fait l'erreur d'arriver à Saint Jean un dimanche après-midi, juste après la fermeture de l'unique épicerie-boulagerie qui ne rouvrait que le mardi matin. Heureusement qu'en saison, la petite fringale est ouverte tous les jours de 10 heures à pas d'heure.

    Le Gite Municipal s'est révelé pratique, mais décevant, le mobilier y est hétéroclite, les fauteuils de bureau en skaï, sans doute recyclés du mobilier municipal, en partie défoncés font très mauvais effet. En l'absence de Nathalie et du fait du congé maladie de l'employé municipal, les draps n'avaient pas été changés et le gite était à peine propre...

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    Heureusement, La petite fringale a assuré la restauration et nous a même doté du nécessaire pour pouvoir petit déjeuner le lundi matin et emporter de quoi pique niquer sur la route de Lodève. Et puis à partir du début de soirée, la terrasse de la Petite fringale voit défiler une bonne partie de la population locale, estivante ou résidente. Nos voisins de table par exemple, rencontrés en chemin le matin avec des pantalons kakis, des gilets oranges, le fusil à l'épaule, accompagnés de leur chiens à grelots ont refait pendant plus d'une heure la chasse au sanglier à coup de muscat.

    Une bonne étape finalement.

    Le lendemain 17 août nous avons sans encombre rejoint Lodève terminus de ce premier tronçon puis dans la soirée par bus, train et voiture notre home de La Chaise-Dieu. A l'année prochaine sur le chemin d'Arles!

  • GR 653 Saint Guilhem le Désert

    chemin d'arles 1 268.jpgSaint Guilhem, Saint Guillaume en bon français, était un plénipotentiaire de Charlemagne qui s'illustra doublement dans sa lutte contre les sarrazins puis comme fondateur de l'Abbaye de Gellone nichée dans les gorges de l'Hérault. Il était petit fils de Charles Martel, Comte de Toulouse puis Duc d'Aquitaine. Le désert dans son esprit est un désert d'hommes pas de végétation. En arrivant en amont du Pont du diable, Guilhem serait bien étonné aujourd'hui à la vue de l'immense aire de stationnement qui vient d'étre ouverte et qui témoigne de l'attrait touristique de ce bourg médiéval de 250 habitants (site Internet remarquable dont devraient s'inspirer bien des communes, on y trouve notamment tous  les compte-rendus du conseil municipal, le bulletin communal... http://www.saint-guilhem-le-desert.com/).

    chemin d'arles 1 276.jpgVenant d'Aniane, nous avons tout le temps de profiter de cette belle cité malgré un soleil trop ardent, ses ruelles, son abbatiale, c'était le 15 août, le tombeau de Saint Guilhem, les vestiges du cloître, sa librairie, la belle Place de la République et son platane plus que centenaire. De quoi reprendre des forces avant d'aborder le lendemain l'étape vers Saint Jean de la Blaquière. A partir de Saint Guilhem, on quitte en effet la plaine pour ne la retrouver qu'à Castres.

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    Le Gite de la Tour au 38 de la font du Portal offre un hébergement de qualité en plein coeur du village. Il se situe sur les GR 74 et 653. Le propriétaire présente l'avantage de bien connaître les chemins et de bon conseil pour les randonneurs ce qui n'est pas toujours le cas des hébergents. Le Gite de la Tour fait table d'hôtes mais sur réservation. S'il n'exste qu'une boulangerie épicerie, le bourg, l'été, offre de multiples opportunités pour se restaurer ou boire un vert : bistrots, restaurants, pizzerias. répondent à la demande des nombreux touristes et des quelques rares randonneurs à pied ou à vélo... on s'est contenté de tester les trois établissements qui se partagent les terrasses de la Place de la République et le soir de se commander des assiettes à la Voûte gourmande, tout prêt du Gite de la tour, assiettes délicieuses que l'on a dégustées en compagnie de deux randonneuses sur le GR 74, deux filles arrivées en plein cagniard avec des sacs de 12 kg, dont 3 litres d'eau chacune. Saint Guilhem le désert est aussi un désert pour ce qui concerne l'eau, vigilance!

  • Bornes hectométriques

    Un peu comme Proust avec sa madeleine, je me suis rendu compte cet été en grimpant une côte à vélo du côté de Sembadel qu'il manquait quelque chose sur la route, quelque chose qui encourageait le jeune cycliste que j'étais il y a bientôt cinquante ans : les bornes hectométriques qui rythmaient mon effort lorsque je remontais d'Arlanc (Puy de Dome - altitude 600 m environ) à La Chaise-Dieu (Haute-Loire - altitude 1082 m) avec mon vélo de course à trois vitesses.

    J'y suis retourné cette année et tel un archéologue j'ai retrouvé une des bornes hectométriques de mon enfance préservée par un cantonnier bienveillant, en pierre, peinte en blanc, encore marquée par son numéro en noir dont la peinture à résisté à la neige, au vent, à la pluie...

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    arlanc 046.jpgJ'ai même retrouvé une borne marquant la limite entre les départements de la Haute-Loire et du Puy de Dome. A vrai dire, je me souvenais de son existence, mais je me demandais si elle avait été conservée. Oui, pas entretenue, mais bien là. Les cantonniers n'ont sans doute pas d'instructions pour les repeindre.

    Les nouvelles bornes kilométriques métallisées n'ont elles pas besoin d'entretien au contraire de leurs ancêtres en pierre mais elles sont beaucoup plus énigmatiques, pas de mention de la prochaine ville et de la distance qui nous en sépare, elles sont sans doute à usage des services de l'équipement avant de l'être à celui des usagers de la route, il faut dire qu'aves les GPS, les bornes n'ont plus grand intérêt... sauf pour les cyclistes.

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    Subsistent enfin des bornes informelles comme celle de cette vieille publicité pour l'Hôtel du  terminus et du monastère qui nous indique qu’il ne reste plus que 3 km pour atteindre le point culminant de notre balade à vélo.

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  • GR 653 Aniane

    14 août 2009. Après deux nuits passées à Montpellier, afin d'y passer une journée avec des amis pour visiter la vielle ville, l’exposition Mucha au Musée Fabre, le premier jardin botanique, les quartier neufs aux noms grecs, nous sommes repartis de Grabels et après  avoir rencontré les premières montées depuis Arles sommes arrivés à Aniane.

    Encore une Abbaye fondée par un Saint Benoît au VIII siècle! Il en reste une église Saint Sauveur, encore église paroissiale, et une Chapelle des pénitents affectée à une exposition d’œuvres contemporaines d’un intérêt mineur. il y avait messe en cette veille du 15 août, que des vielles dames ou presque dans l'assistance très clairsemée, on se demande vraiment pourquoi l'église catholique ne fait pas plus de place aux femmes!

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    Village de moins de 4000 habitants au vieilles ruelles bien sympathiques et qui fait manifestement un effort pour retenir ses visiteurs http://www.ville-aniane.com/site/sinformer/index.php.

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    Hébergement en chambre d'hôtes à La Colombe verte http://www.lacolombeverte.com/ chez Annie, également surnommée par un de ses amis la sorcière. Chambres agréables dans cette maison récente en bordure du bourg et surtout une hôtesse charmante, discrète et attentionnée.

    Annie a en effet de nombreux talents, excellente cuisinière, attentive aux produits locaux, aquarelliste, poète, elle a écrit et illustré, à compte d’auteur afin d’en préserver toute l’authenticité, un livre de recettes de cuisine, intitulé les recettes de la sorcière, que l’on peut se procurer en écrivant à contact@lacolombeverte.com.

    N’ayant pas réservé à l’avance, sommes allés dîner Chez Fabrice : http://www.fabrice-aniane.fr/ où la cuisine est là aussi faite de produits frais avent de rejoindre le lendemain au terme d’une petite étape, le Pont du diable puis Saint Guilhem du Désert.

  • GR 653 Lunel Viel

    chemin d'arles 1 143.jpgBien contents d'arriver à Lunel Viel en ce 11 août 2009! Depuis Gallargues, le Chemin d'Arles ne cesse de croiser et longer l'ancienne Voie Domitia, voie romaine tracée en 118 av JC par le proconsul de la province narbonnaise, Cneus Domitius Anehorbarbus. Mais hélas, la voie domitienne a été aujourd'hui remplacée par l'autoroute A9 : il y a de la permanence chez les ingénieurs des ponts et chaussées. La N113, la voie ferrée et le Canal du petit Rhône qui coupent en deux Lunel Viel apparaissent presque comme des havres de paix!

    chemin d'arles 1 145.jpgHeureusement, en retrait de ces voies de communication, il y a le parc du chateau, chateau qui abrite maintenant la mairie, ses arbres centenaires, cèdres, chêne-liège, palmiers, un grand bassin  et une très belle orangerie de style Napoléon III datée de 1876. C'est dans ce parc que se déroule à la fin de ce mois d'août 2009 la première édition d'Un piano sous les arbres. Les organisateurs, lors de notre passage s'affairaient déjà à prévoir les détails de l'organisation. On leur souhaute plein succès.  : http://www.pianobleu.com/actuel/communique20080812.html

    On est toujours en pleine culture toro, avec trois clubs taurins pour ce bourg essentiellement viticole de 3500 habitants.

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    Côté hébergement c'est la présence du gîte Costabella qui nous avait incité à faire cet écart d'1,5 km hors GR. L'initiative en revient à Mireille Albert. Mireille Albert, quelques années après le décès,  il y a 16 ans, de son mari, Martial, ébéniste, a racheté et fait réaménager une petite maison de retraite dénommée Les Acacias. Les cinq chambres du gîte sont très confortables. La salle à manger très agréable permet d'admirer la savoir faire de Martial : Buffet en noyer d'Isère surmonté de sa bonnetière, horloge... la table est très copieuse : Muscat de Lunel, salade et pizza en entrée, gratin de poisson, plateau de fromages, fruits. Ce serait parfait si le service n'était celui d'un hôtel traditionnel avec des tables séparées. La convivialité en souffre. Nous aurions volontiers partagé la table avec nos voisins, touristes et ouvriers sur un chantier d'Aigues Mortes et nos hôtes.

    Et le petit déjeuner est servi dès six heures quinze, afin de permettre d'éviter la chaleur en chemin pour Montpellier.

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  • GR 653 Vauvert

    Après Saint Gilles, étape à Vauvert,  au coeur des Costières de Nîmes. Dans cette région, à cette saison, si on a petit creux, on peut toujours se manger un abricot, un brugnon, une petite grappe de raisin, les vendanges ont commencé la troisième semaine d'août, une semaine après notre passage.

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    Faute de gîte, étape à l'hôtel du lys d'or, deux étoiles sans plus, sans aucun charme particulier. Dans la même rue, la boulangerie ouvrait à cinq heures et demi, très pratique pour y prendre son petit déjeuner et partir à l'aube pour Lunel Viel.

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    C'était la fête votive toute la semaine, magasins fermés dès midi, à l'exception des bars qui servent du pastis ou du ricard toute la journée. Lâchers de toros le matin et le soir : bandido à 19 heures, dès 18 heures le bourg se rassemble, qui sur la place du marché, qui sur la place de l'église Notre Dame (où fut baptisé Louis Joseph de Montcalm mort à Quebec sous le feu des anglais le 14 septembre 1759, il y a 250 ans). Les mamies d'abord, précautionneuses, qui mobilisent les bancs, puis les familles avec les jeunes enfants et les jeunes organisés en penas qui vont et viennent en bandes d'un bar  à l'autre.

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    Coup de fusil ou de pistolet, je ne sais, et puis deux cavaliers déboulent au galop entre les barrières encadrant un taureau qui va terminer sa course dans un camion garé près de l'église, symbolique du retour au pré. Belle démonstration d'un art, d'un métier que celui de la conduite de ces taureaux, huit cavaliers, quatre taureaux, c'est terminé, tout le monde se disperse lentement.  A demain matin pour un autre type de lâcher de taureaux, un abrivado. Mais nous serons déjà loin de là!

    vauvert 1.jpgPlace du marché,  place à la danse, un orchestre, trois musiciens, animent un bal traditionnel devant la population attablée pour l'apéritif ou pour dîner : valses, javas, fox trot, cha cha cha,  madison, slows, les anciens, surtout les anciennes, sont les plus vaillantes. Avec nos chaussures de marche et nos 20 km dans les jambes, on s'est contenté de regarder!chemin d'arles8.jpg

    Peu de témoignages, dans le village, des épisodes mouvementés qu'ont laissé les guerres de religion, une présence juive importante et de l'expression au diable vauvert! dont l'origine peut se situer ici ou plus probablement du côté du jardin du luxembourg à Paris.

    Ajoutons pour essayer d'être complet que cette vaste commune (10 000 habitants sur une centaine de km2) a pris conscience de l'importance de la biodiversité exceptionnelle qu'elle abrite puisqu'elle le mentionne à l'entrée du bourg.

  • Libération de Paris

    La libération de Paris, les passants peuvent s'en souvenir de la plus belle des façons, avec un peu d'imagination, en longeant les murs de l'Ecole supérieure des Mines de Paris, en haut du boulevard Saint Michel.

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    Les impacts de balle ont 65 ans. Pour un peu, on se croirait à Beyrouth. Belle décision que celle d'avoir laissé l'histoire inscrire durablement sa marque sur ces murs.

    Passant, souviens toi! 

  • GR 653 - La pause du pélerin à Saint Gilles du Gard

    Sur le Chemin d'Arles, Saint-Gilles est la première étape vers Saint Jacques de Compostelle. Curieux retournement du temps, au XII° siècle, Saint Gilles était le sanctuaire de pélèrinage le plus fréquenté de toute la France romane. Les pélerins y venaient de toute l'Europe pour s'embarquer, Saint Gilles était un port, mais pour Rome et Jérusalem.

    Aujourd'hui, au premier abord, en ce dimanche 9 août, la ville, place de la République, semble assoupie, voire désertée. Pourtant les chiffres de l'Insee montrent une expansion démographique continue pour cette commune de 13234 habitants (en 2006) qui s'étend sur 135 km2 (une fois et demi la surface de Paris). En fait, l'expansion s'est faite à la périphérie, le centre histotique a été abandonné, l'immobilier est peu ou pas entretenu et les logements sont occupés par une population aux ressources faibles, ouvriers agricoles, retraités, immigrés...

    La basilique Saint Gilles, une abbatiale construite à partir du XII siècle et remaniée à plusieurs reprises à la suite des destructions causées par la réforme puis la révolution se situe sur une petite butte place de la République. la façade, anti hérétique de conception est magnifique : http://www.art-roman.net/stgilles/stgilles.htm. De vieilles maisons romanes, de belles petites rues, un potentiel touristique sans doute à développer, incompréhensible en effet est la baisse du nombre de visiteurs de l'Abbatiale (30 000 en 2000 et autour de 8000 aujourd'hui).

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    C'est au 8 place de la République que l'on trouve La pause du Pélerin, chambres et table d'hôtes, tenues par Jean-Claude et Odile laquelle exerce également et même principalement comme infirmière libérale. Et il y a Bambou, chat persan. Il y a cinq chambres et 12 lits, le tout simple, propre et surtout une ambiance sympathique à la bonne franquette. C'est ainsi que le dïner prévu initialement pour 8 personnes s'est terminé à 16 au fur et à mesure de l'arrivée de nouveaux convives, qui à pied, qui en vélo, qui du quartier... une tablée fort agréable qui nous a permis de mieux comprendre les ressorts de Saint Gilles et de sa région, le court épisode de la municipalité Front national (1989-1992), les mas (prononcer les masses), les vergers, le riz, les chevaux et les toros... Peu de commerce, pas d'industrie, les gens se tournent vers Arles, un peu, et surtout Nimes dont Saint Gilles abrite sur son territoire une partie de l'aéroport.

    Une soirée bien sympathique, enrichissante, un bon lit, un petit déjeuner dès six heures, de quoi repartir du bon pied vers Vauvert.

     

  • La ronde des sapins de Sembadel

    Six ans qu'il n'y avait pas eu de fête à Sembadel (de Saint Badel ou Saint Baudilius?) sur le plateau de La Chaise-Dieu, théatre autrefois d'un critérium cycliste chaque été. Certes, il y a bien le vide grenier de Sembadel-gare et même l'an dernier la Biennale des potiers. Mais l'âme de Sembadel c'est à Sembadel-bourg qu'elle se trouve.

    Heureuse initiative donc que celle du nouveau comité des fêtes. Samedi 22 août tournoi de pétanque, spectacle la Danse macabre suivi d'un feu d'artifice en présence de 300 personnes et dimanche matin la Ronde des sapins, randonnée cyclotouriste dès 7 heures. 107 participants pour parcourir au choix un des trois circuits dessinés et bien balisés par les organisateurs : 110 km, 55 km ou 15 km. Plusieurs participants ont combiné un 55 et un 15 d'autres 2 fois 15, au gré de leur humeur et de leur forme. Ceux qui avaient choisi les 110 ont particulièrement apprécié la montée sous Allègre et le raidillon qui suivait la traversée des Guillaumanches en direction des Brayes. Le plus jeune des participants avait 5 ans, le plus âgé pas loin de 80.

    Beau succès donc pour une commune de 250 habitants.

    Repas champêtre dans la grange pour les participants et les organisateurs avant la remise des prix, qui au plus vieux, qui au plus jeune, au club le mieux représenté et au sort. Très nombreux lots.

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    Merci au Comité des fêtes notamment à Roland et Frédérique, chevilles ouvrières de ce renouveau et à l'année prochaine!

  • Miracles au Festival de La Chaise-Dieu

    Tous les soirs lorsque la musique du concert retentit dans l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, deux ou trois pisistelles, difficile de les compter, mues par les lumières des projecteurs tracent leur chorégraphie au dessus de l'orchestre et des solistes. Un jour, une des stars qui se produisent, un brin trop capricieuse, interrompra sans doute sa prestation estimant qu'il lui est impossible de chanter ou de jouer en concerto avec les chauves-souris. Jusqu'à présent cela ne s'est pas produit, premier miracle.

    Jeudi, miracle que la rencontre entre Giulano Carmignola (photo), violoniste virtuose, spécialiste de Vivaldi,  et Paul McCreesh, réputé pour ses interprétations de musique renaissance et baroque. Les deux musiciens refusent évidemment de se faire enfermer dans des "boites" mais leur parcours témoigne cependant de cette spécialisation. Camignola et McCreesh n'avaient jamais joué ensemble, ne s'étaient jamais rencontrés,  ils ont fait connaissance avant leur première répétition dans le studio de France Musique à l'invitation de Marc Dumont. Le soir du concert, Carmignola, physique de play-boy italien, il m'a fait un peu penser, en plus âgé à Alain Delon dans Le Guépard, était tendu. Lorsqu'il joue du violon, tous les muscles de son visage sont en action, dans un effort qu'on devine violent. Paul McCreesh au contraire semble s'amuser lorsqu'il dirige son ensemble de Bâle, il danse littéralement, avec une agilité incroyable, tout sourire, de son visage poupin un peu rosé d'anglais. Ce couple inattendu nous a donné un magnifique concerto pour piano et cordes en ré mineur de Felix Mendelssohn-Bartholdy.

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    Miracle, enfin le plus grand par définition, que celui de La Résurrection, ici de Georg Friedrich Haendel interprétée par le Collegium 1704 dirigé par Vàclav Luks. Jean, Marie-madeleine, Marie Cléophas, Lucifer, et un ange nous content cette histoire bimillénaire que nous connaissons par coeur, qui se trouve illustrée en images, autour de nous, au dessus des 144 stalles, par les merveilleuses tapisseries flamandes de La Chaise-Dieu. Où mieux qu'à La Chaise-Dieu revivre cette histoire qui nous émeut toujours, surtout quand elle est aussi magifiquement interprétée par cet ensembe tchèque,  les solistes et chacun des pupitres donnant tour à tour le meilleur d'eux-mêmes? La standing ovation réservée à Vàclav Lutz, ses solistes et ses musiciens était amplement méritée.

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    La Chaise-Dieu est bien décidément un miracle de tous les instants!