Douze jours à Venise pour notre sixième séjour séjour. On ne se lasse pas! Vol EasyJet au départ de Bordeaux, bus jusqu'à Piazzale roma et Vaporetto...
Cette année, nous avions loué via Airbnb un petit deux pièces dans l'ile de la Giudecca, l'ile qui se situe face au Zattere, la vue y est superbe, le soir au coucher du soleil.
Nous nous inscrivions ainsi sur les traces du livre de Jean-Paul Kaufmann, Venise à double tour, livre qu'il a consacré à la suite, lui, d'un séjour de plus d'un mois, aux églises de Venise qui sont fermées et qu'il a tenté, le plus souvent sans succès, de faire ouvrir.
L'ile de la Giudecca présente l'inconvénient de devoir prendre le vaporetto tous les jours ou presque, l'ile fait à peine un peu plus d'un km2 car très étroite. L'avantage est qu'elle est à l'abri des flux touristiques les plus importants, qu'elle est encore habitée de vénitiens ordinaires, les enfants y jouent au ballon sur les places, il y a de petits commerce de quartier, poissonnier, boucherie, marchands de légumes, pâtissiers, boulangers, bars, restaurants, une vraie vie de quartier.
De cette base nous avons pu marcher tous les jours entre dix et quinze kms dans les différents quartiers évitants les plus courus comme les abords de la Place Saint Marc ou le pont du rialto, sur les traces de Jean-Paul Kaufmann mais aussi de Corto Maltese auteur d'un guide bien documenté édite par Lonely planet. Nous avons aussi eu recours à Venise comme je l'aime, de France Thierard et bien sû au Guide bleu.
Cette année nous avons également fait une escapade à Trieste, à deux heures de train, sur les traces de Claudio Magris, en particulier au Café San Marco, qui fait l'objet du premier chapitre de son ouvrage intitulé Microcosme. Dépaysement que de se retrouver dans une ambiance viennoise du point de vue de l'architecture.
Pour la première fois nous avons passé une journée à Burano, Mazzorbo et Torcello, villages au maisons colorés et pour le dernier dépeuplés, 14 habitants. Une journée également au Lido, île tout en longueur, sur les traces disparues du tournage de Mort à Venise, l'Hôtel des bains est en effet fermé depuis quelques années. Une belle journée qui nous a permis de faire une trentaine de km à vélo tout autour de l'ile, du phare de Alberoni à l'aéroport Nicelli, petit aéroport, mais un des plus beaux du monde de par son architecture et sa décoration art nouveau, en passant par le bâtiment du festival de cinéma, la longue digue des Murazzis et l'ancienne villa d'Hugo Pratt.
Et pour rester dans l'ambiance, lecture de Les disparus de la Lagune, de Dona Leon, une aventure du commissaire Brunetti, qui nous emmène dans une sombre affaire de déchets toxiques du côté de Marghera, les usines que l'on aperçoit sur le continent lorsqu'on emprunte la longue digue qui permet d'accéder à Venise.