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le monde

  • Mon tour du monde

    fotto.jpgLe témoignage d'Eric Fottorino est passionnant. De ses premières piges de journaliste à Sud-Ouest jusqu'à son renvoi de la direction du "Monde" après la prise de pouvoir économique du trio "BNP" Bergé, Niel et Pigasse.

    La première partie nous emmène dans le monde entier au gré des reportages de Fottorino, sa passion des questions économiques et surtout des matières premières, de l'Afrique, c'est un régal, on y croise le jeune Erik Orsenna, et de très nombreux journalistes du Monde avec lesquels on a eu rendez vous quotidiennemment au fil des ans : Gilbert Matthieu, Alain Vernholes, Philippe Boucher, François Renard, Daniel Vernet, André Fontaine, Eric Leboucher...  De plus, c'est magnifiquement écrit.

    Les deux parties suivantes racontent les années à la direction de la rédaction du Monde puis à la présidence du directoire. Des années de lutte pour sauver l'indépendance du journal à l'égard des forces économiques, capitalistiques (Lagardère), politiques (Sarkozy et Minc ont tout entrepris pour faire passer le journal dans des mains amies dans la perspective des élections de 2012), syndicales, les rédacteurs, l'imprimerie...

    Il y a en creux des portraits révélateurs de Sarkozy, Minc, Soubie, Colombani, Plenel, Perdriel et des hommages appuyés à Louis Schweitzer, David Guiraud, Maurice Levy et bien d'autres. Il faut sans doute au passage noter pour l'avenirnles quelques lignes consacrées à Emmanuel Macron, décrit comme un jeune banquier à l'arrogance sans nom, émule d'Alain Minc, et aujourd'hui propulsé conseiller à la présidence de la République pour les questions macroéconomiques et européennes... Heureusement, il faut l'espérer, jeunesse passe...

    Sarkozy répétait à longueur de temps à Fottorino qu'on ne peut être à la fois écrivain et journaliste. au terme de ce tour du Monde , il nous reste l'écrivain mais le journaliste nous manque...

  • Référence

    Le Monde se veut un journal de référence!

    Lorsqu'on regarde l'ours, on est effrayé par le nombre de directeurs, rédacteurs en chef...une véritable armée mexicaine et de temps à autre il y des perles. La plus récente, c'est d'accorder le verbe lancer au présent de l'indicatif avec le complément d'object direct. Sirius (Hubert Beuve Mery) avait la réputation de lire tout le journal avant sa parution, aujourd'hui on se demande s'il y a quelqu'un pour lire les titres!

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    Sans rancune aucune!

  • Un Monde passionnant

    J'ai été un peu dur hier avec le journal Le Monde mais c'était chacun l'aura bien compris par dépit amoureux! L'édition du Monde datée de ce vendredi 16 mai est en effet un modèle de la presse que j'aime, celle qui fait qu'on est prêt à parcourir des kms pour trouver son journal.

    7eac5c0460daec418f95f3d4c182295f.jpgEn couverture, une magnifique photo (AFP) d'un buste de Jules César qui vient d'être retrouvée dans le Rhône près d'Arles. On se dit que Le Monde n'aurait sans doute pas aimé en son temps l'empereur romain, ce Bush de l'antiquité, des qualités d'écrivain en plus.

    Et puis à l'intérieur des articles bien écrits qui témoignent des défis de notre temps, le gaz du Golfe Arabo Persique et la dépendance énergétique de l'Europe, vis à vis de la Russie et/ou de l'Iran; la bataille contre la faim de Léontine Mbamba, insitutrice camerounaise, et les propositions de Jeffrey Sachs pour développer l'agriculture en Afrique; les longues indulgences de l'UIMM et le marché porteur du déssalement de l'eau de mer. Et pour finir un beau billet de Roger Pol Droit, toujours juste, cette fois sur le choc ou l'alliance des civilisations.

    A côté de cela les plaintes convenues entendues à la radio à l'encontre du service minimum à l'école primaire (il existe déjà au collège) apparaissent bien dérisoires. Il faudrait envoyer nos enseignants en stage en Afrique prendre la mesure des défis de la planète.

  • Le Monde et Télérama

    Le Monde et Télérama c'est le même groupe de presse...en crise. Changement de directoire à l'automne dernier, plan social, annonce de licenciements secs, ventes de titres...grèves de la rédaction, non parutions répétées, ventes en baisse...

    Vente en baisse! Hier j'ai voulu acheter Le Monde à Montendre les Pins en Charente maritime. Il était 9 h 20. Stock épuisé! Explications du kiosquier : j'en reçois très peu et les rares exemplaires que j'ai sont achetés très tôt par les habitués. De passage à Monpont en Dordogne vers 14 h 00, même réponse. Dans les deux cas, j'avais la possiblité de me rabattre sur Le Figaro ou Libération...Comment vendre un journal s'il n'est pas distribué? L'accès à Internet mobile n'est que pour demain! Dans le même registre, essayez d'acheter un journal dans le métro parisien après 19 H 00! Il y aurait en France quatre fois moins de points de vente qu'en Allemagne! C'est un peu comme les taxis... Vive le Liban!

    56bb865a09f86d29a674ed79331d7a95.gifTélérama, lui, toujours prêt à relayer les plaintes les plus farfelues de ses lecteurs, ne se préoccupe guère de notre pouvoir d'achat. Le numéro spécial Cannes est à trois EUR, au lieu de deux, 50% d'augmentation pour un numéro de 210 pages au lieu de 170 habituellement... Chère la photo d'Ava Gardner! C'est sans doute pour renflouer la trésorerie du groupe Le Monde!

  • "Le Monde" à Beyrouth

    Au cours de la semaine dernière, le prix du Monde est passé de 3500 à 4000 livres libanaises (LL) soit une augmentation de 14,3 %. A titre de comparaison, l'Orient le jour qui relate assez bien l'actualité parisienne et internationale se vend 2000 LL. La livre libanaise est indexée sur le cours du dollar américain à raison de 1507 livres pour un dollar et il faut en ce moment 1.55 dollars pour un euro. Cela fait Le Monde à 1.71 Euros. L'employé chargé de tamponner les journaux avec le prix du journal s'est manifestement trompé et a utilisé l'ancien tampon d'ou le coup de feutre sur tous les exemplaires déjà tamponnés...c'est le Liban! Est-ce le Monde, la compagnie aérienne ou le distributeur local qui est à l'origine de l'augmentation? il n'y aura jamais d'explication. Combien d'exemplaires du Monde vendus à Beyrouth, peu sans doute. rappelons qu'il y a quelques mois l'édition du Monde Proche- Orient a été supprimée pour cause de rentabilité! Une goutte d'eau sans doute dans l'océan des pertes du Groupe!

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    La baisse de la valeur du dollar se répercute sur tous les produits en provenance de la zone euro, Cela se voit sur les prix aux Monoprix ou au Géant Casino par exemple. Il y a quelques mois, Le Monde se vendait encore 3000 Livres. L'hebdomadaire The economist lui n'a pas changé son prix, 9000 livres depuis plusieurs mois, il y a presque autant à lire et c'est bien moins superficiel mais il y manque la proximité avec la France...

  • Noël dans le Golfe d'Aden

    8c365ac83341c82dcf0a1c8aa91d8c43.pngPas pour tout le monde! 200 morts dans le Golfe d'Aden la semaine dernière. Pas un mot ou presque de ces boat people dans la presse ou à la télévision!

    Communiqué de presse du Haut commissariat pour les réfugiés :

    (...) Cette année (2007) a été particulièrement tragique. Plus de 1400 personnes sont mortes dans le Golfe d'Aden, alors que plus de 28300 personnes ont réussi à atteindre les côtes à bord de plus de 300 bateaux. Entre septembre et décembre, cette année, le nombre de morts a augmenté de façon importante – avec 264 décès en septembre, 347 en octobre, 205 en novembre et 27 en décembre, à cause notamment de l'intensification des patrouilles de l'armée yéménite et des gardes-côtes. Malheureusement, de nombreux innocents perdent la vie durant la traversée périlleuse.(...)

    C'est moins amusant que les images de Disneyland, il n'y a pas de caméras ou peu en Ethiopie, en Somalie, et pas du tout pour filmer ces anonymes, désespérés, dont la noyade donnera au mieux lieu à une mention sur un bandeau déroulant sur LCI.

    Joyeux noël!

    Comme on dit dans Le Monde : "cette chronique s'interrompt..". Mais elle reprendra en Auvergne d'ici la fin de l'année à l'occasion des voeux du nouvel an.

    On verra bien si celles du Monde reprennent après le 4 janvier!

  • "Le Monde" l'été

    Avec le 15 août, le creux de l'été est passé. La pénitence que nous inflige, Le Monde, notre quotidien habituel, va bientôt se terminer.

    Elle est en général annoncée vers la fin du mois de juin par cette petite phrase à la fin de nos chroniques habituelles : cette chronique s'interrompt et reprendra...en septembre!

    Petit à petit, le nombre de pages diminue. Depuis quelques semaines, il est réduit à 22 ce qui constitue un progrès par rapport aux années précédentes où il a pu descendre jusqu'à 16, voire moins! A titre de comparaison, le New York Times de ce jour propose pas moins de 70 pages et la Frankfurter Allgemeine Zeitung 46!

    Une bonne partie du journal, a priori destiné en sa qualité de quotidien à décrire et commenter l'actualité, est dédié à des sujets magazine, pas inintéressants au demeurant, qui font l'objet de grandes photos et de titres en gros caractères, ce qui a sans doute la vertu de réduire le travail d'écriture.

    Il y a une page entière consacrée à la météo et aux jeux...

    Heureusement la bande dessiné de Serguei est déjà terminée, on aime ou on n'aime pas! Je n'ai pas aimé.

    Et le bouquet, c'est le feuilleton littéraire de Marc Dugain, les vitamines du soleil. La lecture du résumé vous dissuadera définitivement d'en poursuivre la lecture.

    Vivement le mois de septembre!

  • La censure au Liban - Tehilim

    Elle existe bien! Je l'ai rencontrée ce matin. Bureaucratique à souhait!

    Hier, je n'ai pas reçu comme d'habitude l'exemplaire papier du journal Le Monde, l'édition datée du mercredi. 6 juin 2007.

    Ce matin j'ai compris pourquoi : la publicité imprimée dans le quart en bas à droite de la page 27 a été soigneusement découpée par les ciseaux de la censure libanaise.

    Il y a donc bien dans une officine de Beyrouth une armée de petites mains qui exécutent des décisions de censure dans un pays qui prétend à la liberté, l'indépendance et la souveraineté.

    L'objet des censeurs est un film réalisé par le français Raphaël Nadjari, qui vit en Israël depuis 2003, présenté cette année en compétition officielle au Festival de Cannes.

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    Le film est intitulé Tehilim, qui signifie en Hébreu "les psaumes". Il raconte l'itinéraire de deux frères déboussolés par la disparition de leur père, à Jérusalem. De l'avis général, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais peu importe, la censure n'est jamais justifiable...

    Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me batttrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. Citation attribuée communément à Voltaire, en particulier par Amnesty International

  • L'impératif démocratique du Directeur du Monde

    J'adore Le Monde! Je n'arrive pas à me souvenir depuis combien d'années je le lis. Pas loin de 40 ans. Le septième jour, celui sans mon quotidien, est comme un jour sans chocolat.

    A La Chaise-Dieu, l'hiver, je me lève dès potron-minet (ou potron-jacquet,) pour aller chercher l'un des deux ou trois exemplaires que reçoit le Bar de la Fontaine.

    Mais danger!, Le Monde est en crise, Jean-Marie Colombani -JMC, qui tient la barre depuis 1994 va se faire virer. Qui va lui succéder?

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    JMC n'a pas obtenu le feu vert de la Société des rédacteurs pour le renouvellement de son mandat de président du directoire. Il n'a obtenu que 48.5 % des voix alors que d'après les statuts, il lui en fallait 60 %.

    Constatant qu'en revanche, les actionnaires, les cadres, les employés, l'Association Hubert Beuve-Méry (du nom du fondateur du journal), lui avaient exprimé leur soutien, JMC s'en remet dans un éditorial très amer au Conseil de surveillance, comme si celui-ci pouvait d'un revers de la main écarter les statuts...

    Non, Le Monde, c'est comme le Liban, sans consensus entre toutes les parties, pas de solution. Donc, très probablement, exit Colombani. Les journalistes n'accepteront pas de se faire imposer un président de directoire par les vilains actionnaires.

    JMC est en quelque sorte, c'est cocasse, victime de l'impératif démocratique qu'il avait mis en avant la veille du premier tour de l'élection présidentielle pour nous expliquer que non, vraiment, la candidature de Bayrou, sans examiner en aucune façon son programme, venait troubler inutilement le choix de société qui devait être proposé aux français.

    Après tout, 14 ans à la tête du Monde, c'est bien. Mais, puisque ce journal aime faire la morale, c'est sans doute suffisant. Il ne faut pas cumuler à l'infini les mandats et les cimetières sont remplis de personnes irremplaçables.

    Merci à JMC pour ce qu'il a fait.

    Le Monde recèle sans aucun doute plein de talents parmi ses journalistes, anciens ou actuels, susceptibles de succéder à JMC. Allez, je souffle quelques noms, par ordre alphabétique, parmi mes préférés : Bruno Frappat, Eric Le Boucher, Eric Izraelewicz, Daniel Vernet...