Les classes moyennes en Afrique
Le Musée d'Aquitaine présente jusqu'au 22 février une très belle exposition qui conjugue intelligemment sociologie et photographie consacrée aux classes moyennes en Afrique.
L'exposition s'ouvre avec la présentation de très beaux pagnes (du latin pannus : étoffe, pièce...) conçus par la galeriste sénégalaise Aminata Thione qui tient boutique à Bordeaux.
Parler de classe moyenne en Afrique, à l'exception des quelques pays les plus développés, est un abus de langage, ceux du milieu désigne plutôt ceux qui sont sortis, parfois temporairement, de la pauvreté. Gràce à une obsession de la promotion sociale et une capacité à optimiser leurs revenus en multipliant les activités.
Pour s'en sortir la multi-activité semble en effet la règle : au delà du revenu du base, tout les opportunités sont saisies pour accroitre ses ressources, les primes, la location d'une pièce de la maison, les revenus des petits boulots, élevage, commerce, artisanat... plus la débrouille pour réduire les dépenses, recours au commerce informel, au technicien informel, co-voiturage, fringues d'occasion seules les dépenses d'éducation et de santé sont privilégiées
Un très beau film en fin d'exposition montre les dilemmes auxquels sont soumises ces nouvelles classes moyennes par exemple cette jeune maman écartelée entre les conseils de sa belle -mère pour les soins du bébé et ceux du pédiatre qui disent des choses totalement contradictoires, comme couper les cheveux du bébé très tôt ou ne pas y toucher parce que la tête u bébé est molle. Comment concilier ces deux cultures? Elles finira par divorcer... ou cette jeune femme amenée à commander à des hommes totalement incapables de respecter un délai ou une consigne!
Dur, dur! L'émergence est un combat.