Avant-première
Massacre au Jardin du Luxembourg?
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Massacre au Jardin du Luxembourg?
Aujourd'hui, Londres a inauguré son système de vélo en libre service. A Paris les zones à 30km/h se multiplient comme ici Rue du Val de Grâce à l'inititiative de la ville. Suppression de places de stationnement, possibilité pour les vélos d'emprunter les voies en sens interdit pour les voitures. Les esprits grincheux disent que c'est dangereux. A l'usage, si automobilistes et cyclistes font attention les uns aux autres, tout se passe bien, chacun y trouve son compte dans un espace partagé.
Globalement, l'usage de la voiture recule et c'est bien.
Quand j'étais gamin, les cours du Louvre étaient des parkings, aujourd'hui on admire la Cour carrée et la Pyramide de Pei.
Quand j'étais gamin, sous les fenêtres d'André Malraux, au ministère de la culture, il y avait encore des voitures en stationnement, aujourd'hui on peut pique niquer au milieu des Colonnes de Buren.
Quand j'étais gamin, il y avait des voitures sur toutes les places de La Chaise-Dieu, elles y sont toujours! Mais demain, un jour, il y aura des jardins à la française Place de l'écho et Place Lafayette et les touristes pourront se prendre en photo devant la Fontaine (1609) face à l'Abbatiale, y jeter des pièces de monnaie, comme dans la Fontaine de Trévi (1762) à Rome.
ll faut bien rêver!
Blois, Blois, deux minutes d'arrêt. On y est, dans quelques instants on va se retrouver. Depuis un an, on s'est donné rendez-vous Place du chateau pour, après une petite promenade en attelage, un déjeuner-buffet dans un cimetière, un cimetière renaissance, le cloître Saint Saturnin.
Il y a ceux que l'on reconnait et puis ceux que l'on ne reconnait pas, ceux dont on se souvient et ceux qui ne nous disent rien, ceux qui ont du ventre, ceux qui n'en ont pas, ceux qui sont à la retraite, ceux qui travaillent encore, ceux qui fument encore, ceux ont arrêté, ceux qui avaient la barbe et l'ont toujours, ceux qui ont maintenant la moustache, ceux qui sont venus avec leurs compagnes et ceux qui sont venus sans, ce n'est pas leur histoire, ceux qui ont des souvenirs précis et ceux qui comme moi en ont peu, ceux qui sont bavards et ceux qui le sont moins, les mêmes qu'autrefois en général.
Bref, on se la joue à la Patrick Bruel : Rendez vous dans dix ans, mais nous c'est quarante! Je retrouve mes camarades de la section BTS technico-commerciale de l'industrie des métaux du Lycée Raspail à Paris, promotion 1970. Merci Bruno pour l'initiative.
Et puis il y a ceux, les plus nombreux, qui ne sont pas là, ceux qui n'ont pas pu venir, ceux qui n'ont pas voulu venir, celui qui est décédé, ceux qu'on n'a pas réussi à localiser.
En quelques heures, on voit défiler des souvenirs, ils reviennent d'ailleurs affleurer notre mémoire, et on voit défiler en accéléré des condensés de vies, de parcours, autant de voies qu'on aurait pu emprunter, affaire de circonstances, affaire de rencontres, affaire d'opportunités saisies ou écartées.
Et on médite cette belle citation extraite de Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier : s'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une partie de ce qui est en nous - qu'advient il du reste?
Le Comité de quartier Saint Germain des Prés et la mairie du 6éme organisent jusqu'au 22 janvier une exposition intitulée Saint Germain les prés dans l'eau dans la galerie de la salle de fêtes de la mairie. En fait de galerie, il s'agit du couloir qui donne accès à la salle des fêtes de la mairie, laquelle fait penser à une salle de patronage, malgré son parquet ciré et ses peintures au plafond, avec estrade, matériel de sono et bar buffet...
Ci-dessus la rue Visconti
L'exposition est modeste, plusieurs panneaux de photos avec commentaires qui retracent assez bien la crue de 1910 dans le quartier de Saint Germain des prés. Quelques photos originales et des cartes sont également montrées dans des présentoirs entre les panneaux. L'éclairage de l'ensemble est plutôt sommaire.
Mais cette exposition vaut tout de même un petit détour. C'est d'abord l'occasion de grimper l'escalier d'honneur de la mairie et d'y découvrir une oeuvre d'Henri Martin, intitulée "le travail" qui fait l'éloge du travail manuel. Et puis l'expostion elle-même comporte bien évidemment des photos spectaculaires.
Curieusement alors que 1960, l'année de la mort de Camus, nous semble dater d'hier, la crue de 1910, cinquante ans seulement avant, nous semble dater du XIXéme siècle, une époque très lointaine, d'avant la Grande guerre.
On apprend par exemple qu'il y avait en 1910 des pavés de bois dans les rues, qui ne résistèrent pas à la crue et se mirent à flotter... (cf. photo de la rue Jacob ci-contre). Maupassant mentionne ces pavés de bois qui disparurent définitivement dans les années trente dans La nuit, un texte publié en 1887 : « Quelle heure était-il quand je repassais sous l'Arc de Triomphe ? Je ne sais pas. La ville s'endormait (...) Sur la chaussée à peine éclairée par les becs de gaz qui paraissaient mourants, une file de voitures de légumes allait aux Halles. Elles allaient lentement, chargées de carottes, de navets et de choux. Les conducteurs dormaient, invisibles ; les chevaux marchaient d'un pas égal, suivant la voiture précédente, sans bruit, sur le pavé de bois. »
Avec la crue, la rue de Seine a réellement mérité son nom (cf. photo ci-contre). Enfin, si l'on s'intéresse tout particulièrement à la crue dite centennale on peut se reporter au site du ministère de l'écologie... : http://www.crue1910.fr/ qui en offre une vue complété très bien illustrée ou se rendre à l'exposition de la galerie des bibliothèques de la ville de Paris (Métro Saint Paul) du 8 janvier au 28 mars et sur le site www.inondation1910.paris.fr.
Une autre exposition est programmée au Café des deux magots du 11 au 24 janvier, une occasion pour aller boire un bon chocolat chaud et oublier la neige de ce début de 2010!
Ce matin du jeudi 17 décembre 2009, mieux valait à Paris laisser choir la bicyclette plutôt que de risquer la chute...
...et se rabattre sur le bon vieux metropolitain beaucoup plus sûr même s'il y avait un mouvement social...
Ce grand chêne, au coeur du Jardin du Luxembourg a été la victime de l'orage qui s'est abattu sur Paris le jeudi 17 juillet dans la soirée.
C'est tout juste si on s'en rend compte en le toisant aujourd'hui mais c'est bien la réalité, sa cîme est désormais réduite à des petits
tas de bois bien rangés sur le côté des allées sous le regard de Verlaine (ci-dessus) et de Silène (ci-dessous), satyre precepteur de Dyonisos, symbole de l'ivresse.
Restons humbles devant la fureur des éléments.
Dimanche dernier, promenade en soirée autour du Jardin du Luxembourg, à l'occasion de la fête de la musique. Le thème retenu pour cette année était 50 ans de chansons françaises à l'occasion du cinquantième anniversaire de la disparition de Boris Vian.
Beaucoup de concerts improvisés par de petits groupes, surtout du rock, de la pop aux influences folk, de la musique indonésienne, du jembé...
Les vendeurs de bière ont fait fortune ce soir là, et encore il faisait frais.
Pour la chanson française, il fallait se replier sur les concerts du "In" ou à défaut revenir à la boutique rue de Vaugirard, à côté du restaurant Indonesia qui vend des paléophones et dispose d'un vaste stock de 78 tours, avec sans doute de la chanson française mais de la première moitié du XX siècle!
Le Scooter calciné de la semaine dernière (chronique du 24 mars) a laissé place à un scooter en or. Quelque habitant de Montparnasse lassé de voir cette épave abandonnée en aussi triste état a investi dans une bombe de peinture couleur or et voilà ce scooter transformé en oeuvre d'art. Cette couleur est particulièrement appropriée face à l'Hacienda del sol et en cette semaine qu'on nous annonce particulièrement ensoleillée.
Il n'y a pas que les voitures qui brûlent la nuit, les scooters aussi et pas qu'en banlieue, cela se produit aussi sur le boulevard du Montparnasse où depuis quelques jours tout un chacun peut découvrir à quoi ressemble le squelette d'un scooter calciné. Le fait de l'avoir attaché avec une grosse chaine cadenassée au mobilier urbain n'a pas empêché sa disparition. Simple incivilité comme on dit, vandalisme gratuit, vengeance personnelle, intolérance à l'égard des stationnements sauvages sur les trottoirs, incendie volontaire pour escroquerie à l'assurance? Saura t'on jamais?
Brrr...Il fait froid! Moins 9 hier sous abri à Paris. Alors quand on passe deux fois par jour au métro glacière on se demande enfin sérieusement pourquoi cette appelllation.
La réponse se trouve notamment sur le site du Conseil de Parents d'Elèves de l'école glacière : http://www.cpe75.org/spip/Petit-historique-du-quartier :
" Le quartier est ainsi nommé en raison des nombreux étangs et mares créés par la Bièvre et qui faisaient office, l’hiver, de réserve de glace. On pouvait y patiner et au printemps, les blocs de glace, soigneusement conservés dans des puits maçonnés et sous de la paille, étaient vendus aux particuliers et surtout aux restaurants et cafés pour rafraîchir les boissons, conserver les denrées alimentaires… À la révolution, la bière du quartier de la Glacière était appréciée comme la meilleure de Paris."
allez voir ce site, vous y découvrirez une illustration despatinoires de la Glacière et en prime une chanson d'Aristide Bruant : A la Glacière!
Pas besoin de patinoires artificielles à l'époque et pas de principe de précaution.