18 mai 2012 - 24 km

Beaucoup de routes goudronnées mais quasiment sans voitures. Des bois, des fermes, peu de villages excepté Barran avec son clocher tors, c'est à dire torsadé en ardoise, il y en aurait une centaine en Europe, principalement en France. Dans le seul bar ouvert, au mileu de la grande rue une tête de toro de corrida.

L'Isle de Noé est un petit village marqué par la presence des comtes de Noé. On y trouve donc un château du XVIII élégant reconverti en ecole maternelle et dont le parc accueille un terrain de rugby et puis, surprise, une stèle á la memoire de Toussaint Louverture, general qui arracha l'independance d'Haiti à la France après avoir ete esclave dans une propriete des Noé.

Et puis il y a l'Auberge de l'Isle ou nous passons La nuit. Ancienne auberge typique de nos terroirs rachetée en 2005 par une anglaise de la région de Manchester, madame Moody. Tout est resté dans son jus depuis 1975! De quoi avoir le blues! L'à peu pres est de rigueur en termes d'hygiène, de propreté, il y a du bazar partout, les toilettes sont déglinguées, les chambres n'ont pas de vraies fenêtres... Point positif la douche est chaude. Heureusement Mme Moody est prévenante  et fait de son mieux pour accueillir ses clients dans ce capharnaum. Au menu ce soir là soupe à la tomate et vermicelle, cuisse de poulet, pommes de terre haricots verts, fromage, salade de fruits. 30€ la demi pension/pers.

17 mai 2012 - 24 km

Premier pluie depuis notre départ de Toulouse en milieu d'après-midi. Heureusement nous étions déjà arrives. Une étape sans grand relief, mais agréable. Lussan et ses beaux manoirs, le carrefour de Roquetaille ou un panneau nous invite à aller découvrir une statue de Saint Jacques dans une chapelle à 150 m. Il y a plutôt 300 m et la chapelle est fermée mais par le trou de la serrure on peut apercevoir la fameuse statue et même la prendre en photo!

Rien à dire de Montegut, l'approche est agreable mais on ne visite pas, eglise et château fermés.

Arrivée à Auch par les rives du Gers dans le nouveau parc urbain qui est encore en cours d'aménagement sur des anciens terrains militaires. Montée dans la ville haute, en ce jour de l'ascension c'est tres calme. Trop calme. Cathédrale, vieilles rues moyennageuses, escalier monumental.

Hébergement au Consulat! Chambres d'hotes, rue des penitents blancs, ce gite que le propriétaire actuel a restauré et dont il avait hérité en ruines a abrité dans l'entre deux guerres le consulat d'Italie à l'époque où de nombreux italiens sont venus de Toscane repeupler le Gers déserté à la suite  de la Gande guerre. Vaste chambre, meubleé a l'ancienne, romantique, et salle d'eau moderne. 70€ pour deux avec PDJ. Pour diner, cassoulet aux haricots de Tarbes et pastis gascon à la Table d'Oste, Rue lamartine,. Les patrons envisagent d'aller à Santiago en moto en octobre prochain. Etape recommandée.

16 mai 2012 - 19 km

Un petit quart d'heure depuis le gite du Grangé pour rejoindre Giscaro. Quelques maisons et en route pour Gimont. On suit la route plutot que le GR. La bastide construite sur un mont autour d'une collégiale est superbe en plus c'est jour de marché. Un marché fort bien achalandé. Indispensable car après Gimont il n'y a plus d'occasion pour s'approvisionner. A noter l'ouverture cette année d'un gîte  d'étape à Gimont fort bienvenu car situé au centre ville.

Le chemin jusqu à l'Isle Arné est fort agreable loin de la  N 124, de vallon en vallon. De plus en plus de tournesol, des pieds de 5 à 10 cm et déjà de première récoltes de foin.

Pique-nique tiré du sac face au château d'Arné (on ne visite pas) puis arrivee à la  briquetterie de Lamothe. Très beau gite, fort bien aménagé, tendance développement durable il y a des toilettes sèches dans le jardin.

Après midi ensoleillée, un verre de floc de gascogne (qui est à l'Armagnac ce que le Pineau est au Cognac)à l'apéritif offert par un randonneur en route depuis Grenoble. Une tablée de huit  et au menu Garbure gersoise, fromage, tarte aux pommes. 68 € pour deux persnones en demi pension avec draps. On évoque les voies de Vezelay, de Saintes, de Séville, le GR10 traversée des Pyrennées), on rêve quoi... Un peu plus tôt, avec un collegue de 72 ans on a parlé de la guerre d'Algérie, 27 mois de service dont plusieurs sur la frontiere tunisienne en 1961-62. Déjà 50 ans, le temps passe...

15 mai 2012 - 19 km

Seulement 3km et on arrive à L'Isle Jourdain, gros bourg de 7300 habitants, sa collegiale, sa halle, son musee campanaire ou se trouve l'horloge de la Bastille, sa Place Gambetta. Sur cette place, le Comptoir de nos fermes, tenu par notre aubergiste du Pigeonnier offre depuis peu outre des produits du terroir des chambres. On y prend un café et on fait quelque courses au petit casino (excellente boulangerie en face).

Le chemin descend ensuite vers la Save qu'on accompagne un moment avant de retrouver la proximité de la N124 puis de la voie ferrée. Déjeuner sur l'herbe puis café à Monferran-Saves à l'Essor, un restaurant d'application pour jeunes en difficultés.

Encore quelques montées et descentes et on arrive un peu avant Giscaro au gite de l'Association du Grangé tenu par Lilie  et Andreas, qui se sont rencontrés sur le chemin de Saint Jacques, il y a quelques années, le chemin n'est pas seulment un lieu de rencontre avec Dieu.... Là, on rencontre quatre autres randonneurs de Suisse, de Royan, d'Ardèche et de Nimes. L'un est déjà allé à Santiago depuis Seville, le plus jeune, 30 ans est là "pour oublier une femme", il a sur son iphone une application dédiée au chemin...toutes les cartes en un clic, il voyage léger... Tous ont déjà fait le chemin du Puy.

Couchage en dortoir, au menu soupe aux courgettes du jardin, cuisse de canard et pommes de terre sautées, fromage, sorbets, vin rouge. 30€/personne en demi pension. Etape recommandée.

14 mai 2012 - 19 km

Aujourd'hui encore, une variante du GR en passant par Leguevin.
Mais d'abord petit déjeuner au Grand hôtel Sainte Germaine, le Bar PMU avec des croissants de la boulangerie voisine heureusement ouverte un lundi et qui nous prépare pendant ce temps des sandwichs.

On passe à coté de Brax puis on arrive à Leguevin. Pause café  en terrasse, lecture de La Dépêche (Colomiers a battu Montauban en match aller et le battra au retour se qualifiant pour les demi-finales d'accès à la Pro-D2)), un coup d'oeil au bel ensemble Mairie Groupe scolaire, à la belle Halle et aux photos grands format exposées sur les bâtiments publics, dont une du Miroir d'eau de Bordeaux...

Dans la Forêt de Bouconne, rencontre avec des jeunes gens de l'Université Paul Sabatier qui dans le cadre de leurs cours de STAPS effectuent une course d'orientation...

Encore quelques kms et nous decouvrons le Pigeonnier de Guerre, tous près de L'Isle Jourdain, construit en 1821, murs à deux arcades, 800 nids et donc sur une propriété à l'epoque de 800 ha.

Aujourd'hui Éliane Bajon y gère des chambres d'hôtes tout confort aménagées avec goût dans le corps de ferme attenant. Dîner avec six jeunes femmes en stage chez Ecocert, une entreprise de certification biologique, développement durable, commerce équitable pour les produits alimentaires, cosmétiques et d'hygiène. Des ingénieures chimistes qui roulent dans des 206 au GPL. Le siege d'Ecocert est à l'Isle Jourdain. Au menu ,omelette au foie gras, salade verte et de carottes, magret de canard et pommes de terre à la tomate au four puis sorbet à la fraise.
Belle Chambre pour deux avec petit dejeuner 65€ - dîner 22€/pers. Etape recommandée.

13 mai 2012 - 17 km

Petite infidélité au GR 653 au début de cette étape. Au lieu de contourner par l'est et le nord l'Aéroport de Toulouse Blagnac, on prend plein ouest vers Colomiers, un petit village de 4000 habitants en 1939 et de près de 30 000 aujourd hui grâce a l'Aérospatiale (EADS). Avant d'y arriver depuis la place Jeanne d'Arc, la place du capitole, le pont neuf, l'Hôtel-Dieu de Toulouse, traversée des faubourgs, puis des zones commerciales, l'hôpital de Purpan...plus on avance plus c'est coquet.

A Colomiers, dans le centre historique pique-nique, excellente boucherie, puis café au Bar PMU des VI nations. Il y a une collection des maillots des dites six nations, encadrés.

on évoque avec quelques habitués Jerôme Galtier qui fit les beaux jours de Colomiers. Le XV de Colomiers qui jouait ce jour sa remontée en Pro-D2 contre Montauban (1/4 finale de federale). Puis et enfin un peu de campagne avant d'arriver à Pibrac le long de l'Aussonnelle...

Pibrac, c'est un château et surtout le culte d'une petite fermière handicapée décédée en 1601, dans l'indifference, dans sa prime jeunesse mais qui depuis fait des miracles, deux églises dédiées à cette Sainte Germaine. Saint Germaine, c'est aussi le nom du grand hôtel de Pibrac, en fait un bar PMU avec quelques chambres à l'étage... 40€ la nuit. Il est fermé le dimanche après-midi mais grâce au code on peut s'installer pour la soirée et la nuit. Pour faire secher le line, la grande place entre les deux églises est parfaire...

12 mai 2012

Arrivés à Toulouse l'an dernier nous en repartons cette année avec Montesquiou comme objectif.

On a déjà nos repères : la gare Matabiau là où on tuait (matar) les
boeufs et l'hôtel Ibis près de la place Jeanne d'Arc. Promenade à pied : La place du capitole, très décevante cette année du fait d'une animation européenne sans intérêt accordant beaucoup trop de place à des graffeurs, la basilique Saint Sernin, très calme, avec le bonheur d'y découvrir une chorale de chant sacré en répétition, les bords de Garonne, la place de la Daurade, le Pont neuf puis la Place saint Etienne, la plus charmante, où il faut aller déguster une douceur chez Debailleul,  une entreprise de chocolaterie fondée en 1983 par un lillois à Bruxelles, présente aujourd'hui à Hong Kong, Mumbaï...  (www.debailleul.com).

Pour dîner, très simplement, des parmigiana al forno chez Bambino, rue de Remusat.

Dernière étape pour cette semaine. Après un excellent petit déjeuner à La Chabasse, le meilleur de la semaine, nous rejoignons par une petite route Montgiscard et son église au clocher mur. La boulangère, seul commerce a priori nous prépare gentiment deux sandwiches au jambon  avec  tomates et salade et nous rallions le canal du midi au niveau du lavoir chauffant conçu par Pierre Paul Riquet. Puis c'est de nouveau le canal et ses écluses jusqu'à Matabiau (l'endroit où l'on tuait les boeufs au moyen-âge). On marche sous la voute des deux rangées de platanes, on entend les oiseaux, on aperçoit le vol d'un héron...

A l'écluse de Castanet, on a le plaisir de trouver une guinguette accueillante dans les locaux de VNF. C'est d'ailleurs la seule sur le canal en Haute Garonne. L'équilibre économique est fragile. On s'approche de la ville. On commence à croiser des joggers qui font des allers et retours. Et puis, beaucoup moins plaisant, des tags. A l'entrée dans Toulouse, on oublie de passer rive gauche et rapidement le chemin disparait au profit d'une glissière de sécurité le long d'une pénétrante. On passe enfin rive gauche au pont des demoiselles mais on déchante rapidement. Le canal du midi dans Toulouse n'est pas encore mis en valeur, un gros travail est à effectuer pour le reconquérir.

5 juin, finale du Top 14. C'est du rugby. Toute la soirée la ville vêtue de rouge et noir converege vers la place du Capitole. Le public est partisan mais bon enfant sagement assis. il ne se lève que lorsqu'enfin Toulouse passe en tête après 70 mn. Après le respect pour Montpellier l'enthousiasme pour Toulouse se libère. Toulouse gagne au métier malgé l'enthousiasme de Montpellier.

Suite du GR 653 vers Auch probablement en 2012.

Randonnée sous un ciel clément et même ensoleillé. Le long du canal du midi. Les écluses dont l'ouverture est automatisée rythment le parcours. Renneville, Laval, Negra où l'on sort le pique-nique sur les tables et les bancs de VNF (voies navigables de France), Sanglier doù un chemin local bien balisé nous conduit à la Pradasse à Ayguesvives.

Trafic quasi ininterrompu de cyclises le long du canal, en famille, en couple des groupes de filles, de garcons, des solitaires, des sportifs le plus souvent, certains vont jusqu'à Sète.

Quelques péniches, des bateaux loués... les hommes sont à la manoeuvre, les femmes guident, avec le temps de passage des écluses, on va presque aussi vite que les bateaux!

L'autoroute des deux mers est omniprésente, elle aussi mais on finit par l'oublier sauf lorsqu'on s'en approche de trop près.

Ayguesvives est un petit bourg charmant mais sans vie avec une belle petite église au clocher mur, une mairie monumentale  et en périphérie un petit centre commercial d'une grande banalité.

A La Pradasse, nous logeons aux chambes d'hotes de Christine et Frédéric Antoine. Là aussi on entre par une passerelle mais dans une grange magnifiquement aménagée à la décoration lumineuse, il y a un jardin somptueux avec des carrés de vigne, de lavandes, de bourrache, de grands arbres fruitiers, de belles pelouses, une piscine...

Faute de place, notre "chambre" se situe dans une roulotte, très bien équipée, meublée avec goût que peu de bohémeines peuvent s'offrir...

Pas de tâble d'hotes cependant et pas de restaurant à proximité, on se contentera d'une pizza.

Une adresse à conseiller poiur ceux qui disposent d'une voiture et veulent par exemple visiter Toulouse.

L'Ascension nous voit arriver en Lauragais! Plusieurs infidélités au GR pour cette étape à nouveau pluvieuse.
Certes on a rejoint la Rigole de la Plaine mais devant ses méandres de plus en plus grands nous avons pris la D58 pour Les Pagès, puis Montferrand. Dans ce petit village fortifié il faut grimper en haut de la butte pour aller admirer le Phare de l'Aéropostale qui guidait les avions du temps des pionniers sur la route du Sénégal. Ce phare émettait une lumière orangée intermittente qui en morse signifiait une lettre (R â Montferrand) et permettait aux pilotes de se repérer. Tres belle vue sur toute la région mais par beau temps.
Dejeuner à Avignonet à l'Hôtel de l'Obélisque. Cet hôtel est parfait pour les amateurs de loto et de PMU, l'accueil est sympathique, mais il fait aussi dancing une nuit sur deux ce qui est incompatible avec le repos du randonneur.
Faute de place à la villa Viola 2000 à Renneville où il y aurait de belles violettes nous avons donc poussé le long du Canal du midi, (nombreux cyclistes) jusqu'à Villefranche.

A Villefranche, de nouveau faute de gite d'étape l'hôtel du Lauragais offre un bon rapport qualité-prix. L'accueil y est excellent, on a pu y faire sécher nos vêtements trempés dans la buanderie et le restaurant propose des plats régionaux appétissants dont bien sûr un cassoulet qui fait l'unanimité à toutes les tables. En ville, belle église au clocher-mur gothique toulousain du XIIIème fondée par le frère de Saint Louis et quelques belles maisons anciennes trop souvent défigurées par la mode des volets roulants.