Le Dunkerque de Duquesne
Un bon complément au Dunkerque de Christopher Nolan, le film.
En 1940, Jacques Duquesne a dix ans. Il habite à Dunkerque dans la ville basse. la guerre il va la vivre en famille, la drôle de guerre d'abord puis les bombardements et enfin l'entrée des allemands dans Dunkerque.
Jacques Duquesne livre ici son analyse de cet épisode en historien qui a beaucoup lu, travaillé, recherché pour mieux comprendre ce qu'il a vécu. Et il y mêle ses souvenirs personnels.
Rien de commun en fait avec le film de Nolan.Il est très peu question de l'évacuation des troupes anglaises puis françaises. Il est question de la drôle de guerre, des atermoiements des politiques et de l'Etat-major français, de l'impréparation de nos armées, peu de chars, peu d'aviation, de mauvaises transmissions, peu de ravitaillement, et de celle du Royaume-Uni, de l'absence totale d'information des habitants de Dunkerque sur ce qui se passe. La population se rend à peine compte qu'elle est encerclée.
Beaucoup de désabusement, de désillusion, sur le moment, le petit garçon voulait que son pays gagne la guerre et visiblement, presque 80 ans plus tard, Jacques Duquesne ne s'en est pas remis.
J'ai repensé en lisant cet ouvrage aux excellents manuscrits de guerre écrits par Julien Gracq qui décrit très bien cette période lorsqu'il était à la tête de quelques soldats, ivres le plus souvent, qui aspiraient pour l'essentiel à se rendre ou à déserter. Seuls quelques uns firent leur devoir jusqu'au bout pour défendre la tête de pont de Dunkerque. Julien Gracq fût de ceux-la. Il y en eu d'autres qui sauve§rent l'honneur de la France.