GR 653 Saint Guilhem le Désert
Saint Guilhem, Saint Guillaume en bon français, était un plénipotentiaire de Charlemagne qui s'illustra doublement dans sa lutte contre les sarrazins puis comme fondateur de l'Abbaye de Gellone nichée dans les gorges de l'Hérault. Il était petit fils de Charles Martel, Comte de Toulouse puis Duc d'Aquitaine. Le désert dans son esprit est un désert d'hommes pas de végétation. En arrivant en amont du Pont du diable, Guilhem serait bien étonné aujourd'hui à la vue de l'immense aire de stationnement qui vient d'étre ouverte et qui témoigne de l'attrait touristique de ce bourg médiéval de 250 habitants (site Internet remarquable dont devraient s'inspirer bien des communes, on y trouve notamment tous les compte-rendus du conseil municipal, le bulletin communal... http://www.saint-guilhem-le-desert.com/).
Venant d'Aniane, nous avons tout le temps de profiter de cette belle cité malgré un soleil trop ardent, ses ruelles, son abbatiale, c'était le 15 août, le tombeau de Saint Guilhem, les vestiges du cloître, sa librairie, la belle Place de la République et son platane plus que centenaire. De quoi reprendre des forces avant d'aborder le lendemain l'étape vers Saint Jean de la Blaquière. A partir de Saint Guilhem, on quitte en effet la plaine pour ne la retrouver qu'à Castres.

Le Gite de la Tour au 38 de la font du Portal offre un hébergement de qualité en plein coeur du village. Il se situe sur les GR 74 et 653. Le propriétaire présente l'avantage de bien connaître les chemins et de bon conseil pour les randonneurs ce qui n'est pas toujours le cas des hébergents. Le Gite de la Tour fait table d'hôtes mais sur réservation. S'il n'exste qu'une boulangerie épicerie, le bourg, l'été, offre de multiples opportunités pour se restaurer ou boire un vert : bistrots, restaurants, pizzerias. répondent à la demande des nombreux touristes et des quelques rares randonneurs à pied ou à vélo... on s'est contenté de tester les trois établissements qui se partagent les terrasses de la Place de la République et le soir de se commander des assiettes à la Voûte gourmande, tout prêt du Gite de la tour, assiettes délicieuses que l'on a dégustées en compagnie de deux randonneuses sur le GR 74, deux filles arrivées en plein cagniard avec des sacs de 12 kg, dont 3 litres d'eau chacune. Saint Guilhem le désert est aussi un désert pour ce qui concerne l'eau, vigilance!


Bien contents d'arriver à Lunel Viel en ce 11 août 2009! Depuis Gallargues, le Chemin d'Arles ne cesse de croiser et longer l'ancienne Voie Domitia, voie romaine tracée en 118 av JC par le proconsul de la province narbonnaise, Cneus Domitius Anehorbarbus. Mais hélas, la voie domitienne a été aujourd'hui remplacée par l'autoroute A9 : il y a de la permanence chez les ingénieurs des ponts et chaussées. La N113, la voie ferrée et le Canal du petit Rhône qui coupent en deux Lunel Viel apparaissent presque comme des havres de paix!
Heureusement, en retrait de ces voies de communication, il y a le parc du chateau, chateau qui abrite maintenant la mairie, ses arbres centenaires, cèdres, chêne-liège, palmiers, un grand bassin et une très belle orangerie de style Napoléon III datée de 1876. C'est dans ce parc que se déroule à la fin de ce mois d'août 2009 la première édition d'Un piano sous les arbres. Les organisateurs, lors de notre passage s'affairaient déjà à prévoir les détails de l'organisation. On leur souhaute plein succès. : 




Place du marché, place à la danse, un orchestre, trois musiciens, animent un bal traditionnel devant la population attablée pour l'apéritif ou pour dîner : valses, javas, fox trot, cha cha cha, madison, slows, les anciens, surtout les anciennes, sont les plus vaillantes. Avec nos chaussures de marche et nos 20 km dans les jambes, on s'est contenté de regarder!


