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Bonnes du Liban : comment avancer?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Beyrouth n'a pas apprécié du tout l'article de Dominique Torrès dans Le Monde de la semaine dernière, titré "Liban : Bonnes à vendre" et encore moins le reportage de France 2 de la même Dominique Torres, intitulé : "Liban - le pays des esclaves". La réaction de Maria Chakhtoura dans L'Orient le Jour de ce samedi en témoigne : Déformer n'est pas informer.

L'arbre ne doit pas cacher la forêt, il n'y a pas de fumée sans feu... faut-il pour faire avancer une cause caricaturer au risque de déformer, le débat ne sera pas clos encore cette fois.

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La seule certitude, n'en déplaise aux bonnes âmes employeurs de bonnes d'Achrafieh et d'Hamra, c'est que les bonnes ne relèvent pas au Liban du code du travail. Il faudrait commencer par changer cela mais cette revendication ne figure pas dans la pétition qui circule sur Internet et invite Dominique Torres à venir s'entretenir avec les bons employeurs. Y a t'il une pétition des bonnes, ont-elles pu regarder la télévision?

Dans une société il faut des règles, pas seulement des bons sentiments, et les règles le Liban n'en pas et quand il en a il ne les applique pas!

Commentaires

  • J'ai vu la réplique dans l'Orient-Le jour et je me rends compte que les Libanais ne se voilent pas la face, reconnaissent des abus, mais de là à faire du Liban le symbole de l'esclavage moderne, c'est pousser le bouchon un peu loin.

    Quid des pays du golfe où la majorité ou presque de la population est étrangère ? Pourquoi ne pas parler de la situation de ces étrangers et s'attaquer uniquement au Liban, petit pays inoffensif?

    Et puis, le Liban, c'est loin, quid des petites bonnes du Maroc, destination touristique de centaines de milliers de français? Lieu de villégiature aussi de nos "penseurs" et hommes politiques de tous bords? Là dominique Torres aurait fait preuve d'un réel "courage"!

  • J’écris avec rage, avec honte, avec stupéfaction de voir qu'une émission telle que celle-ci ait eu une place à la télévision française. Combien la responsabilité de ceux qui font les programmes, de ceux qui ont le devoir d’information est atrophiée pour avoir permis de passer en une semaine un article et un reportage pareils à la veille d’une élection qui, si elle n’a pas lieu, va plonger le Liban dans un tel chaos.Pourquoi insulter un peuple entier, un pays entier pour des exactions qui ne sont pas le peuple ni le pays ? Encore une fois, je ne conteste absolument pas l’horreur et la vérité partielle de ce qui a été montré. Je ne conteste absolument pas le calvaire de ces femmes. Il faut que cela cesse. Mais Mme Torrès parle de décrets, de droits de l’homme, de tant de mots qui, pour les enfants du Liban, ne sont que paroles, paroles. Quand le peuple lui-même est privé de liberté et est menacé par des mains ennemis depuis plus de 30 ans ! Vous notez au cours de votre reportage que le salaire d’une employée de maison s’élève au mieux à 200 $, mais vous ne dites pas par ailleurs, volontairement ou non, que le SMIC d’un Libanais qui a à charge toute une famille n’excède pas cette somme.
    Enfin à ceux qui ont décidé du timing de cette émission, vous pouvez dormir tranquilles !!! C'est vrai que l'éthique, les valeurs morales, la conscience, la compréhension des problèmes dans leur globalité surtout pour des « journalistes », ... ne sont plus de mise.
    Vos seules motivations sont les intérêts personnels, les lobbies de l'argent et la promotion que vous aurez en exécutant ce que vos maîtres (que personne n’a élu), vous dictent.

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