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Liban - Page 8

  • La Celle Saint-Cloud et Saint-Cloud

    Donc, Bernard Kouchner a réuni au lendemain du 14 juillet les numéros 2 des partis libanais à La Celle Saint-Cloud.

    Depuis deux semaines, la presse libanaise en parle mais la plus grande confusion régne entre La Celle Saint-Cloud et Saint-Cloud.

    La Celle Saint-Cloud, est une commune des Yvelines située entre Versailles et Saint-Germain en Laye. Saint-Cloud est pour sa part une commune des Hauts de Seine, séparée de Boulogne-Billancourt par la Seine.

    Les habitants de Saint-Cloud s'appellent les Clodoaldiens et ceux de La Celle Saint-Cloud les Celloclodoaldiens . On comprend mieux cette appellation quand on sait que le moine Clodoald (522-560), petit fils de Clovis , a fondé un monastère en chacun de ces deux lieux ce qui contribuera plus tard à sa canonisation.

    Alors pourquoi choisir La Celle Saint-Cloud pour réunir les partis libanais? Tout simplement parce que le ministère des affaires étrangères y possède une belle propriété du XVIII siècle, le Chateau de La Celle.

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    Bernard Kouchner a eu bien raison d'y réunir les numéros deux libanais. Entourés de plusieurs cordons de CRS ou de gendarmes mobiles, privés d'accès à la presse, ils n'ont pas eu d'autre choix que de se parler, le temps d'un exceptionnellement beau week-end, avant de reprendre de plus belle leurs chamailleries dès leur retour à Beyrouth.

    De telles occasions pourraient bien ne pas se renouveler à moyen terme. On sait en effet que France Domaine a cédé récemment l'Hotel Majestic, connu également sous le nom de Centre de conférence internationale de la rue Kleber, là-même où s'est tenue la Conférence de Paris III , à une société appartenant à la famille royale du Qatar et que l'hôtel Moutesquiou, siège historique du ministère de la coopération fait lui aussi aujourd'hui l'objet d'un projet de cession immobilière.

    A quand la vente du Chateau de La Celle?

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    L'hôtel Montesquiou

  • 14 juillet à la Résidence des Pins - Beyrouth

    Une fois par an, le 14 juillet, la Résidence des pins, résidence de l'Ambassadeur de France au Liban, ouvre ses portes à tous les français résidents ou de passage.

    Cette année, en raison de la réunion des partis politiques libanais organisée à la Celle-Saint-Cloud par le Ministre Bernard Kouchner, le 14 juillet a été fêté le 13 juillet.

    Dès 19 heures, des centaines de compatriotes ont parcouru les allées du parc de la résidence. Puis l'hymne national du Liban et la Marseillaise, toujours émouvante quand elle est entendue à l'étranger, ont retenti sous les ombrages.

    Sur le perron même où a été proclamée l'indépendance du Liban en 1943, discours de l'Ambassadeur Bernard Emié en forme de bilan puisqu'il part cet été pour Ankara après trente mois éprouvants mais passionnants. Un Ambassadeur longuement applaudi pour son action au service de la souveraineté du Liban et de nos 18000 compatriotes et leurs familles, en particulier pendant la guerre de l'été 2006.

    Et puis Garden-party aux côtés d'un détachement de notre contingent de la Finul et des marins de la frégate Jean de Vienne, déjà à nos côtés en juillet l'an dernier.

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    Un seul regret, un buffet libanais, pas de saucisson, de fromage ou de vin du pays...mais beaucoup de rencontres attachantes.

    Une bien belle soirée.

  • Au "top" du Liban

    Le point culminant du Liban se situe à Qornet as Saouda à 3083 mètres d'altitude. C'est même le point culminant de la région. Il faut en effet aller en Turquie ou en Arabie saoudite pour trouver un sommet plus élevé que le "Pic noir", traduction littérale de Qornet as Saouda.

    J'ai donc foulé ce sommet avec Liban Trek dimanche dernier au sein d'un équipée de douze randonneurs sous la conduite très professionnelle de Michel Moufarege, le tout nouveau président de l'association Lebanon Mountain Trail (le GR qui parcourt le Liban du Nord au Sud).

    Nous sommes partis du col qui culmine à 2650 mètres environ en provenance des Cèdres avant de plonger dans la vallée de la Bekaa. Plein soleil, quatre heures de marche, deux sommets à plus de 3000 mètres.

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    Peu ou pas de végétation, beaucoup de pierres plates brisées par le gel. A 3000 mètres, on serait environ 100 à 200 m en dessous de l'altitude qui correspond à cette latitude au seuil des neiges éternelles. En fait, tous les ans, à quelques rares exceptions, il subsiste des névés jusqu'en septembre-octobre et c'est encore le cas en cette mi-juillet. Les bergers pompent d'ailleurs cette ressource pour leurs besoins en eau et les troupeaux de chèvres et de moutons, nombreux, s'y abreuvent.

    Enfin, sur le coup de 14 heures 30 nous parvenons au sommet de Qornet as Saouda .

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    Au sommet du Liban, c'est toujours le Liban!

    Il y a une vieille jeep avec remorque, un drapeau libanais, et une dizaine de chasseurs qui sont installés pour pique-niquer avec tout le matériel pour faire les brochettes et...écouter de la musique. C'est sympathique au demeurant même si c'est un peu irrespectueux du lieu. Impossible d'entendre le silence!

    On pique nique aussi et on profite tant qu'à faire de quelques brochettes très gentiment offertes.

    A l'ombre, il fait environ 19 degrés, on sort les pulls du sac à dos...

    Puis retour vers les Cèdres : Deux heures de marche sur un plateau et on débouche en haut du plus vieux télésiège des Cèdres par lequel on redescend à la station.

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    Le télésiège date au mieux des années cinquante, pas de garde-corps, technologie française, la peinture est rouillée mais bon, on s'asseoit, jambes tendues, et on plonge dans le vide ou presque pour un voyage de vingt minutes inoubliable. L'un de nous, sujet au vertige, descendra à pied.

    Une excellente journée!

  • Les colombes du Phoenicia

    Nouvel attentat aujourd'hui au Liban, le second contre la Finul, au lendemain de la visite du Ministre français de la défense, Hervé Morin, et de la réunion interlibanaise à La Celle-Saint Cloud. Heureusement sans gravité, que des dégâts matériels apparemment du côté du contingent tanzanien qui était visé à Kassimiyeh près de Tyr.

    A la suite de l'arrestation d'un terroriste dans un hôtel d'Achrafieh, au centre de Beyrouth, la presse a rapporté que son ordinateur comportait une liste de cibles, assez classiques au demeurant, la Finul, des ambassades...mais aussi l'Hôtel Phoenicia, l'un des hôtels de luxe les plus prestigieux si ce n'est le plus prestigieux de Beyrouth, avec vue plongeante sur la Méditerranée.

    Le Phoenicia a une nouvelle fois renforcé les mesures de sécurité et il aussi innové avec un message de paix sur les blocs de béton qui tiennent les véhicules éloignés de l'hôtel : les Colombes du Phoenicia. Belle initiative!

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    Il a d'ailleurs fallu négocier âprement avec le service de sécurité pour préserver cette photo mais il a fait preuve de compréhension. Qu'il soit remercié!

  • 14 juillet au Levant

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    Magnifique ce défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. très belle idée que de faire défiler les 27 pays européens, très émouvante cette lecture de la déclaration de Maurice Schumann, les larmes aux yeux pour ce Chant des Partisans, cette Marseillaise et pour finir cet Hymne à la joie.

    A ce spectacle, car c'est bien d'un spectacle qu'il s'agit, je me suis mis à réver.

    Demain, après demain, nous verrons défiler les armées israélienne, jordanienne, libanaise, palestinienne, syrienne, côte à côte à Amman, Beyrouth, Damas , Jérusalem et Tel-Aviv.

    Freude, schöner Götterfunken
    Tochter aus Elysium/
    Seid umschlungen, Millionen!
    Diesen Kuß der ganzen Welt

    Joie ! Belle étincelle des dieux
    Fille de l'Élysée,
    Soyez unis êtres par million !
    Qu'un seul baiser enlace l'univers !

    Schiller - 1785

  • Le patriarcat maronite au Liban

    Pas un jour quasiment sans que la presse ne nous relate les prises de position du Cardinal Sfeir!

    Sa béatitude le Cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir, est en effet le Patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient.

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    C'est d'abord le chef d'une église, l'église maronite, mais c'est aussi un homme politique. Doté d'une grande expérience puisqu'il est né en 1920 et qu'il est Patriarche depuis 1986, cardinal depuis 1996.

    Tous le personnel politique a l'habitude de se rendre à Bkerké, le siège du patriarcat, d'où nous parviennent les positions du patriarche ou des évêques maronites, à la suite d'un entretien avec tel ou tel ou plus simplement lors de l'homélie du dimanche.

    On comprend mieux le rôle du patriarche quand on prend la peine de lire L'histoire du Liban de Boutros Dib. Il y écrit en effet en parlant de la situation de l'église maronite au XIII° siècle :

    Le patriarche lui-même se comportait plutôt comme le chef d'une vague confédération tribale que comme le chef d'une église.

    Quand on voit se succéder à Bkerke, Aoun, Frangié, Geagea, Gemayel, Harb, Lahoud...on comprend qu'au fond les choses n'ont pas changé en huit siècles. Le Liban souffre toujours de la persistance du féodalisme ou des allégeances aux grandes familles...

  • Requiem pour le Liban SVP

    Et bien non, ce n'est pas encore cette année que les libanais pourront applaudir le Requiem de Verdi sous la direction de Ricardo Muti.

    Pour la deuxième année consécutive, l'été sera sans festivals! Annulé en effet les festivals de Baalbeck et de Beittedine pour raison de sécurité... ce seraient des cibles trop faciles que ces musiciens qui viennent célébrer le bonheur de vivre.

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    Déjà l'an dernier, alors que l'on s'apprétait à faire le voyage de Baalbeck le 13 juillet pour aller applaudir Fayrouz, il avait fallu laisser place aux bombes israéliennes. Et dans la foulée la perspective d'aller voir Liza Minelli à Beiteddine s'était évanouie.

    C'est la première fois depuis 1987 que ces deux festivals sont annulés deux années de suite...C'est dire.

    Il faudra aller à Rome pour écouter Ricardo Muti...

    Le Festival de Ravenne, Telecom Italia Progetto Italia et l’Ambassade de la République du Liban en Italie présentent le Requiem de Verdi dirigé par Riccardo Muti avec l’Orchestre et le Chœur de Maggio Musicale Fiorentino. Ce concert organisé dans le cadre de l’initiative « Un pont de fraternité à travers les arts et la culture par les voies de l’amitié », aura lieu au Palais du Quirinale, dimanche 22 juillet 2007.
    Cet évènement qui était prévu à Baalbeck le 22 juillet 2007 sera donné à la même date à Rome en hommage et en solidarité au peuple libanais.

    Il est aussi possible d'aller au Festival de La Chaise-Dieu en Haute-Loire écouter les 23 et 24 août le Requiem de Fauré par l'ensemble Accentus.

  • Sur les pas de Gladys

    Dimanche dernier, le groupe "Le liban à petits pas", le groupe de randonnée créé il y a maintenant plus de cinquante ans par Victor Sauma avait demandé à Gladys Nader de guider la promenade du 1er juillet.

    On s'est donc retrouvé à El Laqlouq, dans la montagne au-dessus de Byblos, à une trentaine, à la recherche des cerisiers d'Henri.

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    Gladys est une femme formidable. Ceux qui ne la connaissent pas peuvent lire son portrait et sa fiche d'identité nature dans le magazine Elle Orientale de juin 2007. C'est une fille déterminée, une militante, une lionne, passionnée par l'environnement. Une bonne marcheuse, une skieuse de fond. Un vrai tempérament avec beaucoup d'humour et de liberté.

    Après deux heures de marche le long de la montagne, pas mal d'improvisation pour trouver le chemin, remontant le lit des ruisseaux, taillant dans la pente, et malgré les écorchures causées par les ronces, nous avons trouvé la petite maison en pierre d'Henri , à flanc de coteau, et la dizaine de cerisiers qui constituent son jardin.

    Dégustation et cueillette à l'attention de Victor, 87 ans, pour le dessert du pique-nique tiré du sac qui nous a tous regroupé sur le coup de trois heures alors que le brouillard commençait à tomber.

    Une belle journée avec une pensée pour nos amis britanniques qui redécouvraient en ce dimanche le terrorisme auquel nous sommes confrontés ici si ce n'est quotidiennement du moins assez souvent pour ne pas cesser d'y penser.

    Comme le chante Jean Ferrat : "Que la montagne est belle" mais comment peut-elle s'accommoder de tant de violence, de vindicte, de passions aussi destructrices?

  • Remise de diplômes à l'Ecole supérieure des Affaires de Beyrouth

    Vendredi 28 juin, c'était jour de remise des diplômes à l'ESA, l'Ecole supérieure des affaires de Beyrouth. Une belle tradition.

    L'heure était à la joie et à la gravité.

    Dans le beau parc de l'ESA, étaient réunis les élèves des promotions récentes, leurs familles, leurs amis, les personnels et les partenaires de l'école.

    Beaucoup de discours, celui du Directeur général, celui de la représentante de la Chambre de Commerce de Paris, celui de l'Ambassadeur de France et celui du Gouverneur de la Banque du Liban, venu en sa double qualité de coprésident du conseil de surveillance et de parent d'élève. Et puis les discours des délégués des élèves.

    Les hymnes nationaux aussi que l'on entend toujours avec gravité ici quant on sait que chaque jour ou presque apporte son lot de martyrs de l'armée libanaise.

    Chaque diplomé, médaille de l'ESA déjà au cou, se voit appeler à monter sur l'estrade pour recevoir son diplôme, enroulé par un ruban rouge, et les félicitations des dirigeants de l'Ecole. Il y a beaucoup d'absents et le maître de cérémonie en égrenne les raisons : en poste à Dubaï, en Irlande, en Arabie saoudite, en mission à Paris...la fuite des cervaux en direct...

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    Les discours des délégués des élèves clôturent la cérémonie avant les photos des promotions et le vin d'honneur. Ils disent la fierté d'avoir réussi, bien sûr, c'est convenu. Mais ils disent aussi combien cette école a su enseigner au delà du marketing, de la finance ou du management, l'importance des valeurs, du travail en commun, de la considération pour l'autre, du bien public...Et cela résonne juste, ici à Beyrouth!

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    Cette cérémonie qui couronne un investissement important dans l'éducation de jeunes gens, de jeunes femmes, de professionnels qui construisent des projets était bien un défi face au gouffre qui s'ouvre devant un pays ou l'on parle quotidiennement sans plus s'en offusquer de la perspective d'un second gouvernement comme réponse à la crise politique qui sévit depuis de longs mois...

    "J'avance donc je suis" a dit un élève : un bon résumé de la situation et du Liban en général!

  • Beyrouth juin 2007 - Londres juillet 2005

    Les messageries électroniques, il faut les vider de temps en temps, faire le ménage pour améliorer la performance de son PC. Alors en ce jour de deuil national au Liban, après l'assassinat de Walid Eido et de ses compagnons d'infortune, tous rendez-vous annulés et pas franchement l'envie d'engager des travaux de fond, je m'y colle et je retrouve des vieux messages d'il y a deux ans.

    Parmi eux, celui-ci, envoyé du Caire pour conforter les européens victimes du terrorisme à Londres en juillet 2005.

    “Our determination to defend our values and our way of life is greater than their determination to cause death and destruction”
    Tony Blair

    Et :

    So back to work, to the streets, to the underground…that will send this message to the terrorists “You failed again”
    The Herald Tribune

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    Face à la barbarie qui a sévi hier sur la corniche de Beyrouth, aujourd'hui encore à Nahr el Bared et à Gaza, à Bagdad, que faire d'autre en effet, pour se donner du courage, que passé le deuil, reprendre une vie normale.