Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bonnes au Liban

  • Bonnes du Liban : comment avancer?

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que Beyrouth n'a pas apprécié du tout l'article de Dominique Torrès dans Le Monde de la semaine dernière, titré "Liban : Bonnes à vendre" et encore moins le reportage de France 2 de la même Dominique Torres, intitulé : "Liban - le pays des esclaves". La réaction de Maria Chakhtoura dans L'Orient le Jour de ce samedi en témoigne : Déformer n'est pas informer.

    L'arbre ne doit pas cacher la forêt, il n'y a pas de fumée sans feu... faut-il pour faire avancer une cause caricaturer au risque de déformer, le débat ne sera pas clos encore cette fois.

    c9497b52e0370735f25dd2906809d030.jpg


    La seule certitude, n'en déplaise aux bonnes âmes employeurs de bonnes d'Achrafieh et d'Hamra, c'est que les bonnes ne relèvent pas au Liban du code du travail. Il faudrait commencer par changer cela mais cette revendication ne figure pas dans la pétition qui circule sur Internet et invite Dominique Torres à venir s'entretenir avec les bons employeurs. Y a t'il une pétition des bonnes, ont-elles pu regarder la télévision?

    Dans une société il faut des règles, pas seulement des bons sentiments, et les règles le Liban n'en pas et quand il en a il ne les applique pas!

  • Les bonnes du Liban

    Belle dénonciation dans l'édition du Monde du 11 octobre de la situation des bonnes au Liban. L'article fait un tabac ici. Chacun, chacune le passe par mail à son réseau. C'est fulgurant.

    Le lecteur du Monde va retenir que les bonnes en provenance du Sri lanka, des Philippines, d'Ethiopie, sont sous payées, de 150 à 250 USD par mois, privées de leur passeport,parfois battues, quelques unes violées et poussées au suicide.

    Le tableau dressé est sans doute trop sombre, le procès trop à charge, l'auteur de l'article a bien sûr comme c'est la règle dans ce genre de reportage retenu les témoignages qui viennent étayer la thèse qu'il entend défendre.

    Chacun d'entre nous ici a rencontré chez des amis des bonnes bien traitées, payées correctement, qui ont la liberté d'aller et venir. Ce qui ne signifie pas que les abus décrits ne soient pas nombreux mais sont-ils la règle?

    Sinon comment expliquer, le téléphone arabe existant aussi en Afrique et en Asie, qu'il n'y ait pas au Liban pénurie de bonnes. comment expliquer que mal payés, mais le salaire minimum au Liban n'est que de 200 USD, non nourri, non logé, les travaileurs immigrés en général, parviennent à adresser chaque année plus de 3 Mds USD à leur famille à l'étranger?

    L'avantage du Liban c'est que ce sujet est débattu, connu, exposé librement et que les ONG qui défendent ces femmes peuvent le faire sans être inquiétées par les autorités. L'action de Caritas au Liban en témoigne.

    Un petit tour sur le net montre qu'il ya près de 10 ans, Michael Young consacrait à la situation des immigrés, et donc des bonnes, mais aussi des travailleurs syriens, des réfugiés irakiens, de tous les palestiniens, qui comme réfugiés n'ont pas le droit même de travailler, un ouvrage bien documenté.

    La situation est donc effectivement scandaleuse mais elle bien plus transparente que dans d'autres pays d'Afrique, d'Asie, du Golfe...même si ce n'est une consolation pour personne.

    45575beed95ed4c84cf278f9a1417089.jpg


    Quand j'étais gamin, il y a 40 à 50 ans, en France, il y avait encore dans ma famille des bonnes, bretonnes, auvergnates, espagnoles. On s'entendait bien et j'en garde de bons souvenirs aujourd'hui. Je pense à elles quand sur la corniche je vois une petite philippine jouer à la balle avec des petits libanais ou les aider à faire du vélo...eux aussi auront j'espère de bons souvenirs...