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La Chaise-Dieu en 1896

En 1896, Jean Ajalbert publiait L'Auvergne, un ouvrage illustré, hymne à son pays natal, qui sera couronné par l'Académie française en 1906. Voici ce qu'il ecrivait à propos de La Chaise-Dieu.

"Même aux temps de splendeur, les pentes vêtues de pins, et La Chaise-Dieu richement entretenue avec l'activité du village, sous le rude climat, à ces hauteurs, dans cet éloignement, cela devait être d'une morne tristesse ; à présent, par l'etendue rasée, le village dépéri, l'église nue et verdie, celà est d'une indicible désolation, plus poignante peut-être maintenant que c'est la vie qui s'est retirée d'ici, après y avoir été intense... 

mobile_pictureCe n'est que mutilations et décrépitudes, pourriture, vétusté ; les cent cinquante stalles encloses dans le choeur religieux, avec leurs sculptures vantées, ne sont plus là que comme dans un garde-meuble, un hôtel des ventes. A notre passage, les tapisseries fameuses avaient été détachées, pendant des réparations aux toitures, elles gisaient dans des sacristies où nous en déroulâmes quelques-unes - merveilleuses - comme des carpettes sur le sol... D'une Danse macabre, d'une fresque à cinquante ou soixante personnages, il n'y a plus que quelques traces informes, qui s'effritent desséchées, ou se détrempent en grumeaux.., ... C'est l'horreur de la détresse d'un lieu après une épidémie, cela a une odeur de fièvre, de choléra, de peste, c'est comme une lèpre qui mange et dégrade les choses." Imagine-t-on le tableau qu'il faudrait écrire aujourd'hui si rien n'avait été fait? La memoire des stalles, des tapisseries, de la Danse macabre, qu'en serait-elle? Les travaux en cours sont le gage de la perennité pour bien des années du site casadéen, d'une histoire millénaire, il faut s'en féliciter et s'employer à la faire vivre, à en faire un atout de developpement.

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