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  • Confinement 2

    Bientôt la fin! A partir de samedi nous serons libérés du km autour de chez soi et de l'heure de sortie. C'est donc la dernière fois que je me livrais à l'exercice de marche rapide quasi quotidien sur les quais entre le niveau du Cours Edouard Vaillant et la colonne rostrale sud des quinconces, celle du commerce, avec Mercure.

    A partir de samedi, je pourrai renouer avec les tours des deux ponts, Chaban-Delmas ou Bacalan-Bastide et Pont de Pierre ou en cas de grand courage, Pont Saint Jean mais sa traversée est peu agréable même si la vitesse des véhicules y a été réduite.

    Lors du premier confinement, les quais étaient interdits, et mes pas m'avaient conduit le long des hangars sur la piste cyclable, voire sur les voies du tram et de temps à autre j'étais allé explorer les diverses rues du quartier des Chartrons, Xavier Arnozan, Cours Saint Louis, Balguerie, Journut-Auber, ...De vrais découvertes. impossible d'aller au jardin public, la première fois il était  de toute façon fermé et cette fois encore trop loin.

    Mais je ne l'ai pas fait cette fois tant il est agréable de marcher sur les quais. et de plus, comme pendant le premier confinement, il a fait extrêmement beau, que serait un confinement pluvieux? Ce sera peut-être pour la prochaine fois. A nous de l'éviter!

    j'aurait tout de même réussi entre les sorties et les courses a parcourir 270 km à  pied au mois de novembre!

  • Crime et châtiment

    Voilà qui est fait. Depuis le temps que je me disais qu'il fallait lire Crime et châtiment de Fedor MikhaÏlovitch Dostoïevski (1821-1881). Mort à soixante ans donc, encore jeune.

    Le deuxième confinement, je n'ose pas écrire le second, m'aura convaincu de passer à l'acte. j'ai donc passé presque tout le mois de novembre à Saint-Petersbourg, près de la place Sennaia, la place aux foins, avec un jeune étudiant, noble, miséreux, ayant abandonné ses études, mais brillant, un assassin, Rodion Romanovitch Raskolnikov (qui signifie schisme, coupure, l'intéressé s'est coupé du monde).

    Le crime de Raskolnikov consiste à tuer une vieille usurière à coups de hache, et sa soeur, malheureusement témoin du meurtre, à la voler puis à cacher le butin.

    Ce n'est qu'à la toute fin du roman à la page 651 que Raskolnikov avouera son crime à la police, sans que celle-ci ait réuni quelques preuve que ce soient et lors qu'elle s'apprête à renoncer à le soupçonner parce que un autre individu, Nicolas, s'est accusé pour d'obscures raisons du crime.

    C'est donc un roman éminemment psychologique qui nous ait offert. Raskolonikov n'est pas tout à fait convaincu lui-même d'avoir commis un crime. Il souligne souvent que d'autre personnage éminents, Napoléon ont des morts sur la conscience bien plus importants mais qu'ils sont néanmoins portés au pinacle parce que ces crimes était la condition de la réalisation d'interêt supérieur. Qu'est qu'une vieille usurière finalement. En quoi est -elle utile à la société?

    Mais à la différence des êtres supérieurs qu'il admire, Raskolnikov se rend compte qu'il n'en est pas un. Son crime le dévore, il ne l'assume pas finalement et a peur d'être démasqué, par sa famille, ses amis, la police. C'est une grande déception, il est comme tout le monde. Et il manque de courage. Il est tenté par le suicide. C'est Sonia, une petite prostitué, qui va le sauver.

    Crime et châtiment est aussi un portait passionnant de la Russie au temps d'Alexandre II, une Russie qui vient d'abolir le servage qui s'ouvre aux idées nouvelles : psychologie, sociologie alors que son prédécesseur Nicolas 1er pendant trente ans avait régné pour faire prévaloir l'autocratie, l'orthodoxie et l'a russie éternelle.

    C'est aussi un roman qui montre les ravages de la prostitution, de l'alcoolisme, de la pauvreté, de la faim.

    On peut le lire comme une fable sociale ou comme un roman policier.

    Et il faut se souvenir en le lisant qu'en 1849 Dostoïevsky fut condamné à mort pour délit d'opinion, attaché au poteau d'exécution avec ses camarades, puis gracié et condamné au bagne pour dix ans. Il écrira à la suite de ce séjour, Le souvenir de la maison des morts qui aura un retentissement un peu analogue à celui du Goulag de Soljenitsyne.

  • Ceux de 14

    Aujourd’hui, avec Maurice Genevoix, nos grands-pères et grand-oncle entrent aussi au Panthéon.

    Ils y sont.

    Auguste était dans l’infanterie, il a été bléssé une première fois à Verdun puis fait prisonnier en 1917

    Ixile était dans la troisième coloniale d’Orient, il a combattu en Serbie contre les bulgares, démobilisé en juin 1919

    Paul, prêtre, a servi comme brancardier dans les tranchées pendant toute la guerre avec ses frères Auguste et Raphaël,

    Marcel a embarqué à Brest en 1917 comme marin sur le cuirassé Montcalm

    leur souvenir reste, ils sont vivants en nous.

  • Fantaisies quantiques

    Sur la photo de couverture de cet ouvrage prise en 1911, on voit les meilleurs savants de l’époque réunis par Ernest Solvay pour un congrès de Physique à Bruxelles. On peut reconnaître Albert Einstein, Max Planck, Hendrik Lorentz, Jean Perrin, Ernest Rutherford, Paul Langevin, Arnold Sommerfeld, Henri Poincaré et, seule femme, Marie Curie. dix prix Nobel et deux de plus pour Marie Curie en physique en 1903 et en chimie en 1911.

    Ernest Solvay, inventeur d’un procédé industriel de fabrication de la soude et curieux des sciences physiques et en particulier de comprendre la matière avait eu l’idée de la réunion de ce conseil de physique. Des conseils qui allaient se réunir tout au long du XX siècle à intervalle régulier et scander les progrès de physique quantique, de la connaissance de l’atome à la théorie du big bang.

    Ne sont pas sur la photo mais ont pris le relais de leur maître Erwin Shrödinger, Paul Dirac, Wolfgang Pauli, Niels Bohr, Richard Feynman, Satyendra Nath Bose,  Bragg père et fil, Werner Heisenberg, Louis de Broglie, Joseph, John Thomson, George Gamow, l'abbé Georges Lemaître... et j'en passe.

    C’est Marina Solvay, l’arrière-arrière-petite-fille d’Ernest qui nous raconte, avec Catherin Doultremont, au travers de portraits vivants des acteurs de cette épopée, des controverses scientifiques, des débats, sur fond de Grande guerre, de montée du fascisme, d’exil des savants juifs en Amérique, de repli européen, cette magnifique avancée de la science. Magnifique même si cette aventure est aussi celle qui conduit à la suite du projet Manhattan à Hiroshima et à la perspective de la fusion nucléaire avec le projet ITER.

    j’avoue qu’on ne comprend pas toujours tout mais les portraits sont attachants, les anecdotes savoureuses et cela donne envie d’en savoir plus.