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  • Miroir de nos peines

    C'est la suite de Au revoir là-haut et de Couleurs de l'incendie. la fin d'une trilogie mais il y en aura peut-etre d'autres. je l'ai lu un peu par fidélité au souvenir des deux premiers tomes. Le premier était merveilleux, l'histoire d'une gueule cassée, le second de bonne tenue, autour de l'incendie du Bazar d la charité.

    Celui-ci tient en haleine. L'action se déroule à la fin de la drôle de guerre, on est au début du roman sur la ligne Maginot avec deux soldats français qui vont vivre la débâcle, puis l'exode au milieu de dizaines de milliers de parisiens, être accusés de trahison de pillage, faits prisonniers, par une armée française ou ce qu'il en reste, perdue entre les ordres et les contre-ordres, la ravitaillements qui n'arrivent pas. Et parmi ces réfugiés, il y a Louise, une institutrice, à la recherche de ses origines, partie avec Jules le patron du bistrot ou elle se fait des compléments de revenus, tout ce qu'il y a de plus honnêtes. Et il y le délicieux Désiré, un opportuniste, un usurpateur, qui fait le bien autour de lui, tour à tour, avocat, porte parole du quai d'Orsay, prêtre, 

    C'est très bien écrit, haletant, on ne s'ennuie pas un instant, et on se voit conforté dans l'idée bien établie mais à raison sans doute que dans de telles circonstances, les hommes et les femmes se révèlent, les héros, les veules, les traitres, les sans scrupules, les saints...

  • Jusqu'à la fin des temps

    Brian Greene nous propose dans cet ouvrage érudit mais accessible un long voyage des premiers instants qui ont suivi le big bang , la création de l'univers, jusqu'à la fin du monde, la fin de notre univers.

    Brian Greene est professeur de mathématiques et de physique à l'Université Columbia de New-York. Il est un des pères de la théorie des cordes, théorie qui veut unifier la physique classique et la mécanique quantique et qu'il a essayé de présenter pour les non initiés dans son ouvrage "l'Univers élégant".

    Depuis le Big bang, il s'est écoulé 13,8 milliards d'années. Pour donner une idée de l'ampleur du temps qu'il considère Brian Green fait l'analogie suivante:  la chronologie cosmique s'étend sur toute la hauteur de l'Empire State Building, 110 étages. Mais chaque étage représente une durée dix fois plus longue que l'étage présent. Le premier étage dure dix ans, le deuxième 111 ans, le troisième un millénaire etc. actuellement, au temps présent nous sommes au dixième étage, quelques marche après.

    Une approche scientifique, avec de la physique, de la mécanique quantique, de la chimie, de la biologie, de la philosophie, de l'anticipation.

    Et la réponse à la question pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Pourquoi la vie est-t-elle arrivée sur notre planète. Réponse : les chances, la probabilité, d'apparition de la vie étaient extrêmement faibles mais sur un temps très long un évènement d'une probabilité très faible, infime finit toujours par arriver.

    Nous sommes le fruit du hasard. De la loi de la gravité et de la loi de l'entropie qui veut que tout système organisé tende à se désorganiser. Une chemise repassé finit froissée, les étoiles meurent après avoir épuisé leurs réserves d'hydrogène, nous mêmes, être humain, assemblage de particules bien ordonnées finissont pas mourir du fait du dysfonctionnement de tel ou tel organe coeur, cancer...

    L'univers, en perpétuelle expansion, finira aussi lorsqu'il atteindra le 110 étage, par ressembler à un nuage de particules désordonnées, dans un espace froid et stérile. Plus d'étoiles, de galaxies, de planètes de trous noirs, l'espèce humaine aura elle disparue depuis longtemps. D'autres formes de vie plus adaptées à des environnements différents seront peut-être apparues entre temps. Qu'importe, l'essentiel est d'admettre qu'il n'y a pas de grand dessein à découvrir et qu'il nous appartient simplement  de comprendre ce que nous sommes et en quoi l'univers nous a permis d'exister.

  • Ni tout à fait le même ni tout à fait un autre

    Il est vivant !

    la programmation : https://www.jazzinmarciac.com/programmation-par-date

  • Le malheur d'avoir de l'esprit

    Malheur à celui qui a raison contre tous, Malheur à l'anticonformiste!

    Dans cette pièce en vers d'Alexandre Griboîedov (1794-1829), Tchasky, qui n'est autre que le double autobiographique de l'auteur, revient à Moscou après trois années passées à l'étranger dans de lointaines provinces. Il n'est pas attendu et il retrouve la jeune femme dont il était épris avant de partir, Sophie, dont le père est l'archétype de la vieille noblesse russe, une noblesse carriériste, corrompue, veule, amorale.

    Le père de Sophie, Famoussov,  ne compte pas du tout favoriser les projets de Tchasky, son secrétaire particulier a sa préférence et Sophie se prête à cette stratégie sans se rendre compte que l'intéressé lui préfére la soubrette, Lise.

    Tchasky dans cette société mondaine où tout le monde se regarde,  se rend des services, essaie de dépasser d'un cheveu le statut de son voisin, recommande ses proches, se targue, lui, de dire la vérité, de dénoncer la veulerie, les comploteurs, les décembristes qui font des révolutions de salon  mais pour qui ce n'est jamais le moment de passer à l'action.

    Cette pièce fut interdite bien entendu, trop corrosive et son auteur n'en vit pas la mise en scène officielle de son vivant.

    En effet Alexandre Griboîedov, lui-même issu d'une noblesse peu argentée mais qui "comptait ses aieux" vécut une jeunesse assez tapageuse, s'engagea dans l'armée, pour servir puis démissionna pour occuper grâce à des protections, une sinécure comme traducteur aux Affaires étrangères. il fréquenta le salons littéraire, sans pour autant être dupe de cette vie pleine de vanités.

    A la suite d'un duel qui tourna mal, il s'engagea dans la carrière diplomatique en Perse. Puis le complot des décembristes dont il ne faisait pas partie mais dont il connaissait plusieurs membres  le conduisit à être incarcéré un moment avant d'être blanchi. Il retourna en Perse pour négocier la rapatriement de prisonniers russes et trouva la mort à Téhéran à la suite d'une émeute à l'Ambassade de Russie au cours de laquelle une foule vengeresse massacra tous les russes présents. Il avait 36 ans