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  • Confiance/Défiance

    Alain Peyrefitte qui a été ministre de l'information du Général de Gaulle n'était pas dans sa pratique un adepte de la transparence puisque c'est lui qui avait la haute main sur le journal télévisé de 20 heures. Mais c'était aussi un grand intellectuel, tout le monde a entendu parler de son livre "Quand la Chine s'éveillera" par exemple. Il a aussi publié en 1995 un ouvrage passionant que beaucoup de commentateurs qui s'empressent aujourd'hui de critiquer le capitalisme feraient bien de méditer, cet ouvrage est très justement intitulé "la société de confiance".

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    Dans cet essai sur les causes du développement et du sous-développement, Peyrefitte demontrait qu'au delà du capital, du travail, dez ressources naturelles, du climat...le ressort du développement réside dans l'émergence d'une société de confiance, confiance que l'État accorde à l'initiative individuelle, confiance que les individus accordent à l'État et surtout se reconnaissent entre eux et se font à eux-mêmes.

    C'est la confiance qui fonde le contrat, le commerce, c'est elle qui est à la base de l'essor du capitalisme, c'est elle qui permet aux Pays-Bas et à Amsterdam de supplanter l'Espagne au XVIIme siècle...

    On entre aujourd'hui dans une société de défiance.  Lhistoire est ironique,  dans ce que sont devenus les Provinces-Unies d'hier, les flamands se défient des wallons... Plus sérieusement, la défiance sur les marchés financiers, la défiance entre les banques risque de déboucher sur lé défiance entre entreprises et la crise financière, sur une crise économique et une crise sociale.

    Méfiance, la défiance, c'est aussi la défiance entre le peuple et ses élites, le recours aux hommes forts, la défiance c'et la guerre...(cf. le Proche-Orient). Halte au feu! Sauvons l'économie de marché!

  • Valse avec Bechir

    valse.jpgBechir c'est Bechir Gemayel, le Président du Liban élu en 1982 aussitôt assassiné et la valse fait référence à une action extraodinaire, une action de bravoure, comme en font parfois les soldats sous l'effet d'un stress intense. Ici, un des soldats de Tsahal dont la patrouille est sous le feu des snipers, sur la corniche de Beyrouth, se met à tirer à la mitrailleuse légère, au milieu des affiches de Bechir Gemayel, sans aucune protection...
    Ari Folman, le réalisateur a fait la guerre du Liban en 1982. Ce film d'animation retrace les hallucinations qui hante encore aujourd'hui sa mémire et celle de ses copains de l'époque, retrace sa quête de retrouver ce qui s'est réellement passé en interrogeant ses compagnons d'armes. Le film tient à la fois du récit et de la psychanlyse. C'est aussi un bel exercice de devoir de mémoire qui retrace par l'intermédiaire du dessin plusieurs éposodes de la guerre de 1982 et qui se termine par des images bien réelles du massacre de Sabra et Chatila commis par les forces phalangistes en représailles de l'assassinat de Bechir Gemayel, sous la protection à tout le moins de l'armée d'Isrraël commandée par Ariel Sharon.
    Mais l'objet du film n'est pas de retracer les faits et encore moins le pourquoi des faits, il est de décire le ressenti de ces faits sur un soldat israélien plus de vingt ans après ces faits.
    Personne en sort grandi de cette exercice. La guerre n'est pas jolie, jamais jolie, jolie...On part faire une guerre juste et on s'apercçoit qu'on est complice de crimes de guerre, ce qui pour un juif dont les parents sont morts à Auschwitz n'est jamais facile à admettre.
    Le film ne passe pas à Beyrouth parce qu'il est israélien. Censure oblige. S'il passait, il déclencherait sûrement moultes polémiques et les censeurs expliqueront qu'au titre du mantien de la tranquillité publique c'est bien ainsi. Dommage, débattre est toujours utile pour guérir les blessures surtout lorsqu'elles ne sont pas cicatrisées pour amorcer la réconciliation pour prépare rle vivre ensemble qu'il est indispensable d'envisager.

  • Numéro en platine

    Au Liban à l'initiative du nouveau ministre des télécommunications Gebran Bassil, gendre du Général Aoun, 30 numéros en platine de la société de téléphonie mobile MTC touch ont été attribués la semaine dernière aux enchères pour un peu plus de 2,5 millions USD soit tout de même près de 85000 USD le numéro. http://www.mtctouch.com/autoforms/portal/home

    Salman Rayes est allé jusqu'à payer 450000 USD le droit de se faire appeller sur le 70 70 70 70! Le 7 étant le chiffre par lequel commencent tous les numéros de portable depuis que le O3 est saturé...

    La France qui s'apprête sans le dire tout en le disant mais pas trop fort à franchir le seuil de 3 % de déficit public pour cause de crise bancaire, belle excuse pour les années antérieures de profigalité publique, devrait s'inspirer de l'exemple libanais. elle gagnerait peut être quelques millièmes de points de Pib de moindre déficit...

    Au fait quelle est la procédure en France pour bénéficier d'un numéro en platine? Qui a le 06 06 06 06 06?

     

  • Mrs Dalloway

    dallo.jpgChef d'oeuvre incontestable! Il faut faire l'effort de s'y plonger mais ensuite c'est formidable et à mon sens il faut le lire plusieurs fois pour en apprécier toute la richesse. D'ailleurs, dans l'édition de poche ci-jointe, il y a une introduction de 70 pages que je n'ai lu en diagonale qu'après qui offre des pespectives que je n'avais pas soupçonnées une seconde à la lecture.

    L'idée de base est simple. On est à Londres, il y a même une carte du petit périmètre ou tout se passe, en 1925, un peu après la première guerre mondiale, les années folles n'ont pas encore atteint leur apogée et Mrs Dalloway, Clarissa, dont le mari est parlementaire conservateur se prépare pour donner une soirée mondaine. Elle sort acheter des fleurs elle-même. A partir de là, Virginia Woolf nous entraîne tout au lond du livre dans les pensées de Clarissa. Il n'y a pas de chapitre, que des phrases longues, c'est un flot continu de sentiments, d'angoisse, d'hallucinations, de rêves du petit cercle des intimes de Clarissa, son mari, pas tellement, son premier amour Peter qui s'est échoué sans grand succès en Inde, Septimus, mal remis de son expérience de la guerre et sa femme italienne Rezia, son amie d'enfance qui n'est pas du même monde bourgeois...

    Au travers de ces pages, c'est aussi un portrait des femmes de l'entre deux guerres qui se dessine, Clarissa est bien sûr conventionnelle, rangée mais on la sent toute prête à sauter le pas ...

    Bref ce livre est passionnant! je vais essayer d'en trouver un autre car la rentrée littéraire ne m'a pour le moment rien suggéré de bien à lire, les classiques ont du bon!

  • YSL/Berger

    ysl.gifDans une double page du Monde, Pierre Bergé a annoncé qu'il allait vendre en février prochain, au Grand Palais, la collection des oeuvres d'art qu'il a réunies en quarante ans de vie commune avec Yves Saint Laurent. La collection serait estimée entre 200 et 300 millions €.

    Berger et Saint Laurent ont donc été en mesure de consacrer chaque mois pendant quarante ans environ 500 000 € à l'acquisition d'oeuvres d'art. Et comme dirait Fernand Raynaud, en plus il fallait acheter le sel!

    Qui parle de plafonner la rémunération des dirigeants d'entreprise?

  • Entre les murs

    Le moins que je puisse dire c'est qu'on est heureux que le film se termine! De s'échapper d'Entre les murs L'atmosphère est étouffante. La proviseure de lycée assise à côté de moi n'a pas tenu jusqu'à la fin. Le film fera peut-être un tabac en termes d'entrées, tout enseignant se doit d'aller le voir...pour voir et tout collégien et/ou lycéen  aussi! Cela fait du monde!

    Je crains cependant que les vocations pour le métier de professeur ne soient pas à la hausse après cette palme d'or.

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    On a au fond de la compassion pour ces élèves, plein d'humanité comme le disent les critiques, mais qui doute de l'humanité des élèves, mais aussi ignorants, mal élevés, insolents...du moins ceux qui sont mis en avant par le scénario, les bons élèves de la classe sont eux peu mis en scène.

    On a aussi de la compassion pour le professeur. Il a de mon point de vue à peu près tout faux dans la façon d'exercer son métier. Répondre à un élève "moi non plus je suis pas toujours fier d'être français"! Cette réplique est exemplaire de cette attitude qui consiste à se vouloir du côté des élèves, complice, pour les amadouer...sans assumer pleinement son rôle d'adulte, de professeur. Il est toujours prêt à comprendre ces élèves et donc tout leur passer. Comment éduquer des enfants, ce sont des enfants, si on les prend pour des partenaires, si on est pas exigeants. Belle préparation à ce qui les attend dans le monde réel, celui du travail.

    Le défaut de ce film finalement c'est de ne pas montrer, ce qu'il aurait pu faire, comment les autres professeurs du collège qu'on ne fait qu'apercevoir mais dont on sent qu'ils ne partagent pas les idées pédagogiques de François Begaudeau,  se débrouillent avec les élèves, les différentes attitudes des différents professeurs. Voilà qui serait intéressant!

    Le clou, ce sont les scènes à peine croyables, j'en cite deux : les délégués de classe qui ricanent et mangent des gâteaux pendant le conseil de classe sans aucune remarques du proviseur adjoint. Si on est là...évidemment la cause est perdue. Et ce conseil de discipline où la maman de Souleyman menacé d'être expulsé se fait traduire les débats par son fils sans être assistée d'une personne parlant le français . Comment un conseil de discipline peut il accepter de siéger dans ces conditions?

    A moins mais ce serait trop subtil et pas en phase avec ce que l'on entend sur les ondes qu'Entre les murs ait voulu montrer ce qu'il ne faut pas faire. S'il est percç comme cela le fil aura été utile! mais je crains que les adolescents ne le voient qu'au premier degré!