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  • Reconstruction de Nahr El Bared

    Le Premier Ministre Siniora l'a réaffirmé le camp palestinien de Nahr El Bared qui accueillait quelques 30 000 réfugiés palestiniens et qui a été détruit en raison du conflit armé avec Fatah Al Islam sera reconstruit. Il a lancé ce matin un appel à l'aide internationale de 400 millions USD.

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    Reconstruit où? Au même endroit? Comme pour la banlieue sud l'an dernier, on s'aperçoit aujourd'hui que ce camp a été construit sur des terrains qui appartiennent pour partie à des propriétaires privés qui entendent saisir l'occasion pour les récupérer. Et les libanais s'y entendent en matière de procédure. Ce sera long et personne ne tient vraiment à avoir un camp palestinien à ses portes.

    Alors on entend, ici ou là l'idée géniale d'utiliser les débris de la destruction du camp pour gagner un peu de terrain sur la mer. Le liban qui mesure 10452 km2 aux fermes de Chebaa près (territoire occupé par Israel et revendiqué par la Syrie et le Liban) s'agrandirait un petit peu.

    Ou plutôt, on créerait ainsi un nouveau petit morceau de Palestine, ce futur pays morcelé. Il n'est en effet pas question que les palestiniens s'implantent au Liban. Cest la thèse officielle. Ce sont des réfugiés, depuis soixante ans, qui attendent de retourner un jour dans leur pays; ce qui explique qu'ils n'aient pas accès au marché du travail, des cartes de réfugiés, pas de liberté d'aller et venir...Mais ont leurs armes, leurs partis,...

    Inextricable!

  • Dans le nu de la vie

    La lecture de Dans le nu de la vie, Récit des marais rwandais, de Jean Hatzfeld, m'avait bouleversé, il y a quelques années. J'étais d'autant plus motivé pour lire ce récit des rescapés du génocide que professionnellement j'avais eu l'occasion de me rendre au Congo, dans le Kivu , et au Burundi et que l'hypothèse d'aller au Rwanda n'était pas exclue. Elle ne s'est malheureusement pas concrétisée...

    Il y a eu ensuite Une saison de machettes, qui donnait la parole aux anciens tueurs, paroles bien sûr plus insoutenables que celles des rescapés.

    Aujourd'hui, Jean Hatzfeld nous livre un troisième ouvrage sur cette tragédie, véritablement obsédante, La stratégie des antilopes et un bel entretien dans Le Monde des livres daté du 7 septembre.

    Il faut se précipiter pour lire ces livres. Les témoignages sont lumineux, la langue des rescapées, ce sont souvent des femmes, est très belle, et la philosophie qui s'en dégage est magnifique, profonde.

    Berthe :Mener une existence de gibier, seulement celui qui est mort en gibier peut l'expliquer

    Claudine : Etre trahie par la vie qui peut le supporter? C'est grand chose, on ne sait plus aller dans la bonne direction. Raison pour laquelle, à l'avenir je me tiendrai toujours un pas de côté...

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    Francine : Une personne, si son âme l'a abandonnée un petit moment, c'est très délicat pour elle de retrouver une existence.

    Jeannette : Le génoccide, il peut y en avoir un autre, ...le génocide, la cause est là et on ne la connait pas...

    Notre monde est tout simplement vertigineux

    Bonne lecture!

  • Le Cèdre détourné

    Au Liban, la militarisation des esprits se poursuit.

    Voilà que tous les arbres de ma rue sont enrubannés d'un drapeau libanais dont le cèdre a revêtu une membrure aux couleurs de l'armée, des armées, des milices, en général.

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    Quitte à détourner ce beau symbole du Liban, je préfère la composition qu'a faite Lamia avec les punaises métalliques sur le frigo pour me rendre la monnaie des courses...

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  • La centième!

    La centième chronique! Déjà!

    Le moment de réfléchir sur l'intérêt de ce media.

    Mensuellement, un demi millier de visiteurs uniques, le plus souvent venus là par hasard, mais quelques lecteurs fidèles, 4000 pages vues si ce n'est lues, peu de commentaires.

    Donc ce n'est pas l'audience. Et d'ailleurs je ne suis pas un adepte de la navigation sur la toile à la recherche de blogs et si j'en lis parfois je commente rarement.

    Le plaisir d'écrire surtout. Ou plutôt, la discipline d'écrire! Le 5 mai, j'écrivais : le plaisir d'écrire de temps à autre. Mais au fil du temps, c'est l'obligation d'écrire qui s'impose, parce qu'il y a un plaisir à ce dire le matin, ou dans la journée, qu'est ce que je vais bien pouvoir écrire, et d'arriver à écrire, de trouver une idée et de la concrétiser.

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    Certes, on peut écrire dans un cahier à petit carreaux, et le garder pour soi, c'est plus simple, mais avec le blog, on ajoute la contrainte qu'il n'est pas exclu d'être lu, ce qui dans mon cas, c'est l'inverse pour beaucoup de blogueurs, m'impose discipline, choix des mots, modération, précision du jugement.

    Un bel exercice qui vaut bien après tout les mots croisés, les mots fléchés, les grilles de sudoku...

    Bonnes lectures que vous passiez par hasard ou que vous soyiez fidèle...

  • Célébration de l'armée

    Depuis la victoire historique de l'armée libanaise sur les terrroristes de Nahr El Bared, les symboles de soutien à l'armée se multiplient.

    Dès le mois de juillet alors que l'issue était encore incertaine et que le nombre de martyrs augmentait chaque jour, il dépasse 160 aujourd'hui, un des immeubles en bordure de la place des martyrs bien nommée était pourvu d'un immense poster : une armée - une nation.

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    Se multiplient désormais dans les rues des banderoles de soutien à l'armée et à son Commandant en chef le Général Michel Sleimane, que certains verraient bien Président de la République même si pour ce faire il faut une nouvelle fois amender la constitution...

    Les mauvaises langues vont jusqu'à dire que ces banderoles sont les mêmes que celles qui vantaient les mérites il y a plusieurs années d'un autre commandant en chef, le Général Emile Lahoud, actuel Président de la République.

  • De si braves garçons

    C'est un roman de Patrick Modiano, son huitième, paru en 1982, il y a 25 ans. A cette date, Modiano qui est né en 1945 a 37 ans.

    Le thème du livre et un peu celui de la chanson de Patrick Bruel Rendez-vous dans dix ans.

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    Ici, le narrateur, sans aucun doute, Patrick Modiano lui-même, sous les traits d'un comédien spécialisé faute de mieux dans les seconds rôles, narre ses retrouvailles avec plusieurs de ses anciens condisciples d'un collège privé de la région parisienne spécialisé dans l'accueil de fils de famille, familles qui ne savent qu'en faire pour des raisons diverses le plus souvent peu avouables.

    Vingt ans après.

    Il s'en suit au premier abord une galerie de portraits d'individus souvent instables, à la situation louche, les si braves garçons n'ont le plus souvent pas été épargnés par la vie et sans doute prisonniers de leur enfance, de leur famille trop souvent absente, s'en sortent plutôt mal.

    Ce qui peut se lire comme une suite de nouvelles sans aucun autre lien entre elles que le Collège de Valvert est aussi un condensé de l'univers de Modiano et de sa technique narrative faite d'allers et retours entre la mémoire et le présent.

    Un très beau livre ou au chapitre V, on voit apparaître La petite bijou qui fera l'objet d'un roman en 2001. Chez Modiano rien ne semble être le fruit de l'imaginaire, tous les personnages sont le plus souvent inspirés du réel et ses lecteurs assidus pourront sans doute aisément se repérer dans les méandres de sa mémoire et faire des liens avec des personnages rencontrés dans d'autres romans de l'auteur. Il y a chez Modiano une galaxie de personnages à identifier et à relier entre eux.

    Parions que comme La petite bijou, certains des pesonnages de ce livre feront l'objet le moment venu de développements dans des romans ad hoc

    De très bons moments de lecture en tous cas.

  • Nahr el Bared : la fête?

    Depuis l'annonce dimanche de la Chute de Nahr el Bared, ce camp palestinien près de Tripoli pris en otage par Fatah al Islam depuis le 20 mai, l"humeur est festive. Tous les soirs à Beyrouth, ce sont tirs de joie, en l'air, chants patriotiques, concerts de klaxon, feux d'artifice.

    On célèbre la victoire de l'armée libanaise sur le terrorisme, sur El Qaïda puisque désormais la version dominante est que Fatah al Islam qui était composé d'arabes de diverses nationalités est affilié à El Qaïda.

    Quels sont les enseignements de ces trois mois de guerre?

    Une armée sous équipée en matériel, en munitions, est parvenue à réduire un groupe de 250 terroristes, très bien armés, bien entrainés, déterminés à mourir en martyrs. Elle en sort renforcée, légitimée par l'ensemble des forces politiques, apparait comme une des rares institutions publiques solides du Liban. Son chef, Michel Sleimane, est ouvertement présenté comme un bon présidentiable pour l'échéance de l'automne, si cruciale pour le Liban. Le prix à payer est élevé : 105 jours de combats, 220 morts du Fatah Al Islam, 160 militaires, de toutes confessions, d'origine modeste le plus souvent.

    L'Etat n'a pas vu ou pas su ou pas pu empêcher la constitution de ce groupe terroriste dans le camp palestinien de Nahr El Bared ou vivaient 30000 palestiniens environ. Cela confirme que le Liban est ouvert à tous les candidats divers et variés au Jihad. Le sort réservé à Fatah Al Islam aura t'il un effet dissuasif? Quid de l'existence de cellules dormantes analogues à celles débusquées dans Tripoli mais aussi aux alentours et même à Beyrouth? Comment éviter que les mêmes causes reproduisent les mêmes effets?

    En dépit de la gravité de la situation, de l'ampleur de l'agression, les forces politiques n'ont donné aucun signe pendant toute la durée du conflit, tendant à réduire leurs différends, à renforcer la cohésion de l'Etat, alors que sans Etat à même de contrôler les frontières, de disposer du monopole de la force publique, aucun progrès ne sera possible pour lutter contre le terrorisme.

    La question palestinienne reste entière au Liban qui compte 450 000 réfugiés sans autre avenir que le rêve du retour en Palestine.... Les réfugiés de Nahr El Bared aspirent donc à retourner dans leur camp, qui n'est qu'amas de ruines,veulent continuer d'y faire leur loi, d'y garder leurs armes, d'y maintenir un semblant d'Etat dans l'Etat.

    Après Nahr El Bared tout reste à faire et pour ses 30000 réfugiés, l'hiver va vite arriver....

  • Explosif

    On en avait l'intuition, maintenant on est sûr! ! Une pleine page de l'Orient le Jour nous l'a confirmé la semaine dernière, les personnels de sécurité qui longent votre voiture à l'entrée d'un hôtel, d'un centre commercial, d'une Ambassade, le bras tendu armé d'un boitier muni d'une antenne au mieux raccordée à un système magnétique et/ou électrique ne servent à rien qu'à nous rassurer. Effet placebo!

    Tous les tests conduits à l'aveugle le montrent: l'efficacité de ces détecteurs d'explosifs est moindre que celles des bâtons courbés utilisés par nos sourciers d'autrefois.

    Les meilleures méthodes restent les chiens spécialement dressés mais la chaleur réduit leurs capacités et ils se fatiguent vite et, pour les voitures, le miroir concave passé avec minutie, mais le plus souvent l'intérieur des véhicules n'est pas examiné...

    On vit donc dangereusement! La principale leçon est qu'on pourrait faire des économies.

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    Certains chercheurs étudient la possibilité de dresser les abeilles à la détection d'explosifs, heureusement d'autres s'attachent à éviter qu'elles ne disparaissent. Réussir dans le premier axe de recherche et échouer dans le second serait dommage.

  • Odeur du temps

    Ce livre est simplement un recueil de chroniques que Jean d'Ormesson a publiées dans Le Figaro et Le Figaro Magazine, journaux que je n'ai pas l'habitude de lire. Totale découverte donc, même si chacun de nous connait d'Ormesson, ses passages à la télévision, son goût des citations, son admiration, pour l'Italie, Chateaubriand...

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    Le titre est emprunté à un poème d'Appollinaire :

    J'ai cueilli ce brin de bruyère
    L'automne est morte souviens t'en
    Nous ne nous verrons plus sur terre
    Odeur du temps brin de bruyère
    Et souviens toi que je t'attends


    Aucune chronique politique ou d'actualité, à peine quelques clins d'oeil, mais un livre d'admiration, pour les romans, les écrivains, Venise, la méditerranée, les voyages, les maisons :

    ...elles ne sont qu'en apparence quelques murs et quelques meubles parmi quelques fleurs ou quelques arbres. Elles sont d'abord un rêve, des souvenirs, des espérances. Elles peuvent devenir un drame. Elles sont toujours des passions. Toute maison est une chaîne, il n'en est pas de plus douce...

    Oui ce livre comme le souhaite l'auteur nous fait rêver et nous aide à nous élever un peu au dessus de nous- mêmes. Une recette de vie, le meilleur des coachs!

    Et bien sûr, il y a des citations dont certaines reviennent à plusieurs reprises comme celle-ci de Paul Valery : Il n'y a pas d'effort inutile. Sisyphe se faisait les muscles.

  • A l'Encan

    Le PS est à l'encan! Affaire à saisir au meilleur prix. Pour combien? Au sens propre, puisque le mot encan viendrait du latin in quantum : pour combien...

    Ils ne l'ont pas fait exprès et ce n'est sans doute pas la première fois, mais cette année le choix de l'Espace ENCAN pour tenir l'Université d'été du Parti Socialiste prend une saveur toute particulière!

    Au sein du Palais des expositions, l’Espace Encan, ancienne halle à marée et mémoire de la pêche Rochelaise, est en effet aujourd’hui un lieu d’accueil de grandes manifestations.

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    Pour une fois le PS aura pris une décision qui devrait faire l'unanimité

    Bertrand Delanoé s'est porté acquéreur...