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  • Palmyre

    Hier, journée d'hommage aux victimes des attentats de Paris, j'ai lu Palmyre de Paul Veyne dans le train entre Lille et Bordeaux.

    Paul Veyne est admirable,  à 93 ans, il a écrit en quelques jours un ouvrage magnifique, à la portée de tous qui nous explique bien la singularité de Palmyre, son histoire, son architecture, sa place dans l'empire romain, son côté tribal, l'épopée de Zenobie.

    Magnifiques illustrations.

    Que de regrets! En poste au Liban de 2005 à 2008, je ne suis jamais allé à Palmyre, c'était déjà réputé dangereux, non pas à cause des jihadistes, mais à cause des sbires de Bachar el Assad, qui déjà enlevaient, emprisonnaient, assassinaient...

    Excès de prudence, j'aurai du y aller. Aujourd'hui, il est trop tard, il nous reste les photos du livre de Paul Veyne, ses explications lumineuses, notre imagination...

  • La cerisaie

    Première sortie, huit jours après les attentats de Paris et le jour de la prise d'otage à Bamako. Pluies torrentielles à Bordeaux et de retour de Paris j'ai mon vélo garé au parqueur de la gare...

    La cerisaie est la dernière pièce de Tchekhov., écrite en 1904.  J'ai vu ces dernières années : Oncle Vania, les trois soeurs, la mouette.

    La salle du TNBA est presque pleine. Pas de discours en préambule.

    La troupe vient d'Anvers, elle s'appelle tg STAN. ils sont pleins de talents, proposent des spectacles en flamand, en anglais et en français avec pour certains acteurs un accent charmant. Ils font la mise en scène eux même. Une mise en scène minimaliste quant aux décors et aux costumes.

    Deux heures et demi de théâtre, quelques longueurs, en particulier les scènes musicales et une petite frustration, on ne retrouve pas la nostalgie qui préside en général aux pièces de Tchekhov. la mère est un peu trop nerveuse, presque hystérique parfois, l'absence de costumes d'époque et le fait que les acteurs  plutôt jeunes jouent des personnages qui ne sont pas de leur âge rend un peu plus difficile l'abord de la pièce, surtout pour quelqu'un qui l'a déjà vue dans une mise en scène très classique, du moins c'est mon souvenir.

    Une très bonne soirée néanmoins, si l'on admet le parti pris de la troupe qui se vante d'être comme un chien dans un jeu de quilles. la pièce va être jouée au théâtre de la colline, la presse parisienne s'en fera l'écho. On verra.

    La pièce de Tchekhov délivre-t-elle un message universel? Est -elle simplement une illustration du monde qui change de Zweig ? A chacun de se faire son opinion.

  • Réduire ses impôts en restaurant les tapisseries de La Chaise-Dieu

    Bientôt la fin de l'année, le moment de penser à réduire son impôt sur le revenu.

    C'est possible avec la fondation du patrimoine. Vous pouvez réduire au choix votre impôt sur la fortune, votre impôt sur le revenu des personnes physiques ou votre impôt sur les sociétés.

    La rénovation des tapisseries de L'abbaye de La chaise-Dieu est estimée à 259000 euros et jusqu'à présent seuls 5900 euros ont été collectés.

    Si d'ici la fin de l'année, 12975 euros sont collectés, la fondation Michelin apportera une subvention de 32500 euros.

    Alors, votre coup de pouce est vivement attendu. Allez rendre visite à la fondation du Patrimoine ici

    Un grand merci!

  • L'Homme inutile

    Attention ce livre ne va pas vous rassurer sur la marche du monde. Pierre Noël Giraud, professeur d'économie à l'Ecole des Mines, on dit aujourd'hui Mines Paris Tech, nous avait déjà alerté dans des ouvrages précédents notamment avec Le commerce des promesses et l'Inégalité du monde.

    Il entend démontrer aujourd'hui en quoi les globalisations des marchés des biens et des services, de la finance, des firmes se traduisent pr la multiplication des hommes devenus inutiles, à eux mêmes et aux autres.

    Et ce dans les pays émergeants, qu'on songe à l'Inde ou à la Chine où coexistent des milliardaires, de nouvelles classes moyennes qui profitent de la mondialisation et des populations déclassées dans les campagnes et les bidonvilles suburbains, dans les pays rattrapés par ces pays émergeants, comme la France, il suffit de regarder le chômage des jeunes, l'explosion du RSA et les pays stagnants, assis sur une rente minière, comme l'Algérie ou l'Arabie saoudite...

    Ce fossé entre les hommes nomades, insérés dans la mondialisation et les autres ne fait que s'agrandir.

    Il en résulte un accroissement des inégalités, de revenus et de capital dangereux pour les sociétés et la planète qui vient nourrit les partis de guerre civile comme le Front national, des partis qui font la surenchère sur les identités sans programme de nature à résoudre les difficultés actuelles.

    A partir des philosophies de John Rawls et d'Armathya Sen, Giraud élabore des politiques économiques susceptibles de renverser la vapeur, de réduire les inégalités, d'améliorer l'insertion des hommes dans l'économie globalisée et donc de réduire la menace de guerres civiles.

    C'est décapant mais on voit mal quelles forces politiques sont susceptibles de porter de tels changements au demeurant pas si révolutionnaires que cela mais qui remettent en cause les petites rentes dont se repaissent nos sociétés.

     

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