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  • Petite rente

    Ristelhueber_Beyrouth2.jpgUne des grandes caractéristiques des rentes, c'est qu'elles se nichent partout...

    Au Musée du Jeu de paume, à la Concorde, par exemple, la tarification est étonnante. Il y a un tarif normal, 6 €, un tarif réduit, on ne parle plus de demi-tarif depuis longtemps, à 4 €, et un tarif "entrée libre". Bénéficient de l'entrée libre, les chômeurs, les titulaires du RMI,... les personnels du ministère de la culture.

    La petite rente réside dans le fait que les personnels du ministère de la culture, qui fixent ces tarifs, sont allés jusqu'à prévoir que l'entrée libre s'applique aux agents dudit ministère et à un accompagnant, ce qui n'est pas le cas pour les chômeurs et les RMistes! On est jamais si bien servi que par soi-même.

    Ceci dit les expositions de photographies de Robert Frank, "un regard étranger : Paris/les américains" et de Sylvie Ristelhueber qui traque les empreintes laissées par l'homme dans les lieux dévastés par les guerres comme en Irak ou à Beyrouth (photo) valent le détour et les 6 € d'entrée au tarif normal.

  • Les plages d'Agnès

    Excellent film, ces Plages d'Agnès qui nous emmènent de la Flandre à Sète puis en Californie et ...rue Daguerre! Agnès Varda a débuté comme photographe et ce n'est sans doute pas par pur hasard que cette impasse dans la rue Daguerre (le daguerréotype de Jacques Daguerre...) lui a plu pour y vivre, y créer, élever ses enfants, installer ciné-tamaris www.cine-tamaris.com.

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    Son portrait, objet du film, est un enchantement, il y a presque une bonne idée de cinéma par plan!

    Cet autoportrait, très loin du nombrilisme et de l'autocongratulation montre par ailleurs que le fim du genre documentaire a le vent en poupe, on avait déjà eu cette année, Valse avec Bechir, La vie moderne de Depardon, Je veux voir (Catherine Deneuve), Entre les murs, et plus en amont, Etre et Avoir, le cauchemar de Darwin.

    Avec les Plages d'Agnès un vent de sérénité souffle en ce temps de crise. A vos caméras, vos appareils photos et vos plumes pour faire part de vos enthousiasmes!

  • Protectionnisme ultra marin

    Avec la crise, toute les autorités nationales et internationales appellent à lutter contre la montée du protectionnisme. Il y a pourtant en France des terrritoires qui sont ultra protégés, ce sont les DOM, avec l'octroi de mer, un droit de douane, dont le taux est fixé par les conseils généraux et régionaux et dont le produit revient intégralement alimenter les caisses de ces collectivités.

    Ainsi, la France a réussi à constituer un marché unique avec l'Estonie ou Malte mais pas avec ses propres départements. Expédier un litre de lait de métropole à Fort de France est une exportation, assujettie à l'octroi de mer, et donc à un droit de douane, alors que c'est une livraison si la destination est Riga ou Lampedusa!

    S'il fallait un exemple que s'abriter derrière des barrières douanières est une voie sans issue pour protéger les productions locales, c'et celui-là! Le seul résultat est de protéger des rentes et les recettes des collectivités locales, y a t'il d'ailleurs besoin d'un conseil régional et d'un conseil général sur un même territoire?

    Si les DOM souffrent de handicaps structurels spécifiques, l'Union européenne a inventé pour les compenser les fonds structurels et les politiques nationales d'aménagement du territoire ne manquent pas d'instruments non plus!

  • De l'audace!

    La crise économique ravive la revendication d'égalité ou à tout le moins d'équité, qu'on songe à ce qui est sur la table du sommet social de ce jour ou de ce qui se joue en Guadeloupe.

    La réponse n'est surement pas dans la fameuse relance de la consommation qu'appellent de leurs voeux l'opposition, les syndicats...Jusqu'à preuve du contraire, c'est d'un excès de consommation que la France souffre : déficit budgétaire, déficit commercial, excès que l'on a financé par un accroissement démesuré de l'endettement des différents agents, entreprises, collectivités publiques, ménages, pour des dépenses de fonctionnement qui ne crééront aucune richesse demain de nature à rembourser ces emprunts. De plus, jusqu'à présent, l'évolution de la consommation est restée positive.

    La solution réside effectivement dans un meilleur partage des richesses, sans doute pas tant entre le capital et le travail qu'au sein du travail. Songeons aux impératifs de compétition internationale lorsque la reprise sera là.

    Revenons à la Guadeloupe, pourquoi les fonctionnaires métropolitains perçoivent-ils dans les DOM des primes de 40 % pour vie chère alors que le SMIC est au même niveau qu'en métropole?

    La solution dans les DOM passe par davantage d'égalité, pas davantage d'identité. Les fonctionnaires sont payés de la même façon en Lozère et à Paris pourquoi pas à la Guadeloupe. Ceux qui sont allés travailler dans les DOM uniquement pour les primes reviendront en métropole, leurs emplois seront occupés par les vrais amoureux des DOM, il ne manque pas a priori de personnels qualifié. Les prix baisseront parce que la demande à des prix plus élevés diminuera.

    Que fait l'autorité de la concurrence pour démanteler les cartels, les ententes sur les prix des produits pétroliers, la grande distribution, les importateurs...

    Enfin, la concentration du capital entre les mêmes mains depuis deux siècles dans les DOM montre bien l'intérêt d'un impôt sur les successions pour redistribuer la répartition du capital. Les inégalités de fortunes restent désespérément plus importantes que les inégaités de revenus sans qu'elles puissent s'appuyer sur un mérité quelconque.

    Dans les circonstances actuelles, il faut savoir faire preuve d'audace!

  • amour/haine de sa ville

    Deux livres et un film cette semaine, tous les trois sur l'amour et la haine qu'inspire la ville de son enfance!

    delvaille.jpgBernard Delvaille : "Bordeaux". Bernard Delvaille a été l'un des grands poètes du xx siècle, né en  1921, mort à Venise il y a peu, il a été pendant plusieurs années responsable de la poésie chez Seghers, a publié une anthologie de la poésie symboliste. Spécialiste de Valéry Larbaud, il a vécu en solitaire, recherchant toujours simplement le plaisir immmédiat, sans plan de carrière. De ses années d'enfance et d'adolescence à Bordeaux, il a tiré ce magnifique ouvrage.

    "De Bordeaux, il me reste aussi les quais, ce fleuve large et jaune auprès duquel la ville se love en forme de croissant...et le soir, le cartable lourd de livres, Salluste et Virgile, Montaigne et Racine... de cette enfance protégée par la ville elle-même, j'ai surtout acquis et retenu le goût de la liberté. c'est à Bordeaux que j'ai commencé l'apprentissage du coeur et cela suffit."

    Mauriac.gifMauriac, le dernier des "3 M" avec Montaigne et Montesquieu, nous avait donné Une enfance provinciale : Bordeaux, dès 1925. Une longue plainte à l'encontre de la ville à laquelle il reconnait devoir sa vocation d'écrivain, son destin! "Les maisons, les rues de Bordeaux, ce sont les évènements de ma vie. Quand le train retentit sur le pont de la Garonne et qu'au crépuscule, j'aperçois tout entier l'immense coprs qui s'étire et qui épouse la courbe du fleuve, j'y cherche la place, marquée par un clocher, par une église, d'un bonheur, d'une peine, d'un péché, d'un songe."

    En 2009, C'est dans le même registre que Terence Davies nous emmène dans le Liverpool d'hier et d'aujourd'hui. Of Time and the City, vu au cinéma Utopia, est un magnifique documentaire avec des images d'archives du Liverpool de l'enfance du cinéaste, vécue dans la terreur de la surveillance de l'église, catholique ou anglicane, au moment ou l'empire britannique s'effondrait, celui de l'après guerre.

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  • La Crise

    Tout le monde en parle, peu la comprennnent, alors pour 14 €, laissez tomber vos quotidiens habituels et offrez vous le dernier ouvrage de Michel Aglietta, intitulé tout simplement La Crise, c'est un bon investissement!

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    Très littéraire, sans tableaux, sans graphiques, sans jargon, Michel Aglietta nous explique d'où vient la crise, comment elle s'est déclenchée, en quoi elle diffère des précédentes, comment la gérer, quelles sont les bonnes réponses, les opportunités qu'elle offre, que sera l'après crise...

    Les marchés financiers sont par nature instables et pas efficients, le levier du crédit, de l'argent facile, a entretenu une bulle où tout le monde était plus ou moins gagnant, la récession va être profonde, globale sans mettre fin à la globalisation, les pouvoirs publics doivent intervenir massivement pour éviter la dépression, la dette publique doit se substituer à la dette des ménages et des entreprises, l'Europe devrait saisir l'opportunité pour se doter d'un budget fédéral plus important, garantie d'une réponse coordonnée, l'accroissement des dépenses publiques doit préparer l'avenir, recherche développement, enseigement supérieur...demain la croissance ne sera plus porté comme hier par celle de l'endettement mais par les gains de productivité, il faut s'y préparer!

     Michel Aglietta -  La Crise  - Comment en est-on arrivé là? Comment en sortir? Novembre 2008 - Editions Michalon 14 €

  • Etudiants

    4zarts.jpgValérie Pécresse qui se voyait déjà présidente de la Région Ile de France après un parcours sans faute marqué par le vote de La loi sur l'autonomie des universités, une loi historique, est en passe de s'embourber avec le décret portant réforme des enseignants chercheurs.

    Les étudiants sont de nouveau sur le pont, prêts à défendre leurs enseignants, à bloquer leurs universités, ...air connu, et joué chaque année.alhambra.jpg

     

     

     

    A Bordeaux, en 1927, quelques années avant le crise de 1929, les étudiants proposaient des réjouissances plus sympathiques, c'était avant la démocratisation de l'université, et celle-ci cultivait visiblement d'autres traditions... 

    Affiches exposées au Musée d'aquitaine (Exposition Bordeaux 20 30)

  • De bonnes nouvelles

    Le Week end dernier est porteur de bonnes nouvelles :

    123740 billlets vendus à la Folle journée de Nantes pour écouter Bach et la musique baroque allemande contre 121000 en 2008;

    53814 visiteurs en trois jours et quatre nuit à l'exposition Picasso et ses maitres;

    210 000 visiteurs au Salon de la Bande dessinée d'Angoulème et des ventes d'album en progression de 10 % en moyenne par rapport à 2008;

    Stade français-Perpignan au Stade de France devant 75000 spectateurs, c'est du rugby;

    Une marée humaine pour accueillir Michel Desjoyaux aux Sables d'Olonne

    La France n'a pas l'air de s'ennnuyer

  • La Chaise-Dieu dans le plan de relance

    couvciact-150x150.jpgL'abbaye de La Chaise-dieu est dans le plan de relance pour 200 000 € de crédits de paiement, dont 80 % en 2009 et le solde en 2010. Merci à tous ceux qui ont veillé à défendre ce dossier.

    Extraits :

     "Les communes et tout particulièrement les petites communes sont propriétaires d’une grande partie

    du patrimoine national, sans toujours disposer de moyens suffisants pour entretenir et restaurer les

    monuments leur appartenant. La préservation de ce patrimoine bénéficiera d’une dotation de 13,3 M€.

    Il est ainsi prévu

    une centaine d’opérations réparties sur l’ensemble du territoire, notamment :

    - l’église de Pluméliau en Bretagne,

    - la Manufacture de tabac de Morlaix en Bretagne,

    - l’abbaye de La Chaise Dieu en Auvergne,

    - l’ancienne abbatiale de Beaulieu-sur-Dordogne en Limousin,

    - ou encore la restauration intérieure de l’église de Montargis en région Centre."

    Cf : http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/CIACT_020209_CartesTransport_1100-2.pdf pages 151, 157 et carte page158.