L'île au trésor
Et oui, pourquoi pas?
Pour 3,40 euros on peut se replonger dans une aventure à suspens, comme si l'on était encore adolescent.
Et puis il y a la préface de Dominique Fernandez, une préface étonnante, dans laquelle il affirme que ce roman est l'archétype du roman, le résumé, le modèle et l'exemple le plus accompli du genre romanesque tout entier.
Résumons, il y a d'abord le don de raconter, pas besoin de digressions, d'analyse psychologique, de philosophie, tout est dans le récit.
Le héros est un enfant, un adolescent, il découvre le monde, avec un oeil neuf dans un univers inconnu et c'est bien l'objet du roman que de faire découvrir.
Pas de femme, Stevenson s'est épargné d'inventer les premiers émois amoureux de son héros. Ses romans avec des femmes avaient été des échecs. C'est l'argument le plus contestable.
Le navire, le navire est un espace clos, une résumé de la société, un modèle réduit avec sa hierarchie et lorsqu'elle est contestée par une mutinerie c'est tout l'univers qui risque de basculer.
L'île, autre univers clos, une île sans habitants mais qui recèle un trésor, une divine surprise, la promesse d'un homme nouveau.
La société, les personnages du roman représente la société, la bonne, le capitaine, l'armateur, le docteur et les hommes sans foi ni loi, les marins, les nomades, les flibustiers. Notre jeune héros passe lui de l'un à l'autre, sans vraiment trahir. Et les marginaux apparaissent souvent comme les plus sympathiques.
Par certains côtés, l'ile au trésor est aussi un roman familial, une réflexion sur la solitude, un éloge de la vertu de l'action, la vitre au sens de Machiavel et enfin c'est un roman initiatique.
Alors vous êtes convaincu?